Chapitre 49
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 49 : A Paolo
**Marc
Ses lèvres m'invitent...
J'en ai très envie aussi...
Ce feu là qu'il y avait entre nous la première fois, je le sens à nouveau.
Je ne peux pas, je ne peux pas résister.
Ma bouche s'approche de la sienne mais rapidement je reprends le dessus sur ce que je ressens et au lieu de l'embrasser, je pose un baiser sur son front.
Moi ( la serrant contre moi ) : Je veux t'aider Lily mais j'ai besoin que tu m'aide aussi. C'est ton sourire que je veux voir, pas tes larmes. Partage avec moi ce que tu ressens, ne retiens pas quand je suis là s'il te plaît... Je veux t'aider mais j'ai besoin que tu y mette du tien.
Je me suis excusé puis j'ai desserré l'étreinte sans qu'elle ne dise quelque chose.
J'ai eu envie de l'embrasser et j'en ai toujours envie d'ailleurs mais je n'ai pas envie que ça passe comme pour la première fois, je ne veux pas profiter de sa vulnérabilité
Moi : On continue ce pourquoi nous sommes là aujourd'hui ?
Elle s'est reprise puis on a pu reprendre ce pourquoi je suis venu chez elle aujourd'hui. Je ne sais pas d'où m'est venu cette envie de l'embrasser mais je sais qu'elle est toujours bien là. Je ne vais rien tenter même si elle prend de l'ampleur, je ne vais rien faire. Elle est assez Troublée, ce qu'on fait est difficile pour elle donc je ne pense pas qu'elle soit elle-même là.
Ça m'a fait tout bizarre d'être la prêt tout près d'elle et de l'avoir dans mes bras, c'est de là que les choses se sont bousculées moi.
Bref !!
On a fini et elle m'a aidé à mettre les affaires dans la voiture.
Chancia est arrivée juste après qu'on ait fini de transporter, on a donc rangé ce qui restai.
Moi : Je crois qu'on a fini .
Anne-Lily : Oui.
Moi : Je vais rentrer alors, merci beaucoup.
Anne-Lily : Je t'en prie. Rentre bien.
Moi : Cynthia, passez une belle fin de journée.
Cynthia : Merci, rentre bien ( souriant ).
Moi : Oh euh, Anne-Lily ?
Anne-Lily : Oui.
Moi : Tu peux penser à ce qu'on s'est dit tout à l'heure ?... Enfin, ce que je t'ai dit par rapport à à ma mère .
Elle m'a dit qu'elle va y penser donc je les ai laissé, je suis monté dans le véhicule et j'ai quitté la maison.
J'espère vraiment qu'elle ne va pas m'en vouloir pour ce que je voulais faire tout à l'heure, je me suis excusé et puis j'espère que les choses ne vont pas se dégrader.
Au lieu de rentrer à la maison, j'ai directement tracer au port comme j'avais prévu pour envoyer les affaires une bonne fois. Je les verrai sur Port gentil parce que ici je ne suis pas chez moi, maman va se charger de les réceptionner.
Je l'appelle pour lui dire.
Maman : Allô ?
Moi : Maman je suis présentement en train d'aller au port, j'envoie les affaires donc en fait comme on a dit.
Maman : Ok, pas de souci.
Moi : Tu m'appelles quand tu reçois, quand tu es au port ?
Maman :
Ok mais par rapport à ce que j'ai demandé, lui as-tu parlé ?
Moi : Je l'ai fait Maman sauf que comme je t'ai dit, ça ne devait pas passer aussi facilement.
Maman : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Moi :
Elle s'est fâchée, tu comprends que c'est normal ? Elle a dit qu'elle ne veut pas de notre pitié.
Maman :
Mais tu sais très bien que ce n'est pas de la pitié Marc, je veux simplement la voir et lui parler. Elle a vécu tellement de choses compliquées par ta faute que j'ai ce besoin là de m'excuser et de voir comment elle va.
Moi : Bien sûr que non, bien sûr que non maman. Je le sais et elle le sait sauf que sur le coup elle l'a mal pris. Elle a pensé que c'est de la pitié qu'on fait et que c'est à cause de ça que je suis un peu assez présent dans sa vie maintenant donc elle s'est fâchée pour ça. Je te l'avais dit, tu comprends quand même sa réaction ?
Maman :
Bien sûr, je comprends mais s'il te plaît essaie de lui parler encore calmement.
Moi : Je comprends que tu veuilles me parler maman mais je n'ai pas non plus envie de brusquer les choses, qu'elle se sente acculée venant de nous... Je ne veux pas de ça. Je veux que les choses se passent tranquillement. Je n'ai pas envie de la brusquer, je n'ai pas envie qu'elle se sente bousculer par ça. Ce qu'elle vit est déjà assez troublant, elle n'a pas encore totalement passer le cap. Du coup, comprends que c'est compliqué. Même me voir c'est difficile parce que pour elle, elle voit son fils.
Je lui ai dit que tu voulais la voir et en partant je lui ai aussi dit que je laisse le temps de réfléchir donc on fera comme ça.
Peu importe le temps que ça prendra, je veux qu'elle prenne son temps et que la décision vienne d'elle-même et non qu'elle se sente frustrée.
Maman : D'accord, tu as raison.
J'ai fait ce que j'avais à faire au Port puis je suis allé retrouver Laïka à Louis, les autres travaillent du coup je me charge de ça avec elle.
On parle décoration.
Je ne connais rien à ça donc elle m'explique un peu et en même temps je donne mon avis si je peux le faire.
J'ai mis les mains poches en regardant les exemples accrochés au mur et j'ai senti quelque chose dans ma poche. J'ai sorti ma main, il s'agit des chaussons de Luc. J'avais oublié que je les avais mis dans la poche quand j'ai pris Anne-Lily dans mes bras.
Laïka : OH ( Tapant des mains ) !!
Moi : Oui ?
Laïka : Tu es là, tu me suis ?
Moi : Oui.
Laïka : Oui ? Je disais quoi alors ?
Moi : ...
Laïka : Marc ?
Moi : Excuse moi, j'ai décroché un instant un instant.
Laïka : Ça se voit... Tu fais quoi avec les chaussons dans tes poches ?
Moi : Ça ( les regardant ) ? Oh euh... ( soupirant / me regardant )...
Laïka ( Posant son téléphone ) : C'était à ton fils ?
Je la regarde sans répondre surpris qu'elle le sache.
Laïka : Lucas est mon mari, ne l'oublie.
J'avais déjà oublié cette partie.
Laïka : Il m'en a parlé pour que je l'aide un peu à voir afin qu'il puisse trouver les mots pour te parler.
Moi : Oui.
Laïka : Ça va ? Comment tu vis ça ?
J'ai gardé les chaussons dans ma main en serrant le point très fort.
J'ai eu le vertige soudainement parce que des flashs de la nuit avec Anne-Lily me sont parvenus. Laïka s'est même approchée pour me retenir et de l'autre main je me suis agrippé au mur.
Laïka : Su tu t'écroule là je ne vois pas comment je vais te soutenir.
Je me suis repris, j'ai pris place.
Laïka : Tu n'as pas mangé ou quoi ?
Moi : J'ai mangé
Laïka : C'est quoi alors ?
Moi : J'ai pensé à quelque chose qui m'a étourdi.
Laïka : Eh bhein, c'était l'ours on dirait.
Moi : Quand même...
Silence ...
Laïka : Est-ce que tu as pris la peine d'extérioriser ce que tu ressens par rapport à tout ça ?
Moi : J'en sais rien... J'en ai parlé à Lucas et Gatien, à maman et Nelly aussi.
Laïka : Ça t'a fait du bien ?
Moi :Je n'en sais rien.
Laïka : Je vais te parler clairement ... En parler n'est pas forcément ce qu'il te faut. Tu as appris que tu avais un fils, qu'il est mort... C'est une triste nouvelle lourde dans ta vie. Même si tu ne l'as pas vu, même si tu n'as rien vécu avec lui c'est normal si tu as mal tu comprends ? Que tu l'ai vu ou pas, c'était une partie de toi donc forcément il y'a des sentiments en toi en son égard. Tu dois laisser couler, pleure si tu veux pare que c'est peut-être ce dont tu as besoin.
Moi : Certainement.
Laïka : Elle, elle va bien ?
Moi : Elle essaie d'aller bien. Elle s'efforce je dois dire mais ça reste difficile quand même malgré le temps.
Laïka : Je ne pense pas que le temps efface ce genre de blessure.
Moi : Je ne pense pas non plus... Maman, il lui arrive de pleurer jusqu'à lors.
Laïka : La perte d'un enfant c'est horrible. Je n'ai pas vécu ça mais rien qu'en imaginant sa douleur je frissonne de douleur et de peur. Tu dois être là pour elle.
Moi : Je compte le faire et je le fais.
Laïka : Lucas me l'a dit mais j'ai quand même une question ?
Moi : Dis moi.
Laïka : C'est juste parce que tu veux l'aider ou parce qu'il y'a autre chose ?
**Clémence
C'était le rapide donc le gâteau est arrivé en soirée.
J'ai appelé Marc en allant au Port avec Nelly.
Il m'a dit qu'il s'agit de deux sacs et que je dois les ramener chez moi, il les prendra quand il viendra.
Moi : Regarde bien les sacs.
Nelly : Oui maman.
On regarde chacun des sacs qu'ils posent.
J'espère qu'il n'y a rien de cassable dedans parce que la façon dont ils jettent ça vraiment...
Quand on a vu les sacs on a demandé qu'on nous les remette puis nous sommes rentrés.
J'ai demandé à Marc si je pouvais regarder ce qui s'y trouve et il a accepté.
Nelly : J'ouvre ?
Moi : Oui, vas-y !
Elle a ouvert et je l'ai aidé à vider les sacs.
Il y avait aussi un album photo, on s'est mises à le parcourir toutes les deux. J'en ai eu les larmes aux yeux...
Il a raison quand il me dit que le petit lui ressemblait...
C'était un si beau garçon, il avait la vie de lui... Le monde est tellement méchant.
Moi : Tu vois Nelly ? Quand je t'interdis de sortir c'est tout ça... Regarde un petit garçon de un an qu'on a ôté la vie, à plus forte raison les grands.
J'ai continué à regarder l'album jusqu'à ce que j'arrive à la dernière photo.
Nelly : Maman ne lui en veux pas, ce n'est pas de sa faute.
Maman : ...
Nelly : Je n'encourage pas ce qu'il a eu à faire mais ne lui en veux pas. Il en souffre déjà et en plus tu l'as déjà grondé..
Maman : Je ne lui en veux pas... Je suis juste plongée dans une certaine peine par rapport à ce qu'elle a vécu et pire, ça me replonge dans ce que j'ai vécu avec ton frère. Nelly, c'est une chose qu'aucune mère ne devrait vivre et crois moi que le temps n'efface rien. La perte d'un enfant, on n'oublie pas, on apprend à vivre avec et c'est difficile à faire d'ailleurs. Le temps passera et elle aura toujours mal, crois moi... Sa peine c'est pour toujours sauf qu'elle devra l'enfouir en elle et avancer.
Nelly : Ya Marc aussi en souffre.
Maman : Oui, ça se voit.
Nelly : Il est un peu distant et là je ne parle même pas du fait qu'il soit à Libreville, je parle de comment il se comporte en ce moment.
Maman : C'est tout nouveau et il doit assimiler tout ça et apprendre à vivre avec. Même s'il ne l'a pas vu, on ressent toujours quelque quand il s'agit de notre sang.
Nelly : J'espère qu'il va finir par accepter tout ça.
J'espère aussi.
Je ne lui en veux pas.
J'avoue, j'ai été déçue de savoir qu'il est allé avec une femme sans se protéger mais quand je pense à la peine de cette fille je ne peux que m'intéresser à elle.
**Cynthia
Dès que Marc est parti Anne-Lily est venu se jeter dans le canapé.
Moi : Ça va ?
Anne-Lily : Oui.
Moi : Tu es sûre ? J'ai l'impression que tu es bizarre.
Anne-Lily : Ça m'a fait bizarre de revoir les affaires de mon fils, rien de plus.
Moi : Ça t'a fait du bien quand même ?
Anne-Lily : Oui, ça m'a vraiment fait du bien. C'était une façon de passer à autre chose aussi.
Moi : Super... J'espérais cela.
Anne-Lily : Moi aussi.
Moi : C'est quoi l'histoire avec sa mère ?
Anne-Lily : Oh ça... Il a dit qu'il a parlé à sa mère se tout ce qu'il a appris dernièrement et elle lui a dit qu'elle veut me voir
Moi : Elle veut te voir ?
Anne-Lily : Oui.
Moi : Pourquoi ?
Anne-Lily : Elle lui a passé un savon à cause de ça et elle se sent coupable de ce que j'ai vécu du coup, elle veut me voir.
Moi : Eh bhein !!
Anne-Lily : C'est peu de le dire.
Moi : Tu compte faire quoi ?
Anne-Lily : J'en sais rien. Je n'ai pas envie de côtoyer une partie de la vie de Luc en fait... La partie en rapport avec son père, je ne vois pas pourquoi je le ferai.
Moi : Pour toi... Tu évolue bien émotionnellement parlant depuis que tu es ici. Elle veut certainement s'excuser pour son fils.
Anne-Lily : Mais pourquoi ? Pourquoi ils s'en veulent ? Ils n'étaient pas avec Chancia et Yasmine que je sache.
Moi : Ils le savent ça sauf que il y'a eu un enfant après cette nuit.
Anne-Lily : S'il n'y avait pas eu Luc ils ne seraient pas venu vers moi. Luc n'était pas prévu.
Moi : Tout comme coucher avec Marc ce soir là ne l'était pas.
Anne-Lily : Oui mais bon... Je suis sûre que tu as compris ce que je veux dire. Ce n'est pas nécessaire que Marc se sente coupable de quoique ce soit. Il peut se sentir mal parce qu'il a perdu son fils mais pas coupable de m'avoir enceinté parce que tout ça part de ce que les filles ont eu à faire.
Moi : Je comprends mais on ne maitrise pas nos sentiments et ressentis, surtout pas ceux des autres.
Anne-Lily : Oui.
Moi : Bon, lève toi qu'on aille un peu dehors.
Anne-Lily : On va où ?
Moi : Je t'invite prendre une glace à Paolo.
Anne-Lily : Tu aime trop les glaces là.
Moi :On t'invite tu fais encore genre ? Vas te mouiller le visage, tu as pleuré et ça se voit.
Anne-Lily : Je n'ai pas pleurer.
Moi : C'est ça ! Tu as eu le goût de pleurer dans les bras de Marc ?
Anne-Lily : Qu'est-ce que tu raconte ?
Moi : Tu pense que je ne te vois pas ? Tu fais genre là or sa présence t'apaise.
Anne-Lily : Mieux je vais m'habiller.
Chacune dans sa chambre, on est allée se changer.
Une fois prête nous avons quitté la maison pour Paolo.
Un moment juste toutes les deux, ça nous fera vachement du bien.
On s'est bien installées à paolo et avons passer commande. On venait pour prendre des glaces mais finalement nous sommes parti sur des pizzas aussi. Belle ambiance, ça bavarde et ça rigole... Chose qu'on a pas fait depuis.
On mangeait tranquillement quand on a vu entrer Yasmine et ses parents. J'ai immédiatement regardé Anne-Lily, j'ai vu sa joie virer à la colère mais on s'est quand même levé pour les saluer. Comme si ça ne suffisait pas, ils ont décidé de partager la même table que nous... Il ne manquait plus que ça. Je ne savais vraiment pas que Yasmine était rentrée.
Maman Yasmine : Depuis que nous sommes là je ne vous ai pas vu à la maison.
Cynthia : Nous voir ?
Maman Yasmine : Votre soeur nous a dit qu'elle voulait vous faire une surprise, c'est pour cela qu'elle ne vous a pas appelé à notre arrivée.
Anne-Lily ( froide ) : Pourquoi devait elle nous appeler ?
Maman Yasmine : Comment ça ?
Anne-Lily : Je demande pourquoi Yasmine devait nous appeler... Yasmine ( la regardant ) ?
Yasmine : Anne-Lily s'il te...
Anne-Lily : Ta voix m'insupporte. Papa, maman, vous allez m'excuser mais je ne compte pas m'asseoir avec vous sachant tout le mal que m'a fait votre fille. Bonne journée ( me levant )...
Elle s'est levée et est même allée au comptoir payer puis elle est sorti avant moi. J'ai quand-même pris mes glaces puis je suis allée la retrouver à l'extérieur. Yasmine ne va pas nous gâcher la journée.
**Yasmine
Il ne manquait plus que ça.
Il fallait vraiment que je tombe sur Anne-Lily et Cynthia aujourd'hui ?
Ce n'est pas possible !!
Papa et maman me regardent, j'ai juste envie de disparaître.
Papa : Qu'est-ce qui se passe ?
Yasmine : Rien.
Papa : Tu n'as pas intérêt à mentir sinon je te traine jusqu'à la maison.
Maman : Anne-Lily et Cynthia n'ont jamais agi ainsi et elle a dit que tu lui as fait du mal, je peux savoir de quel mal il s'agit ?
Je suis restée silencieuse.
Papa s'est levé pour aller commander emporter et nous avons quitté Paolo pour sa voiture.
Maman s'est mise à me crier dessus jusqu'à ce qu'on arrive à la maison.
Papa ne parlait pas jusque là mais quand il a tonné en se garant j'ai dû ouvrir ma bouche.
Moi ( en larmes ) : Ce n'était pas de ma faute papa, je n'ai rien fait.
Maman : Mon Dieu, Yasmine. qu'est-ce que tu as fait ?
C'est avec peur que j'ai fini par ouvrir ma bouche et leur dire tout ce qui s'est passé.
Papa est descendu de la voiture en me disant qu'il m'attend à la maison.
Mon coeur s'est mis à battre la chamade, je suis foutue.