Chapitre 5: Le miracle de la vie
Write by kaynaliah
[ Georges MINKO ]
-Moi: ”Allo”
-Keita: ”Bonsoir Mr. C’est Keita.
-Moi:”Keita? Il n’y a rien de grave j’espère? Il est près de minuit quand même”
-Keita: ”Mr venez vite à El-Rapha. J’ai amené Mme ici
-Moi: ”Il se passe quoi Keita?”
-Keita: ”J’ai trouvé Mme inanimée dans la cuisine”
Koum Koum Koum
-Keita: ”Le médecin veut vous voir”
-Moi: ”J’arrive tout de suite. Je t’appelle dès que j’arrive”
°°°°°°°°°°°
Après une vingtaine de minutes, j’arrive au Pavillon, quartier dans lequel se trouve la clinique dans laquelle ma femme se trouve. Je suis paniqué même si je ne le démontre pas. J’ai très peur de perdre ma femme à cet instant. Je demande à la réceptionniste de m’indiquer le numéro de chambre dans laquelle se trouve Jeanne. Après me l’avoir indiquée, j’empreinte l’ascenseur pour monter au premier étage. Mes pas sont lents car j’appréhende ce que je vais trouver dans cette pièce. Je ne sais même plus quoi penser. J’accoste la première infirmière que je vois.
Moi : Bonsoir Mme..Jeanne MINKO, mon épouse a été internée i….
Dans mon dos: Monsieur MINKO?
Je me retourne pour voir la personne qui venait de m’appeler et il s’agissait du médecin qui suivait Jeanne, Docteur Rivière.
Moi(me précipitant ves lui): Bonsoir Docteur...Savez-vous où se trouve Jeanne,? Notre gardien m’a appelé en urgence il y a une trentaine de minutes en me disant qu’il l’avait trouvée inanimer…
Dr Rivière: Oui, mais ne vous inquiétez pas car elle a été prise en charge… Venez dans mon bureau afin que nous puissions discuter plus calmement.
Moi(la suivant): d’accord docteur.
Nous nous sommes dirigés dans son bureau. A vrai dire, je tenais à voir ma femme mais compte tenu de l’expression de visage de Dr Rivière, je sentis qu’il fallait que j’écoute d’abord tout ce qu’elle avait à me dire.
Dr Rivière: prenez place je vous prie.
Moi: merci
Dr Rivière: Ce matin, lorsque vous êtes venus me voir, votre femme et vous, il était question de procéder à une ablation afin d’éradiquer définitivement la tumeur avant qu’elle ne se propage à d’autres organes.
Moi: Oui c’est cela.
Rivière: Mais votre femme ne l’a pas voulu car cela anéantirait son désir de devenir mère.
Moi: oui
Il fit une assez longue pose avant de reprendre la parole et de me dire
Dr Rivière: je dois vous dire tout d’abord que l’opération d’ablation des ovaires n’est plus imminente compte tenu de l’évolution des choses.
Normalement, cela aurait du me réjouir car ça voudrait dire que Jeanne et moi pourrions avoir des enfants et que bien évidemment, elle serait guérie. Mais si réellement ça avait été le cas, Docteur Rivière aurait eu un ton plus gaie et joyeux. Il se passe donc quelque chose de plus grave.
Moi: Que se passet-il Docteur?
Dr Rivière: Malheureusement, le cancer est passé au stade supérieur en se propageant d’une manière vraiment rapide.
Koum….koum...koum….
Dr Rrivière: Pour être plus clair, des cellules cancéreuses se sont échappées en traversant la capsule ovarienne et se trouvent maintenant à la surface de l'ovaire.
Moi: ….
Dr Rivière: Nous sommes en train de faire d’autres examens mais il est fort probable qu’elles aient atteint le liquide abdominal.
Moi: …
Dr Rivière: Je suis désolé mais votre femme a atteint le stade IC de son cancer, c’est à dire le dernier niveau du stade I de cancer de l’ovaire.
Koum koum koum
Moi: il y en a combien au total ?
Dr Rivière: Il y en a quatre au total et chaque stade à trois niveau. Les deux premiers sont des stades précoces et les deux derniers des stades avancés.
Moi: Donc si je comprends…. dans le cas où son cancer évolue encore...elle sera au stade 2.
Dr Rivière: oui c’est cela mais nous ferons tout pour que la tumeur ne se propage davantage.
Moi: …
Dr Rivière: il est donc impératif que votre femme commence une chimiothérapie.
Moi: ….
Dr Rivièra: elle consistera à ralentir le développement des cellules cancéreuses. Et seulement quand cet objectif sera atteint, il faudra prendre la décision de faire une ablation ou pas. Nous mettons tout en oeuvre afin de réduire tout risque de récidive.
Moi: Combien de temps avons-nous?
Dr Rivière: Il n’est plus question d’avoir du temps. Si vous pouvez signer les papiers dès maintenant afin de commencer car le plus tôt sera le mieux.
Moi: ok, je vois. Mais puis-je d’abord voir ma femme ?
Dr Rivière: bien entendu.. je vais vous y conduire moi même.
C’est ainsi qu’avec le Dr Rivière, nous nous sommes rendus dans la chambre de Jeanne. Ma femme dormait quand nous sommes rentrés.
DR(à voix basse): je vous laisse un moment.
Moi: d’accord, merci docteur.
DR: mais je vous en prie.
Il est sorti sans faire de bruit. Je me suis rapproché de Jeanne et ai pris place à ses côtés. Je m’en veux tellement d’être parti comme ça alors qu’elle a besoin de moi. On ne devrait pas se disputer mais s’épauler dans cette épreuve. Son obsession d’avoir un bébé à tout prix va nous rende dingue et je ne veux pas qu’elle mette sa santé en péril juste pour un bébé. Je prend s sa main à laquelle j’entremêle mes doigts. Je suis profondément peiné. Je ne veux pas la perdre. Je refuse de la perdre. Je n’y arriverai pas sans elle tout simplement. Je ne pourrai pas.
Moi: Chérie...Je suis tellement désolé pour tout. Je m’en veux. Je n’aurai jamais dû m’en aller et te laisser toute seule. Il faut que tu t’en remettes et qu’on puisse se battre. Tu t’en remettras d’accord?… il le faut...pour toi...pour moi...pour nous. Nous sortirons vainqueurs de ce combat. On ne laissera pas cette maladie gagner….
Je m’arrêtai de parler car je la vis bouger et enfin ouvrir les yeux. Quel soulagement de la voir enfin réveillée.
Jeanne: hummm ch...ché...chéri ?
Moi: oui...je suis là…
Jeanne: J’ai mal à la tête. Où suis-je?”
Moi: Nous sommes à l’hôpital. Tu as eu un malaise et tu as été conduite ici
Jeanne: Oui je m’en souviens que je suis allée prendre un verre d’eau à la cuisine et quand je remontais les escaliers pour rejoindre la chambre, je me suis effondrée... Mais où étais-tu ? J’étais inquiète tu sais…
Moi: excuse-moi ….Je suis vraiment désolé. Je n’aurais jamais dû m’en aller comme ça. Ca ne se reproduira plus.
Jeanne: je l’espère bien...sinon tu dormiras sur le canapé.
Moi (avec le sourire): ok...comme tu veux.
Jeanne: ça va ? ta voix est bizarre.
Moi: oui je vais bien… ne te préoccupe pas de moi mais plus tôt de toi…
Jeanne: hum
Moi: essaie de dormir maintenant.
Jeanne: d’accord, tu restes là, n’est-ce pas ?
Moi: bien évidemment, je veille sur toi.
Jeanne: merci chéri, t’es un ange. Et je t’aime .
Moi: je t’aime aussi chérie.
[ Jeanne Ntasme ]
***** Le lendemain
Lorsque je me réveille ce matin, je me sens très mal...j’ai notamment une sensation de ballonnement au niveau de l’abdomen, j’ai le dos qui tire et toute la nuit je n’ai pas arrêté de faire des gaz.
Goerges est encore endormi sur le fauteuil prêt du lit. Alors avec mon envie pressante, je sors du lit pour me diriger vers les toilettes. En passant à côté de lui, je ne manque pas de le regarder amoureusement et de me dire que j’aimerai vraiment lui donner un enfant qui serait la preuve inévitable de notre amour. Lorsque je me trouve dans les toilettes je remarques que mon sous-vêtement est immaculé de sang comme si j’avais eu mes règles.
Moi: Seigneur !!!!!
Je ne peux m’empêcher de retenir mes larmes car je suis attristée par ce qui m’arrive, par ce que mon couple endure à cause de cette maladie, au fait de ne pas pouvoir concevoir un enfant à mon homme un jour. Seigneur ai-je vraiment mérité ça ?
Puis la porte s’ouvre en fracas sur Georges
Lui: qu’est-ce qui se passe mon amour ?
Moi: sniiffff
Lui (en voyant mon sang): ohh trésor !!!
Malgré que j’étais assise sur les toilettes il vint me pendre dans ses bras… et me réconforta;
Lui: on va y arriver
Moi: sniiff…. t’es sûre ?
Lui: mais bien sûr, tu es une femme forte et vaillante et moi je serai toujours là lorsque tu défailliras. Alors oui sans aucun doute, nous surmonterons cette épreuve, et ensemble.
Moi: d’accord...sniiff
Après cette scène, Il m’aida à me nettoyer, puis nous passâmes toutes la matinée à regarder la télévision blottit dans les bras de l’un de l’autre. On nous apporta à manger le midi, et là encore ce fut un moment magique car Georges fut vraiment aux petits soins avec moi. Ce n’est qu’en après-midi que Docteur Rivière vint nous voir et que ma réalité me rattrapa malheureusement.. Quand elle m’annonça que mon cancer avait évolué, j’ai eu tout de suite envie de pleurer mais les bras forts, et les mots doux de mon époux m’ont aidée à tenir le coup.
Moi: oui docteur j’accepte de faire cette chimiothérapie.
Dr Rivière: okay..et en ce qui concerne l’opération ?
Moi: Nous ne nous sommes pas encore prononcer là-dessus. Nous préférons tout d’abord voir les résulats de la chimio et ce n’est qu’à ce moment que nous nous déciderons.
Dr Rvière: okay comme vos voudrez. Alors dès ce soir nous allons tout mettre en oeuvre pour cela et dès demain, je viendrai vous expliquer en détail comment ça se passera et nous planifierons cela.
Nous: ok
Georges: merci docteur.
DR: de rien et à demain
******* Deux mois plus tard.
Voilà plus de huit semaines maintenant que je passe toutes les deux semaines à l’hôpital pour ma chimio. C’est pénible, lourd, fatiguant et stressant. Je me sens vraiment faible. Mais c’est le prix à payer pour guérir. Le prix à payer pour, comme le dit souvent Georges, “Gagner ce combat”. Le prix à payer pour recouvrir ma santé et tenter de retrouver une vie normale. Si je devais citer le seul point positif que cette maladie a apporté, je dirai qu’il permet depuis deux mois, à mon foyer d’être simplement un nid douillet. Car lorsqu’on nous voit, Georges et moi, l’on ne dirait vraiment pas que nous sommes en train de combattre un cancer. Les seuls fois où nous en parlons c’est lorsque nous franchissons le portail d’El Rapha ou à la maison. Et malheureusement ce matin, il va falloir encore affronter une autre longue et rude journée. Etant donné qu’Il a une urgence à onze heures, Georges me dépose tout simplement à contre coeur à la clinique à dix heure trente .
Georges: je t’aime fort..et n’oublie pas de tenir bon en mon absence..je fais juste une heure puis je reviens te rejoindre.
Moi: ok bb. je t’aime fort aussi, à plus tard.
Je descends de sa voiture et rentre dans le centre hospitalier et prends l’ascenseu. Une infirmière m’aide à me changer et m’installe dans ma chambre .
L’infirmière: Le docteur Rivière viendra vous voir aujourd’hui avant de commencer.
Moi(me mettant à mon aise): d’accord. C’est entendu. Merci beaucoup.
L’infirmière (me gratifiant d’un sourire): Mais de rien Madame. Je ne fais que mon travail.
Et quinze minutes plus tard effectivement, Docteur Rivière vint me voir mais il y avait avec elle un autre médecin, que je ne connaissais pas.
DR: bonjour madame Nstame, vous êtes vraiment belle aujourd’hui.
Moi: merci docteur.
DR: de rien. Alors je voudrais vous présentez Dr Ariane Mezui, elle est gynécologue.
Moi: bonjour docteur Mezui.
Dr M: bonjour madame Ntsame..alors avec la permission de votre oncologue je me permet de prendre la parole et de vous l’annoncer moi même.
Moi: m’annoncer quoi ?
Dr M: Votre oncologue vous fit dernièrement une prise de sang comme chaque deux semaines pour savoir si vous étiez apte à soutenir la chimio.
Moi: oui c’est cela;
Dr M: alors sachez que nous avons découvert que vous aviez un retard de 3 semaines d’ aménorrhées
Koum...koum...koum…
Moi: nooooooon ce n’est pas possible !
Dr M: si si ça l’est, nous avons les résultats sous les yeux. Raison pour laquelle je suis là pour vous faire faire une échographie.
mOI/ SNIIIFFFF Mon DIEU il se pourrait donc que je sois enceinte.
Dr M: Comme je l’ai dit en amont, je suis là pour en avoir juste la certitude.
Moi: éyiéééééh Seigneur Eternel.
[ Georges MINKO ]
Je me gare enfin à El Rapha… avant de venir je me suis arrêter chez un fleuriste pour prendre des lys à ma femme. Je venais de cogner à la porte de la chambre où elle devait faire sa chimio. Je fus surpris d’obtenir aucune réponse. Je décidai d’ouvrir la porte et trouvai la pièce vide. Alors je retourne à l'accueil et de là-bas on m’informe qu’elle se trouve plutôt au service gynécologique. J’y vais très rapidement et effectivement Jeanne se trouve dans une chambre avec une perfusion dans le bras.
Moi: chérie..qu’est-ce qui s’est passé.
Elle: bébé...sniifff...je...je…
Moi: oui...tu ?
Elle: je suis enceinte chérie..
Koum...koum..koum
Elle: Je porte enfin le fruit de notre amour.
Moi: Oh Mon Dieu