Chapitre 47: A l'amour comme à la guerre
Write by Zaharaye
Chapitre 47 : A l’amour comme à la guerre
GUINEE-BISSAU
***Habib Chérif
Salut mes petits poussins…vous me semblez bien calme ce soir et c’est bien parce que votre petite maman est épuisée. Elle essaye d’être forte pour vous deux mais ce n’est pas toujours facile avec les grossesses gémellaires donc j’ai besoin que vous soyez sages mes champions. Sachez aussi que votre papa que je suis est très heureux car vous êtes la chair de ma chair, mon sang et tout comme votre maman je suis très impatient de vous voir. Votre maman est une vraie petite folle trop bornée, très dure en affaire (rires) mais c’est ma petite folle à moi et je suis gaga d’elle, maintenant plus que jamais je suis convaincu de mon amour pour elle et je fais le serment devant vous et notre Seigneur Tout Puissant que jamais je ne vous abandonnerai, je veillerai sur vous trois au péril de ma vie et de l’amour j’en ai à revendre alors vous serez les jumeaux les plus choyés de l’univers ; bon je vous laisse hein avant que votre tigresse de maman ne se réveille, il faut bien que je continue à lui faire croire que je lui en veux non hahaaaa chutttt ne lui racontez surtout pas que je la veille dans son sommeil dis-je à mes enfants en chuchotant pour ne pas réveiller Awa. Amina Eve m'avait dit que le train était déjà en marche et maintenant je comprends mieux qu'elle parlait des jumeaux hahaa sacrée petite
Oh qu’elle est belle ma petite dame ! La grossesse lui va à ravir malgré que ces deux petits pagailleurs s’amusent à jouer au foot dans son ventre. J’ai dû l’obliger à prendre son congé prénatal depuis un mois déjà, bon ça a été un vrai combat puisque madame prétend qu’elle peut encore travailler mais je n’allais quand même pas la regarder se pavaner dans tout le cabinet en talons aiguilles hein. C’est la guerre froide depuis que j’ai aménagé chez elle, j’essaye tant bien que mal de lui mettre des bâtons dans les roues mais c’est sans compter son obstination à vouloir que je subvienne à ses besoins biologiques, elle a un appétit féroce malgré son état et je ne peux pas lui résister mais bon dès après l’acte j’échange ma cape d’amant contre celui de l’homme dont on a bafoué les droits et ça l’insupporte mais j’adore jouer avec ses nerfs hum c’est tellement amusant de la voir se tourner les pouces (rires), à l’amour comme à la guerre hahaaaaa
Ce jour-là quand j’ai surpris sa conversation avec son amie, j’étais vraiment furieux contre elle car elle s’est moquée de moi en me cachant la vérité sur la paternité de mes enfants. Je voulais prendre des mesures drastiques contre elle mais elle était en position de faiblesse et il me fallait saisir cette opportunité en lui imposant ma présence dans sa vie. J’ai eu une longue discussion avec Suley et il a encore eu droit à mon poing mais il m’a clairement détaillé la situation et je comprends qu’elle avait juste peur que je détale à nouveau.Ma mère et mes sœurs sont folles de joie hum il fallait voir maman danser quand elle a appris la nouvelle hahaaa. J’ai repris le boulot ici à Bissau et je suis le nouveau Directeur du Programme des Nations Unies pour le Développement, chaque matin je lui prépare son petit déjeuner et lui fais prendre ses comprimés avant d’aller au bureau, je suis aux petits soins avec elle mais je ne lui adresse la parole qu’à de rares occasions , j’attends juste qu’elle craque pour qu’on crève l’abcès et croyez-moi Awa est à bout de nerfs et elle va craquer d’un moment à l’autre
***Awa Sy
-Bonjour petite sœur, comment tu te sens ce matin ? dit-elle en me faisant la bise
-Juste fatiguée mais je vais bien Esméralda et toi, la famille ?
-Ah par la grâce de Dieu tout le monde se porte bien
-Hamdoulilah, lui dis-je
-Tu en as de la chance petite veinarde, dit-elle en jetant un regard vers Bib. Il n’y a que de beaux spécimens qui te rôdent autour, je suis sûre que tu fais des jalouses dans ton entourage (rires)
-Hahaaa Esméralda, je te présente Habib Chérif le père de nos petits champions, Habib voici le Dr Esméralda Cassama, la meilleure obstétricienne du pays et c’est une vieille amie de ma sœur Zeinab
-Oh tu m’envoies flattée Awa, ravie de mettre un visage sur votre nom Mr Chérif, j’ai beaucoup entendu parler de vous dit-elle en souriant
-Tout le plaisir est pour moi Docteur, appelez-moi donc Habib nous sommes de la même famille à présent répondit-il en souriant
-Ok on va commencer alors, s’il te plait allonges toi ma chérie
Elle a allumé la machine puis elle a mis le liquide froid sur mon ventre en l’explorant avec le petit appareil qu’elle tenait
-C’est votre première fois Habib ?
-Oui dit-il gêné
-Ok approchez un peu pour mieux les voir, là c’est mon petit mari et de l’autre côté ma petite rivale dit-elle en souriant
-Ils…Ils vont bien n’est-ce pas ? Euh je vois qu’ils sont comme collés alors…. Demanda-t-il inquiet
-Ne vous inquietez pas c’est toujours ainsi avec les jumeaux, c’est pour cela que certains médecins passent à côté lors de l’échographie car le second se cache derrière le premier et vice versa (rires) ça porte à confusion mais rassurez vous vos bébés sont en super forme
Il hocha la tête en signe d’acquiescement car il était fasciné par ce beau spectacle, je le comprends j’étais pareille à ma première échographie. Il est obnubilé par le bien-être de ses enfants et il est aux petits soins avec moi malgré le fait qu’il m’adresse à peine la parole, je lui ai montré quelques photos d’échographies comme Esméralda était en déplacement du coup on devait attendre son retour pour ma visite
-Ah ils nous font toujours cet effet-là, il n’y a pas de honte à avoir vous savez, mon mari a pleuré aussi la première fois qu’il a vu notre fils bouger dans mon ventre, dit-elle en voyant Habib essuyé une larme
-Je sais, je suis juste ému dit-il. Les voir là ça me gonfle le cœur d’orgueil et d’amour, c’est un rêve qui se réalise
Je lui ai pris la main et pour une fois il m’a laissé faire ensuite il a plongé son regard dans le mien et l’instant d’un moment je me suis sentie soulagée, son regard en disait long sur ce qu’il ressentait
-J’espère que vous avez conscience de votre chance Habib, vous avez une magnifique femme et bientôt vous aurez deux merveilleux enfants, ce n’est pas donné à tous. Je vous souhaite d’être heureux ensemble dit Esméralda
-Merci Esméralda, chaque jour je rends grâce au seigneur pour ce rêve qu’il réalise enfin répondit Habib
-Quant à toi Awa j’espère tu suis bien mes recommandations, je sais que ce n’est pas facile pour une femme active de rester alitée à longueur de journée mais c’est nécessaire dans ton cas, tes bébés sont costauds donc repos repos repos et surtout alimentation équilibrée, pas trop de sel mademoiselle
-Grrrrrr ce n’est pas gentil Esméralda tes neveux adorent les frites lui dis-je. Pour ce qui est du repos ne t’en fais pas le monsieur ci m’a obligé à prendre mon congé prénatal plus tôt que prévu
-Et il a eu raison de le faire chérie, tiens bon plus que deux mois et tu seras libre de tes mouvements. Habib ne la laissez pas vous amadouer avec ces caprices, elle est très maligne cette petite
-Vous pouvez compter sur moi dit-il tout fier
-Bon j’ai d’autres patientes à voir, prends soin de toi sœurette. Encore ravie beau-frère ça fait du bien d’avoir un allié car avec celle-là hum ! dit-elle en lui tendant une photo de l’échographie
-Merci pour tout belle-sœur, bonne journée
C’est dans un silence pesant qu’après l’hôpital il m’a emmené déjeuner au restaurant, ensuite il m’a déposé chez Suley et Eva avant de partir au bureau. Eva a accouché prématurément mais grâce à Dieu le bébé va bien
-Hey bonjour Awa dit-elle m’embrassant
-Bonjour Eva oh mais tu m’as l’air épuisée est-ce que ça va ?
-C’est ta fille qui me fait des misères ohh Suley et moi nous enchainons les nuits blanches
-Coucou ma princesse dis-je en m’émerveillant devant le bébé, laisses un peu de répit à ta pauvre maman s’il te plait car c’est long neuf mois quand même
-Ah dis-lui hein petit ange la journée et démon la nuit ouf je vais craquer sous peu, cette petite me rend dingue
-Désolée ma belle, elle va se calmer tu verras. Ils sont là Suley et mon petit soldat ?
-Ton petit soldat est au parc avec sa mamie et Djami dort dans la chambre d’ami, le pauvre…. Il s’est sacrifié hier pour que je puisse dormir
-C’est si terrible que ça ??
-Prépares toi chérie parce que ce n’est pas de repos crois-moi, heureusement que tu n’es plus seule maintenant dit-elle en me tendant le verre de jus. Comment se passe la cohabitation ou plutôt ton mariage forcé ? Dit-elle en riant
-Ce n’est pas drôle Eva dis-je en boudant. Bib continue à m’ignorer et ça me met hors de moi mais bon il est aux petits soins, massage, cuisine, friandises,…… Il me dit de ne pas me faire d’illusions qu’il le fait uniquement pour ses enfants Pffffff
-Tchaiiiiiii donc même quand il te fait des petites gâteries au lit là c’est aussi pour ses enfants ? Ah les hommes hein kiakiakiaaaa. Ne désespères pas il finira par revenir à des meilleurs sentiments et puis il faut dire que tu l’as bien mérité aussi hein dit-elle en me pinçant
-T’es vraiment pas gentille tchrrrr normal que mon bébé te fasse des misères. T’inquiètes je ne désespère pas puisque monsieur continue à me faire livrer des fleurs chaque matin, je sais qu’il est fâché mais j’essaye de me rattraper pour ne pas que cette situation nous éloigne, c’est d’ailleurs pour cela que je lui demande de me faire l’amour parfois pour qu’au moins nos corps communiquent à la place de nos bouches
-Hum à moi aussi il m’a fait livrer des fleurs et des friandises pendant toute ma semaine de convalescence à l’hôpital, Habib est un homme bien avec un cœur généreux estimes toi heureuse qu’il ait choisi de vivre avec toi plutôt que de prendre ses distances. Il s’est senti blessé dans sa fierté d’homme donc il veut que tu ais autant mal que lui ce jour-là quand il a appris la vérité sur la paternité de ses enfants donc prends ton mal en patience ma chérie. C’est déjà bien qu’il ait cédé pour le sexe, il est fou de toi cet homme ça se voit à la façon dont il parle de toi dit-elle en me frottant le dos
-Je le sais et je l’aime aussi seulement j’aurai apprécié qu’on crève l’abcès une bonne fois pour toute car je ne souhaite pas que mes bébés viennent au monde dans cette atmosphère hostile, je suis à bout de nerfs Eva lui dis-je. Heureusement que je m’occupe l’esprit avec les activités du centre et que je supervise quelques dossiers du cabinet
-Pousses le à te parler alors, le stress n’est pas bon pour une femme enceinte surtout que tu attends des jumeaux. En parlant du centre mon avocat m’a contacté pour m’annoncer que j’ai obtenu la gestion officielle oh je suis tellement contente
-Bravo ma grande, hum c’est Senhora Evora qui doit se réjouir depuis l’au-delà, cette vieille dame te tenait en haute estime alors j’espère que tu sauras mener ce centre à bon port lui dis-je en l’étreignant
-Que nous saurons mener ce centre à bon port tu veux dire, car nous sommes deux dans ce bateau et je compte sur toi pour codiriger le centre avec moi, seule je n’y arriverai pas en plus c’est toi qui m’a convaincu de collaborer avec l’ONG de ton amie donc je te tiens ma chère dit-elle en riant
-Oh ça tombe bien puisque les femmes de YES WE CAN seront là dans deux semaines pour leur formation en gestion d’entreprise, donc oui tu peux compter sur moi et je serais honorée de lutter à tes côtés pour la cause féminine
-Tu n’imagines pas à quel point ça me réjouit de te l’entendre dire, à la cause féminine alors dit-elle en levant son verre
-Oui, à la cause féminine dis-je en trinquant
De l’autre côté du continent……………..
Casablanca-MAROC
***Khadija Yansané
Je regarde mon fils et mon cœur de mère se gonfle de joie et d’amour, moi Khadija Yansané fille d’Aboubacar et de Fatoumata Yansané je suis aujourd’hui mère de deux enfants oui je dis bien deux enfants car j’aime Sarah comme si c’est moi l’ai enfanté, je gère mon propre cabinet d’audit et de contrôle et hamdoulilah je suis mariée à un homme merveilleux qui me réitère chaque jour son amour et son respect pour ma personne à travers ses actes et ses mots
Sarah, Rachid Yans, Saïd et moi nous formons une petite famille harmonieuse et ensemble nous surmontons les aléas de la vie tout comme nous profitons des joies de la vie. Dieu est bon et grand, je lui en serai éternellement reconnaissante de m’avoir sauvé de la misère et de la débauche en mettant Saïd sur mon chemin après tant de larmes versées. Ma meilleure amie Annabelle Ngoya est aussi heureuse que moi dans son foyer, le seul hic est qu’elle se plaint de ne pas pouvoir enfanter et avec son boulot à l’hôpital ce n’est pas trop évident, d’ailleurs elle sera là d’un moment à l’autre avec son mari Paul, on les reçoit à la maison pour le diner
-Tu ne te lasseras jamais de le regarder hein ? Me demanda mon mari en entrant dans la nurserie
-Non jamais
-Il ne va s’enfuir tu sais (rires)
-Je le sais chéri mais c’est mon petit bébé à moi, mon prince, un bout de nous deux et je tombe amoureuse de lui à chaque fois que je pose mes yeux sur les siens dis-je en serrant mon fils contre ma poitrine
-Oh…. Et moi qui croyais que c’était moi ton prince charmant dit-il en boudant, donnes le moi ce petit coquin que je le foute dehors avant qu’il ne me pique les femmes de ma vie, Sarah maman et toi vous n’avez d’yeux que pour lui, c’est comme si je n’existais plus
-Ne sois pas jaloux voyons, Rachid est mon prince et toi Saïd tu es mon Roi tout comme Sarah est ta princesse et moi ta Reine. En plus ce n’est quand même pas de sa faute s’il est plus beau que son papa hahaaa, rassure toi mon chéri qu’aucun homme aussi beau ou aussi riche soit-il ne pourra te ravir mon cœur car moi, mon cœur, mon corps et mon âme nous t’appartenons à vie
-Humm Mme Eznatti Khadija Yansané, ces mots là… Cette façon de me parler…Tes lèvres….Ton esprit….Ta beauté et ce magnifique corps de déesse qu’est le tien, moi Saïd Ben Eznatti je vous aime, non que dis-je ?? Je vous adore, vous m’émerveillez et vous me rendez encore fou amoureux dit-il avant de m’embrasser passionnément
Il a déposé notre fils dans son berceau puis il m’a collé à lui comme lui seul sait le faire, ensuite on s’est embrassé fougueusement, hum je suis déjà en proie à de multiples sensations et rien que le parfum de Saïd suffit pour me faire perdre la tête. Prise d’un court instant de lucidité je me suis dégagée de son étreinte parce que je connais mon mari si je le laisse faire c’est sûr que ce diner n’aura plus lieu (rires)
-Mais…. Où vas-tu comme ça petite allumeuse ? Dit-il en me rattrapant
-On attend des invités chéri, le diner tu t’en souviens ? Lui dis-je en riant
-Grrrr ce n’est pas juste Khadija, aller reviens dans mes bras je te promets qu’on aura fini à temps dit-il en me transperçant avec ses yeux de prédateur
-On se retrouve en bas bébé, dis-je en lui envoyant un baiser en l’air
Il m’a suivi dans le couloir et il m’a pris dans ses bras jusque dans notre chambre, j’adore ce jeu du chat et de la sourie c’est tellement excitant, impossible de le résister avec ce costume qui le rend trop craquant…. Oh et puis zut ! Si on fait vite ça sera ni vu ni connu (rires) heureusement que Sarah est chez sa copine pour une soirée pyjama
(……….)
-Bonsoir Paul, tu rajeunis dis donc ? C’est quoi ton secret ? Lui dis-je en lui faisant une accolade
-Oh merci chérie, c’est ta copine le secret dit-il en riant. Ce petit chenapan prend bien soin de toi j’espère
-Le petit chenapan va te foutre son poing dans ta face si tu ne lâche pas sa femme lança Saïd du haut du balcon
-Oza ko zela nini zoba ? (Qu’est-ce que tu attends idiote ? en Lingala, dialecte congolais) Je suis là aussi hein viens m’accueillir convenablement répliqua Annabelle
-Haaaa katuka ndoki dit-elle en m’embrassant (ah dégage sorcière) lui répondis-je avant de l’enlacer. Tu m’as manqué ma grande
-Hahaaaa toi aussi choupie dit-elle en m’embrassant
-Tu vois mon mari on fait des jaloux ici hein dis-je à Paul
-Laisses les jazzer, comme on dit ‘’les jaloux vont maigrir’’ hahaaaaaa Dit Paul
-Restez là à roucouler les faux amoureux, tu viens Annabelle on va diner sans eux. On verra bien si leur pseudo amour les remplira le ventre répliqua Saïd en entrainant Anna
C’est dans cette bonne ambiance que se déroula le diner, ça fait longtemps qu’on n’a pas diné en couples, quand je disais que Saïd et moi nous sommes fous et bien croyez-moi ces deux-là sont plus fous que nous (rires)
Après le repas Saïd a entrainé Paul dans son bureau soit disant pour causer entre mecs devant un match alors Anna et moi nous nous sommes réfugiées dans le patio pour faire notre kongossa………..
-Vous vous êtes envoyez en l’air hein avant notre arrivée ?
Oh oh dans quel embarras elle veut me mettre comme ça cette sorcière
-Non je ne vois pas de quoi tu parles répondis-je
-Je dis ça je ne dis rien hein tchippp mais ton mari et toi vous avez mouloukou mouloukou peu de temps avant qu’on ne se pointe, tu avais les cheveux un peu ébouriffés ma chère dit-elle en pouffant de rire, en plus t’es une mauvaise menteuse Yans
-Ok ok on l’a fait et puis quoi encore ? Tu es de la police de l’amour maintenant ?
-Oh pardon ! C’est ton mari non ? Je me tais, en tout cas je te préviens deh ne va pas choper un autre spermatozoïde (rires) mon filleul n’a même pas encore fais ses premiers pas
-T’es terrible toi ehhh Anna tu ne changeras donc jamais ? Dis-je en la pinçant. Crois moi je ne suis pas prête pour un autre round car ton filleul ne m’a pas fait de cadeau. Sinon toi ça va ? Tu tiens le coup ?
-Pas vraiment Yans et tu n’imagines même pas à quel point c’est dur, je suis pédiatre alors mon métier m’oblige à passer tout mon temps avec les enfants d’autrui et savoir que je ne peux pas concevoir ça me ronge à l’intérieur dit-elle en laissant échapper une larme
-Je compatis ma chérie et crois moi je partage ta peine dis-je en la consolant, qu’est-ce qu’il en dit Paul ?
-Il veut qu’on fasse recours à une mère porteuse, c’était le but même de notre voyage en France. L’une de ses amies dirige une agence de mères porteuses alors nous sommes allées la voir et elle nous a organisé des entrevues avec quelques femmes
-Alors ???
-Je ne sais pas chérie, Paul souffre de me voir ainsi donc je lui ai promis que je vais y réfléchir. Je veux pouvoir enfanter Khadija, merde ! Je veux connaitre les joies de la maternité moi aussi dit-elle en sanglotant
-Calmes toi ma belle, courage ça va aller, on va surmonter cette épreuve ensemble toi et moi comme on a eu à surmonter d’autres avant celle là
-Sniff sniff j’ai peur de perdre mon mari tu comprends ? J’ai tellement peur Khadija sniff et s’il tombe amoureux de notre mère porteuse ?
-Hey ne dis pas de bêtises, Paul t’aime et il serait incapable de te faire une telle chose. Nous te soutenons tous dans cette épreuve et je serai toujours là pour toi Anna, le mois prochain nous irons ensemble en France pour choisir celle qui te conviendra, tu pourras compter sur moi à chaque étape promis
-C'est promis? Dit elle en se jetant dans mes bras, j'y arriverai pas seule Yans
-Promis juré, tu n'es pas seule ma soeur chuut... ne pleures plus bientôt tu tiendras ton bébé dans tes bras inchAllah
-Merci beaucoup petite soeur (rires) je t'aime tellement
-Moi aussi Anna, moi aussi
Quelque part à Bissau...............
***Habib Chérif
Je suis sous la douche et je repense à la forte émotion qui m'a envahit ce matin à l’hôpital en voyant mes enfants se mouvoir dans le ventre de leur mère, je n’avais qu’une seule envie, embrasser Awa et la remercier pour ce merveilleux cadeau mais je me suis retenu et il m’a fallu un effort surhumain pour résister à cette envie de la soulever par terre et lui dire ô combien je l’aime
Pendant que je me passe le gel sur le corps, je sens une main parcourir mon dos et mon corps réagit instantanément à ce doux contact ah moi qui pensait que le seul traitre était mon cœur, je suis surpris de constater que tous mes sens se liguent contre moi hein
-Que…Qu’est-ce que tu fais là ? Je m’apprêtais à aller te chercher
-Euh comme tu as passé la matinée avec moi à l’hôpital, je me suis dit que t’aurai du boulot à rattraper alors j’ai demandé à Suley de me raccompagner
-Ah……
(….)
-Tu as besoin de quelque chose ? Lui demandai-je pour briser le silence
-Oui j’ai besoin de toi, mon ventre me démange et je…je veux prendre ma douche avec toi dit-elle en me passant le savon, oh ce se sale traitre !
-Je n’en ai pas envie alors laisses moi me doucher s’il te plait, dis-je à contrecœur
-Toi non mais lui il veut bien dit-elle en caressant mon sexe tendu. Alors ????
-Awa…...
-Chuuut…. Ne résistes pas Bib, laisses toi faire dit-elle en posant ses lèvres sur les miennes
Malgré sa grossesse, son corps nu est une vraie invite à la tentation alors ne pouvant pas lutter contre mes sens, je l’ai embrassé fougueusement puis j’ai frotté son ventre avec l’éponge ensuite je l’ai caressé de mes doigts experts sous le jet d’eau. Elle se plaisait à prononcer mon nom en gémissant et en hurlant de plaisir, j’avais peur de la prendre avec force et risquer de lui faire mal dans la cabine de douche alors je l’ai porté jusqu’au lit puis à l’aide de ma langue je me suis employé à la torturer de la façon la plus douce qu’il soit avant que nos corps se rejoignent pour l’éternelle danse tumultueuse des sens
Comme d’habitude dès après l’acte je l’ai laissé là et je suis allé me nettoyer avant de descendre au salon. Je m’attendais à ce qu’elle me laisse faire comme d’habitude et j’étais confortablement installé devant un match de basketball quand elle est venue débrancher la télé et se positionner en face de moi avec son gros ventre oh oh khandè ko khandè comme le disent mes frères peuls
-Pourquoi ? Pourquoi Bib ? Demanda-t-elle furieuse
-Comment ça pourquoi ? Tu ne te plains jamais d’habitude Awa alors laisses moi suivre mon match s’il te plait. Tu veux que je réponde à ta question alors dis moi d’abord pourquoi tu m’as aidé à revenir à la vie si c’est pour me mettre à l’écart de ta vie ? Hun pourquoi tu ne m'as pas laissé mourir ?
-T'es vraiment le premier des idiots toi ! Je ne t’ai jamais mis à l’écart et oui je me plains aujourd’hui car j’en ai marre de cette situation, je t’ai laissé faire pendant tout ce temps en espérant que ça te passe mais là c’est trop je ne suis pas ta pute de service que tu baises avec passion pour ensuite l’abandonné au lit l’instant d’après
-Ne viens pas me faire de reproches ma chère car cette situation qui t’insupporte tant c’est toi qui l’a créé donc tu m’arrêtes cette scène tout de suite, je ne suis vraiment pas d’humeur à supporter tes caprices de femme frustrée
-Oui je l’ai crée mais je n’ai pas arrêté de m’excuser depuis et toi tu t’obstines à faire la sourde oreille. Dis moi Bib tu vas encore me punir pendant longtemps ? Tu n’en as pas marre ? Tu veux que nos bébés viennent au monde dans cette atmosphère ?
-…………….
-Merde ! Je te parle Habib Chérif s’écria-t-elle furieuse. Si tu n’es pas foutu de me répondre ou de te comporter en adulte et régler ce problème une bonne fois pour toute, je te demande de me libérer cette maison parce que j’ai déjà du mal avec ma grossesse qui me pèse et je n’ai pas la force de supporter plus de stress
-Je n’irai nulle part Awa et franchement tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. J’ai conscience de ton état et depuis que je vis avec toi dans cette maison je consacre le plus clair de mon temps à m’occuper de toi et de cette grossesse, crois moi tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement
-Je suis fatiguée Habib ! Fatiguée tu m’entends ? Je n’en peux plus dit-elle en étouffant un sanglot
-Awa…
-Non laisses moi finir. Je t’ai menti pour la paternité de tes enfants parce que j’avais peur que tu te défiles en apprenant la nouvelle tout comme tu t’es défilé quand notre projet de mariage s’est vite concrétisé car c’est ce que tu fais le mieux FUIR quand ça devient trop sérieux. Je t’ai menti car je n’étais pas prête à supporter une autre déception surtout avec deux bébés sur le bras, je t’ai menti car je n’avais plus confiance en toi, je t’ai menti car malgré tous mes efforts je suis toujours folle amoureuse de toi, je t’ai menti car avec toi je n’ai aucune garantie émotionnelle, je t’ai menti car tu m’as blessé au plus profond de mon être, tu as bafouée ma dignité de femme, tu m’as bousillé Habib, tu m’as tué à petit feu sniff je t’ai menti car je pensais que tu étais incapable de m’aimer autant que je t’aime, je t’ai menti car j’ai l’impression que quoiqu'il se passe tu ne connaitras jamais l’étendue de mon amour pour toi, enchaina-t-elle
Je me suis levé et je me suis arrêté à son niveau en la fixant droit dans les yeux
-Tu penses que je ne t’ai jamais aimé et que je ne t’aime pas ? Alors laisses moi te dire que c’est à cause de cet amour immense que je ressens pour ta personne que j’ai failli mourir dans cet accident en apprenant à la radio qu’il y avait eu une explosion dans le quartier où tu habitais
-Que…..Quoi ? Je ne comprends pas dit-elle en essuyant ses larmes. Pourquoi tu ne m’as rien dit ?
-Ce n’était pas nécessaire et puis tu as m’as ramené à la vie, c’est grâce à toi si je suis toujours en vie, même si tu as préféré prendre tes distances ensuite
-……………………..
-Awa Eve Sy regardes moi dans les yeux et dis moi que tu n’y vois pas de l’amour, à chaque fois que je t’ai fait l’amour mes sens se sont exprimés avec amour, avec passion, avec fougue. A chaque fois que je pose mes yeux sur toi je ressens en moi les mêmes frissons qui m’ont émoustillé à notre première rencontre, après chaque ébat sexuel le goût de tes lèvres, le goût de ton sexe restent dans ma bouche pour me rappeler à quel point je suis faible et impuissant face à toi. Chaque baiser, chaque étreinte, chaque caresse que nous avons partagé depuis cette fameuse soirée ne font que conforter mon désir de te faire mienne
-…………….
-Je me suis comporté comme un salop avec toi ces derniers temps car que je voulais te faire passer un message, je voulais qu’enfin tu ouvres les yeux pour voir qu’on est fait l’un pour l’autre, je voulais que tu ressentes ce que j’ai ressenti le jour où j’ai appris que tu m’as privé des premiers instants de vie de nos enfants mais là je me rends compte qu’à force de vouloir rendre les coups je te fais encore plus de mal et par la même occasion je me fais du mal aussi alors je te demande pardon pour tout, pour chaque chagrin d’amour, pour larme versée en mon nom, pour chaque déception. Tu veux bien m’accorder ton pardon ? Tu veux bien me laisser panser les blessures de ton cœur ?
-Sniff oui, je veux juste qu’on mette un terme à tout ceci, je suis fatiguée Habib et je n’ai plus la force de lutter contre toi alors moi aussi je te demande pardon
-Tu n’as rien à te faire pardonner ma chérie, le seul fautif ici c’est moi et je suis prêt à prendre mes responsabilités envers toi, envers nos enfants et envers nos familles, j’assumerai le poids de mes erreurs, je t’en fais le serment
-……………………
-Moi tu vois j’ai plus l’impression de survivre que de vivre sans toi, je t’aime toujours comme au premier jour quand je t’ai vu au baptême dans cet ensemble bleu (rires) sinon encore plus. Cette flamme de nos premiers instants m’étouffe à l’intérieur et ne demande qu’à être raviver. Je t’aime et c’est évident que tu m’aimes aussi alors épouses moi Awa, fais moi cet honneur, tu portes déjà mes enfants alors rends moi encore plus fier en acceptant de porter mon nom de famille. Voulez vous devenir mienne Mlle Sy ?
-Quoi ? T’es sérieux là ? Dit-elle en écarquillant les yeux, ce qui m’arracha un sourire
-Oui mon cœur, oui Awa Eve Sy je t’aime, je suis raide dingue amoureux de toi, tu me manques tellement que j’ai l’impression qu’aucun acte, aucune caresse, aucun mot ne pourra t’exprimer aussi bien à quel point j’ai besoin de toi dans ma vie, dis-je en me mettant à genoux pour lui faire ma demande convenablement avec notre bague de fiançailles que je garde dans mon portefeuille depuis qu’elle me l’a rendu
-Oh mon Dieu c’est….. C’est mon ancienne bague ?
-Oui elle t’a toujours appartenu et tu n’as qu’un mot à dire pour la récupérer dis-je anxieux
-Sniff… Sniff j’avoue qu’Awa Eve Sy Chérif c’est kilométrique comme nom mais oui je prends, oui Habib Chérif j’accepte d’être ta femme, je t’ai toujours appartenu dit-elle en pleurant de plus belle. Ah les femmes et leurs émotions!!!!
-Al hamdoulilah !!! Tu fais de moi l’homme le plus heureux sur terre, je t’aime tellement, j’ai tellement attendu ce jour, oh bon Dieu ! Je te réitère mon amour Awa, saches que nos bébés, toi et moi nous formerons la famille que tu as toujours rêvé d’avoir. Tu me rends meilleur et à tes côtés je me sens grand, je me sens homme, je me sens fier dis-je en l’embrassant
-C’est bien beau tout ça chéri mais et mes parents tu en fais quoi ? C’est sûr que mon père ne va pas te laisser faire, il n’a pas encore digérer ce que tu m’as fait
-Ne t’en fais ma reine, pour toi je donnerai ma vie s’il le faut. J’irai voir tes parents ce weekend pour faire amende honorable et avec le temps je regagnerai leur confiance, je te le promets
-Ok qu’Allah nous assiste alors. Je t’aime mon bel étalon
-Je t’aime et je t’aime et je t’aime mon bel ébène
Encore une fois je vous rappelle que mes textes sont protégées donc les kpakaa là, allez vous inspirer ailleurs sinon hun feux sur vous ohhhh
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A bientôt pour la dernière ligne droite mes chéris
Bisous bisous, votre chro adorée