Chapitre 40 : Est-ce la fin ?

Write by Fleurie

°°° Charlotte °°°



J’ai senti des gouttelettes d’eau couler sur mon visage. Après avoir ouvert les yeux, j’ai été prise de frayeur. Voir sa tête m’a paru très étrange. Que fout il là ? J’ai touché mon front, car j’ai l’impression de ressentir une migraine.



Moi : Comment se fait il que tu sois assis devant moi de la sorte ?


Lui : À peine réveillée et déjà tu tu es sur les nerfs ? Tu es si belle quand tu es énervée Charlotte.


Moi : Que m’est il arrivé ?


Lui : Tu as eu un malaise Charlotte. Je suis à peine entré, et tu t’es évanouie. Ne me dis pas que tu es enceinte. Cela me ferait tellement plaisir, et tu le sais.



J’ai saisi un petit coussin, que je lui ai jeté à la figure. Il l’a malheureusement esquivé.



Lui ( rigolant ) : Tu m’impressionnes de jour en jour. 

 

Moi ( touchant ma joue ) : J’espère que tu n’es pas le responsable de mon évanouissement. 


Lui : Je ne peux jamais te faire du mal bébé. C’est toi qui illumines  mes journées. 


Moi : J’ai besoin de m’allonger. Tu ferais mieux de t’en aller. Je t’en conjure.


Lui : J’ai besoin de ton aide ma chérie.



Et c’est toujours ce problème, que je dois gérer, a chaque fois. Il va finir par m’épuiser à la fin.



Moi  ( soupirant ) : Combien veux tu ?


Lui : Juste une somme raisonnable. Je te jure que cette fois ci, ça marchera. C’est un ami très sûr à moi. Je deviendrai bientôt riche bébé. Et je viendrai t’épouser. 



J’en ai tellement entendu, que son disque me soûle à la fin. Je suis allée prendre mon chéquier pour lui donner de l’argent. Je sais pourquoi je continue de l’aider malgré tout. Yannaël est un paresseux. Mais mon cœur a horreur de son absence. Je suis revenue au salon, et je l’ai trouvé en train de terminer mon milkshake. 


Lui ( m’ayant aperçue ) : Je pense que tu devrais te faire consulter. Tu n’as pas l’air bien portante. Tu sais combien je t’aime. Fais toi consulter. Je vais y aller. On s’appelle. 


Moi : Hum



J’ai envie de le chasser, en même temps je désire le contraire. Mais je dois me faire violence. Il est parti et je me suis laisser écrouler au sol. Je l’aime cet homme, tant qu’il ne changera pas, je n’envisagerai rien de concret avec  lui. Pour une fois, il a raison. Je n’ai pas envie d’aller à l’hôpital. Je sais déjà de quoi je souffre. La fatigue pèse sur ma petite personne depuis des jours. J’ai remarqué dernièrement une perte de mon poids. Mes malaises incessants prouvent que je suis à la fin de mes jours. J’attends juste un seul mot du père, pour être sauvée.  



Après deux heures de repos, je me suis enfin décidée à aller au cabinet. 



Un mois plus tard



°°° Dylan °°°



J’ai reçu le coup de fil d’un ami ce matin. Il a urgemment besoin d’un avocat. La seule et unique en qui j’ai confiance est maître ASSIONGBON. Je n’ai pas une journée chargée aujourd’hui. J’irai alors moi-même lui confier le dossier. De plus, cela fait un bon moment que je l’ai vue.



[ … ] 



J’ai aperçu la secrétaire, qui est complètement absorbée dans ses documents. Avec ses lunettes, elle est très mignonne.


Moi : Bonjour madame. J’aimerais s’il vous plaît voir maître ASSIONGBON. C’est de la part de Dylan.


Elle  ( de sa petite voix ) : Est-ce sur rendez vous ou… ?


Moi : Dites lui juste mon nom, s’il vous plaît. 



Elle a pris le combiné et a  fait son travail. Après avoir raccroché, elle a levé ses yeux vers moi.



Elle : Monsieur Dylan, vous pouvez vous asseoir et patienter un instant.



Je n’ai pas pris la peine de la remercier.  J’ai regagné l’une des chaises dans le couloir. Pour faire passer le temps, j’ai appelé Enora. Une quinzaine de minutes après, une belle dame est sortie du bureau de Charlotte. La secrétaire m’a alors annoncé et je suis entré dans à mon tour.



Je l’ai trouvée debout auprès de la fenêtre. Une de ses mains tient le rideau, et l’autre est posée sur sa hanche.  Elle porte un ensemble tailleur de couleur noire. Ses cheveux sont relevés en un joli chignon. Ce qui a attiré mon attention a été son visage tout pâle. 



Elle : Bonjour Dylan. 


Moi : Tu as l’air étrange Charlotte. Je ne t’ai jamais vue dans cet état. 


Elle  ( forçant le sourire ) : Je me porte à merveille Dylan. ( Désignant le siège ) je t’en prie assied toi.



Ce que je fais, en croisant mes jambes.



Elle : Que me vaut cette visite ? Ta dernière remonte  visite à des semaines si ma mémoire est bonne.



Elle s’est mise à toussoter d’un coup. Elle s’est penchée pour ouvrir un tiroir. Après avoir pris un papier mouchoir, elle s’est nettoyé la bouche. Je la sens un peu faible. 



Moi ( inquiet ) : Charlotte tu es très pâle, je pense que tu devrais aller à l’hôpital.


Elle : Je vais bien Dylan. Ne t’en fais pas.


Moi : Au fait, c’est pour te confier le cas d’un ami à moi. Il a un problème familial. 



Pendant que je lui parle, elle a l’air ailleurs. J’ai l’impression de la sentir partir. Pris de peur, je me suis levé.



Moi : Charlotte 



Elle a essayé de se lever à son tour, mais elle s’est retrouvée au sol.



Ne comprenant plus rien, je suis allée vers elle. Elle a les yeux fermés. J’ai tapoté chacune de ses joues. Mais elle ne réagit pas. Je me suis rué à l’extérieur pour chercher de l’aide.



Moi ( à la secrétaire ) : S’il vous plaît appelez une des proches du maître. 


Elle  ( apeurée ) : D’accord monsieur. 



Les mains moites, elle a  pris le combiné pour lancer  l’appel. Je suis retourné auprès d’elle, je l’ai soulevé pour la porter. Une fois dans la voiture, je l’ai installé à l’arrière. Mon instinct me souffle depuis qu’elle n’allait pas du tout bien. Et je suis sûr que ce n’est pas un simple malaise.



[ … ] 



Assis sur l’un des bancs de l’hôpital, j’attends le docteur. Pendant que je réfléchis à ce qui vient de se passer, une jeune dame a fait son apparition. Elle a l’air très bouleversée. Elle a demandé à l’une des infirmières d’après une patiente. Elle est venue prendre place à mes côtés. Ce n’est qu’à ce moment, que j’ai fait le rapprochement. 



Elle : Bonsoir monsieur.



Je lui ai retourné sa salutation.



Elle ( tirant sa robe ) : Je déteste l’attente à l’hôpital. J’espère que ma fille va s’en sortir.  Elle doit s’en sortir monsieur, vous me comprenez ?  


Moi ( perdu ) : La guérison revient au tout puissant madame. 


Elle : Charlotte ne peut pas mourir.  Non elle est si jeune. 



J’ai cru mal entendre. Elle vient de dire quoi cette dame. J’y ai pensé, et elle vient de le confirmer.


 

Moi : Êtes vous sa mère ? C’est moi qui l’ai amené. Elle ne va pas du tout bien votre fille.


Elle ( reniflant ) : Qui êtes vous ?  


Moi : Je suis un collègue madame. J’étais à son cabinet lorsque l’incident s’est produit. J’ai alors ordonné à la secrétaire de contacter un de ses proches.


Elle : Je vous remercie infiniment.


Moi : Pourrais-je savoir de quoi elle souffre ? 


Elle ( éclatant en sanglots ) : Ma fille est gravement malade.



Elle m’a l’air très jeune pour une mère de son âge. Ça me fait de la peine de la voir ainsi. Face à sa douleur, je me sens impuissant.



°°° Nora °°°



J’essaie depuis un bon moment de joindre Dylan. On dirait que son portable est éteint. Fatiguée d’appeler, j’ai fini par jeté le portable loin de moi. Depuis l’incendie de BUYRIGHT, je passe mes journées à la maison. Je ne me suis pas encore remise de ce choc. Lorsque je repense à tous ces événements, je réalise combien le cœur de l’homme est noir et très mauvais. Pendant que je suis dans mes pensées,  le portable s’est mis à sonner au loin.  Je l’ai alors ignoré. 



Vu que la personne ne fait qu’insister, je l’ai alors décroché, malgré moi.



Moi ( faussement fâchée ) : Allô !


Lui ( un peu tendu ) : Hum on dirait que quelqu’un m’en veut.


Moi : Ce n’est pas tôt, tu sais.


Lui : Excuse moi Nora, je n’avais pas l’idée que c’était éteint. 


Moi : Alors tu devras te faire pardonner par ce que tu sais. Alors on va se dire à quelle heure pour mon cadeau ?


Lui : Pas maintenant, je suis à l’hôpital. On peut le repousser, tu sais.


Moi ( surprise ) : Tu es souffrant ? 


Lui : Loin de là, il s’agit de Charlotte.



Il m’a brièvement narré la situation. Je dois ma liberté à cette dame. Il faut que je lui montre mon soutien.



Moi : Dis moi le nom de l’hôpital et je te rejoins tout de suite. Tu vas me dire que ce n’est pas nécessaire, mais j’insiste  Dylan. 


Lui : D’accord.



Il me l’a dit et je me suis mise en route. Vivement qu’elle aille mieux. 



Une demie heure de temps après



Je l’ai vu assis à côté d’une dame. Elle ressemble beaucoup à Charlotte. Une fois à leur niveau, je les ai salué avant de poser mes fesses, tout juste près de lui. Dylan m’a présentée à la mère de Charlotte. Pendant que nous la consolons,  le docteur est apparu.



Lui : Où sont les parents de la patiente ASSIONGBON ? 



La pauvre dame s’est pressée de se lever. Rapidement, elle a séché ses larmes à l’aide de son pagne.



Elle ( devant le docteur ) : Oui docteur.


Lui : Pourrais-je vous voir en privé ? 


Elle : Bien sûr docteur. 


Ils se sont tous les deux éloignés. J’en ai profité pour discuter d’un projet qui me tient à cœur avec Dylan. 



Lui ( me fixant intensément ) : Nora 



Il a une manière très spéciale de prononcer mon prénom. À chaque fois qu’il le dit, mon cœur se fond.



Moi : Dis moi.


Lui : Tu as pris du poids ces dernières semaines. On dirait que tu prends la vie du bon côté. 


Moi : Tu exagères, je n’ai pas fait cette remarque. J’avoue que je suis très heureuse, et…



Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase. La mère de Charlotte est revenue en pleures. 



Dylan ( paniqué ) : Madame, s’il vous plaît calmez vous. Qu’il y a-t-il ?



Moi : Votre fille va bien ?


Elle : Charlotte va mourir.


Nous : Oh non !


Elle : Oh que si, nous n’avons plus d’espoir. J’ai tout essayé. Et malheureusement, je ne suis pas en mesure de lui venir en aide. Depuis des mois, j’ai cherché  en vain des personnes qui pourraient l’aider, mais nada. Je ne sais plus quoi faire.



Dylan ( l’aidant à s’asseoir ) : Vous devez vous calmez. Il n’y a jamais un problème sans solution.


Elle : Il faut juste que l’Eternel agisse. Je ne peux pas perdre ma fille. Je ne le supporterais pas. 


Moi : Ça va aller.



Nous en étions à ce point, lorsqu’un monsieur est arrivé.



°°° Stephen °°°



Je viens d’apprendre que ma fille est à l’hôpital. Cette femme n’a pas pris la peine de m’informer. C’est pour se plaindre plus tard que je la bat. Et pourtant, je suis son mari. Arrivé dans la salle d’attente, je l’ai aperçue assise au milieu d’un jeune couple. L’expression de son visage a automatiquement changé dès mon entrée.  



Elle ( venant vers moi ) : Sors d’ici Stephen.


Moi : Ne nous offrons pas en spectacle s’il te plaît. Je suis venue voir ma fille. 


Elle ( criant ) : De quelle fille parles tu ? Tu t’entends parler ?  Hein ? Tu n’es même pas digne d’être un homme. Après toutes les anormités que tu m’as dites, tu viens te pointer pourquoi ?


Moi ( tout bas ) : Je ne vais pas hésiter à te gifler.


Elle : Mais qu’attends ? Vas y, tu ne sais que faire ça, ivrogne.



J’ai eu envie de la faire taire. Mais je me suis abstenu, je ne vais pas lui donner le plaisir de me voir hors de moi devant ces gens.



Moi ( soupirant ) : J’ai beaucoup réfléchi et je pense que je vais vous apporter mon aide. J’ai joué au con c’est vrai. 


Elle ( ricanant ) : Arrête ton délire, je crois que  l’alcool joue bien son rôle. Il t’es apparemment monté  au cerveau et tu ne mesures plus tes dires.


Moi : Je ne suis pas ivre. Et je suis consciente de mes paroles. Je veux rencontrer le docteur. 



Je sais qu’elle n’en revient pas. Mais c’est le mieux que je puisse faire. 


Elle ( baissant en fin la garde ) : D’accord,  merci Stephen.



Je lui ai simplement sourie. Elle m’a fait signe de la suivre.



°°° Nora °°° 



Nous les regardons stupéfaits. Je n’aurais jamais imaginé qu’une femme aussi simple qu’elle pouvait se marier à un homme du genre. Dylan et moi avons décidés d’aller voir Charlotte.  En passant par le couloir, j’ai eu l’envie subite d’uriner. 



Moi : Je vais te rejoindre Dylan. J’ai besoin d’utiliser les toilettes.


Lui : Okay. 



Il m’a devancé et j’ai pris le chemin qui mène aux toilettes.  A mon retour, je suis passée par le bureau du docteur. Poussée par la curiosité, je me suis arrêtée car la porte était entre ouverte. Sûrement, qu’il l’a laissée par erreur. 



[ … ]



Je ne crois pas ce que mes oreilles entendent. Ce n’est pas possible. Ça ne peut être vrai. Que c’est triste. J’ai ouvert la porte. Ils ont tous posé leur regard sur moi.



Moi : Je suis prête à vous offrir mon aide madame.



Ses yeux se sont illuminés de joie.



Le père : Merci infiniment.


Le docteur : Asseyez vous s’il vous plaît. Je vais vous expliquer comment tout va se dérouler.  



J’ai pris place, et le docteur à commencer son discours…



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