Chapitre 47

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 47 : Vérité encore


( Vos j'aime m'encouragent )


** Benson **


Ne jamais faire totalement confiance aux gens, c'est bien la leçon que mon expérience de la vie m'apprend. Malheureusement, il y'a des gens qui n'ont pas encore cerné et qui foncent aveuglement.

Ogbonna m'a demandé de lui rendre deux services et c'est ce que je suis présentement en train de faire. 

Le premier est déjà fait et consommé même. Le deuxième quant à lui, j'attends que l'on me fasse un retour. 

Je suis à mon bureau, j'attends la personne que j'ai commissionné pour le deuxième service.


Ruth ( entrant ) : Monsieur, votre rendez-vous est arrivé.


Moi ( la regardant ) : Faites la entrer.


Elle est sorti et la porte s'est ouverte sur Ifeanyi. C'est une femme que j'ai enlevé de la pauvreté il y'a de cela trois ans aujourd'hui et elle m'est tellement loyale. Elle n'est pas dans la confrérie mais m'apporte des sacrifices à sa façon, une façon assez spéciale d'ailleurs ( souriant ). 

Je lui ai donc demandé de m'aider avec Agudo. Ogbonna veut que sa fille rapporte de l'argent vu la situation qu'il traverse ? OK, je vais l'aider sauf que je vais en tirer profit. Vous savez, il n'est pas bien d'avoir des rapports sexuels avec n'importe qui. C'est peut-être une partie de plaisir de quelques minutes ou de quelques heures en apparence mais en profondeur il y'a bien plus que ça. Il y'a un échange important entre les deux personnes et c'est de ça dont j'ai besoin. Je vais donner à sa fille de l'argent mais je vais prendre le peu de positif qu'il y'a en elle, ça me fera une bonne affaire. Ifeanyi se chargera de ça, pas besoin d'être un homme pour que ça se passe, elle sait y faire vu que ce ne sera pas la première fois. Homme comme femme, elle s'y applique et très bien même.


Elle entre et vient directement s'asseoir. 


Moi : Bonjour Ife ( la regardant ).


Ifeanyi ( soutenant mon regard ) : Bonjour Général.


Moi : Ça va j'espère ?


Ifeanyi ( souriant ) : Très bien. Et vous, votre femme ?


Moi : Elle va bien, merci.


Ifeanyi : D'accord ! Si j'ai demandé à vous voir c'est pour faire un compte rendu de mon travail.


Moi : Oui, tu l'as vu ? Je veux tout savoir et j'espère que ce que j'ai reçu vient bien d'elle.


Ifeanyi : J'ai d'abord demandé à ce qu'on la surveille un peu et j'ai profité d'une soirée pour l'aborder et laissé des petites approches avec mon argent mais forcément à son égard.


Moi : Oui.


Ifeanyi : Ça a marché parce que depuis la soirée on se fréquente en amitié.


Moi : En amitié ? Tu pensé vraiment que c'est pour cela que j'ai fait appel à toi toi Ifeanyi ?


Ifeanyi : Je peux finir au moins ?


Moi : J'espère que la suite en vaut la peine. 


Ifeanyi : Donc je disais, on se fréquente en amitié. On sort, j'y mets les moyens bien sûr parce que je veux vraiment l'apater donc je claque plusieurs millions.  Je lui ai fait des cadeaux, je lui ai donné de l'argent et ça a fait que elle soit accro et très intéressée. Avant-hier nous étions de sortie et elle a passé la nuit à la maison, j'ai donc lancer les hostilités. Très intéressée, elle a demandé à en savoir plus disant qu'elle est prête à tout pour ne pas vivre dans la pauvreté. Je lui ai donc dit que je vais lui donner cette chance d'avoir de l'argent,  Je vais m'occuper d'elle, elle ne manquera pas d'argent. Elle a accepté et le contrat a été signé ( souriant ).


Moi : Vous l'avez fait ?


Ifeanyi : Et il n'y aura pas qu'une seule fois, vous pouvez en être sûr Général.


Super !

A trop vouloir l'argent on se jette dans ses choses qui ne sont pas forcément pour nous, je savais qu'elle devait tomber. Agudo, tu es ma propriété désormais.


Moi ( Souriant ) : Je savais que je pouvais compter sur toi, tu es mon meilleur élément.


Ifeanyi : Merci Général.


Moi : Tu seras très largement récompensée. Aussi, je veux que tu t'amuse avec elle pendant quelques temps. Donne lui autant d'argent qu'il sera nécessaire, nourris nous au passage et quand il sera temps de la lâcher tu en seras informée.


Ifeanyi : Comme vous voudrez.


Bha quoi ?

Elle aura de l'argent mais pas indéfiniment, j'attends le moment idéal et ce moment n'est rien d'autre que le jour où Ogbonna perdra tout. 

Je vais me réjouir de le voir sombrer dans la pauvreté la plus totale qu'il n'a jamais vu. 

Je lui ai encore donné quelques consignes puis elle m'a dit qu'elle allait la retrouver, je l'ai donc laissé partir et j'ai aussi quitté le bureau quelques minutes après elle. 


Il n'y a personne à la maison, Chinedu disait rendre visite à sa sœur. Je vais dans ma chambre prendre une douche et me reposer un peu. 

Allongé dans mon lit, je me réjouis de ce que je fais se bien dans ma vie mais très vite mes pensées prennent une direction se portent sur une seule personne : Umoma.

Cette fille, sa présence me dérange. Je supporte mal de la voir si près de moi sans pouvoir la toucher. Je supporte mal de la voir heureuse avec mon fils, elle est à moi. Je veux le bonheur de mon fils mais le voir avec Umoma m'énerve et je feins se supporter. Je ne sais vraiment pas à quoi elle joue, elle ne peut l'aimer comme elle prétend. 

D'abord le père et maintenant le fils ? 

Je bondi de mon lit et sors de la chambre pour au final sortir de la maison. Je marche jusqu'à la dépendance et devant la porte, j'hésite de frapper. Je retourne dans la maison, Chisindi garde forcément une clé de cette maison quelque part. Je fouille dans la petite boite où elle garde les clés et les prends toutes puis resors de la maison. La voiture de mon fils n'est pas là, donc il n'est pas mais j'espère par contre qu'Umoma est là. 

J'essaie toutes les clés dans la serrure et quand elle s'ouvre finalement, j'entre sans faire trop de bruit. Il n'y a personne au salon, je vais dans la chambre mais là aussi il n'y a personne. Je m'apprête à sortir quand j'entends l'eau dans la douche et une porte qui s'ouvre.


Umoma ( sursautant ) : Seigneur !


Moi ( la regardant ) : Bonjour Umoma.


Umoma ( enfilant rapidement un peignant en plus de sa serviette ) : Mais qu'est-ce tu fais ici ? 


Moi ( m'avançant ) : J'ai eu envie de te voir et je suis venu.


Umoma ( s'éloignant de moi ) : Sors d'ici.


Moi : Pas encore.


Umoma : Benson sors d'ici sinon je vais crier.


Moi : Il n'y a personne d'autres que nous dans cette concession en ce moment. Si tu compte sur mes gardes, ils me sont trop loyaux.


Elle sort de la chambre et va ouvrir la porte du salon.


Umoma ( tapant du pied ) : Tu sors maintenant.


Je vais jusqu'à elle, ferme la porte puis la tire vers moi.


Moi ( la regardant )  : Je veux que tu me dise à quoi tu joue Umoma. Tu as fini d'utiliser mon argent et maintenant tu te pointe dans la vie de mon fils lui disant que l'aime et tu pense que les choses seront si faciles ?


Umoma : Si je le dis c'est parce que c'est vrai vois-tu. ( Me regardant droit dans les yeux ) Ton fils je l'aime, c'est peut-être difficile à croire mais je l'aime donc peux-tu me foutre la paix s'il te plaît.


Moi : Non ! Tu es à moi, je n'ai jamais mis un terme à toute cette histoire.


Umoma : Mais que me veux-tu ? Tu as toi-même pris tes distances.


Moi ( la relâchant ) : Oui mais c'était pour faire taire les soupçons de ma femme, je ne voulais pas qu'elle s'en prenne à toi.


Umoma : Elle ne me connaissait même pas.


Moi : Peut-être mais tu ne sais pas de quoi elle est capable Umoma, crois-moi. J'ai donc dû m'éloigner juste quelques temps et toi, tu n'as pas hésité à te taper mon fils. J'ai essayé de t'ignorer et de te voir comme la petite amie de mon fils mais c'est un peu compliqué parce que tu me manque, ton corps me manque 


Umoma : Si ce n'est que ça, tu peux t'en passer.


Moi : Justement non, tu n'étais pas là que je ne pensais pas à ce que je pouvais faire avec toi mais maintenant que tu es là je n'y arrive plus. J'ai l'impression que tu lance des appels, que ton corps me lance des appels. On peut bien reprendre où nous étions, personne n'en saura rien.


Umoma : Tu ne m'aime pas, je ne t'aime pas. Moi je voulais ton argent et toi mon corps , tu vois que rien ne nous liait sérieusement. Benson tu as ta femme bon sang, gère toi avec son corps ou prends toi une autre jeunette mais pitié laisse-moi tranquille. Ton fils t'importe peu ?


Moi : Laisse moi te toucher une dernière fois alors ( allant vers elle ).


Umoma ( reculant ) : Oh non, n'ose jamais me toucher. Sors d'ici, on n'a plus rien à faire ensemble. 


Moi ( m'arrêtant ) : Je me demande ce que va penser Chioke s'il l'apprend.


Umoma : Mais vas-y, dis-lui. Vas dire à ton fils que tu m'as vu nue et que tu n'as pas fait que ça d'ailleurs. Vas-y, vas lui dire mais saches que je suis prête à encaisser ce qui va tomber mais toi ? Dis-moi, toi, es-tu prêt ? Perdre ton mariage ? Je sais à quel point tu y tiens tout comme tu tiens à ta réputation donc dis-moi, es-tu prêt ?


Moi : …


Umoma : Je me disais bien donc sors d'ici et ne t'approche plus de moi.


Je voulais m'avancer et répondre mais on a entendu la porte s'ouvrir, Chioke.


Chioke : Papa ?


Moi ( le regardant ) : Ah, voici celui que je cherche.


Chioke : Ah oui ?


Moi : Je pensais que tu étais là, elle m'a dit que non et m'a quand même offert à boire. Je m'apprêtais à m'en aller là.


Chioke ( regardant Umoma ) : Ah ok, assieds-toi alors. Je vais juste me changer et je reviens.


Il est allé embrasser Umoma puis ils ont disparu les deux dans la chambre. 

Quand ils sont revenus, Chioke était changé et Umoma portait une tenue plus présentable même si ça ne me dérangeait pas de la voir ainsi.


Umoma, je ne suis pas allé avec elle parce que j'avais envie de soutirer quelque chose en elle. Je n'ai pas eu cette envie, j'ai juste voulu m'amuser un peu et goûter à quelque chose de différent , revivre un peu quoi. Elle, c'était juste mon argent donc rien de sérieux ne nous liait. Je pensais même la jeter et l'utiliser pour la confrérie quand j'en aurais fini à avec elle mais à cause de Chinedu et ses soupçons j'ai dû m'éloigner un peu. Je ne pensais pas faire autant de temps et plus, je ne ne pensais pas qu'elle serait avec mon fils. Elle a raison, je ne peux pas me permettre que mon mariage soit mis en péril et que ça se termine parce que c'est une des choses qui m'assure ma place et ma richesse au sein de la confrérie.


Elle nous a fait à manger tandis que mon fils et mou parlions puis nous avons ou passer à table et manger avec appétit le plat qui nous était servi.

Après ça, je suis retourné chez moi parce que j'ai besoin de me reposer. 


** Wale **


- Un peu plus tôt -


On a apporté à Saphir quelques vêtements comme elle a demandé puis j'ai ramené Favor chez elle. Ça fait déjà quelques minutes que nous sommes dans la voiture à parler, je n'ai pas envie de la laisser rentrer chez elle. J'ai envie de la garder avec moi pour toute la nuit, la regarder et parler avec elle.


Moi : Favor ?


Favor : Oui.


Moi : Je n'ai pas envie de te laisser.


Favor ( souriant ) : Pourtant il faut que je rentre là.


Moi : Oui tu vas rentrer ( mettant le contact ), mais pas chez toi ( démarrant ).


Favor : Eh mais que fais-tu ? Je ne suis pas encore descendu là.


Moi : Tu descendras quand on va arriver. 


Favor : Tu es dingue toi.


Ça n'a pas l'air de la déranger vu qu'elle est plus souriante qu'autre chose. Elle a même mis de la musique et chante n'importe comment, elle m'a même entraîné dans son amusante bêtise. 

Les choses se passent mieux que je l'aurais imaginé entre nous et aucune fille n'est apparu ainsi que ma famille d'ailleurs. Même Saphir a lâché la grappe et ne me voit plus en ennemi.

Quand on arrive, je klaxonne devant le portail et Kanayo m'ouvre. 


Moi ( entrant ) : Alors, bien arrivé chez moi, tu fais comme chez toi. Toute façon, tu es chez toi.


Elle entre et reste debout le temps que je ferme la porte et pose la clé puis je la fais visiter la maison. 


Favor : Elle est moins petite que l'autre.


Moi : Parce que je l'ai prise en espérant que tu vienne t'installer avec moi.


Favor : C'est ça !


Moi : C'est vrai en plus.


Favor : D'accord.


Je l'ai prise par la main pour lui montrer la chambre dans laquelle je dors.

Quand je lui ai dit qu'on dormira dans la même chambre ce soir je l'ai senti se crisper.


Moi : Je veux juste t'habituer à certaines petites choses bébé. On est un couple, il y'a des choses qu'on peut faire ensemble tel que DORMIR. Tu n'as pas à avoir peur, OK ?


Favor ( s'asseyant sur le lit ) : OK.


J'avais envie de me doucher donc j'ai commencé à me déshabiller en enlevant premièrement le blouson que j'avais.


Favor : Mais que fais-tu ?


Moi ( voulant enlever mon tee-shirt ) : Je vais prendre  une douche.


Favor : Tu te déshabille là ? 


Moi : Euh oui, pourquoi ?


Favor : Non, rien.


Moi : Ça te gène ?


Favor : Un peu quand même. Me dévêtir devant les autres déjà c'est difficile donc imagine voir les autres se dévêtir devant moi.


Moi : Tu es terrible Favor. ( Allant près d'elle ) Il faut que tu te mette dans la tête que nous ne sommes pas des inconnus ou encore de simples amis, on est un couple. Il arrivera des fois où tu me verras certainement plus nature que d'habitude et moi aussi, ce n'est pas bien méchant. Je ne dis pas non plus que tu dois te forcer à faire certaines choses. ( Bisou sur la bouche ) Si tu me faisais quelque chose à manger le temps que je prenne une douche ? Histoire de t'éviter de t'écrouler sous le charme de mon corps.


Favor : Parce que tu te crois mannequin peut-être ?


Je n'ai pas répondu, j'ai reculé et enlevé mon tee-shirt en la regardant bien droit dans les yeux.


Favor ( détournant le regard ) : Euh, je vais … je vais en cuisine ( s'en allant ).


J'ai rigolé dès qu'elle est sorti. 

Suis allé prendre une douche et quand je suis sorti, elle installait des plats sur la table. Elle n'a pas fait quelque chose de compliqué, qui veut manger lourd la nuit ? Je suis peut-être gros mangeur mais je sais me tenir. 

Après le dîner, elle a débarrassé et nettoyer puis est allé prendre une douche a-t-elle dit. Je regardais la télévision mais je n'ai pas mis du temps que je me suis levé vérifier portes et fenêtres avant d'aller m'installer confortablement dans le lit. Elle n'a pas fini sa douche, les femmes toujours à faire 5h de temps.


Quand elle est sorti elle a sursauté en me voyant vu qu'elle n'avait qu'une serviette sur elle. Elle a pris le tee-shirt que j'ai laissé pour elle sur le lit et est allé le porter dans la salle de bain puis est revenu se mettre debout. 

J'étais bien amusé de voir sa tête, je lui ai demandé de venir se mettre dans le lit. Elle l'a fait mais est resté très loin de moi. Je lui ai dit de prendre les choses normalement et de les apprécier, c'est ce qu'elle fait même si je sens la gêne en elle.


Moi : Tu es vraiment gênée ?


Favor : Oui, je l'avoue. Surtout que j'ai l'impression de ne rien porter là.


Moi : Saphir n'a pas pris tous ses vêtements non ? Prends alors une tenue. 


Favor : Il n'y a pas de tenue pour dormir, je ne dors pas étouffée. Ce n'est pas grave, je vais me gérer avec ce que j'ai.


Moi : Approche que je te prenne dans mes bras.


- bonus - 


Elle l'a fait avec hésitation, elle est venu se blottir dans mes bras en me tournant le dos. 

L'avoir si près de moi me fait battre le coeur à mille à l'heure que j'ai même l'impression de l'entendre dans la tête. 

Elle ne bouge pas mais je sais aussi qu'elle ne dort bas. 

Nous restons ainsi immobiles durant quelques minutes, je crois que moi aussi je suis gêné maintenant. 

C'est contagieux la gêne ? Ou c'est parce que c'est la première fois qu'on se retrouve ainsi que je le suis ?


Sa crinière qui sent bon le shampoing est sous mes narines. 

Ma main est sur son ventre mais je sens battre son cœur comme s'il y était. On ressent la même chose alors.

Sans réfléchir ou plutôt sans que je ne la contrôle, ma main se met à bouger toute seule. Que fait-elle ?

Quand je prends conscience , je me rends compte que je lui caresse le ventre. Elle est immobile, ne boude pas et ne dit rien. Je fais balader ma main et elle fini par se retrouver d'abord sur sa taille puis à la limite du tee-shirt. 

J'ai frôlé sa peau, elle frémit. J'ai envie de toucher sa peau mais j'ai un peur quand même. Je remonte ma main vers son visage et tente de le tourner vers moi, elle se retourne complètement et on se regarde.  L'atmosphère est terrible, il fait chaud malgré la climatisation.


Elle me regarde avec innocence et peur.

J'ai l'impression qu'en silence elle me supplie de ne rien tenter mais en même temps elle me demande de faire ce que je veux d'elle. Dans ma tête ça se bouscule parce que je ne sais pas quoi faire exactement, elle me fait sérieusement perdre mes moyens.

Sans que je m'y attende, elle m'embrasse. Je rêve ou comment ? De toutes les fois où on s'est embrassé, l'iniative venait de moi mais là ça vient d'elle. Je réponds à son baiser et comme la fois dans la cuisine, il devient fougueux et passionné.

J'ai repris ma balade sur son corps avec ma main et quand je l'ai remise à l'endroit où elle était, j'ai constaté que le tee-shirt n'y était plus. Certainement qu'en se tournant vers moi il est remonté. J'ai remonté ma main vers son dos en la mettant sous le tee-shirt, elle ne porte pas de soutien et ce n'est pas la première fois. C'est très fréquent qu'elle sorte sans ,malgré ses vêtements j'ai toujours su faire la différence. Après quelques caresses dans le dos, ma main descend jusqu'à sa fesse droite. Comme possédé après ce contact, je bascule sur elle et ôte le haut de mon pyjama sous son regard furtif.  Je peux jurer que j'entends battre nos cœurs dans la pièce.


Je l'embrasse à nouveau et tente de lui ôter son tee-shirt mais elle s'y oppose et hurle.


Favor ( tremblant ) : NON… NON !


Je m'arrête brusquement, je ne comprends pas ce qui se passe. Favor tremble et dit des choses que je ne comprends pas. Elle se met sur le côté, recroquevillée. 

Mais qu'est-ce qui se passe ?


Favor ( yeux fermés et tête baissée ) : NON ! 


Moi ( la touchant ) : Favor qu'est-ce qui …


Favor ( hurlant ) : NE ME TOUCHE PAS !


Pardon  ? 


Favor : Pitié, laisse moi partir mon oncle ( éclatant en sanglots ).


Mon oncle ? 

Elle pleure ? 

Mais qu'est-ce qui se passe ici ?

Elle tremble tellement que ça me fait peur.

Je m'allonge juste en face d'elle et relève sa tête.


Moi : Favor ? Chérie, ouvre les yeux s'il te plait.


Rien…


Moi : Regarde moi. C'est moi, Wale, je ne vais pas te faire du mal et tu le sais. Regarde moi s'il te plait ( ce qu'elle finit par faire ). Pourquoi tu pleure ? Viens là ( la prenant dans mes bras )... 


Je me suis mis sur le dos et elle sur mon torse. Elle a tellement pleuré que mon torse est mouillé.

J'ai attendu qu'elle se calme avant de parler.


Moi ( regardant le plafond ) : Je suis désolé Fav. Tu m'as dit que tu n'avais pas eu de relation donc j'aurais dû éviter de faire certaines choses et te laisser te prendre tout le temps que tu veux. J'ai fait l'idiot, je t'ai brusqué et je suis vraiment désolé.


Favor : Ne dis pas ça, ce n'est pas de ta faute.


Moi : J'aurais dû te laisser te libérer et …


Favor ( me coupant ) : Arrête Wale.


Elle se redresse et s'asseoit sur le lit.


Favor : Assieds-toi s'il te plaît ( ce que je fais ). Il faut vraiment que je te dise quelque chose.


Moi : Ne te sens pas obligée.


Favor : Ce n'est pas le cas, je veux vraiment te parler de quelque chose ( essuyant son visage ). Laisse moi parler sans me couper je t'en prie.


Moi : D'accord.


Après un long soupir 


Favor : Ce n'est pas de ta faute si je suis autant gênée, ce n'est pas de ta si je tremble quand tu es trop près de moi. Enfin, si en partie parce que tu me fais de l'effet mais derrière il y'a plus que ça et j'ai toujours cherché le courage de t'en parler. C'est important que tu saches tout de moi, c'est important pour nous. Je suis navrée que tu ai eu à vivre ce qui vient de se passer et… euh …


Moi : Fav, si tu as du mal à en parler on peut reporter ça. Je n'ai pas envie de te voir pleurer, tu n'as pas idée de ce que ça me fait surtout que c'est pour nous que tu dis le faire. Tu as mal, ça se voit et se ressent.


Favor ( la voix tremblante ) : Mais il le faut Wale, je dois t'en parler et j'ai vraiment besoin que tu m'aide. Je veux pouvoir te montrer tout l'amour que je ressens pour toi parce que oui, je suis amoureuse mais j'ai poids lourd et j'ai besoin d'évacuer. ( Éclatant en sanglots ) Je ne veux pas nous empêcher de vivre, tu comprends ? 


Moi : Oui ! ( Prenant sa main ) Dans ce cas, parle moi. Tu peux tout me dire, libère toi et crie si tu veux mais saches que peu m'importe ce que tu vas me dire, je vais rester avec toi et près de toi.


Favor ( se reprenant ) : Je ne suis pas vierge Wale.


Ça commence fort.


Favor : Je ne suis pas vierge mais je n'ai jamais eu une relation amoureuse comme je vis avec toi. J'ai été … j'ai été violée.


J'ai l'impression que mon cœur est tombé. Elle continue de parler en pleurant. Je ne dis rien, je la regarde et au fur et à mesure qu'elle parle je sens la colère monter. J'ai dû lâcher sa main et me lever parce que ce que j'écoute est terrible. Elle me dit tout, de la mort de ses parents à son arrivée dans la maison de son oncle. Les viols et menaces à répétition ainsi que son avortement. J'ai la rage, j'ai la rage et j'ai envie de me retrouver face à cet homme. Comment peut-on faire une telle chose sans penser à la personne qui subit ? Sa propre nièce ? Et il ose venir m'imposer sa fille ? Je vais m'occuper de lui personnellement, il va payer et ça je peux le promettre… parole de Wale Ike.

J'ai attendu qu'elle termine de parler et je suis sorti pour aller me servir un verre dans le salon.


** Favor **


Il est sorti, il est sorti de la chambre sans rien dire. 

Je commence à me demander si j'ai bien fait de lui parler de ça mais il le fallait. J'avais besoin de me vider, j'avais besoin de tout lui dire. C'est avec qui je suis et je ne voulais pas que ce que j'ai longtemps caché nous empêche de vivre ce qu'on partage correctement. Aussi, ça me soulage d'en parler parce que maintenant je me sens mieux libre. Pas comme avant non, libre et vide de toute douleur ou de toi ressenti qui me briserait. Je n'ai plus rien qui me pèse sur le cœur, rien mais j'ai besoin d'avoir le ressenti de Wale.


Je sors et vais le trouver au salon.

Il est assis contre le mur avec une bouteille d'alcool certainement. Il n'y a pas de lumière, seule la lumière de la chambre éclaire faiblement le salon vu que la porte est ouverte. Je m'approche et prends place en face de lui en prenant la bouteille qu'il a posé pour l'éloigner de lui. 


Moi : Ce que je t'ai dit t'a fait mal ?


Silence …


Moi : Je peux comprendre d'ailleurs. 


Silence …


Moi : Il fallait que je t'en parle Wale, il fallait que je sois vraie et sincère avec toi. Si tu n'as plus envie d'être avec moi je comprends parce que moi-même je me suis toujours senti salie et souillée.


Wale ( me regardant ) : Ce n'est pas pour autant que je vais te laisser Favor. Ça m'a fait mal, oui. Ça m'a fait mal d'avoir écouter ce que tu as vécu, Favor tu as souffert. Il t'a fait ça ? J'ai la rage, je suis tellement en colère. J'ai eu cet homme devant moi, si seulement j'avais su plus tôt. 


Moi : Je comprends que tu sois en colère mais il faut que tu te calme là maintenant. J'ai besoin de toi moi, pas de ta colère.


Wale : Je suis là ( prenant ma main ) et je ne compte pas te laisser. Je peux te promettre que dès aujourd'hui je vais te protéger du mieux que je pourrais. Favor tu m'es précieuse, je ne permettrai pas que quelque chose t'arrive. Il t'a peut-être fait tout ce mal mais je vais panser tes blessures, te donner tout l'amour dont tu as besoin et m'occuper de ton frère. Tu n'es plus seule, tu as les filles, Festus, Wisdom, Prince et tu m'as moi. Je vais te rendre heureuse Favor, je peux te le promettre.


Moi : Je sais mais je ne veux pas te force ou t'acharne , laisse les choses se faire naturellement.


Wale ( plus détendu ) : Je croirais m'entendre parler là.


Moi ( souriant ) : J'apprends vite tu sais.


Wale : Approche ( ce que j'ai fait ).


Il m'a prise dans ses bras et j'ai très vite été plongée dans mes pensées sauf que maintenant je ne pense plus sombre, je pense clarté et bonheur. Je pense à ce que je pourrai vivre avec lui et je pense particulièrement à ce que ma crise de tout à l'heure a interrompu.

Il était très proche de moi, il n'y avait plus aucune barrière entre nous et sentir sa main sur mon corps était… Je ne sais pas trop, je n'ai jamais vécu ça donc je ne sais pas exactement ce que je ressentais et même ce que je ressens là tout de suite. C'est étrange comme sensation, c'est comme si je brûlais d'envie de ... Et puis zut, tant qu'à faire.


Moi : Wale ?


Wale : Oui.


Moi : Je veux qu'on reprenne ce que j'ai interrompu tout à l'heure.


Il me retourne et me regarde.


Wale : Arrête Favor, tu n'as pas à te forcer si tu n'es pas prête.


Moi : Si je ne laisse pas le passé au passé je n'y arriverai pas Wale. 


Wale : Tu es sûre ?


En guise de réponse, Je recule, me mets à genoux et retire le tee-shirt.


La mal aimée & l'enf...