Chapitre 42
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 42 : Petite discussion
( Vos j'aime m'encouragent )
** Chisom **
Depuis que sommes revenus à Ikoyi, les choses recommencent à devenir compliquées. De un, la bêtise de ma fille pèse sur nous, encore une fois. De deux, mon mari a encore perdu de vue Favor.
Moi ( sortant de la salle de bain ) : Tu ne vas pas au travail Ogbonna ?
Ogbonna : Non.
Moi ( fouillant mon placard ) : Pourquoi ?
Ogbonna : Je n'en ai pas envie.
Quand il me répond ainsi c'est qu'il y'a quelque chose. Je sors une longue robe que j'enfile après avoir mis mes sous-vêtements puis j'attache mon foulard et viens m'asseoir près de mon mari.
Moi : Dis-moi tout, que se passe-t-il ?
Il soupire puis se redresse afin qu'on puisse mieux discuter.
Ogbonna : On perd trop de pétrole actuellement. Plusieurs de nos sites rencontrent des problèmes, il y'a certains qui sont irrécupérables et deux qui le sont doivent être vendus.
Moi : En vendant ça nous rapportera au moins de l'argent n'est-ce pas ? Fais ça alors.
Ogbonna : C'est une liquidation que l'on devra faire. Si tu veux, on vend mais moins cher et on n'aura aucun bénéfice.
Moi : Il n'y a pas d'autres moyens ?
Ogbonna : Malheureusement non.
Moi : Que va-t-il nous rester après cette vente ?
Ogbonna : Le minimum qui au fil du temps deviendra insuffisant.
Moi : Tu ne peux pas vendre un site à l'Igwe ? Comme ça tu gonfle un peu les prix.
Ogbonna : Il en a déjà quelques uns et c'est son fils, Wale, qui gère même ça. J'ai pensé à des solutions, j'ai tout envisagé mais il n'y a rien à retenir.
Moi : Et l'autre solution ?
Ogbonna : La confrérie ? Je suis toujours au bas niveau et je ne vois pas en quoi ça va m'aider.
Moi : Où en es-tu avec Favor ? Tu es retourné chez elle ?
Ogbonna : Oui.
Moi : Et ?
Ogbonna : Rien ! Je ne l'ai pas trouvé et comme la dernière fois, je ne sais pas où elle est.
Moi : Tu n'as rien pu faire alors avec elle alors ?
Ogbonna : Rien.
Moi : Il faut qu'on trouve une solution Ogbonna, on ne peut vivre ainsi.
Ogbonna : Pourtant il va falloir qu'on serre la ceinture. Je vais tout de même parler avec Olaedo, elle a des business un peu partout.
Moi : Tu vas lui en parler pourquoi ? Pour qu'elle nous nourrisse ? Je ne toucherai jamais son argent.
Ogbonna : Cela m'importe peu, tu ne sais pas ce que je compte lui dire que déjà tu imagine n'importe quoi. Agudo ne fait rien de sa vie et toi aussi donc, si c'est Ola qui réussi à m'aider tu veux que je refuse ? Tu as un problème quand même.
Moi : …
Il se lève et va à la douche, je sors.
Je ne suis dans ses histoires, toucher à l'argent de cette petite là ? Jamais !
On va forcément trouver une solution et les choses vont redémarrer.
Quand je vais au salon je trouve Agudo devant la télévision. Je prends place et la regarde.
Moi ( la regardant ) : Je peux savoir qu'elle était le sujet de discussion entre Olaedo et toi hier ?
Agudo ( regardant la télévision ) : Rien de grave.
Moi : J'ai entendu ce qu'elle te disait donc ne me dit pas rien et quand je te parle, tu te retourne ( ce qu'elle fait ).
Agudo ( me regardant ) : Elle me parlait de Favor.
Moi ( soutenant son regard ) : Qu'as-tu fait encore ?
Agudo ( baissant la tête ) : …
Moi : Je t'écoute et tu as intérêt à parler.
Agudo ( bégayant ) : J'ai … J'ai envoyé des gens pour faire peur à Favor et Olaedo l'a su, c'est pour cela qu'elle le parlait.
Moi : Tu vas de bêtise en bêtise ma fille, ne peux-tu pas rester un temps soit peu tranquille et réfléchir comme une fille de ton âge ? Tu es bête toi !
Agudo : Mais maman …
Moi ( la coupant ) : Il n'y a pas de mais qui tienne Agudo. A cause de toi, nous sommes de retour à Ikoyi sans que tu ne sois mariée au prince. A cause de toi, on va devoir vivre en pensant à demain, tu n'en as pas déjà assez fait ?
Agudo : Maman je te promets que je vais régler la situation.
Moi : Et faisant quoi s'il te plaît ?
Agudo : Je ne vais pas laisser tomber avec Wale.
Moi : Et tu feras quoi ?
Agudo : J'irai m'excuser d'abord puis …
Moi : Mieux tu reste assise et cherche du travail, tu n'as donc rien de mieux à faire ? Tu veux aller pour détruire les ruines que tu as déjà causé ?
Agudo : Maman je vais aller m'excuser et après je vais t'écoute dorénavant, je vais suivre le plan comme tu l'avais établi. Je vais t'écouter désormais.
Moi : Non non, ne compte plus sur moi pour tes idioties. Tu as vaillamment gaspiller ce que je m'efforcais de faire pour toi donc tu vas régler tes problèmes seule parce que je ne vais plus m'y mêler.
Agudo ( se jetant à mes pieds ) : S'il te plaît maman.
Moi : Oh que non, je ne suis plus là dedans. Aussi, quand tu vas faire tes manigances tu n'as pas intérêt à ce que ça arrive à mes oreilles parce que crois-moi que tu vas t'en mordre les doigts. Quitte à mes pieds et d'ailleurs, quitte mon salon.
Elle se lève.
Moi : Au fait, il faut te chercher du travail parce que à partir d'aujourd'hui on réduit tout.
Agudo : Mais maman je vais faire quel travail ?
Moi : L'école que tu faisais c'était pour aboutir à quoi ? L'école que tu as même abandonné. Si tu veux encore faire la java et fréquenter tes coins huppés tu ferais mieux d'écouter mon conseil sinon tu vas souffrir ma fille. Je ne sortirai pas un seul centime pour toi, on a toutes eu de l'argent en abondance donc chacun se gère et j'espère pour toi que tes comptes sont garnis. Tant que ton père ne trouve pas une solution, ce sera ainsi.
** Prince **
Je suis en train de sortir pour aller retrouver Wisdom et ses amis comme prévu mais maman joue l'amoureuse et ne veut pas me laisser sortir.
Moi ( la regardant ) : Maman tu dois te trouver un homme et faire un autre enfant parce que ce que tu me fais là c'est abusé.
Maman : Quoi ? Enfant impoli, qui t'a dit qu'on dit ça à sa mère ?
Moi ( souriant ) : Je peux y aller maman ?
Maman : Tu rentre à quelle heure ?
Moi : A mon âge ma mère me surveille encore, c'est incroyable.
Maman : Tu es mon seul fils, je dois te surveiller. Vas-y, je vais t'appeler pour savoir où tu es.
Je l'embrasse et sort en riant.
C'est incroyable ce que me fait maman mais je comprends, je suis son seul fils comme elle aime si bien le le rappeler.
Wisdom m'a envoyé l'adresse d'un coin sympa d'après lui, c'est lui qui maîtrise donc je vais simplement le retrouver.
Quand j'arrive sur place je l'appelle et il vient me chercher et il m'emmène à la table où je vois Wale et Festus. Je n'ai même pas besoin de demander qui est celui dont me parlait Favor, Wale se démarque largement.
Moi : Bonsoir tout le monde.
Eux : Bonsoir !
Festus : Prends place s'il te plaît ( ce que je fais ). Comment vas-tu ?
Moi : Je vais bien Festus, merci beaucoup. J'espère que vous aussi ?
Festus : Très bien.
Wale : Qu'on appelle la serveuse ?
Moi : Oui oui, merci beaucoup.
Il a appelé la serveuse et j'ai pu passer commande.
Wale ( me regardant ) : Sinon, comment Wisdom et toi vous connaissez-vous ?
Moi ( soutenant son regard ) : Oh, on a appris ensemble quelques temps dans notre jeunesse.
Wale : Et depuis vous êtes restés en contact ?
Moi : Non non, on s'était complètement perdus de vue. Quand je suis allé en Afrique du Sud dernièrement, on s'est croisé et il m'a remis son contact donc quand je suis arrivé je l'ai appelé.
Festus : Il était avec sa petite quand tu l'as vu n'est-ce pas ?
Moi : Oui.
Wale : Toi au moins tu l'as vu.
Wisdom : Ne commencez pas s'il vous plait.
Wale : Bha quoi ? On dit simplement la vérité.
Eux : Hummm
Moi : Vous êtes ses deux amis dont il n'a cessé de me parler plus petit alors ?
Wale : Tu étais si amoureux que ça Wisdom ?
Wisdom : Vas au diable.
Festus : Ah l'amour quand tu nous tient.
Ces gars sont drôles, je crois Que je viens de faire des amis. Je ne vais plus rester enfermé à tricoter et cuisiner avec maman, elle va piquer une crise en me voyant sortir tout le temps.
Nous avons continué à faire connaissance en rigolant, l'ambiance est bonne et je l'intègre facilement.
Festus : Vous allez m'excuser mais je dois vous laisser, Najite m'attend.
Wale : Comment ça ? Vous voyagez demain non ?
Festus : Oui et madame a dit qu'on passe la nuit ensemble pour ne pas que j'ai à aller la chercher demain. Je ne veux pas que mes oreilles sifflent je dois partir ( se levant ).
Wisdom : Moi aussi d'ailleurs ( se levant ), j'ai un appel vidéo à passer. On y va Festus.
Ils ne nous ont même pas donné le temps de répondre qu'ils étaient déjà sortis. Je reste avec Wale, c'est un peu silencieux même si quelques mots sont émis.
Wale : Je peux avoir une petite discussion honnête avec toi ?
Moi : Bien sûr, je t'écoute. C'est à quel propos ?
Wale : Favor.
Je me disais bien.
Moi : Oui, qu'y a-t-il ?
Wale : C'est à moi de te poser la question. On va désormais se fréquenter apparemment et j'aimerais qu'on en parle pour éviter des tensions tu vous un peu ?
Moi : Bien sûr, dis-moi.
Wale : Qu'y a-t-il entre vous ? La dernière fois je n'ai pas bien compris quand tu disais qu'elle t'est tombée dans les bras.
Moi : Il ne se passe rien entre elle et moi et je pense vraiment que cette discussion tu dois l'avoir avec elle.
Wale : Je sais bien mais j'ai aussi envie d'avoir ton avis. Je suis sûr qu'en te parlant ainsi tu comprends qu'elle ne me laisse pas indifférent. On a eu de mauvais débuts mais c'est toujours pareil.
Moi : Ça se voit évidemment mais comme je viens de te dire, il n'y a rien entre elle et moi.
Wale : Tu as des vues sur elle ?
Moi : Je ne vais pas te mentir que j'en ai eu mais on a eu une bonne discussion pour régler tout ça.
Wale : Il y'a eu un quelconque rapprochement entre vous deux ?
Moi ( souriant ) : Oui mais ne m'en demande pas plus, il serait mieux que tu parle avec elle directement.
Wale : D'accord !
Moi : Wale, tu n'as pas à t'inquiéter. Je ne vais nullement te gêner ou du moins vous gêner dans vitre histoire. J'ai parlé avec Favor et les choses sont claires et pour te rassurer même, c'est toi qui la perturbe. Elle ne te laisse pas indifférent ? Alors saches que tu ne la laisse pas indifférente non plus.
Wale : Elle te l'a dit ?
Je le sens se détendre.
Moi : Je crois que j'en ai trop dit, elle te dira ce que tu dois savoir.
Wale : D'accord, merci. Définitivement, on va bien s'entendre toi et moi.
Moi ( rire ) : Je n'en doute pas. Par contre ( plus sérieux ), tu vas te retenir de lu faire du mal sinon c'est sur mi que tu tomberas.
Wale : Donc après Saphir, c'est toi qui me menace ? J'ai un problème moi.
Moi : Je ne sais pas ce qu'elle t'a dit mais je suis d'accord avec elle.
Wale : Je suis conscient que je ne dois rien lui faire de mal, ne t'inquiète donc pas pour ça. Elle a trop de gardes du corps pour que je tente une telle chose ( souriant ).
Moi : C'est le meilleur choix à faire d'ailleurs.
Wale : Et elle alors ? J'espère que c'est aussi valable pour elle.
Moi : Bon sûr que ça l'est mais c'est surtout pour toi vu que c'est toi qui a emmené trop de problèmes sur elle.
Wale : Mieux je me tais, ( prenant son verre ) je croirais vraiment entendre Saphir.
On a fini la soirée tranquille et on a même beaucoup discuté. Il l'a dit, on va bien s'entendre. Il avait simplement besoin de savoir que je ne suis pas un potentiel rival.
** Chinedu **
Je viens d'arriver à Ikoyi, ce sont Ikemefuna et Olaedo qui sont venu me chercher. Mon pays m'a beaucoup manqué, je n'ai plus remis les pieds ici depuis que j'avais quitté Ogbonna. J'ai quitté le Nigeria pour fuir cette histoire mais après plusieurs années, j'avoue que je ressentais ce besoin de rentrer mais je me retenais de le laisser s'exprimer. Quand Olaedo m'avait demander de rentrer je me suis dit que c'était le moment donc me voilà, je suis de retour chez moi.
Olaedo ( se garant ) : Nous sommes arrivés chez toi maman.
Moi : C'est ici que je vais rester ?
Olaedo ( enlevant sa ceinture ) : Bien sûr, à moins que tu veuilles venir rester à la maison avec papa.
Moi ( ouvrant la portière ) : Ne fais pas en sorte que je te donne une bonne gifle là.
Olaedo ( rire ) : Ah l'amour.
Je descends suivie de m fille et son fiancé.
Moi : Redis ça encore et tu verras.
Olaedo : C'est bon , c'est bon.
Moi : Qui me loue cette maison ?
Olaedo : Ton beau-fils maman.
Moi ( le regardant ) : Merci mon fils, que Dieu te bénisse.
Ikemefuna : Merci maman.
On entre dans la maison et ils me font visiter. Je me suis installée même si je n'ai pas encore déballer ma valise.
Olaedo : Que m'as-tu apporté maman ?
Moi : Moi-même mon bébé, je sais que je t'ai manqué donc me voici.
Olaedo : Fallait même rester.
Moi ( amusée ) : Dixit celle qui m'a supplié de venir. Si tu dors ici ce soir certainement tu auras quelque chose.
Olaedo ( ravie ) : Avec plaisir !
Moi : C'est ça, fille intéressée va ! Vas nous faire à manger dépêche toi.
Olaedo : Je savais que tu devais me faire ce bruit maman , c'est pour cela Que j'ai fait la cuisine avant de venir te chercher.
Moi : Heureusement pour toi.
Olaedo : J'arrive !
Moi ( le regardant ) : Sinon, mon fils comment ça va ? Et la famille ?
Ikemefuna : Tout le monde ça bien maman et moi aussi. Tu as fait un bon voyage j'espère ?
Moi : Oui, ne t'inquiète pas pour ça. Toi aussi je t'ai apporté quelques petites choses, je vais te les donner avant que tu ne parte. Rappelle moi, d'accord ?
Ikemefuna ( souriant ) : Je n'y manquerai pas et merci.
Olaedo : C'est prêt, venez qu'on mange s'il vous plaît.
Nous sommes passés à table, j'ai béni le repas avant qu'on ne commence à manger.
Moi : Dis-moi Ola, je pensais que tu viendrais avec ta cousine là ( réfléchissant )… c'est Favor son prénom n'est-ce pas ?
Oaledo ( regardant Ikemefuna ) : Oui, c'est cela.
Moi : Tu n'es pas venu avec elle pourquoi ? Tu m'as dit qu'elle était ici non ?
Olaedo : Euh… oui, elle était là mais elle a dû rentrer sur Mainland. Elle a dit qu'elle viendra te voir avant que tu 'e retourne.
Moi : Je pensais la voir tellement tu m'as parlé d'elle mais bon, OK. Je l'attends parce que j'ai aussi apporté certaines choses pour elles.
Olaedo : Je lui dirai, je passerai ton message.
Moi : D'accord ! Où en êtes vous avec le mariage ? Je suis venu pour ça normalement.
Olaedo : Je laisse l'homme te répondre ( souriant ).
Moi : Ça veut encore dire quoi ?
Ikemefuna : Ne t'occupe pas d'elle maman. Tout est prêt déjà, il faut simplement que ma famille monte sur Ikoyi.
Moi : C'est la dernière chose à faire ?
Ikemefuna : Oui.
Moi : OK.
Olaedo : Maman ?
Moi : Oui madame ?
Olaedo : Vu que entre papa et toi ce n'est pas l'amour fou, comment ça va se passer pour le mariage ? On épouse l'enfant chez son père, tu feras comment ?
Je n'y avais pas pensé, franchement.
On épouse l'enfant chez son père et il va falloir que je remette les pieds dans cette maison ( frissonnant ). Que ne ferais-je pas pour rendre heureuse ma fille ?
Moi : Je vais y aller, obligée.
Olaedo : Tu sais que seras assise à côté de papa ?
Moi ( soupirant ) : Je sais.
Elle ne veut pas de la bénédiction de Chisom donc je vais la lui donner et cela impose que je sois assise à côté de son père.
Olaedo : Tu vas supporter s'il te parle ?
Moi : Je suis une femme courtoise Ola , c'est ton mariage donc mes humeurs je les mets de côtés pour que ça soit le plus beau jour de ta vie ma fille.
Olaedo ( souriant ) : Merci beaucoup.
Le plus beau jour de ta vie et mon cauchemar, pffff !
Je vais aller voir dans l'ancien quartier où je restais avant de voyager si mes vieilles copines y sont, je souhaite quand même avoir quelqu'un avec qui parler à ce mariage vu que ma fille sera occupée dans son mariage.