Chapitre 5

Write by Annabelle Sara

   

Apres le départ de Cassandra pour les Etats-Unis en compagnie de la belle Victoire, Stéphane entreprit de faire quelque chose pour la veuve et sa petite fille. Il était hors de question qu’il laisse cette femme à la rue, alors il avait profité d’une petite réunion avec les cadres de l’entreprise familiale en présence de son oncle et de Pierre pour poser le problème.

  « Je comprends ce que tu dois ressentir, après avoir assisté à cet enterrement tu te sens un peu coupable mais au vue de la loi en vigueur les propriétés du défunt te reviennent en totalité, que peux- tu faire ? », demanda Pierre.

  « J’ai l’intention de lui laisser la maison et… j’ai vu ses capacités de vendeuse dons je pensais… lui donner quelques responsabilités pour qu’elle n’ait pas l’impression que nous lui faisons la charité ! »

  « Tu veux dire quoi par lui donner des responsabilités ? », s’enquit son oncle en croisant les doigts.

  « Je veux lui donner la gestion du prêt à porter, Mme Takam va en retraite dans quelques jours et nous cherchions justement quelqu’un pour la remplacer », dit-il sans perdre de son assurance malgré le murmure provenant des cadres de son entreprise qui ne comprenaient pas cet accès de générosité.

  « D’après ce que je sais elle a déjà tenue une affaire de ce genre avant de se marier, donc elle pourra le faire sans qu’aucun d’entre vous ne craigne une perte quelconque. », intervint Pierre en acquiescant l’idée de son ami.

Etienne sourit visiblement content de la décision prise par son neveu.

  « Tu as tout mon soutien, je crois que c’est une bonne idée ! », dit-il en se levant pour prendre congé ce qui n’invitait à aucune protestation de la part des cadres qui assistaient à cette réunion.

Une fois seul Pierre se dirigea vers son ami et lui dit avec un sourire taquin en coin.

  « La petite veuve t’a tapé dans l’œil on dirait ! »

Stan ne répondit pas, en fait il ne savait pas trop ce qu’il ressentait en ce moment, mais ce qu’il savait c’est que ce n’était pas Ange qui l’avait fait réagir ainsi enfin pas seulement sa situation et celle de sa fille.

Il cherchait plutôt à effacer le dégoût et l’appréhension qu’il avait aperçu dans les yeux de son mannequin de sœur, il voulait voir ces yeux briller quand elle le regarde, comme lorsque cet homme l’avait prise dans ses bras par surprise, voila de quoi Stéphane Medou rêvait plus que tout au monde en ce moment, c’est enfantin mais il ne savait pas comment appeler ça.

 Voir les yeux de la femme qui le faisait oublier Ingrid et la promesse qu’il lui avait faite, briller au moment crucial de l’amour parce qu’en ce moment il ne désirait rien comme il désirait cette femme. Le savait-elle, pouvait-elle imaginer ce qu’il ressentait à sa seule présence ?

Il avait d’abord essayé de lutter contre ce désir soudain, quand il l’avait vu au centre commercial mais il ne pouvait nier l’évidence, lorsque son regard sombre s’était posé sur lui à l’enterrement et encore moins la crampe qu’il avait eu en la voyant dans les bras de son amant du moment.

C’était d’ailleurs cette tendance qu’elle a d’attirer les regards et la convoitise qui le poussait à rester loin de cette femme. Il ne se battait jamais pour avoir une femme, il n’allait pas commencer aujourd’hui. Tous ces sentiments contradictoires qu’elle faisait naitre en lui l’intriguaient, il n’avait jamais ressenti cela.

Mais il avait décidé de rester loin de la muse des créateurs. C’était mieux pour sa tranquillité.

 

  « Ne sois pas ridicule voyons ! Elle vient de perdre son mari tu ne penses tout de même… je ne vais pas en plus de ses biens récupérer la femme ! »

  « Bien-sûr que tu ne ferais jamais une chose pareille… », lança-t-il en quittant la pièce.

Si seulement il savait.

 

Angèle le vit arriver vêtu de son costume de travail apparemment. Une heure plutôt elle fut très étonnée mais surtout excitée à l’idée de recevoir cet homme chez elle. Elle arrangea sa tenue avant de lui ouvrir, aucune personne sur terre ne pouvait comprendre ce qui ce passait dans l’esprit de la jeune veuve en ce moment.

  « Bonjour je vous en prie entrez ! », fit-elle en prétextant avoir quelque chose à faire dans la cuisine. « Faites comme chez vous, mettez vous à l’aise ! »

Elle disparut dans la cuisine et se mit à tourner en rond sans savoir que faire pour ce donner de la contenance.

  « Si vous êtes occupée peut-être vaut-il mieux de remettre ça à plus tard ? », proposa-t-il.

  « Non ! », cria-t-elle brusquement. « N… je vous en prie allez y, dites moi quelle est la raison de votre visite ainsi vous ne serez pas venu pour rien. »  

Elle l’invita à prendre place face à elle.

  « Bon j’irais droit au but, je suis venu vous proposer une sorte d’arrangement … toute cette situation me rend malade ! Je crois que nous devons trouver un terrain d’entente ! »

Le plan de Victoire semblait fonctionner.

  « Vous allez garder la maison, étant donné que vous n’avez nulle part où aller ! » 

  « Je ne veux pas de votre charité Mr Medou… contrairement à ce que vous pensez j’ai où aller, ma sœur va nous accueillir et ceci les bras ouverts ! », lâcha-t-elle en sautant sur ses pieds.

  « Ecoutez, je n’ai pas voulu vous vexer mais vous ne m’avez pas laissé finir parce que je vous laisse la maison à condition que vous acceptiez de prendre la gérance d’un prêt à porter de l’entreprise Edang qui est à  ma charge », spécifia-t-il enfin en se tenant juste derrière Angèle.

La proximité de cet homme et la proposition soudaine qu’il venait de lui faire la firent perdre pied, elle chancela mais il la rattrapa.

  « Ça va ? »

  « Oui… je vais très bien ! », fit-elle en se redressant et en lui faisant face.

Elle pouvait sentir ses muscles contre ses paumes de main le cœur de Ange fit un raté. Elle leva instinctivement les yeux sur l’objet de son désir. Ce qu’elle y lut l’encouragea et sans savoir comment elle eu la force de se dresser sur ses pieds pour poser ses lèvres sur celles de l’homme d’affaire qui se tenait tout près d’elle.

Elle ne se précipita pas et lui laissa la chance de s’écarter ce qu’il ne fit pas. Au contraire il la serra plus fort contre lui ce qui enhardie la jeune veuve qui se fit plus insistante, elle apprécia ce moment de communion. Soudain il se figea et la repoussa doucement, alors qu’elle en voulait encore plus de cet homme qui depuis près d’une semaine hantait ses nuits.

  « Pardon je m’excuse je ne devrais pas faire ça c’est…  que je me sens un peu perdue en ce moment… », dit-elle en baissant instinctivement les yeux.

  « Nous sommes deux dans ce cas précis, écoutez Angèle vous êtes une femme tout à fait désirable mais c’est juste que je suis fiancé et je… »

  « Ne vous en faites pas cela n’arrivera plus je vous assure ! », fit-elle avant de se rasseoir. « J’accepte votre proposition. » 

Il hocha la tête et lui tendit les papiers qu’il tenait.

  « Alors bienvenue chez EDANG BROS ! »

 Ange n’en revenait pas elle avait osé embrasser cet homme qui décidément n’était pas venu avec cela en tête.

Et pourtant il avait répondu à son baiser, pendant une fraction de secondes certes mais il y avait donné une repartie et c’est tout ce qu’Ange pouvait attendre de lui pour le moment.

Elle pouvait comprendre qu’il se sente mal par rapport à sa fiancée, d’ailleurs Vicky lui en avait parlé avant de la quitter, elle lui avait parlé de cet autre mannequin qui en voulait à sa sœur à mort et qui surement lui aurait planté un couteau dans la main pour avoir osé poser sa main sur son homme.

Mais visiblement la présence d’une femme dans la vie de Stéphane Medou ne dérangeait en rien la belle veuve qui le regardait partir dans sa Bentley. Quelque chose en elle lui disait que sa vie calme et monotone s’achèvera si elle trouvait le moyen de mettre le grappin sur cet homme qui s’enfuyait presque, elle n’avait aucune envie de laisser cette douce promesse lui échapper.

   

En filant presque à l’anglaise, Stéphane sentait que quelque chose chez lui s’était brisé quand cette femme a posé ses petites mains sur lui, pire encore quand elle l’a embrassé avec autant de ferveur un peu de timidité et surtout avec la peur de le voir la repousser.

Il avait sentit qu’elle avait besoin de se s’avoir vivante sinon il ne se serait pas laissé entrainer dans pareille galère. Alors que le désir qu’il ressent pour la sœur ainée ne disparaissait pas, la sœur cadette se jetait dans ses bras et l’embrassait de la manière la plus provocante qui existe sur terre. Mais il n’allait pas nourrir l’entreprenante de rêve qu’il ne serait pas capable de satisfaire. Angèle n’est pas le genre de femme qui se contente d’une aventure, pourtant sa sœur est la candidate parfaite pour une histoire sans lendemain. Elle peuple déjà ses nuits c’est à peine s’il arrive à dormir sans avoir l’impression que cette femme est couchée près de lui.

Cela va faire un moment qu’il n’avait pas cherché à avoir des nouvelles d’Ingrid, il n’avait plus tout le temps besoin d’être au courant de tout ce qui se passait dans sa vie. Parfois elle l’appelait et il ne répondait pas ! Sans aucun état d’âme.

Si sa mère apprenait ça elle allait lui arracher les yeux, elle qui voulait que son fils épouse une jeune femme avec un nom, un background important, elle lui arracherait les oreilles si elle savait que son fils pensait à une femme qui s’était mariée 4 fois, parce que même si Victoire s’était fait son propre nom, elle resterait une fille des sous-quartiers.

     

Pour une nouvelle, celle-ci était la meilleur qu’Ingrid ait eu à entendre, et ce depuis celle que Stéphane lui avait servi pour qu’ils fassent une pause.

Pour dire que les choses ne se font pas au hasard, il a fallu qu’à la suite de nausées particulièrement insupportables, Ingrid apprenne qu’elle attendait un enfant de son fiancé.

 Un bébé !

Quel sera sa réaction en apprenant cette nouvelle qui l’avait presque estomaquée quand le médecin le lui avait soufflé en lui souhaitant ses félicitations.

Bientôt, elle le savait elle allait avoir une famille, un mari et des enfants cette idée la remplissait de bonheur car elle savait que c’était presque la seule chose qui allait faire avancer les choses entre Stéphane et elle.

L’idée de tomber enceinte ne lui plaisait qu’à moitié mais si cela poussait ce cher Medou à accepter de passer devant le maire, alors elle était prenante. Sinon cette soudaine grossesse était une épine à son pied, parce qu’elle avait voulu faire partie des anges de Victoria Secret  pour cette année, mais elle avait du refuser l’offre pour pouvoir parler à Stéphane.

Après avoir garé sa voiture dans l’allée de la maison familiale des Edang, elle descendit en trombe et comme une furie elle fonça dans la demeure bousculant au passage la gouvernante.

  « Martine où se trouve Stéphane ? », demanda-t-elle à la quadragénaire qu’elle venait presque de renverser, sans se retourner pour attendre la réponse que cette dernière bredouilla.

  « Il n’est pas là ! », lança une voix que le mannequin reconnut tout de suite, c’était la seule personne dans cette maison qui appuyait sa relation avec Stéphane.

  « Mais où peut-il bien être Ma’a Pul ? », s’enquit-elle l’air épuisée. « Je l’ai cherché partout dans la ville mais il n’est nulle part. »

La mère de son fiancé, sa future belle-mère descendait les marches de l’immense escalier de sa demeure sans se presser ce qui contrastait avec l’excitation d’Ingrid.

  « Calmes toi ma belle, il est bien quelque part et tu pourras aussi me faire part de la nouvelle qui te pousses à venir le chercher jusqu’ici à Mbadoumou. »

Ingrid se mit à tourner en rond, quelque chose l’inquiétait apparemment Pulchérie ne savait pas où se trouvait son fils.

  « Il serait peut-être préférable que tu viennes t’asseoir avec moi sur la terrasse avant que tu n’aies le vertige, ma petite. »

Le mannequin parut surprise mais obtempéra, suivit la quinquagénaire dehors et prit place en face d’elle.

  « Alors vas-tu enfin me dire ce qui te surexcite à ce point et que tu veux à tout prix partager avec mon fils ? »

  « Pourquoi ne voulez vous pas me dire où il se trouve ? »

Pulchérie eut une sorte rictus.

  « Martine faites nous porter un jus d’orange frais ! », cria-t-elle avant de se tourner vers son invitée surprise. « Ne réponds pas à une question par une question, Ingrid. Tu sais très bien que je t’adore et que si je savais où se trouve mon fils à l’instant je te le dirais... »

  « Mais ? »

  « Je veux justes que tu me confirmes ce que tu as l’intention de lui dire… », elle s’interrompit pendant qu’on leur servait leur boisson. « Qu’est-ce qui t’as poussé à courir aussi vite ici ? »

  « Comme si tu ne le savais pas étant donné que c’est le même stratagème que tu as utilisé pour prendre le père de Stéphane dans tes filets ! »

Cette voix qui venait de l’embrasure de la porte se matérialisa doucement.

C’était la belle-sœur de Pulchérie qui apparut avec un verre qui semblait être un verre de vin. Ingrid croyait qu’elle avait arrêté des années plus tôt avec ce vice qui avait mis sa vie en péril, d’après ce que Stéphane lui avait dit.

  « Qu’est-ce que tu fais, Johanne ? », demanda Pulchérie.

  « La même chose que toi… je me mêle de ce qui ne me regarde pas ! J’assiste à un de tes meetings où tu montes des coups dont tu es la seule gagnante ! »

  « Je ne crois pas que tu comprend de quoi il s’agit… »

  « Oh… soit ! Mais vous ma chère Ingrid pensez vous vraiment que si Steph avait envie de vous épouser, vous ne serez pas déjà tous les deux aux caraïbes ou que sais-je en train de célébrer votre lune de miel ? »

Cette question fit tressaillir Ingrid qui comprenait où l’alcoolique voulait en venir.

  « Et toi si tu avais un temps soit peu de bon sens en ce moment tu aurais remarqué que ton foyer est en train de voler en éclat et tu essaierais de le sauver au lieu de le noyer profondément dans ce verre de vin! »

 Johanne semblait chercher ses mots.

  « Je peux arrêter dès que l’envie me prendra je l’ai déjà fait une fois je pourrais le refaire ! », annonça-t-elle en vidant son verre sur le sol.

  « Bien-sûr et quand ce sera fait… je te conseille de donner un héritier à ton mari ! Il est déjà fatigué d’attendre et il risquerait d’aller le chercher ailleurs son fils si tu ne te dépêches pas ! », lança Pulchérie dans le souci de blesser la femme de son beau-frère.

La réaction de cette dernière surprit Ingrid qui se leva prestement pour éviter la furie qui se jeta sur Pulchérie, celle-ci l’évita en criant à l’aide et se réfugiant derrière la gouvernante qui fit instantanément son apparition. Johanne s’écroula de tout son poids dans un fracas de verre et un hurlement sourd qui fit trembler Ingrid.

  « Rends le moi, je sais que c’est toi… rends moi mon fils ! », cria l’assaillante en se relevant elle était dans un état second et Martine n’arrivait pas à la retenir. « Tu es une sorcière ! Je sais que c’est toi qui a mon enfant… »

C’est à ce moment qu’un jeune homme avec une tenue de militaire fit son apparition sur la terrasse. Le visage de la vieille dame s’illumina, et Ingrid le reconnu pour l’avoir déjà vu sur des photos chez Stéphane.

  « Ronald, Seigneur arrêtes là je t’en prie ! », supplia sa mère visiblement effrayée par le spectacle  qu’offrait sa belle-sœur.

  « Que se passe-t-il ? », s’enquit-il en retenant sa tante que Martine ne pouvait plus retenir. Sans efforts véritable il s’opposa à elle et tenta de la calmer. « Johanne c’est moi, Ronald… calmes toi je t’en prie ! Ma’a tu lui as encore fait quoi ? »

  « C’est elle qui s’est jetée sur moi, je ne lui ai rien fait du tout, pourquoi croyez vous toujours que c’est moi la méchante dans cette maison ? »

  « Rends le moi… dis lui de me le rendre ! Luc ! »

  « Tu veux vraiment que je réponde à cette question ? », dit-il à sa mère en entrainant sa tante avec lui à l’intérieur. « Appelez Etienne, Martine et insistez pour qu’il vienne immédiatement, je ne suis même pas encore entré, je trouve déjà les matas… tous les jours les problèmes, cette maison est encore pire que le NOSO ! »

Cette dernière remarque fit sourire Ingrid mais cela ne semblait pas flatter la mère de son fiancé qui semblait plus bouleversée par l’arrivée soudaine de son fils que par l’attaque qu’elle avait subit, même qu’elle l’avait délibérément provoquée.

  « Et moi qui pensais que je vivais dangereusement si jamais je venais vivre ici je serais servie ! », lança-t-elle pour apaiser l’atmosphère.

  « Ne fais pas attention vue de loin on peut croire qu’elle mord mais elle ne fait qu’aboyer! »

  « Effectivement elle est assez effrayante. », dit Ingrid en se rasseyant. « Mais de quel fils parlait-elle ? »

Pulchérie fit un geste désinvolte de la main.

  « Une de ses nouvelles inventions ! Elle a un péché avec la bouteille et c’est tu peux me croire la seule chose qui lui donne du courage, à jeun elle serait même incapable de lever les yeux face à moi, alors crois moi c’est un vrai doudou cette femme ! »

Au même instant une petite frimousse brune fit son entré, l’air heureuse et presqu’en dansant, Cassidy pénétra dans la maison et se dirigea vers l’escalier.

  « Je peux savoir ce qui te donne un si grand sourire ? », s’enquit sa mère en se dirigeant vers cette dernière arrivante suivit de près par Ingrid qui était très curieuse de connaitre pourquoi son ennemie numéro un de cette maison était si joyeuse.

Cassie s’arrêta et fit face à sa mère et son ombre.

  « Et est-ce que ça t’intéresses vraiment de le savoir ? », demanda-t-elle avec une certaine note d’insubordination.

Comme sa mère ne répondait pas elle hocha la tête, sourit et jeta un coup d’œil à celle qui faisait son possible pour être sa belle-sœur.

  « Je le savais bien… mais je vais quand même te le dire ! Si tu l’as remarqué j’ai voyagé avec une amie à moi nous sommes allé à un des plus grands évènements du monde de la création et… », fit-elle à l’adresse d’Ingrid. « J’étais déçue de voir que ton ombre n’y était pas d’ailleurs, je croyais qu’elle aussi autant que mon amie était un ange de Victoria Secret. »

Cette réflexion blessa Ingrid et la surprit elle savait que cette satanée danseuse faisait partie de la famille la plus importante et la plus vieille de l’Etat mais avoir une invitation au défilé des anges n’était pas ne simple question de standing pour les nottilains.

Pulchérie posa la question qui lui brulait les lèvres.

  « Et je peux savoir qui est cette amie que je crois ne pas connaitre d’ailleurs ? »

  « Ça c’est vrai tu ne la connais pas, mais elle si et d’ailleurs celle qui m’a invité à cette évènement est sa pire ennemie… »

Ingrid crut défaillir en entendant cela, non pas celle là…

  « C’est Victoria Esso qui m’a invité et qui vient de me déposer ! »

La seule idée que cette femme ait approché le périmètre de cette maison donna la nausée à Ingrid qui se retourna pour cacher son anxiété à celle qui la défiait délibérément du regard.

  « Ça ne va pas ma chère ? », s’enquit-elle pour s’assurer que son stratagème avait marché.

Cassidy aperçut derrière le mannequin le désordre sur la terrasse que Julia une des femmes essayait de nettoyer.

  « Seigneur, mais un ouragan est passé ici ou quoi ? »

  « C’est ta tante, ce que nous redoutions est finalement arrivé elle a essayé de me tuer ! », répondit sa mère en voulant lui faire aussi mal qu’elle l’avait fait à sa petite protégée. « Elle est en haut avec ton frère… Ronald. »

Mais Cassie releva la tête assurément surprise par l’annonce du retour de son jumeau.

  « Qu’elle te tue m’man tu es la seule à le redouter ! », affirma-t-elle avant de monter les marches quatre à quatre.

Ingrid regarda un moment Pulchérie du coin de l’œil. Elle ne semblait même pas choquée.

  « Ils sont tous contre moi dans cette maison. », dit-elle pour attirer son attention.

La dame se retourna prestement vers la jeune femme et lui sourit en la conduisant dans le bureau de son feu mari occupé aujourd’hui par son beau-frère, en lui souriant.

  « Ne fait pas attention à ma fille et encore moins aux autres et saches que le plus important dans toute cette histoire c’est ce que pense Stéphane… et peut être mon avis pour te conseiller par rapport à tes décisions. »

  « Mais Johanne à raison sur un fait, s’il voulait m’épouser se serait fait depuis belle lurette ! », s’inquiéta Ingrid en s’asseyant  face à la mère de celui qui lui donnait des insomnies à cause de son indécision.

  « Qui mieux que moi connait mon fils à ton avis ? Johanne a du mal à savoir où elle se réveille le matin, alors tu crois pouvoir faire confiance à ce qu’elle peut dire? »

Elle secoua la tête en refusant le verre que Pulchérie.

  « Et en ce moment je te conseille de prendre appui sur votre bébé pour avoir ce que tu veux ! », fit-elle en souriant face à une Ingrid étonnée. « Je suis une femme avant d’être une mère ma chère et j’ai compris à l’instant même où  tu as traversée la porte d’entré ce que tu venais dire à Stéphane, un bon conseille dit le lui chez lui pour que personne d’autre ne puisse lui donner son avis avant qu’il n’ait confirmé cette fichue date. »

  « C’est tout simplement du chantage ! »

  « Je veux encore plus que toi voir mon fils s’engager avec toi et ce, le plus  rapidement possible ! »

 Elles se turent en voyant Ethan et ses deux neveux pénétrer dans le bureau, un peu surprit de les trouver dans son bureau Ethan s’arrêta une seconde puis s’avança vers le mannequin qui se leva et se dirigea vers lui à son tour.

  « Bonjour, Ingrid vous allez bien ? », la questionna-t-il visiblement inquiet devant la petite mine qu’elle avait.

  « A ton avis elle a été très bouleversée par la belle prestation de ta femme ! », lança Pulchérie en se levant à son tour.

Quatre paires d’yeux la fusillèrent instinctivement ;

  « Non ne vous inquiéter pas pour moi je vais très bien en fait je voulais parler à Stéphane mais cela peut attendre je vais vous laisser, je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire. Vous lui direz que j’étais là ? »

  « Bien-sûr ! », répondit l’oncle lui lâchant le bras pour la laisser passer.

  « Je te raccompagne ! », fit Pulchérie en quittant la pièce à sa suite.

  « Pour un duo celui là en est un des plus dangereux ! », déclara Cassie en s’asseyant une fois la porte close derrière sa mère.

     


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Un Nouveau Souffle