Chapitre 42 : Révélation.

Write by Les Histoires de Laya

***Deux mois plus tard

***Tia***

Notre travail à l’église se poursuit et on est vraiment réguliers.

Que dire ? Si ce n’est que je regrette toutes ces années passées loin de la parole de DIEU, je me sens tellement apaisée et pourtant ma situation n’est pas encore réglée, mais je me sens déjà mieux.

Ce soir nous avons une veillée de prière-délivrance et j’irai avec mon mari.

On a déjà eu des séances privées avec le pasteur, des séances de prières intensives et j’espère que tout ça aboutira.

Neal (entrant) : Bonsoir chérie.

Il me fait un bisou sur le front et je le serre fort mon petit mari.

Moi : Bonsoir bé. Tu vas bien ?

Lui : Je suis exténué je t’assure mais ça ira.

Moi : Tu manges et tu te reposes d’abord vu qu’on sera à l’église ce soir.

Lui : Ok chef.

Il va prendre sa douche et moi je reste en cuisine à terminer d’apprêter le repas.

Pitchou (avec une grosse basse) : Bonsoir ya Tatiana.

Moi (sursautant) : Tu m’as même fait peur avec ta grosse voix. Ça va ?

Lui : Oui Oui et toi ?

Il prend place et on se met à parler de tout et de rien, comme vous le savez, je passe beaucoup de temps avec mes frères et sœurs et actuellement, ils sont en week-end chez moi.

Pitchou rentre à peine des cours mais les filles sont là depuis.

D’ailleurs, en parlant de sœurs, je ne sais pas pourquoi depuis un bout de temps, je pense beaucoup à Yasmine, vraiment, je ne comprends pas.

J’en ai parlé avec mon mari et il me dit qu’il y’a forcément une raison car je pense à elle mais vraiment tout le temps.

Moi (intérieurement) : Seigneur, si c’est un msg que tu m’envoies, sois plus précis car je suis perdue.

Je continue à préparer le repas quand

Pitchou : Y’a une fille que j’aime bien à sup de com. Mais elle est nouvelle.

Moi : Huuuuuuuum, Pitchou, tu n’es plus avec ta go là ?

Lui : Non ya Tia, elle m’a quitté car elle trouvait que je ne lui accordais pas assez de temps entre mes cours et ma passion.

Moi : Elle a menti ?

Lui : Non non, même pas. Mais juste qu’elle ne me donnait pas aussi envie de lui accorder du temps. Moi j’ai besoin de quelqu’un qui m’élève en fait. Avec qui j’ai des discussions très sérieuses sur la vie et non pas quelqu’un qui va me parler des futilités.

Neal (entrant) : Oh tu es déjà là petit ?

Pitchou : Oui grand.

Moi : Ecoute d’abord les histoires de Pitchou !

Neal prend place et on écoute les choses de Pitchou.

Neal : Bon, à vrai dire, tu n’as pas tort. Et je trouve très bien le fait que tu saches exactement ce que tu veux. C’est bien petit.

Pitchou : Ah voilà, merci grand. Donc, je disais que j’aime bien une personne mais elle est nouvelle.

Neal (taquin) : Rapide ho, à peine elle est arrivée là.

Pitchou (riant) : Non mais en fait, elle a vraiment attiré mon attention.

Neal : Hum, en tout cas, fais seulement attention mon petit.

Pitchou : D’accord. Je vais chercher sa photo pour vous montrer.

Nous : Ok.

Bon, petite mise à jour, Neal s’entend TRÈS TRÈS BIEN avec mes frères et sœurs, ils discutent beaucoup et c’est génial en fait.

Neal est vraiment un très bon communiquant, du coup ils se sentent à l’aise avec lui. Le respect, mot clé dans leur relation.

Il joue vraiment le rôle du grand frère à merveille et que dire de plus ? Je suis chanceuse d’etre avec un tel homme.

Roger et Annick sont complètement conquis par le personnage. Faut les voir en joie quand ils voient Neal, limite, ils sont même plus contents de le voir que de me voir (rire) mais c’est vraiment génial, je vous assure. Autant je me sens comme l’enfant de la maison chez les parents de Neal, autant il se sent bien chez Roger. C’est le plus important.

Bref, quand je termine, on passe à table, non sans avoir béni le repas.

On mange dans la bonne humeur et chacun raconte un peu sa semaine.

Pour ne pas changer, c’est toujours Nandy qui a les histoires à mourir de rire. Un vrai cas cette fille.

Mais s’il y’a bien une chose que j’apprécie chez elle, elle est folle mais elle est très consciente aussi.

Quand on termine le repas, je vais me reposer avec mon mari en demandant aux filles de débarrasser la table.

À 19h, on se rend à l’église après avoir laissé les consignes et surtout acheté trois cartons de pizzas pour les 3 gourmands de cette maison.

 

On débute avec des louanges et en meme temps on y intègre des sujets de prières.

Je suis totalement en larmes tellement c’est fort, je serre la main de mon mari et on prie, on brise toutes les chaines dressées autour de moi, de nous.

 

***Sous d’autres cieux

 

Féticheur : Vous avez ressenti ça ?

Nadine (apeurée) : Papa on fait comment ?

Lui : Je ne sais pas, je n’arrive plus à gérer. Nadine tu vas détruire mes choses avec ton enfant, elle est entrain de se détacher, je sens ça.

Nadine (la rage au ventre) : Détacher comment papa ?  Tu as dit que notre travail était fort ? C’est quel travail fort qui est vite détruit ?

Lui : La fermes ! Quand je t’ai dit d’augmenter, tu n’as pas voulu donc ne m’accuse pas.

Nadine : Faux féticheur !

Lui : Ah bon ? Je vais te montrer que je suis un faux féticheur. (La pointant du doigt) Tu vas tout perdre, j’annule toutes les protections que j’ai eu à te faire et quand ta fille se libérera, tu connaitras la folie.

Nadine (s’agenouillant) : Non papa, je ne voulais pas dire ça, pardonne-moi.

Il n’a plus rien dit et les deux voyaient leur fétiche sur Tia trembler sur le sol et les nœuds attachés commençaient à se défaire.

 

***Retour à l’église.

 

Ma voix s’intensifiait de plus en plus, et mes larmes coulaient, je semblais commencer à être dans un état second quand le pasteur a pris ma main

Pasteur : Au nom de Jésus, je déclare que toutes les chaines vont tomber ce soir, au nom de Jésus, que tout ce qui a été lié dans ta vie se délie en ce moment même.

La louange s’est intensifiée et les prières sont montées de plus belle.

Un moment donné je suis tombée sur le sol, je n’entendais plus les voix des gens de l’église mais j’entendais une seule voix entrain de dire des choses que je ne comprenais pas.

Je me mets à m’avancer vers cette voix et je me rends compte que je suis au PK8 où je vivais avec Nadine.

Moi (m’interrogant) : Qu’est-ce que je fais ici ?

Je marche et je me retrouve face à elle. Je la vois avec un slip et une serviette pleine de sang.

Je la suis et elle part dans un endroit bizarre, chez un monsieur, il me semble que c’est un féticheur. Elle lui donne ce qu’elle a en main.

Nadine : Je veux que tu l’attaches bien papa. On verra où elle fera les enfants.

Il prend et elle sort également une photo de moi, je sursaute et je lance un cri stridant.

 

***Neal***

 

Tia est tombée sur le sol il y’a quelques minutes et on continue à prier autour d’elle quand soudain

Tia (dans un cri stridant) : NADIIIIIIIINE.

Quand elle a lancé ça, le pasteur a demandé d’intensifier encore plus les prières.

C’était vraiment très bizarre ce qui se passait, Tia avait les yeux fermés, mais elle avait des larmes qui s’échappaient de ses joues, et nous on continuait à prier.

C’est après 30 minutes qu’elle a ouvert ses yeux et elle semblait revenir de très loin.

Sa première phrase « Nadine, je t’ai fait quoi ? ».

On l’a fait asseoir sur la chaise et elle était vraiment ailleurs.

On lui a remis le micro et elle a commencé à dire ce qu’elle a vu. C’était à en avoir froid dans le dos, comment une mère peut arriver à ce stade ?

Mais le seigneur sera vainqueur, j’en ai la certitude.

J’ai fléchi le genou en implorant DIEU de tout mon cœur dans ma vie et celle de ma femme.

J’avais des larmes qui me coulaient sur les joues, c’était vraiment trop fort.

 

Nous sommes sortis de l’église à 6h du matin avec la révélation sur ce qui s’était passé et l’intime conviction que Jésus a déjà tout brisé.

Quand nous sommes arrivés à la maison, j’ai aidé ma femme à prendre sa douche car elle était vraiment exténuée. Puis on a dormi après une petite prière.

C’est à 12h que je me suis levé suite à un appel de maman qui a demandé à ce qu’on vienne prendre le repas de midi avec papa et elle.

J’ai décliné en lui expliquant que ma femme était trop fatiguée à cause d’une nuit mouvementée.

Maman : D’accord chéri, reposez-vous. Je comprends.

Moi (ravi) : Ne t’inquiète pas, l’Eternel a déjà tout accompli.

Maman : Amen mon enfant. Vous êtes des enfants de DIEU et il a déjà tout accompli pour vous.

Moi : Merci maman. Je te laisse, à plus tard.

Je me suis recouché à côté de ma madame qui n’a pas tardé à commencer à gesticuler, signe de son réveil.

Tia : Bonjour bé.

Moi : Bonjour ma femme.

On est resté là sans rien dire puis

Tia : Je suis déçue de voir qu’elle est allée aussi loin. Être mauvaise à ce point ? C’est incroyable.

Moi : Que veux-tu ? Il y’a des gens comme ça dans la vie. Le plus important c’est que maintenant les choses soient claires.

Tia : Oui bé. Du coup, je pense vraiment que Yasmine doit avoir besoin de moi. Le fait que je pense tout le temps à elle ces derniers temps, y’a un truc.

Moi : Effectivement. Mais, tu ne pourras rien faire si sa mère t’en empêche.

Tia (soufflant) : Effectivement.

Je pars prendre ma douche et je suis le premier à sortir de la chambre et trouver les filles au salon.

Elles : Bonjour Ya Neal.

Moi : Bonjour les filles. Ça va ?

Elles : Oui oui et toi ?

Moi : Ça va. Vous avez pris le petit-déjeuner ?

Nandy : Oui oui. Je te fais la table ?

Moi : Non ça ira, je vais directement manger le repas de midi.

Tia est descendue quelques minutes plus tard et elle a fait le repas de midi avec ses sœurs pendant que moi je regardais un match de football avec mon bon petit.

Après le repas, on discutait de tout et rien quand

Anthony (Pitchou) : Voilà, j’ai trouvé sa photo.

Il nous montre une photo où y’a deux filles.

Tia (surprise) : Ne me dis pas que c’est sur Yasmine que tu craques ?

Lui : Yasmine ? Non ! Sur l’autre ! Mais c’est la seule photo que j’ai et que vous pouvez voir.

Tia et moi on se regarde, comme quoi, DIEU sait comment il fait ses choses.

Moi : Tu peux demander à ta demoiselle le numéro de sa copine ?

Lui (étonné) : Bon, oui mais je vais devoir lui dire pourquoi.

Tia : Tu dis que c’est sa grande sœur Tatiana qui demande.

Anthony (étonné) : C’est elle ton autre petite sœur ?

Tia : Oui.

Alida : Celle qui a le même âge que moi ?

Tia : Oui, c’est elle.

Alida : Ah ok d’accord.

20 minutes plus tard Anthony nous donne le numéro de Yasmine.

 

***Tia***

Comme a dit mon mari, DIEU sait comment il fait ses choses.

Je suis allée à la terrasse et j’ai lancé l’appel.

Yasmine (décrochant) : Allô

Sa voix est très bizarre, on dirait quelqu’un qui a pleuré.

Moi : Allô Yasmine ?

Elle : Ouiii

Moi : C’est Tatiana.

Elle (craquant) : Je t’ai tant cherché, j’ai besoin d’aide Tatiana, je ne peux plus rester ici.

Moi (surprise) : Qu’est-ce qui se passe ?

Elle : Je ne peux pas crier sinon il va m’entendre, mais je dois te voir snif, je vais mourir ici.

Moi : Dis-moi au moins ce qu’il y’a ?

Elle : Il abuse de moi.

Mon corps s’est totalement figé, une victime de plus, seigneur Jésus.

Moi (voix tremblante) : On va se voir d’ici là et je jure que je vais t’aider.

Elle : Même demain, je vais dire que je pars travailler, j’ai vraiment besoin de te voir.

Moi : Ok, je te dirai où on se voit.

J’ai raccroché et j’ai fait signe à mon mari de me rejoindre à la terrasse. Je lui ai expliqué et il a juste mis la tête entre les mains.

Neal (écœuré) : Son propre enfant ?

Moi : Faut croire que oui.

Neal : Il faut qu’on la sorte de là Tia, on ne peut pas la laisser, c’est ta sœur.

Moi : Oui bé, il le faut. Ce sale pervers est entrain de la détruire. Et une fois de plus, je parie que Nadine ne voit rien.

Neal : Exactement !

Cette nuit-là, mon mari et moi avons tout remis entre les mains de DIEU, lui-même il sait pourquoi il se passe ce qu’il est entrain de se passer actuellement.

 

Neal (m’embrassant) : Tu fais attention à toi ? Et n’oublie pas ce que je t’ai dit !

Moi : Oui bé. À plus tard.

Je sors de la maison et je vais trouver Yasmine à la plage de Léon Mba.

Je suis surprise de la voir aussi adulte. Elle a bien grandi depuis le temps.

On se fait deux bises maladroites et on s’assoit sur une buche face à la mer.

Elle n’a même pas encore commencé à parler qu’elle fond en larmes.

Yasmine (me montrant ses poignées) : Regarde Tatiana, regarde ce que j’ai failli faire à plusieurs reprises.

Elle a des traces, des traces qui me montrent qu’elle a parfois voulu se suicider, je suis meurtrie.

Moi : Et Nadine ne réagit pas ?

Yasmine (en pleurs) : Je me demande même si elle prête attention à moi. Elle ne pense qu’à elle ! Il me viole Tatiana, il me détruit à petit feu, moi son propre enfant. Je souffre Tatiana. Mais personne ne le sait car il me menace. Mais aujourd’hui j’en ai marre, je n’en peux plus. Et je sais que tu es la seule qui puisse m’aider (se mettant à genoux) ne me laisse pas tomber snif, je n’ai personne qui puisse m’aider à part toi. Il est bien trop fort !

Moi (cœur brisé) : Relève toi Yasmine, je vais t’aider, je te promets mais n’essaie plus jamais d’ôter ta vie. (Elle fait oui de la tête). Dis-moi, tu as des preuves concrètes de ce qu’il te fait subir ?

Yasmine : Ouiii, à deux reprises j’ai réussi à enregistrer ses propos, mais je n’ai pas de preuves visuelles.

Moi : C’est déjà un bon début. S’il le faut, on ira au tribunal Yasmine. Il va payer !

Yasmine (inquiète) : Il est très puissant dans le pays.

Moi : Oh t’inquiète, ça seulement, ça ne m’effraie pas. Ne t’inquiète pas. On va tout faire.

On a parlé encore et ensuite je l’ai laissé non loin de son domicile en lui disant de rester vigilante.

Je suis rentrée à la maison et j’ai tout dit à mon mari.

Neal : Mon avocat est toujours prêt en tout cas.

 

Parallèlement à ça, on a continué notre travail spirituel à l’église.

C’était intense, vraiment c’était indescriptible.

 

Un soir aux environs de 18h, j’étais assise avec mon mari et mes beaux-parents dans leur salon quand le gardien a toqué à la porte.

P. Liam : Oui, entre.

Le gardien : Patron, y’a un certain M. OKAYI et sa femme qui veulent vous voir.

Ils affichent tous les 3 des mines surprises.

Neal : C’est une blague ?

Maman AJ : Faut croire que non !

P. Liam : M. OKAYI chez moi à cette heure ? Hum, installe-les à la terrasse, on arrive.

Moi je les regardais car je ne comprenais pas ce qui se passait.

P. Liam : Ce sont les parents de Melvina.

Moi : Pardon ? Et ils viennent faire quoi ici papa ?

P. Liam : Je me demande aussi. D’abord, qui leur a indiqué ma maison et pourquoi ils viennent chez moi.

Neal : Je sens déjà que je ne vais pas du tout aimer cette visite.

On entend au loin des pleurs de bébé.

 

Seigneur, c’est quelle épreuve encore que tu veux me donner ?

 

Note de Laya : Melvina a bel et bien accouché l’enfant issu de son viol sur Neal en prison !

Elle a accouché à 8 mois et ½. Pour ceux qui se seraient perdus en route :

Melvina a été emprisonnée à deux mois et demi de grossesse.

Puis vous avez les 4 mois du chapitre précédent où Tia et Neal se sont investis dans la prière.

Enfin, les « deux mois plus tard » de ce chapitre.

Maintenant, on a posé les bases (rire).

Mais qu’est-ce que ses parents font chez les MAYE ? Affaire à suivre…

Tatiana : Une âme so...