CHAPITRE 41: RENCONTRER SA FAMILLE MATERNELLE
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 41 : RENCONTRER SA FAMILLE MATERNELLE
**MARWANE MEZUI**
Moi : (Surpris) Blessing ?
Papa : Qui est-ce ?
Moi : C’est Blessing, la dernière fille de Mommy au Ghana.
Papa : Que fait-elle là ?
Moi : Je l’ignore.
Elle s’est timidement rapprochée avant de nous saluer.
Papa : Bonjour.
Moi : (À mon père) Excuse nous une minute.
J’ai pris sa main et l’ai entraînée sur le côté.
Moi : Que fais-tu là Bless ?
Blessing : (Baissant la tête) Je, j’ai réfléchi à notre conversation de la dernière fois où tu me disais que tu aurais voulu avoir quelqu’un pour t’accompagner alors je me suis renseignée et je suis venue.
Moi : Et ton travail ?
Blessing : Je suis en vacances.
Moi : Mommy est au courant ?
Blessing : Pas exactement. Je lui ai juste dit que je partais en voyage mais je n’ai pas dit où ni avec qui.
Moi : Tu as vraiment tout laissé en plan au Ghana pour venir ici à cause de moi ?
Blessing : (Silence)
Moi : (Dépassé) Tu es complètement folle.
Blessing : ( Grattant son front en pinçant sa lèvre inférieure) Je pensais que cela te ferait plaisir d’avoir quelqu’un à tes côtés.
Moi : (Silence)
Blessing : (Grattant l’avant de sa tête embarrassée) Je, je ne sais pas à quoi j’ai pensé quand j’ai décidé de venir ici. Je suis vraiment désolée pour le désagrément. Je (montrant la direction derrière elle) je vais aller me renseigner sur la possibilité d’avoir un vol retour pour le Ghana. (Pliant nerveusement son poing) Désolée.
Elle s’est retournée et est allée prendre sa valise, elle s’est excusée auprès de mon père et s’est éloignée. J’étais tellement choqué que je n’ai pas réagi.
Papa : (Me sortant de ma léthargie) Qu’est-ce qui se passe Marwane ?
Moi : (Le regardant) Hein ?
Papa : Je te demande ce qui se passe avec cette jeune femme.
C’est là que mon cerveau s’est mis en place et j’ai regardé Blessing tirer sa valise au loin.
Moi : (À mon père) Excuse moi.
J’ai couru après elle en prononçant son prénom.
Moi : Blessing attend, ne pars pas.
Je l’ai rattrapée et l’ai prise dans mes bras.
Moi : Je suis désolé d’avoir réagi de la sorte c’est juste que je ne m’y attendais pas. Je suis content que tu sois là stp ne t’en va pas.
Blessing : (Dans mes bras) Les gens nous regardent Marwane.
Moi : Je m’en fiche. Dis moi que tu ne vas pas t’en aller ?
Blessing : C’est d’accord , je n’irai nulle part mais lâche moi stp.
Moi : (Souriant) Tu as peur de fondre au contact d’un peu de chaleur ?
Blessing : (Me pinçant la poitrine)
Moi : (La lâchant en riant) Aïe.
Blessing : Tu as eu, espèce d’idiot.
On s’est regardé et on s’est souri avant qu’elle ne baisse son regard.
Moi : (Prenant sa main) Merci d’être venue, cela me touche vraiment et me fais énormément plaisir.
Blessing : Je t’en prie.
Elle a retiré sa main de la mienne et j’ai cru voir de la chair de poule sur son bras.
Moi : Ça va ?
Blessing : (Souriant faiblement) Oui. Je crois que ton père commence à s’impatienter.
Moi : C’est vrai, allons-y.
Je lui ai pris sa valise des mains et nous sommes partis rejoindre mon père à qui j’ai refait les présentations en lui disant que Blessing était mon invitée et qu’elle allait rester avec nous. Il m’a dit qu’il n’y avait pas de problème et qu’il y avait assez de place dans la maison où on allait séjourner. Nous avons fini par sortir de l’aéroport et avons rejoint le monsieur qui devait nous conduire à notre domicile. Il a salué mon père en portugais avant de le faire avec nous dans un français teinté d’un fort accent.
Papa : Marwane Ildo un vieil ami, Ildo Marwane mon fils et Blessing son amie.
Ildo : (Souriant) Je suis vraiment content de vous voir. La dernière fois que je t’ai vu, tu étais tout petit et tu te déplaçais à 4 pattes. C’est fou comme le temps passe vite.
Papa : (Esquissant un faible sourire en ayant l’air nostalgique)En effet. 34 ans maintenant. On a même l’impression que c’était hier qu’il naissait et que nous le tenions dans nos bras.
Ildo : (Dans le même état) Aujourd’hui c’est maintenant un costaud jeune homme avec sa femme, c’est bien.
J’ai échangé un regard avec mon père puis un autre avec Blessing.
Papa : Allons-y, où se trouve la voiture ?
Ildo : Elle est juste là devant, suivez moi.
Il a pris ma valise et je suis resté à tirer celle de Blessing jusqu’à la voiture. Nous sommes montés eux devant et nous derrière avant de prendre la route. Il nous a fait un petit guide touristique en nous expliquant le chemin que nous étions en train de prendre et les noms des quartiers et monuments que nous étions en train de voir au passage. Il nous a emmenés dans le centre et s’est arrêté dans un quartier qu’il a appelé ‘’Plateau’’ en nous disant que c’est ici qu’on devait rester.
Papa : Nous allons faire une semaine ici avant aller à Sal où sont les parents de ta mère auprès de qui nous allons passer 2 semaines avant de revenir par ici pour finir le séjour et rentrer à la maison.
Moi : D’accord.
Le monsieur a garé devant une maison et le portail s’est ouvert, il s’est avancé et est parti garé à l’intérieur d’une belle maison. Nous sommes descendus et avons pris nos bagages. Une dame très âgée est venue à notre rencontre assez émue de me voir.
Elle : (À mon père) C’est lui ?
Papa : (Souriant) Oui Zaïra, c’est Marwane.
Elle : (À moi) Je peux te prendre dans mes bras ?
Moi : Allez-y.
Elle l’a fait et s’est immédiatement mise à pleurer en disant que je ressemblais énormément à ma mère.
Papa : C’est Zaïra qui s’est occupée de toi jusqu’à tes 1 an avant que nous ne rentrions au Gabon avec ta mère.
Zaïra : (Se détachant en essuyant ses larmes) J’avais tellement pleuré quand j’avais cru que toi aussi tu étais mort. Je suis très heureuse de te revoir mon petit Efigénia.
Je regarde mon père pour comprendre et il prend la parole.
Papa : C’est le prénom que t’avait donné ta mère mais il ne figure pas dans ton acte de naissance. Attends toi à ce que tout le monde t’appelle ainsi.
Moi : Je vois.
Zaïra : (Mettant ses deux mains sur les joues) Tu as tellement grandi et tu es si beau. Tu dois maintenant faire tourner beaucoup des têtes des jeunes femmes sur ton passage.
J’ai souri en regardant Blessing et elle a suivi mon regard.
Zaïra : Et cette jolie jeune femme ?
Papa lui a dit quelque chose dans une langue s’apparentant au créole et elle a grandement souri avant de prendre Blessing dans ses bras.
Zaïra : Sois la bienvenue ma fille, tu es ici chez toi.
Blessing : (Timide dans ses bras) Merci maman.
Elle l’a lâchée et lui a caressé le visage ainsi que le bras.
Zaïra : Ne restons pas dehors, rentrons.
Elle a appelé une jeune femme qu’elle nous a dit être sa dernière fille proche de la vingtaine à qui elle a dit d’aider à prendre les bagages. Nous sommes rentrés dans la maison et nous l’avons visitée. C’est une assez grande maison de 2 niveaux, ancienne mais très bien conservée. Nous avons vu nos chambres et j’étais dans celle à côté de Blessing et mon père un peu plus loin. Nous sommes ensuite redescendus pour aller manger car apparemment le repas était prêt.
Zaïra : (Debout) J’espère que vous n’avez aucune allergie particulière.
Blessing/Moi : Non, nous mangeons de tout.
Zaïra : (Contente) D’accord.
Papa : Ildo n’est pas encore de retour ?
Le concerné a fait son entrée avec 2 autres hommes et une femme. Papa nous les a présentés comme étant des amis et nous sommes tous passés à table. Blessing est celle qui a fait la prière à ma demande étant donné que papa a signalé à tout le monde que nous sommes croyants et que nous prions avant de manger. Après ça le repas s’est fait en bon train avec plusieurs anecdotes sur mes premiers pas, de comment j’étais un enfant jovial et surtout très espiègle, courant partout et faisant des farces à même pas un an. On m’a montré des photos de moi bébé, des vêtements que je portais et surtout les dessins que je faisais. On disait de moi que j’avais une âme d’artiste et que j’étais un fils à maman qui s’accrochait beaucoup à ses robes et ses jupes. Nous avons raconté jusqu’à environ 21h avant que les invités s’en aillent et que papa les accompagnent. Je suis resté avec Blessing qui m’a dit monter prendre un bain et également appeler Mommy et les filles pour leur dire qu’elle était bien arrivée, la maison ayant la connexion internet, elle pouvait facilement le faire. Je suis également monté et j’ai appelé Loyd pour lui dire que j’étais bien arrivé. Il m’a demandé mes impressions et je lui ai dit que tout allait bien en omettant de lui dire que la Reine des neiges était avec moi, jusqu’à présent j’avais encore du mal à y croire. J’ai parlé avec Loyd pendant près d’une heure avant d’aller prendre ma douche et me changer. Quand j’ai fini, je suis allé toquer à la porte de Blessing.
Moi : Toc, toc ?
Blessing : (De l’intérieur) Oui.
Moi : Je peux ?
Blessing : Oui, vas-y.
Moi : (Rentrant) Tu as fini ?
Blessing : Oui tout le monde va bien.
Moi : Tu as finalement dit à Mommy que tu étais ici avec moi ?
Blessing : Non.
Moi : Pourquoi ?
Blessing : Parce que je ne suis plus une petite fille qui raconte à la virgule près tout ce qui se passe dans sa vie et encore moins ce qu’elle fait ni avec qui elle le fait.
Moi : (Sourire en coin)Tu as l’intention de faire quelque chose avec moi ?
Blessing : (Blêmissant) Non mais ça ne va pas non ? Je ne vais rien faire avec toi.
Moi : (Me rapprochant d’elle en souriant) Tu es sûre de ça ?
Blessing : (Reculant pour mettre de la distance entre nous) Bien sûr que oui. Et ce n’est pas la peine d’essayer de me faire les yeux doux et ta grosse voix, ça ne marchera pas avec moi, je ne sors pas avec les idiots.
Moi : (Souriant) Ah parce que la Reine des neiges est déjà même sorti avec des garçons ?
Blessing : (Se pinçant la lèvre)
Moi : Voilà une information très intéressante qui devrait beaucoup intéressée Mommy.
Blessing : Tu n’oserais pas !
Moi : Tu veux parier ?
Blessing : (Silence)
Moi : (Me retournant pour sortir) Attends que j’attrape mon téléphone.
Blessing : Marwane reviens ici.
Moi : (Amusé) Arrête moi si tu peux.
Elle s’est mis à me poursuivre et je suis sorti en courant de sa chambre pour la mienne où j’ai pris mon téléphone. Elle est rentrée à ma suite et je suis monté sur le lit pour le traverser. On a tourné dans ma chambre et j’ai réussi à sortir et courir le long du couloir, j’ai pris les escaliers et je suis arrivé dans le grand salon. Nous avons contourné les fauteuils avant qu’elle ne m’attrape et me pousse dessus. Elle est montée sur moi et a essayé de m’arracher le téléphone que je tenais toujours loin d’elle avec une de mes mains.
Blessing : (Essayant toujours de me prendre le téléphone de la main) Tu vas me donner ce téléphone ?
Moi : (Riant) Bien-sûr que non. Je dois impérativement divulguer ton secret.
Voix : Qu’est-ce que vous faites ?
Nous avons levé nos têtes en direction de la porte centrale d’où venait la voix de mon père et nous l’avons vu debout qui nous regardait avec un sourcil interrogateur. J’ai regardé Blessing sur moi que je tenais par la taille avec son buste quasiment au niveau de mon visage. C’est une position qui effectivement prête à confusion et elle est également arrivée à la même conclusion que moi, elle s’est rapidement redressée et est quittée sur moi en arrangeant ses vêtements. Je me suis relevé à mon tour en me retenant de rire face à l’expression de visage de mon père et surtout à la gêne de Bless.
Moi : (Tentant de m’expliquer) On était juste en train de
Papa : (Coupant court) Peu importe ce que vous faisiez mais je pense qu’il y a suffisamment de chambres dans cette maison pour vous adonner à ce genre de pratiques.
Nous : (Silence)
Papa : Je vais aller me coucher car je suis fatigué et vous, tâchez d’être discrets.
Moi : D’accord. Nous sommes désolés.
Papa : Hum.
Moi : Bonne nuit.
Papa : (Après nous avoir regardés à tour de rôle) À vous aussi.
Il est passé et est monté à l’étage. Blessing était là toute honteuse avec les yeux fermés, cela m’a fait sourire. Je me suis rapproché d’elle.
Moi : Il est parti, tu peux ouvrir les yeux.
Blessing : (Me tapant sur l’épaule en ouvrant les yeux) Tu as vu ce que tu as causé ?
Moi : (Riant) Aïe. Je peux savoir pourquoi tu me tapes ?
Blessing : Par ta faute ton père pense qu’il se passe quelque chose entre nous.
Moi : (Me rapprochant davantage d’elle, à son oreille) Ça c’est uniquement parce qu’il ne sait pas que tu es Elsa, la reine des neiges et que tu n’es pas une fille aimable.
Elle m’a donné un coup sur la poitrine avant de me pousser et partir à l’étage. Je suis resté en train de sourire. J’ai ensuite fait un tour à la cuisine pour me prendre de l’eau à boire et je suis monté me mettre au lit. J’ai pris mon téléphone et je lui ai fait un message.
-Moi : Bonne nuit et fais de beaux rêves ma petite Elsa.
-LRDN : Que ta nuit soit horrible et peuplée de cauchemars les uns plus effrayants que les autres.
-Moi : (Emoji qui rit) Si cela se produit, je viendrai dormir dans tes bras. Qui sait, c’est peut-être ce que tu veux afin de recevoir un peu de chaleur.
-LRDN : Espèce d’idiot.
J’ai ri en posant mon téléphone et je me suis mis à prier avant de m’endormir(…)
Nous sommes en route pour chez les parents de ma mère, ça fait maintenant une semaine que nous sommes là. Nous avons passé une belle semaine au plateau car on a pris le temps de bien prendre la température du pays et avons également visité le coin. J’ai eu le temps d’apprendre que la maison dans laquelle nous avons séjourné était la mienne et qu’il y avait une autre aussi que j’ai pu voir mais qui est en location. Je me suis bien détendu surtout avec Blessing que j’ai passé le temps à provoquer et avec qui j’ai énormément ri. Mais mon stress est de retour car c’est maintenant que va se passer la vraie raison de ce voyage. Jusqu’à présent, je n’ai rencontré que des amis de la famille et non la famille à proprement parler.
Je suis interrompu dans mes réflexions par la main de Blessing qui s’est faufilée pour venir prendre la mienne. J’ai tourné ma tête vers elle pour la regarder vu qu’elle est assise à côté de moi et elle m’a simplement souri. J’ai répondu à son sourire et j’ai entrecroisé mes doigts aux siens en posant nos deux mains sur ma cuisse, j’ai ensuite expiré en me disant que tout allait bien se passer. Nous sommes arrivés une trentaine de minutes après devant un grand portail qui s’est ouvert sur plusieurs têtes jaunes qui nous attendaient.
Moi : (Regardant mon père qui était à l’avant) Tu ne m’as pas dit qu’il y aurait autant de monde.
Papa : Ta mère avait énormément de cousins. Ta grand-mère a dû les contacter.
Moi : (Silence)
La voiture s’est avancée et a garé dans la cour. Papa fut le premier à descendre dans la cour et les gens se sont approchés. Mon stress est monté d’un cran et je me suis légèrement crispé.
Blessing : (Caressant ma cuisse) Tout va bien se passer Marwane, je te l’assure. C’est ta famille, tu n’as pas à en avoir peur, tu es avec les tiens.
Je l’ai regardée et elle a remué la tête en signe affirmatif.
Blessing : Vas-y.
Je l’ai fixée un moment dans les yeux avant de me décider à ouvrir la portière et descendre de la voiture. Tous les regards se sont tournés vers moi et un couple de métisses plus âgé que mon père s’est lentement approché de moi, on pouvait lire une grande émotion sur leurs visages. D’après les photos que j’ai vu à la maison la semaine écoulée, il s’agissait des parents de ma mère.
La femme : (Voix vibrante et les yeux brillants) Efigénia. Ô mon Dieu Stéphanie, ton petit bébé est venu nous voir. Il est bien vivant.
Elle est venue me prendre dans ses bras en éclatant en sanglots, son mari nous a rejoints dans le même état provoquant ainsi une grande vague de pleurs chez tous les autres, moi y compris …