Chapitre 5 : Je dois l’avoir !

Write by Les Histoires de Laya


  ***Des mois après

***Tia***  

Je débute mon année de Terminale dans quelques jours et je suis anxieuse à l’idée de faire cette classe !

J’ai l’impression de voir le bout du premier tunnel, j’espère y arriver.

J’ai charbonné comme une malade ces vacances pendant que votre parente Nadine se pavanait en France avec son nouveau pigeon.

Je lui aie simplement dit que si son copain OSE m’effleurer ou me faire un seul regard en venant ici, je vais me battre avec lui et lui laisser une marque indélébile.

Ne me dites pas de soigner mon agressivité, non non ! Je serai agressive jusqu’au bout, je n’ai que ça pour me défendre dans cette vie de merde.

 

***

 

Je ne savais pas que faire la Terminale était aussi compliquée, à tel point que je suis en train de réfléchir sur un choix très complexe !

J’ai envie de me focaliser sur mon année scolaire et arrêter le boulot au bar dès la nouvelle année.

Mais si j’arrête, ça veut dire que je vais devoir puiser dans mes économies durant 7 mois.

Moi (à haute voix) : Ouh c’est chaud.

Le professeur : Et qu’est-ce qui est chaud Mlle OYE ?

Moi (réalisant) : Je ne vous suivais pas Monsieur, j’étais ailleurs !

Lui : Si vous êtes déconcentrée une seconde fois, je vous FOUS dehors. Si vous pensez à vos copains, ce n’est pas le lieu.

Moi : Pardon ? Arrêtez d’affirmer car vous n’êtes pas dans ma tête, c’est de la diffamation et (voix tremblante) je n’aime pas qu’on me prête des intentions surtout concernant les hommes !

Je me suis levée et je suis sortie de la classe. Tout ce qui touche à la race masculine me rend malade !

Je ne sais pas si y’a des personnes parmi mes lectrices/lecteurs qui ont déjà eu ce traumatisme, si c’est le cas, vous comprenez ce que je ressens.

Je ne fais pas exprès, c’est plus fort que moi, je suis traumatisée et ce drame m’a rendu agressive.

Je reste assise sur le banc public 10 minutes, le temps de me rebooster. Quand je retourne en classe, le prof me crie dessus et me dit que je suis exclue de ses cours pour deux séances dont un devoir où j’ai 00/20 d’office.

Je n’ai pas cherché à le supplier, vous savez pourquoi ?  Parce que M. a fait comprendre à Cinthya qu’il veut de moi. Donc non, je ne vais pas supplier un PORC. Qu’il fasse ce qu’il veut, je m’en bats les ovaires !

J’attends juste l’erreur fatale pour l’emmener jusqu’à la direction du lycée. Qu’il ose seulement me faire des avances et il saura qu’il y’a des élèves qui ne cèderont jamais à de telles conneries pour quelques bonus !

La journée continue et le censeur vient nous parler des dossiers de l’agence des Bourses.

Il nous dit que nous allons les faire en janvier et qu’on doit déjà réfléchir sur nos orientations.

Cinthya : Manita ? tu vas faire ça ?

Moi : Bof, je ne sais pas trop ! Nous les pauvres là, est-ce qu’on nous donne même la bourse ?

Cinthya (souriant) : C’est là où il faut avoir les relations petite ! Mais bref bref, pas la peine que je te propose, tu vas vouloir faire les choses par toi-même !

Moi (la fixant) : Le jour où tu me connaitras vraiment, tu comprendras pourquoi je ne peux plus me coller à un homme et ce, peu importe la raison !

Je la vois me fixer et je sais que sa langue brule, mais non, elle n’en saura rien !

Le censeur : Et je vous dis une chose, arrêtez avec les préjugés du genre la bourse est pour les riches !

La classe : Ahhhhhh on sait que c’est pour eux !

Ce que le censeur dit attire automatiquement mon attention !

Lui (poursuivant) : Justement c’est là où vous ratez les choses ! Ça fait déjà deux ans que l’Etat envoie tous les boursiers qui ont 12/20 minimum en classe et au bac dans les pays où ils souhaitent aller.

Moi (écarquillant les yeux) : Hein ?

Lui : Et oui ! Donc, continuez à rater votre chance à cause des préjugés ! En tout cas, on se voit au second trimestre pour les dossiers, bonne journée.

Je crois que sans le savoir, il vient de m’aider dans ma décision.

Je vais arrêter dès cette fin de semaine au bar et je me mets dans mes cahiers jusqu’à mourir même (façon de parler).

C’est ainsi que je me suis donnée à fond à tel point que je me suis surprise moi-même en ayant un 13 de moyenne au premier trimestre, alors que j’ai toujours été à 10-11.

À cet instant, j’ai compris que je peux faire de grandes choses, il suffit juste que je me donne à fond.

Mais à côté de ça, je perdais le petit poids que j’avais, je serai la ceinture afin que mes économies tiennent.

 

J’ai finalement fait mon dossier de bourse au second trimestre, qui devait rater les 83.000 par mois ? Ou encore les 166.000/mois si tu as la bourse du mérite ? Pas moi en tout cas, faut savoir saisir les bonnes opportunités.

Mes choix de filières étaient évidents : Sciences de gestion ou Comptabilité-Finance.

Sur la fiche, j’ai mis comme tuteur mon ancienne patronne du bar !

Qui allait mettre Nadine sur cette fiche ? Pour qu’elle aille meme dire d’annuler ma procédure ? Je ne peux jamais faire cette erreur.

Elle me mène la vie dure les amis, si je n’en parle pas c’est parce que ça risque de me faire pleurer et je n’ai pas besoin de ça actuellement, souhaitez-moi juste de rester forte face à tout ça car c’est vraiment pénible ce que ma soi-disant mère est en train de me faire vivre dans la maison.

***

Ça y est, nous sommes à jour j -3, je suis confiante d’une part car j’ai eu un 13/20 annuel et je pense pouvoir m’en sortir, stressée d’autre part car on dit souvent que les gens qui gagnent en classe ont tendance à échouer au bac par excès de confiance. Alors j’étudie comme une dingue et je ne laisse rien au hasard. J’ai trop de projets après bac, trop !

Mais comme toujours, je ne peux jamais être tranquille.

Moi (sortant de la chambre) : Nadine ? Nadine ? Pourquoi tu fais ça ?

Elle m’ignore totalement.

Moi : Tu sais bien que je suis en révision pour mon bac et tu organises une fête dans la maison pendant que je révise ! Tu n’as donc jamais pitié de moi ?

Elle (piaffant) : Parce que j’ai besoin de ton autorisation pour fêter ?

J’ai simplement tourné mes talons car je ne veux pas me disputer et péter un câble.

J’ai pris mon cahier et je suis allée réviser dans un coin calme du quartier tout l’après-midi.

Quand je reviens à 20h, je vois que madame poursuit sa fête ! Je remonte tranquillement à la route et je disjoncte le compteur.

Moi : Très bien ! Je vais voir comment elle va continuer sa fête surtout que je sais qu’elle ne va pas monter vérifier le compteur, trop paresseuse pour ça. Et la meilleure dans tout ça ? Bah c’est moi qui assume le courant ici, quand ça coupe, on reste dans le noir parce qu’elle estime qu’elle ne va pas payer le courant et une imbécile comme moi va en profiter. (Soufflant) ça va bientôt finir !

J’arrive à la maison et je vois que ses copines s’en vont déjà

Moi (intérieurement) : Vous n’avez pas dit que vous aimez la fête ? conneries.

Je passe ma route et je vais continuer à réviser en allumant la lampe pour m’éclairer.

Je révise toute la nuit et je répète cela jusqu’au jour-j.

 

Moi (regardant l’épreuve) : On meurt on meurt !

J’ai enchainé mes 3 jours d’épreuves puis l’oral d’anglais, après ça j’ai pu souffler.

Le samedi, le jour fatidique !

Je suis allée seule à ma proclamation pendant que les autres étaient avec leurs parents. Bref, je ne veux pas penser à ça !

Le stress me gagne quand le président du centre commence à parler !

Seigneur, si je rate le bac là, je vais vraiment te demander ce que je t’ai fait pour avoir autant de peines snif !

 

Qu’il pleuve ou qu’il neige, je dois avoir ce baccalauréat, je le mérite amplement !

   

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