CHAPITRE 5 : DINER IMPROVISE

Write by Benedictaaurellia

À la fin des visites.

Elle : C’est clair. Je sais que tu optes pour la dernière maison.

Moi : Tu as tout dit.

Elle : C’est aussi la plus chère.

Moi : L’argent n’est pas un problème.

Elle : Bien. Alors tu pourras passer à l’agence régler et récupérer les papiers et les clés. Je vais leur transmettre l’information.

Moi : J’ai passé une superbe journée avec toi.

Elle : Le plaisir est partagé.

Moi : Et si je t’invitais à diner ?       

Je la vois hésiter et finalement elle accepte.

Je craignais tellement qu’elle refuse que j’ai coupé ma respiration. Je n’ai commencé à respirer normalement qu’à son oui. Pourquoi éveille-t-elle donc tant d’émotions en moi ?

Intérieurement, je me demande dans quel restaurant je peux l’emmener pour l’épater. Elle ne semble pas être facilement impressionnable.

Je lui demande.

Moi : Dis-moi, qu’aimerais-tu manger ?

Elle réfléchit un instant et dis.

Elle : Humm des spaghettis. Je connais un coin ou on en fait de très bons. C’est un peu loin d’ici mais tu ne vas pas le regretter. Crois-moi.

Moi : D’accord.

Après une heure de route, elle nous emmène à Nukafu, un quartier de Lomé. Je m’attendais à voir un restaurant digne de ce nom quand elle me demande de garer devant une cafeteria.

Elle : Voilà c’est là. Cafétéria Baryl. Ils font de très bon spaghettis.

Je suis assez surpris. Je n’ai pas l’habitude de fréquenter ce genre d’endroit. Mais, je lui fais confiance.

Elle : Ils ont plein de chose. Regarde (me dit-elle en pointant du doigt un tableau épinglé au mur). Le menu est là.

Moi : Je prends comme toi.

Elle (tout sourire) : D’accord.

Elle passe commande pour deux plats de spaghettis bien mouillés avec des œufs.

Moi (surpris) : Bien mouillés ? Ça veut dire quoi ?

Elle : Tu verras.

Quelques minutes après, on nous sert. Je comprends alors le sens du "bien mouillés". Les spaghettis baignent dans une sauce tomate, ils sont bien mouillés quoi !

Elle me regarde prendre ma première bouchée.

Moi : Hm ! Tu avais raison. C’est super bon.

Elle : Tu vois non.

C’est toujours dans la bonne humeur que nous finissons nos plats et elle insiste pour qu’on prenne du lait caillé en dessert quand je lui ai dit que je ne connaissais pas. En une journée elle m’a fait découvrir plein de choses.

Elle : Il faut que je rentre maintenant. Il se fait tard.

Moi : D’accord. Je te dépose.

Elle : Non, ne te dérange pas. Je vais prendre un zemidjan (sorte de taxi mais avec une moto. Il s’agit d’une personne conduisant une moto et qui remorque des clients pour les emmener ou ils veulent en échange d’argent). Regarde, il y en a plein. Allez ! Termine tranquillement ton lait caillé.

Et elle s’en va. Je savoure tranquillement mon dessert que je trouve aussi très bon et rentre chez moi ou plutôt chez ma mère. Heureusement, je ne suis plus trop loin de la maison.

Une fois, ma douche prise et confortablement installé dans mon lit, je pris mon portable dans l’optique d’appeler Ainara et discuter avec elle avant de m’endormir. À peine ai-je pris mon portable que je réalise que je n’ai pas pris son numéro. Eh mince ! Comment ai-je pu oublier de le lui demander ? J’ai vraiment perdu la tête. Comment vais-je faire pour la revoir ? Dans l’avion, je l’avais vu juste comme un fantasme. Mais aujourd’hui, j’ai découvert qu’elle est bien plus que ça. Elle a tout pour me plaire. Je me demande comment vais-je faire pour la revoir. Avant les visites, elle m’a dit remplacer une amie. Donc, elle doit surement aussi travailler à l’agence immobilière, si les proprios lui font assez confiance pour lui laisser les clés d’aussi grandes maisons que les cinq (05) d’hier.

Je vais m’y rendre dès demain pour la voir. C’est en ayant la conviction de la revoir le lendemain que je m’endors avec un sourire béat sur les lèvres.

MA MÈRE ET MOI