(...)

Les quarante-huit heures qui suivaient, nous étions chez George ! Par le silence qui y régnait, nous comprenions qu'il était de retour en mer, même si nous n'étions pas si sûrs.

-Hou ! La cuisine est salle ! M'indignais-je.

- Normal ! C'est un homme. Dit tante Priscilla…

- Il fait exprès ! De toute façon, la maison lui appartient, se lamentait, Monique.

-George n'est plus propriétaire de cette maison. Lis le document, tu comprendras.

-Hum, Jessica ! Ne grandis pas plus vite que ton âge.

-Écoute ta mère. Ce qu'elle Dit, est important pour toi.

-Monique ! Lis le document ! Il s'agit d'une cessation volontaire du terrain, donc de la maison. Maintenant, s'il est mécontent, il soulève sa maison.

Elles s'écrièrent simultanément ; je sentais le regard furieux de ma mère sur moi.

-Et oui, j'ai fonctionné pour nous, ma rivale, ironisais-je en riant. Notre mari est dépossédé de son ultime bien.

-Ah Jessica, jamais je ne t'aurai imaginé sur cette dimension, s'étonna tante Priscilla.

-George paye son crime. Le terrain appartient désormais à Monique. Elle le lui a acheté. Et il a déjà empoché l'argent.

-Comment ça se fait ? Jessica !

-Maman lit le document...

- Jessica ! Je n'ai pas de parents pour me défendre dans cette affaire. Comment as-tu fait ? Si seulement ce que tu me dis est vrai...

-Monique arrête d'avoir peur tout le temps, s'agaçait tante Priscilla. Comment vas-tu fais pour le coup fatal ?

Aucune des deux ne prit la peine de lire le document. Elles s'étaient plutôt investies dans un autre sujet dont je n'avais aucune connaissance.

-Hein ! Pardon ? Tu parles de quoi tante Priscilla ?

J'étais perdue ! Je savais que ces femmes tramaient une affaire secrète. J'entendais parler de coups, ici et là, mais ma curiosité ne s'y intéressait pas.

-Tous les documents sont prêts. Je n'attends plus que son retour, s'égaillait, Monique joueuse.

-Vous parlez de quoi ? De quels documents parlez-vous ?

Elles m'ignoraient ; ma présence était égale à mon absence.

- Il ne nous reste plus que trois semaines pour tout finaliser, dit tante Priscilla souriante.

-le coup fatal, éclatait Monique de rire.

Son rire n'avait rien de bien ; elle dévisageait la photo de George, accroché au mur. Ma mère prenait un air cynique. J'avais l'impression de me tenir en face d'une criminelle en devenir.

J'étais perdue ; je me demandais quel était ce coup fatal, qu'elles avaient mise en place. Sachant que George ne possédait qu'un terrain et une maison. Qu'allait-elle faire d' aussi compliquer pour se venger de l'ogre ?

Je regardais Monique et tante Priscilla se faire des signes des yeux.

- Tous les examens de Jessica sont négatifs. Je propose qu'elle parte de la maison avant qu'il ne revienne, changeait, tante Priscilla, de sujet.

- Tu as raison ! Notre plan ne doit en aucun cas échouer, répondit Monique, me regardant.

Quelques jours en arrière, j'avais fait des examens sanguin et un test de grossesse, s'avérant négatifs.

- Pas question ! Prenais-je la parole, énervé. Je mène cette lutte avec toi madame ; je te le signale, au cas, où tu oublies ce détail. Je veux être là jusqu'à la fin.

Tante Priscilla me rassurait que je n'irai pas loin, et il était juste question de partir de la maison avant le retour de George.

-Nous sommes chez Pitter pour un temps, alors pourquoi dois quitter la ville ?

-Qui te parle de la ville ?

-Je ne comprends rien à vos manigances, expliquez-moi clairement de quoi il s'agit.

Elles étaient mystérieuses ! Et particulièrement Monique. Elle me surprenait.

Traînant les pieds derrière chacun de ses pas :

-Monique dit moi ce que tu caches ! Les documents en ta possession te servent à quoi ?

-Fiche-moi la paix, Jessica ! Tu ne me parles jamais de l'école qui à commencer, bien que tu sois encore assise à la maison ? Seule la vie de grand t'intéresse. George sera bientôt de retour ! Tu n'iras nulle part si ce n'est ici comme tu souhaites qu'il te chauffe bien...

- Hum ! Tu es comme ton mari. Même pipe...

-Dégage de là ! Et vite.

Elle m'ordonnait de libérer le passage que j'obstruais.

Cependant...