Chapitre 42 : Unis contre tous

Write by Mayei

Chapitre 42 : Unis contre tous

  

...La belle-mère...

 

Je suis alertée par les bruits en bas. J’ai cru entendre les amies de Nancy crier. Alors que je descends je trouve la mère de mon petit-fils couchée de tout son long sur le sol du salon. Elle semble avoir perdu connaissance. Je me précipite vers elle puis me tourne vers les filles qui sont là. Enfin les femmes.

 

Moi : qu’est-ce ce qui s’est passé ?

 

L’une d’entre elle : je ne sais pas ! Elle partait prendre la boisson à la cuisine puis elle est tombée.

 

L’autre : elle a aussi dit qu’elle n’avait rien mangé depuis ce matin.

 

Voilà ce qui arrive quand les jeune n’écoutent pas les plus vieux. Du matin au soir je suis sur son dos pour qu’elle mange correctement mais non madame se joue les blanches à base les fruits par ci, par la comme quoi elle veut reprendre la forme. Je ne sais même pas quel kilo elle veut perdre alors qu’elle n’a même pas grossi un peu. Mon petit fils a été bien gentil avec elle. Son corps est resté intacte. Elle en a de la chance. Je me perds un peu. Comment on va faire avec cette situation alors mon fils est allé en mission ?

 

Moi : on doit l’envoyer à l’hôpital mais le chauffeur n’est toujours pas revenu

 

Linda ; j’ai ma voiture on peut y aller ensemble

 

Moi : ok laisse-moi prendre mon sac

 

Je monte donc prendre mon sac sans oublier mon téléphone que j’utilise rarement. Je confie mon petit fils à la servante en lui laissant des instructions bien précises. Nous sommes toutes des femmes ici, nous appelons donc le gardien pour qu’il porte Nancy jusqu’à la voiture de son amie. C’est quel problème qu’elle veut encore nous créer comme ça ? Je vais attendre d’avoir parlé au médecin avant de joindre mon fils.

 

Moi (à celle qui conduit) : ma fille il faut aller dans un bon hôpital hein. Son mari a l’argent pour ça.

 

Elle : d’accord.

 

Nous arrivons donc à l’hôpital très rapidement. Il faut dire que son amie la conduit comme un homme hein. Il fallait la voir filer et dépasser les autres conducteurs. Heureusement Nancy a été prise en charge dès que nous sommes arrivées. Nous sommes donc restées là à attendre qu’on nous dise quelque chose. Comme remplir les papiers ce n’est pas vraiment ma tasse de thé j’ai laissé les filles le faire. 

 

Moi : Comment tu t’appelles-toi ?

 

Elle : Linda

 

Moi : Ok Linda. Tout est réglé à la réception là-bas ? Ils n’ont pas demandé d’avance pour les premiers soins ?

 

Linda : tout est réglé nous nous sommes occupées de tout !

 

Avant que je ne lui dise merci, je capte de regard d’une d’entre elles. La plus jeune selon moi. Cette petite me regarde tellement mal. Surement que Nancy lui a raconté des trucs pas très enchantant sur ma personne. Bref Nous avons attendu je ne sais combien de temps avant que le docteur ne se montre enfin. Je me levais brusquement pour aller à sa rencontre.

 

Moi : docteur depuis que nous attendons ! n’y a-t-il pas de nouvelles ?

 

Dr : vous êtes ?

 

Moi : je suis la mère de la fille qu’on vient de mettre en chambre là ! Nancy Api. (Désignant les amies de Nancy) et voilà ses sœurs là-bas. Nous avons déjà réglé le nécessaire pour les premiers soins. J’espère que ce n’est rien de grave.

 

Dr : Calmez-vous madame ! Votre fille est…

 

… … …

 

Je n’en reviens toujours pas. Je suis sous le choc. Comment cela peut-il bien arriver ? Depuis que je suis née jusqu’aujourd’hui avec tous mes cheveux blancs sur ma tête je n’ai jamais vécu pareille situation. J’ai beau retourner cette affaire dans tous les sens mais je n’en vois ni la tête ni la queue. Je ne sais même pas quoi expliquer. Ce qui est sûr c’est que cette Nancy quittera la maison de mon fils immédiatement. Non mais quelle abomination ! Non ce n’est pas possible.

 

Émilie : quand je parlais ici on me traitait de mauvaise ! Non Emily ci Emily ça ! Assumez jusqu’à la fin. On dit que j’ai un gros cœur, je ne mets pas de l’eau dans mon vin ! c’est juste que je voyais ce que vous ne voyiez pas. Une menteuse et même une voleuse ta belle-fille. Avec ça vous vouliez que j’aille m’humilier chez elle. Heureusement que Dieu m’en a préservée.

 

Moi : Hum ma fille ! Si j'avais su ! Si seulement j’avais su. Nous n’en serions pas là ! Mais cette fille est une grande sorcière. Quand je pense que tout ce temps même si ce n’était que deux mois, j’ai passé mon temps à la dorloter comme ma propre fille ! Comme si elle était sortie de mes entrailles !

 

Noëlle : maman ! Tu es sûre que c’est ce que le docteur a dit ? tu es sûre que tu as bien compris ? Ce sont des accusations graves là. Ne va pas créer de problèmes à la fille dans son foyer pour rien

 

Émilie : ah oui ! Barracuda, défenseur ! Jusqu’à remettre les capacités de compréhension de ta mère en jeu n’est-ce pas ?

 

Moi : laisse-la ! Je ne sais pas ce que cette fille lui a donné mais en tout cas tout est hors de mon system maintenant. Je la vois pour ce qu’elle est réellement. Il faut que je profite du fait que Philippe ne soit pas là pour agir rapidement. Je vais convoquer les hommes de cette famille en leur disant que j’ai l’accord de mon fils. On fera sortir cette sorcière de cette maison de gré ou de force. Ayaaaa quel genre de femme mon fils est allé soulever ? Quand on parle aux enfants qu’ils n’écoutent pas c’est ce qui arrive. Mais elle me sentira.

 

…Noëlle...

 

Ma mère et ma sœur continuent de parler de cette affaire alors que moi-même je suis complètement dépassée. Je ne sais pas si je dois appeler Philippe pour lui en toucher mot ou tout simplement laisser faire. Quand je les laissais avant de monter c’est Émilie même qui dictait à maman la bonne stratégie à adopter pour surprendre Nancy et mettre mon frère sur les faits accomplis. J’avais un moment voulu lui lancer au visage d’aller se chercher un autre mari. Elle ne charge pas elle-même son affaire mais c’est pour les autres qu’elle porte sur la tête avec toute sa force.

 

Vous pouvez trouver que j’ai incroyablement changé puisque Nancy et moi n’étions pas si bonnes amies. Enfin nous ne sommes pas vraiment des amies mais un climat de paix s’est installé entre nous depuis que nous avons fait la paix. J’ai vu en elle une personne vraiment gentille. Quelqu’un qui a le cœur sur la main. Sauf que si tu lui cherches des noises, elle ne se laissera pas faire. D’ailleurs c’est ce qui irrite maman et ma sœur. Elles auraient préféré tomber sur une fille qui ne dirait rien face à leur comportement mais c’est très mal connaitre Nancy. Elle savait parfaitement te remettre à ta place lorsque tu essayais de l’atteindre. Je me souviens encore du jour ou maman avait envoyé une fille du village à Philipe et qu’elle a à son tour pris une fille pour la présenter au marie de Émilie. Sur le coup je n’avais pas voulu rire pour ne pas susciter la colère de ma sœur mais c’était vraiment drôle.

 

Je reste un peu dans ma chambre et décide d’en sortir pour prendre de quoi assouvir ma soif. J’avais mis une bouteille de Fanta au réfrigérateur et un petit en-cas. J’allais me poser devant un film et savourer tout ça tranquillement. En y allant je m’arrêtais pour écouter la conversation de maman. Je ne savais pas avec qui elle parlait mais la conversation était vraiment passionnée.

 

Maman : tu vois que c’est tout de même grave ! C’est vous qui êtes allés vous présenter aux parents de cette fille donc c’est encore vous qui allez la faire sortir et la renvoyer chez ses mêmes parents.

 

… … …

 

Maman : je te dis que mon fils a déjà donné son ok ! Mais comme il est en mission il veut que vous vous occupiez de ça avant qu’il ne revienne. Il ne veut pas la voir dans sa maison à son retour. Il est vraiment déçu.

 

… … …

 

Maman : est-ce que nous avons besoin de ses parents pour ça. Je dis que vous allez la renvoyer vous-même là-bas. Ils comprendront le message.

 

… … …

 

Maman : mais où est ton problème dans cette affaire ? Est-ce que Philipe t’a dit qu’il veut régler quoi que ce soit ? Je te demande de te présenter dans deux jours avec tes frères pour faire ce qu’il y a à faire c’est tout. Pourquoi es-tu si dur d’oreille ?

 

… … …

 

Maman : ah au revoir on se voit dans deux jours.

 

Elle raccrocha et j’allais prendre ce que je devais prendre en premier lieu. Jetais persuadée qu’elle parlait à l’un de nos oncles par la façon dont elle s’exprimait. Jusqu’à assurer ces gens que mon frère est d’accord pour ça. Je m’assis sur mon lit en réfléchissant à tout ceci. Ce n’était pas correcte. Quelque chose me dérangeait étrangement. Elles exagéraient tout de même. Je n’aurais pas aimé qu’on me fatigue autant dans mon foyer.

 

“tout comme ta belle-sœur te pardonnera, au moment venu du devras toi aussi lui pardonner et prendre sa défense auprès des tiens”

 

Cette phrase me vint à l’esprit comme un grand coup qu’on me donnait à la nuque. Je me rappelais des instruction de cette femme comme si c’était hier que j’y étais allée. Je n’avais parlé de ma visite à personne encore moins du fait que je sois allée présenter mes excuses. Je me saisis immédiatement de mon téléphone en lançant le numéro de Philipe. J’espérais tellement qu’il soit en roaming sinon ce serait impossible pour moi de le joindre.

 

Dès que j’entendis la tonalité je fus soulagée.

 

Philippe : Allo ? Noëlle qu’est-ce qu’il y a ?

 

Moi : Philippe pardon je n’ai pas trop de crédit ! Rappelle-moi c’est vraiment urgent.

 

Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je raccrochais. Cette affaire de Roaminig la coutait extrêmement chère. Où je suis les pointeurs se font de plus en plus rares donc je me gère tranquillement. Ah le voilà qui rappelle. J’ai préféré prendre le téléphone et m’enfermer dans la douche qui heureusement se trouve dans ma chambre. Les murs ont des oreilles. Il ne faudrait pas que ma mère et pire, Émilie m’entendent. C’est donc à l’abris que je décrochais.

 

Moi : allo ?

 

Philippe : qu’est ce qui se passe ? Maman a un problème ?

 

Moi (murmurant) : elle n’a aucun problème elle va bien !

 

Philippe : mais pourquoi murmures-tu ?

 

Moi : parce que je ne veux pas qu’on nous entende.

 

Philippe (riant) : parce que tu viens encore faire ton commérage.

 

Moi : cette fois-ci c’est pour ton bien oh. Je ne sais pas ce qui se passe exactement. Moi-même je ne pourrai pas bien t’expliquer parce que je suis tombée dedans en plein milieu. Sauf que maman est en train d’appeler tes oncles pour qu’ils aillent dans deux jours répudier ta femme.

 

Philippe : quoi ??? Qu’est-ce que tu me racontes ? De quoi tu parles ?

 

Moi : c’est ça oh ! Elle a dit là-bas que c’est toi même qui a donné ton accord. Elle compte donc te mettre sur le fait accompli, une fois que tu seras rentré. Tu sais que c’est un affront dans la coutume de retourner la mariée chez ses parents sans même que le mari soit là. Ils ne te la redonneront jamais, même avec tout le pardon du monde. C’est ce qu’elle prévoit de faire.

 

Philippe : mais ce n’est pas possible. Que me veut ta mère finalement ? qu’est-ce qu’elle veut ? me pourrir la vie ? Dès que je raccroche ici je vais la joindre immédiatement qu’elle m’explique cette affaire.

 

Moi : ne fais pas ça oh sinon elle saura que c’est moi qui ai balancé la mèche. On peut procéder d’une autre façon. J’ai une bien meilleure idée.

 

Philipe : je t’écoute alors

 

Moi : donc voilà…

 

J’élabore donc mon plan et lui explique ça dans les moindres détails. Eh oui ! Ce ne sont pas les commérages seulement que je connais oh. Je suis aussi une tête qu’est-ce que vous croyez ? J’attends de voir la réaction de maman ce jour-là. J’aimerais bien voir sa tête. En tout cas je vais m’endormir paisiblement cette nuit car j’ai tout de même fait une bonne action. Ce n’est pas tous les jours que ça arrive ou que l’occasion se présente.

 

Philipe :  on fait donc ça !

 

Moi : ok

 

... Nancy Api...

 

Maman : tu es sûre que ça va ?

 

Moi : maman ! Depuis tu me poses la question et je te réponds oui ça va !

 

Maman : ou bien tu n’es pas contente de me voir ?

 

Moi (me tournant vers ma sœur) : dis à ta mère que je suis vraiment heureuse de la voir. Je suis juste fatiguée. J’ai fait un tour à l’hôpital hier même parce que je ne me reposais pas assez.

 

Francine : donc durant tout ce temps que belle-mère était ici elle ne t’aidait pas ou quoi ?

 

Moi : hum laisse ça comme ça !

 

Comment leur dire ? Comment leur expliquer la situation ? Comment expliquer cette bombe qui allait sûrement exploser dans peu de temps. Pourquoi cela est arrivé alors que ma belle-mère était dans les parages. Si ça avait été J-p et moi, on aurait mieux géré l’affaire entre nous. J’aime souvent les hôpitaux occidentaux avec la discrétion sur leurs patients. Qu’est-ce qui leur disait qu’il s’agissait vraiment de ma mère ? Avec les filles nous aurions pu régler ça entre nous même si actuellement je les évite. Tout le temps que j’eusse passé à l’hôpital j’avais fait semblant de dormir et dès qu’elles étaient parties j’avais fait comprendre au médecin que je me portais beaucoup mieux. Mon état ne nécessitait pas qu’on me garde longtemps. Je suis donc sortie sans que les filles ne soient informées.

 

Je pense qu’elles se sont faites à l’évidence si je m’en tiens aux nombres d’appels manqués. Elles ont dû se rendre à l’hôpital et je n’y étais pas. Je souffle fortement. Moi qui pensais que ma vie allait finalement se calmer. C’était sans compter sur tout ça. Je regarde mon fils qui est dans les bras de ma mère. Elle le berce en lui chantant une berceuse dans ma langue maternelle. C’est fou comme je l’aime. Je l’aime tellement.

 

Je n’ai pas voulu raconter tout ceci à mon mari pour l’inquiéter là où il est. Quand il rentrera nous parlerons sereinement et ensemble nous trouverons la meilleure position à adopter pour affronter tout ça. Ce n’est vraiment pas facile.

 

... ... ....

 

Ma nuit n’a pas été facile. J’ai eu à parler avec mon mari sans pour autant lui dire ce qui me tracassait. Il me connaissait tellement qu’il avait réussi à desceller mon mal dans ma voix. Certaines choses ne sont pas bonnes à discuter si téléphone, le face à face est nécessaire. Je suis dans mon lit à paresser. J’entends soudain la sonnerie de la maison, qui peut bien venir chez moi aussi tôt. Si c’était les filles il fallait que je passe le message pour qu’on me fasse passer pour absente. Quelques instants après la sonnerie, on frappa à ma porte. C’était la mère qui rentra me retrouver.

 

Maman : coussô tes beaux parents sont en bas.

 

Moi (me levant d’un coup) : comment ça ? Quels beaux-parents ?

 

Maman : ta belle-mère et les oncles de ton mari. Ta belle-sœur aussi est là. Celle qui a récemment divorcer là.

 

Si Émilie était là, cela n’augurait rien de bon.

 

Moi : comment ça ? Qu’est-ce qu’ils font la ?

 

Maman : je ne sais vraiment pas mais sors de ce lit et descends. Je vais m’occuper d’eux en attendant.

 

Mon cœur se met à cogner très fort dans ma poitrine. Je savais que la mère de Philippe allait faire tout un tapage mais pas aussitôt. Je pensais qu’elle allait attendre que mon mari soit rentré pour se montrer ici. Son fils n’était même pas de retour. En parlant de lui, je pris mon téléphone pour essayer de le joindre mais impossible de l’avoir. Il doit sûrement être en pleine séance de travail, j’étais tellement stressée que même pour tenir ma brosse à dent, mes mains tremblaient. J’enfilais un boubou avant de descendre retrouver tout le monde. Il y avait ma belle-mère, Émilie et deux oncles de Philippe Oncle Yapi et on Ohouot. Quand c’était pour ça Émilie savait se montrer présente.

 

Moi : bonjour mes oncles !

 

Eux : hum bonjour ma fille

 

Moi : bonjour maman

 

Elle tourna la tête après m’avoir soigneusement lorgnée je ne pris pas la peine de saluer Émilie car je connaissais déjà le retour. Je pris place comme le demandaient les oncles. J’étais près de ma mère.

 

Yapi :  nous ne sommes pas ici pour une bonne nouvelle malheur...

 

Il fut interrompu par la sonnerie. Qui d’autre était de la partie ?

 

Yapi : donc je disais ! La raison qui nous regroupait aujourd’hui n’est pas du tout joyeuse malheureusement.

 

Les filles débarquèrent au salon. En trouvant tout le monde, elles saluèrent avec respect. Je signalais aux oncles que c’étaient mes sœurs et qu’elles pouvaient y assister. Elles prirent donc place près de ma mère et moi.

 

Yapi : j’espère que nous ne serons plus coupés. Nous sommes là pour te faire sortir de cette maison,

 

Moi : hein !

 

Belle-mère : ton visage comme le « hein » tu ne sais pas qu’on ne l’ouvre pas tant qu’on n’a pas donné la permission ou le droit ? Je me demande bien qui a fait ton éducation.

 

Ma mère : sûrement la même personne qui a fait la tienne. On t’a donné la permission ? Pourquoi tu ne la boucles pas pour laisser les hommes lui faire la remarque.

 

Belle mère : oh je vois d’où elle tire ce comportement sauvage.

 

Mère : et j’en suis fière ! Tout comme pour ton fils j’ai aussi supporté la douleur pour l’accouchement de ma fille donc je ne permettrai pas qu’elle soit ton souffre-douleur. C’est la maladie qui a fait que tu t’es crue tout permis hein mais attend moi seulement.

 

Belle mère : et que suis-je sensée faire de cette nouvelle ? quand on met au monde des filles qui ne sont même pas capables de porter des enfants, on se cache. On ne s’exhibe pas comme tu le fait là.

 

Ma mère : oh ! voyons ça ! je ne savais pas que ta fille qui te suit comme un mouton la vient de te donner ton dixième petit enfin. Oh que dis-je ? même un, elle n’en a pas. Viens que je te montre aussi une belle cachette que tu aimeras surement.

 

Ohouot : ça suffit maintenant.

 

Sa voix imposante calma aussi tôt tout le monde dans la pièce. Ma mère et celle de Philippe, se regardaient en chien de faïence. Il fallait préciser que ma mère ne se laissait jamais faire et avait réponse à tout. Si jetais la mère de Philippe je me tairais tout simplement.

 

Moi : je ne comprends pas. Mon mari aurait donné son accord pour qu’on me chasse de cette maison ? Pourtant lui et moi avons passé toute la nuit d’hier au téléphone à échanger. A aucun moment il ne m’a laissé savoir qu’il voulait que je sorte de cette maison.

 

« Tout simplement parce que je ne suis pas d’accord avec cette mascarade »

 

Nous nous tournions tous, surpris de voir Philipe debout devant nous accompagné de Noëlle. J’étais soulagée tout à coup en le voyant. C’était donc pour ça qu’il était injoignable. Noëlle vint s’asseoir du côté de ma famille. J’étais étonnée par ce geste et sa famille aussi.

 

Ma belle-mère : Philippe (bégayant) mais qu’est-ce que tu fais ici ?

 

J-p : jusqu’à preuve du contraire c’est chez moi ici. Mais attendez je reviens.

 

Il monta avec sa valise laissant tout le monde dans le silence. Je voyais les regards de colère que les oncles lançaient à ma belle-mère et sa fille. Je voyais aussi comme Émilie tuait sa sœur du regard. Nous nous étions rapprochées Noëlle et moi mais jamais je n’aurais pensé qu’elle puisse prendre mon côté comme ça en pareille circonstance. Ça me touchait énormément, Philippe revient avec un sachet bleu contenant je me sais quoi ! il posa le sachet dans un fauteuil.

 

J-p : je devine que vous êtes ici pour mettre ma femme dehors car l’enfant que nous vous avons présenté comme mon fils n’est pas le mien.

 

Ohouot : c’est ce que nous a été dit ! surtout que tu avais donné ton accord connaissant la coutume

 

J-p : effectivement cet enfant ne peut pas être de moi car je suis stérile.

 

Belle-mère : c’est faux ! c’est faux ! Philippe pourquoi veux-tu prendre la défense de cette femme qui t’a surement trompé avec un autre jusqu’à t’envoyer son batard ?

 

J-p : maman arrête ton cinéma s’il te plait. Arrête ça immédiatement !

 

Il avait été très ferme dans sa voix ce qui provoqua un effet de surprise chez sa mère qui repris place immédiatement. Il fouilla dans le sachet qu’il avait pris avec lui et en sortit une bouteille que je reconnaissais fort bien. Mon cœur se serra, tout ce que nous avions fait pour protéger ce secret tombait à l’eau, mon mari allait s’exposer comme ça.

 

J-p : tonton Yapi regarde cette bouteille lit ce qu’il y’a sur l’étiquette et fait passer aux autres s’il te plaît.

 

C’est ce qu’il fit. La surprise se lisait sur les visages. La dernière personne à tenir la bouteille fut sa mère. Et posa les mains sur la tête comme si le ciel lui tombait là-dessus.

 

J-p : bien ! Comme vous pouvez le constater, j’utilise le contenu de cette bouteille pour soigner mon problème de stérilité.

 

J’avais la tête baissée ! Oui c’était mon mari qui était stérile et pas moi.

 

J-p : pendant tout de temps maman ! Tout ce temps que tu as passé à rabaisser ma femme, c’était moi qui était stérile. Elle a essuyé toutes ces frustrations pour ne pas m’exposer. Elle avait besoin d’un enfant et je n’étais pas en mesure de lui donner ce qu’elle désirait tant. Elle n’est pas allée voir ailleurs. Elle ne m’a pas trompé maman. Heureusement que son amie Violette a fait le plus grand sacrifice qui a été de nous donner son enfant. Mon fils qui est couché dans cette maison n’est pas mon fils biologique. Il ne partage pas mon sang ni celui de sa mère mais je l’aime comme s’il venait de moi-même. Tu n’es pas fatiguée maman ? Émilie tu n’es pas fatiguée aussi ? Ne devrais-tu pas te concentrer sur ta vie qui est un concentré de merde ?

 

Émilie : je ne te permets pas !

 

J-p : TU NE ME PERMETS PAS QUOI ? Tu es qui ici pour me permettre quoi que ce soit ? Maman je suis vraiment déçu de toi à un point que tu ne pourrais même pas imaginer. Comment as-tu pu ? faire venir mes oncles pour mettre ma femme dehors sachant tout ce que cela implique ? Mentir que je suis d’accord avec tout ça ? Mes oncles sans vous manquer de respect, aussi avertis que vous soyez, vous auriez pu me joindre. Chacun de vous a mon numéro ici pourquoi prendre les paroles de ma mère comme parole d’évangile ? je suis un homme, plus un enfant pour que ce soit ma mère qui fasse les commissions pour moi. Ma femme je l’aime à en mourir et quel que soit ce qui arrivera je resterai toujours à ses côtés. Ce n’est pas aujourd’hui que je la mettrai dehors.

 

Je regardais mon mari avec les yeux plein d’amour. Comment il me défendait ! Il parla encore et donna de l’argent à ses oncles pour leur trajet retour. Sa mère ne savait plus où se mettre. Il ordonna au chauffeur de les déposer mais Émilie trop fière refusa. Elle pouvait prendre le taxi selon ses termes. Ce n’était pas le chauffeur qui l’avait transportée ici.

 

Violette : bon on va demander la route je pense que tu dois rester un peu avec ton mari.

 

Linda : on peut se voir demain chez moi.

 

Moi : ok pas de soucis.

 

Je les raccompagnais à la porte et vint retrouver ma mère au salon.

 

Moi : Philippe est monté ?

 

Maman : oui ! Mais viens un instant (indiquant la place près d’elle) viens t’assoir

 

Je pris place

 

Maman : tout ce temps Nancy ! Tout ce temps tu as gardé ça pour toi ? Tu n’avais pas confiance en moi ma fille ?

 

Moi : maman ce n’est pas une affaire de confiance. C’était un problème sérieux de mon couple et je ne me voyais pas en train d’exposer mon mari. C’est vrai que c’était difficile pour moi mais son amour compensait tout. Ce ne sont pas des choses qu’on dit facilement.

 

Maman : hum je vois ! Tu as eu un bon mari Nancy un très bon mari. Je suis vraiment heureuse qu’il soit dans ta vie. Et même si ce bébé n’est pas sorti de ton ventre il reste mon petit fils.

 

Moi : merci ! Merci maman...je vais monter pour rejoindre mon mari

 

Maman : ok je vais m’occuper du petit.

 

Je trouvais Philippe assis sur le lit. Dès qu’il me vit il se leva et m’enlaça. Ses lèvres capturaient les miennes et le baiser qui suivit disait absolument tout. Nous n’avions plus besoin de mots. On se comprenait. Ce baiser montrait l’attachement que nous avions l’un pour l’autre. J’aimais mon mari comme une folle et il me le rendait bien. Il se détacha de moi et me regarda longuement. Il glissa ensuite sa main sur mon ventre et le caressa.

 

J-p : je n’arrive pas à croire qu’il y’a un petit moi dans ce genre.

 

Moi (souriant) : je ne te le fais pas dire ! Je n’ai même pas pu savourer cette nouvelle avec toute cette histoire.

 

J-p : ça ne fait rien ! Le docteur a dit combien de mois ?

 

Moi : quatre ! Quatre mois nous avons passé le premier trimestre et je ne m’en suis même pas rendue compte.

 

J-p : je suis tellement content

 

Moi : au fait je ne savais pas que tu continuais à prendre le traitement de Ma’Aimby !

 

J-p : tu étais découragée. Il y’a son numéro sur les bouteilles j’ai juste appelé et j’allais moi-même récupérer les bouteilles.

 

Moi : oh ok !

 

C’était donc ça ! J’étais retournée chez cette femme pour lui expliquer que le problème ne venait pas de moi mais de mon mari pour qu’elle change le traitement qu’elle m’avait donné devant violette. Violette ne devait pas le savoir. Je prenais donc les bouteilles pour mon mari mais il n’y avait pas de résultats si bien que j’avais laissé tomber. Et voilà que je tombe dans les pommes et qu’on annonce la nouvelle de ma grossesse de quatre mois à ma belle-mère et à mes amis. Ça ne faisait donc aucun doute. Comment avoir un bébé de deux mois et porter une grossesse de quatre mois ? C’était évident l’enfant ne m’appartenait pas et c’était trop pour ma belle-mère. Heureusement que Philippe était dans la confidence. Heureusement que nous nous disions tout lui et moi. Car c’est ensemble que nous avions pris cette décision.

 

Moi : j’ai peur bébé !

 

J-p : comment ça ?

 

Moi : je ne pense pas que j’irai voir les filles demain.

 

J-p : et pourquoi ?

 

Moi : mais maintenant que je vais avoir mon enfant à moi-même, j’ai peur que violette me reprenne son enfant.


 

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