Chapitre 47
Write by Sandy's Aby's
Chapitre 47
Un peu plus tard dans la soirée
Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.
Tout en entrant dans la concession de chez moi, je saluais Boukary, remarquant ainsi le véhicule de Samuel en dehors du miens qui était garé près du sien puis, je montais les marches et m’engageais dans le salon, il faisait nuit.
Je marquais le stop en constatant que Samuel n’était pas seul.
Moi (surprise) : Bonsoir waouh !
Belle maman et tante MENGUE…eh bien ! Bonsoir et bien venu à vous !
Tante MENGUE se leva toute joyeuse et vint me prendre dans ses bras à mon grand plaisir. J’appréciais beaucoup cette femme, la seule dans la famille de Samuel qui a tête sur les épaule et qui était vraie.
Par contre celle que je ne souhaitais pas voir chez moi, se tenait bien à l’aise sur mes canapés l’air de rien.
Tante MENGUE (se détachant de l’étreinte) : Moizang ! ça fait du bien de te voir comment tu vas, tu as pris du poids ! Tu ne me caches rien par hasard ?
Moi (m’empressant de répondre) : Oh non bien sûr !
Bonsoir belle-mère dis-je en décalant d’un pas pour l’avoir dans mon champ de vision.
Maman (avec un sourire éclatant) : Bonsoir ma belle-fille, bonne arrivée, je parie que tu dois être épuisée, nous avons fait à manger.
Tante MENGUE (après avoir toiser sa belle-sœur, se tourna vers moi) : Je croyais te trouver en arrivant.
Moi (le sourire feint en jetant un regard courroucé à Samuel) : Si j’avais été informé de votre arrivée,
[Reportant mon attention sur tante MENGUE]
certainement les choses seraient différentes.
Tante MENGUE (surprise) : Quoi, tu n’étais pas au courant qu’on arrivait ?
Moi (secouant la tête) : Non tante ! Mais ça ira, on va se rattraper.
[Sentant la colère germer, il me fallait quitter cet endroit, je décidais de regagner la chambre en me précipitant dans le couloir.]
Samuel s’il te plaît, j’ai besoin que tu m’aides avec la fermeture mentis-je en longeant le couloir en direction de la chambre, Samuel m’emboita le pas.
Médusée, j’attendais d’être dans ma chambre avant d’exploser de colère, prenant mon mal en patience.
Dès qu’il eut fermé la porte, je posais mon sac sur la commode et le dévisageais en croisant mes bras.
Moi (d’une voix irritée) : On peut savoir ce que tu manigances ?
Lui (s’installant sur le lit) : Eh bien ! je ne vois pas de quoi tu parles ! se défendit-il l’air de rien.
Moi (les points sur les hanches) : Oh ok ! Prochainement, je serai désagréable et moins accommodante et tu comprendras mieux ! menaçais-je en me dirigeant vers le dressing pour me changer.
[Dans le dressing, décrochant une tenue accrochée sur un cintre]
Tu fais venir tes parents sans pourtant me prévenir c’est cool, félicitation ! m’écriais-je depuis le dressing.
Samuel (depuis la chambre) : Chérie je suis désolé ! vraiment pardonne-moi je ne pouvais pas leur refuser de venir nous rendre visite.
Aussi, j’aimerai te demander, s'il te plaît, puis-je dormir avec toi ce soir ?
Les chambres sont occupées et je ne voudrais pas montrer à maman et tante que nous faisons chambre à part s’empressa-t-il de rajouter voyant mon regard s’assombrir alors que je venais de sortir du dressing.
Moi (les yeux dardés sur lui) : Je n’en ai rien à fouetter si elles le savent ou non lançais-je sèchement.
Pour ce qui est de passer la nuit ici, il n’y a pas de soucis mais je dormirai sur le canapé.
Samuel (le regard perdu) : Bébé, pas besoin de dormir sur le canapé, je te jure, je vais bien me comporter, je ne te toucherai pas dit-il en faisant un pas vers moi.
Je gardais le silence puis, entrais à nouveau dans le dressing pour terminer de me changer.
Dans le salon.
Tante MENGUE (prenant place) : Toi et ton hypocrisie légendaire là !
Il faut changer hein !
La belle-mère (lasse) : Ah ma belle-sœur si ce n’était que moi, je serai restée chez moi à Oyem.
Samuel (les rejoignant au salon) : Je crois qu’on va passer à table si ça vous arrange.
***
Le lendemain matin.
Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.
Je sens un poids sur ma poitrine, ce qui me pousse à ouvrir les yeux pour constater qu’une main est posée sur moi, celle de Samuel pfff.
D’un geste lent, je dégageais son bras et posais mes pieds sur les carreaux froids.
Immédiatement, j’eu un haut-le-cœur, je me dirigeais en vitesse dans les toilettes ou je dégurgitais tout ce que j’avais avalé la veille.
Moi (crachant dans la cuvette) : Mince ! ça faisait longtemps que j’ai eu cette sensation.
Finalement, je me levais, rabattais le couvercle, tirais la chasse avant de me retourner et pousser un cri bref en sursautant, n’ayant pas entendu approcher Samuel.
Moi (la main sur le cœur) : Oh ! Tu m’as fait une de ces trouille bon sang ! m’écriai-je en passant près de lui, pour prendre de l’eau, essuyant ma bouche du revers de la main.
Samuel (se retournant) : Désolée, ce n’était pas mon intention, j’ai entendu des reniflements…
Moi (d’un ton ferme) : Ce soir, tu dormiras sur le canapé ou alors j’irai dormir hors d’ici ! annonçais-je en traversant la chambre pour me rendre dans le dressing ôter mes vêtements.
Samuel (se tournant vers moi) : Chérie ! dit-il en m’emboitant le pas.
Moi (me tournant vivement vers lui) : Quoi ? Qu’y a-t-il ?
Samuel (surpris de ma réaction stoppa net) : Excuse-moi, mais pourquoi tu me traite de la sorte ?
Moi (le ton plein de sarcasme, m’immobilisant) : Ah ! tu ne sais pas !
[Me rapprochant de lui]
Laisse-moi te rafraîchir la mémoire.
Toi et moi ne sommes plus un couple.
Pourquoi ?
Parce que tu as foulé au pied notre mariage, tu as eu des rapports non protégés avec une femme que tu as enceintée en bonus et en m’humiliant au passage.
Tu n’as même pas eu la délicatesse de te limiter à coucher avec elle, mais tu as trempé ta saucisse dans son vagin et en même temps dans le mien… donc bonjour les risques d’MST et compagnies à cause de Ton plaisir et par égoïsme, tu es venu coucher avec moi, la conscience au beau fixe sifflais-je avec mépris.
Qu’est-ce que j’ai oublié… [Faisant mine de réfléchir] Ah oui, tu es allé présenter ta maitresse à tes parents derrière mon dos et ensuite tu l’as fiancé etc, etc. La liste est longue.
[Posant mes bras sur mes hanches en me rapprochant encore de lui un air de défi]
À ce stade, est-ce que tu comprends maintenant ma réaction ?
Etrangement, il ne répondit rien et fixa le sol perdu.
Cette fois-ci, il avait l’air ébranlé. Sans attendre, je pris ma serviette et me dirigeais vers la salle de bain.
Juste SAJOUX.
La réunion quotidienne instaurée par Lorna venait de commencer, j’ai l’intention d’ouvrir une filiale au Cameroun et il nous fallait discuter sur ce projet.
Moi (jetant un œil sur les documents posés sur le bureau) : Lorna, qu’en est-il de la filiale que nous voulons créer ?
Lorna (sortant un document d’une enveloppe qu’elle posa près d’elle) : Monsieur, nous devons détenir suffisamment de droit de vote en assemblée générale d’actionnaires, ce que nous n’avons pas encore trouvé pour pouvoir imposer nos décisions.
Il nous faut trouver au préalable des investisseurs. Cette entreprise étant une entreprise mature.
En plus, votre position est bien meilleure grâce à la viabilité de l'entreprise, à sa rentabilité le cas échéant, mais aussi parce que vous-même avez fait vos preuves comme manager.
S’il nous faut des investisseurs, vous devez tenter de rester majoritaire pour ne pas par la suite perdre votre entreprise.
Moi (après un moment de réflexion) : Le soucis dans ça c’est que : lorsqu’il est minoritaire, l'investisseur réclame des droits parfois exorbitants, afin de se protéger.
Mon objectif est d'en accorder le moins possible.
Lorna (se penchant sur le document devant elle) : Ah je n’avais pas vu cette aspect !
Moi (le bras posé sur l’accoudoir et l’autre sur la table devant lui) : Si on veut des investisseurs, nous devons aussi nous plier à quelques exigences de leur part mais, il faut toutefois, se montrer vigilant et, en particulier, veiller à ne pas leur livrer trop d'informations sur les savoir-faire de l'entreprise.
Lorna (levant les yeux vers moi) : De ce fait monsieur vous aurez une précaution à prendre : consigner les différentes clauses dans les statuts de la société plutôt que dans un pacte ou une convention d'actionnaires.
Moi (pointant un doigt vers elle avant de se carrer dans son fauteuil) : Exactement ! En plus on est au Gabon, je vais faire appel à mes avocats pour me renseigner sur le sujet.
[La dévisageant d’un air interrogateur]
Merci Lorna, je constate que vous êtes très informé sur le sujet.
Lorna (levant les yeux vers moi en souriant) : Monsieur, merci à vous pour les formations qu’on reçoit à vos frais.
Je souriais sans cesser de la dévisager, fasciné.
Moi (repoussant mon fauteuil en arrière) : Je crois que nous avons terminé pour aujourd’hui, s’il te plaît n’oublie pas de confirmer pour rencontrer les investisseurs potentiels.
Lorna se leva aussitôt et commença par ranger ses fiches qui étaient éparpillé sur la table tandis que je l’observais à son insu avec un regard nouveau, émerveillée de découvrir sa capacité intellectuelle.
Spontanément, elle leva la tête et nos regards se croisèrent à nouveau quelques secondes puis, elle sourit avant de se retirer non sans s’excuser.
Le lendemain
Helena MAGUISSET
Je me lève de bonne heure et commence à faire les travaux. Il vaudra mieux commencer par la vaisselle songeais-je avant vider les assiettes de leurs contenus de la veille.
En ce moment nous sommes à bout car Nouna est inconsolable, la perte de son enfant nous rend tous triste malgré le succès de l’évènement « le club des tchizas ».
Nouna a besoin de notre soutien quand je dis, notre, cela signifie d’abord les membres proches du club et le reste des membres et surtout de Martin, son soutien est le plus précieux.
Ça fait au moins deux nuits que Martin dort ici pour ne pas la laisser toute seule, Lydia et Francesca sont passées pour voir Nouna entre temps pour lui montrer leur soutien.
Ce qui me fait un peu mal c’est qu’on a dépensé de l’argent pour une partie du trousseau pour apprendre un peu tard qu’il ne viendra pas au monde vivant pff.
Après avoir au préalable frotté à l’aide d’une éponge imbibée de savon, je rinçais la vaisselle lorsque Martin fit irruption dans la cuisine.
Martin (se dirigeant vers le frigo) : Bonjour Helena ! fit-il dans mon dos.
Moi (me tournant vers lui en attrapant un torchon accroché au mur) : Hey Martin !
[Essuyant mes mains sur un torchon en m’adossant sur l’espèce de mur ou se trouvait d’évier]
Comment a-t-elle dormie ? demandais-je, concernée.
Martin (baillant, en retirant une bouteille du réfrigérateur) : Elle n’a presque pas dormi… ni moi, d’ailleurs.
[Secouant la tête]
Je ne sais combien je donnerai pour pouvoir la rassurer. En réalité, Je me sens fautif tout d’un coup.
Peut-être que si j’étais plus présent ça ne serai pas arrivé !
Moi (le regard de commisération) : Non ne dit pas ça !
Tu as fait du mieux que tu pouvais et tu continues à le faire…pour elle, alors que ta femme est aussi enceinte et qu’elle a besoin de toi.
Merci vraiment.
Martin ouvrit la bouteille d’eau qu’il avait en main, prit un verre qu’il posa sur la table et versa un peu d’eau à l’intérieur.
Shirley (entra à ce moment dans la cuisine) : Bonjour ! dit-elle en prenant un verre vide pour le remplir d’eau plate au robinet.
Martin et moi (en chœur) : Bonjour Shirley !
Shirley (refermant le robinet) : Nouna, comment a-t-elle dormie ?
Martin (après avoir bu une gorgé, la main posée sur la table) : Nous n’avons presque pas dormi de la nuit, elle vient juste de s’endormir à cause de la fatigue, elle est vraiment inconsolable en ce moment.
Shirley (plaçant le verre dans l’évier) : Il faudra qu’on trouve une solution, sinon elle se fera du mal.
Martin (le regard ailleurs) : J’ai pensé à faire venir sa mère et les enfants.
Moi (m’approchant de la table en tirant une chaise) : Hmm, les enfants, je ne sais pas si ça va aider lorsqu’elle les verra ! fis-je en prenant place.
Shirley (accompagnant ses paroles d’un geste de main) : Je crois qu’elle peut réagir positivement en se disant que j’ai perdu un mais j’ai toujours Darène et Dan…
Moi (m’appuyant au dossier de la chaise) : Comme, ça peut aussi lui remémorer la perte de ce bébé qu’elle attendait tant et que rien ne pourra remplacer enchaînais-je vivement.
Martin (après avoir croisé mon regard) : Il faudra qu’elle se rende compte que cet enfant est mort et qu’elle doit continuer à vivre déclara-t-it en versant à nouveau un peu d’eau dans son verre.
Shirley (croisant ses bras en s’adossant sur l’évier) : Je crois que ce qui lui fait plus mal c’est le fait de perdre l’enfant de l’homme qu’elle aime.
Elle était si excitée à l’idée de te donner un enfant, ton premier enfant et maintenant c’est ta femme qui aura cette opportunité…
Martin (après avoir vidé son verre d’eau d’un trait) : Je suis prêt à lui faire un autre enfant même maintenant.
Par ailleurs, ce que je veux c’est qu’elle arrête de se faire du mal.
Toute la nuit elle n’a pas cessé me dire qu’elle espère encore que lorsqu’on repartira pour le curetage, le médecin constate qu’il s’est trompé de diagnostic et que l’enfant soit toujours vivant.
Shirley et moi soupirons simultanément.
Martin (posant son verre sur la table) : Sommes-nous d’accord pour faire venir sa mère ? insista-t-il en nous fixant tour à tour.
Moi (haussant les épaules) : Je crois… qu’elle maitrise mieux que nous ces choses et elle va devoir passer par le curetage donc nous aurons besoin de ses connaissances en la matière.
Shirley (faisant une petite tape sur l’évier) : Je suis d’accord.
Martin (sans plus attendre) : Ok, je vais voir si elle dort toujours dit-il en sortant de la salle.
Shirley (se tournant vers moi après le départ de Martin) : C’est triste ! J’ai l’impression que Martin est tout aussi dévasté que Nouna mais il fait tout pour ne pas s’apitoyer sur son sort.
Je me levais de table et repartais devant levier, Shirley s’écarta un peu pour ne pas me gêner.
Moi (reprenant le nettoyage de la vaisselle) : Ouais ! C’est un type bien.
En soirée
Maman Magalie.
Je suis maman Magalie la mère de Nouna, j’ai cinquante-six ans aujourd’hui et pour le moment, je suis à Libreville avec mes petits fils Dan et Darene à la demande de ma fille qui vient mystérieusement de perdre son bébé encore dans le ventre.
Une chose un peu bizarre car ma fille est une brave fille et ce n’est pas la première fois qu’elle met au monde.
Après la mort de mon mari, le père de Nouna, je me suis battu pour l’envoyer ici en ville pour continuer ses études.
J’ai utilisé les économies de mon mari pour qu’elle fasse l’école.
Ma seule erreur a été de ne pas investir cette argent mais je ne regrette rien.
Je ne connais pas vraiment ce monsieur qui est marié légalement et qui s’amourache avec elle et il ne m’inspire pas confiance mais comment faire comprendre ça à ma fille sans susciter une querelle et lui donner une occasion de me manquer de respect une fois de plus.
Les seules personnes qui me considère sont Helena, Shirley et Graziella, pas ma propre fille, pour elle, je ne compte que pour du beurre.
Malheureusement, pour ma fille, elle me reproche de n’avoir pas pu lui rendre la vie meilleure, selon elle, c’est de ma faute si son père est décédé.
Elle oublie que c’est moi qui ai gardé ses enfants, mes petits-fils depuis le bas-âge et que je n’étais même pas obligé mais c’est moi qui suis la sorcière aujourd’hui.
Ce matin, vers 3 heure, j’ai fait un rêve où un jeune monsieur que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve est venu réclamer Darene.
Ça a été une lutte sans merci, je me suis battu bec et ongle pour qu’on ne me la prenne pas.
Maintenant, je me demande si par hasard le Seigneur voulait m’expliquer de ce qui est arrivé à Nouna.
Le souci, c’est que je me demande juste pourquoi après qu’elle a perdu l’enfant.
Helena (dans mon dos) : Maman !
Moi (me retournant en m’efforçant à cacher mon chagrin) : Ma fille !
Helena (posant une main apaisante sur mon épaule) : Ne t’inquiète pas ça va aller, Nouna est forte et avec l’aide de tous elle pourra surmonter cette épreuve.
Moi (l’air désespéré) : J’aimerai aller lui parler mais…
Helena (retirant sa main de mon épaule) : Oh ! Mais tu peux y aller.
Moi (la fixant l’air grave) : Je veux lui parler seule à seule.
Helena (comprenant où je voulais en venir) : Oh ok ! Laisse-moi arranger ça !
***
Nouna (d’une humeur hargneuse) : Maman tu m’agaces tu m’entends dit-elle en arpentant la salle comme une furie en couvrant ses oreilles de ses mains. Tu es toujours là à voir le mal partout.
[Se retournant brusquement]
Si tu n’as pas confiance en Martin qui a eu l’idée de te faire venir ici, c’est que tu es la pire des ingrates et je n’ai pas envie de te supporter une minute de plus.
Je viens de perdre mon bébé il y’a à peine deux jours et toi tu viens me parler de tes soupçons infondés envers mon fiancé, tu es normal ?
Moi (se raprochant lentement d’elle) : Nouna, je suis ta mère.
Évite souvent de me parler comme si j’étais ton enfant.
Nouna (d’un air de défi) : Eh bien si tu ne supportes pas, casse-toi.
Je suis éprouvée en ce moment.
Tu comprends ça ?
Je n’ai pas besoin que tu viennes me pourrir la vie soit disant, tu ne vois pas Mon fiancé claire.
Ou qu’il ne t’inspire pas.
Franchement, ce n’est pas toi qui couche avec lui !
Helena (entrant en trombe) : Qu’est-ce qui se passe, Nouna on t’entend jusqu’au salon, la grâce que Martin a fait un tour chez lui.
Nouna (hurlant presque, le regard mauvais) : Je veux qu’elle sorte d’ici et qu’elle s’en aille, qu’elle reparte même au village où es sa véritable place !
Helena (horrifiée) : Calme-toi Nouna, c’est ta mère avant tout ! Tu lui dois du respect…
Nouna (se ressaisissant quelque secondes) : Une mère qui n’a apporté à ma vie que misère et pauvreté !
Une mère qui n’a su garder l’héritage que Mon père a laissé ? vociféra-t-elle avec mépris.
Helena (les mains sur la tête) : Nouna qu’est-ce qui t’arrive ?
Nouna (les yeux écarquillés) : Je veux qu’elle s’en aille ! répondit-elle le visage fermé.
Moi (retenant mes larmes) : Il n’y a pas de soucis maman, je vais rentrer et même que je vais rentrer au village comme tu m’as suggéré et avec mes petit-fils.
Nouna (se rapprochant dangereusement de sa mère) : Mes enfants ne bougeront pas de peur qu’ils ne continuent à vivre dans la pauvreté comme je l’ai fait avant eux, avant de devenir ce que je suis aujourd’hui.
Je me sentais littéralement foudroyée. Quel genre de forfait avais-je commis pour récolter l’aversion de ma fille unique.
Désemparée, je m’étais figée mais le peu de fierté qui sommeillait en moi me poussa à réagir avant de m’en aller, certainement pour de bon.
Moi (le ton plein de ressentiment) : Parce que tu es qui MAPESSI ? qui penses-tu être ?
Tu vies dans l’ombre, maman, tu n’es pas encore la femme de ce monsieur et tu ne le seras jamais à moins que sa femme n’accepte de changer de régime matrimonial, ce qui ne risque pas d’arriver.
Tu penses que si quelque chose lui arrivait, on te considèrera ?
Ma fille tu n’es pas reconnu, tu n’auras aucun droit, aucun bien de sa part si on te l’a pas encore dit sache-le maman, tu n’es que sa maîtresse !
Nouna se précipita sur moi, mais Helena la stoppa en la retenant par la taille et alors qu’elle se débattait pour revenir à la charge je reculais d’un pas, Graziella et Shirley arrivèrent à la hâte alertée par les cris.
Grazy (faisant irruption dans la chambre de Nouna) : Mais c’est comment ici ?
Nouna (me criant dessus alors qu’Helena la retenait) : C’est la dernière fois que je te vois, tu as intérêt à prendre la voiture pour le village.
Shirley (plaçant sa main entre Nouna et moi) : Non non, Nouna, ne parle pas comme ça à ta mère c’est quoi ça ?
Helena (dans le dos de Nouna les bras enroulés autour de Nouna, la retenant par la taille) : Nouna tu vas un peu loin là ! Je pensais que ta mère te mettait sur les nerfs par moment mais je ne pensais pas que tu avais de l’aversion envers ta mère.
Assied-toi je t’en prie. Helena lui indiqua son lit.
Nouna s’exécuta en proie à ces émotions incontrôlables, elle tenta de respirer calmement.
Graziella (la main devant la bouche, choquée) : C’est dément, ça !
Nouna (me fixant d’un œil mauvais) : Et comme toujours, elle attire la compassion des gens même si elle à tort.
Grazy (la main posée sur son ventre) : On se calme Nouna, je sais que tu passes par une phase difficile mais ce n’est pas l’occasion pour toi de manquer de respect à celle qui t’a mise au monde.
Shirley (visiblement surprise) : Décidemment c’était une mauvaise idée de la faire venir ! reconnu-t-elle en fixant Helena.
Helena soupira, ne sachant plus comment réagir.
Moi (atrocement humiliée) : Je vais rentrer les enfants, je vous écrirais lorsque je serai de retour au village dis-je avant de m’éloigner et sortir de la pièce.
Grazy (s’empressant de me retenir) : Non maman pas ça, je suis sûr que Nouna va changer d’avis.
Nouna (ajouta calmement) : Mes enfants n’iront pas avec toi, Martin ira les chercher… ce soir d’ailleurs.
Helena (prenant la main en levant ses mains en signe de reddition) : OK !
Maman, je vais te raccompagner et je vais ramener les enfants.
Mais ne voyage pas avant qu’on ait réglé ce problème pardon.
Shirley (le regard anxieux) : Nouna j’espère que tu mesures les conséquences de tes actes.
Nouna (ferma les yeux un instant et ne répondit rien) : …
Moi (me détournant pour passer) : Bonne soirée dis-je avant de sortir suivi d’Helena.
Trois jours plus tard
Nouna MAPESSI.
Après ce qui s’était passé avec maman deux jours plus tôt, les filles ont fait une réunion pour essayer de me ramener à la raison mais ça s’est mal terminé bref nous avons décidé de laissé passer cette période et en parler plus tard.
Présentement, nous sommes à la clinique pour rencontrer le médecin, Helena a accepté de m’accompagner alors que Martin devait assister à une réunion très importante qu’il ne devait rater sous aucun prétexte.
Après m’avoir posé quelques questions à savoir si l’embryon a été expulsé naturellement et pleins d’autres questions auxquelles j’ai répondu, il fit appel au médecin anesthésiste pour m’administrer de l’anesthésie local ensuite progressivement il dilata mon col à l’aide de ses outils avant d’introduire un autre objet pour aspirer mais là il se figea et lança un regard impénétrable vers moi.
À suivre...
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