Chapitre 5 : Quand Dieu est dans la barque.

Write by Dele

Ma famille, ma perte.

Chapitre 5 : Quand Dieu est dans la barque.

Je me suis réveillée ce matin avec une joie inexplicable. Après la prière que j’ai faite hier nuit, j’ai passé la nuit la plus agitée de toute ma vie. À peine j’ai fermé les yeux que j’ai commencé une bagarre sans merci avec des inconnus. Pour la première fois j’ai enfin compris que ce sont des Hommes qui se transformaient en ces différents  animaux  qui me pourchassaient dans mon sommeil. Le premier était  le serpent. Quand il est apparu  je lui ai fait face sans aucune peur, je ne sais d’ailleurs pas d’où  m’est venu ce courage. J’ai commencé à prier avec ferveur en le pointant  du doigt et quelques instants  après Il s’est transformer en un homme et m’a attaqué, c’est comme ça  que la bagarre a commencée jusqu’à ce que je me réveille en sueur. Les rêves se sont répétés quatre fois cette nuit. Soit, c’est un homme ou soit une femme. Dieu merci j’ai eu le dessus toutes les fois.

Je suis sûr  que la prière  que j’ai commencée hier en est pour quelque chose. je me sens si légère et en joie ce matin. J’ai même l’impression que mes blessures ne me font plus mal. Si je savais que prier avec foi peut me faire autant de bien, j’allais commencer depuis fort longtemps.

Pour la première fois dans cette maison je me réveille avec le sourire au lèvre  en chantant une chanson de Flavour (Most high) pour louer et adoré mon Dieu. À partir d’aujourd’hui je ne lâche  plus la prière. Promesse de Mira.

Mémé : c’est ma cuisine qui est devenue ton studio ? (je sursaute)
Moi : bonjour mémé
Mémé : que je t’entend encore chanter et je plonge ta tête dans l’eau bouillante là.

Je continue mon travail en chantant dans mon cœur. Il en faut plus pour changer mon humeur  comme elle en a l’habitude.

Avant hier c’est de l’eau chaude sa fille m’a versée au visage, ce matin c'est elle qui veut plonger ma tête dans l’eau bouillante au feu. C'est  à croire qu'elles veulent me passer à la casserole. En tout cas, ce n’est pas moi qui vais leur donner cette occasion.
Après  avoir  fini mes tâches quotidiennes je suis aller voir ma grand-mère pour avoir l’autorisation d’aller à l’église.

Mémé : si tu parts à  l’église c’est ma mère qui viendra aider tes tantes et ton oncle à faire leurs sacs ? Ou bien tu as oublier qu’ils repartent aujourd’hui ? D'ailleurs d'où t'est venu cette envie stupide d'aller à l'église ? Disparaît de ma vue enfant de malheur.

Je suis tranquillement retourné me déshabiller en attendant qu’ils m’appellent pour que je les aides à faire leurs sacs. Ce qui n'a pas tarder et trois heures plus tard ils prennent départ. Pour la première  fois mon Oncle m’a remis mon argent  de poche en main propre en m’interdisant  de le remettre à  qui que ce soit, même  à  sa mère. Mais à peine ils sont partie que cette dernière m’arrache les 50.000f des mains. De toutes les façons je suis habituée à ne pas prendre l'argent  du petit déjeuner.

Le soir maman Ivana a envoyée leur servante m’appeler. Je retrouve toute la famille au salon.

Moi : Bonsoir
Eux : bonsoir
Maman Ivana : Bonsoir ma fille.  comment oh ! Bon sang Mira ? C’est quoi ces brûlures ?
Moi : ce n’est rien de grave maman.
Ivana : tu es sérieuse là ? Raconte moi ce qui s'est passé si non je ne te parle plus.

Je souris à sa menace et lui narre l’histoire pour qu’elle ne mette pas sa menace à exécution même si je sais qu’elle ne le fera pas.

Maman Ivana : est-ce que ces gens sont des humains ? (se reprenant) excuse moi ma fille. Se sont tes parents. Comment te sens-tu ?
Moi : je vais bien.
Ivana : (me dévisageant) ils ne t’ont pas raté hein ces vampires
Papa Ivana : Ivana !
Ivana : quoi ? Le mot vampires est peu pour les qualifier. Ce sont des diables en Prada.

Sa mère m’invite à la suivre dans le deuxième salon et sans m’y attendre elle me prend dans ses bras et commence à  me caresser les cheveux.

Maman Ivana : je suis désolé pour tout ma fille. Tu es une vrai combattante. Subir tout ça juste pour vouloir assuré l’avenir de ta mère. Elle doit être fière de t’avoir comme fille. Moi aussi je suis fière de toi ma fille chérie. Ma princesse adorée. Je t’aime chérie. Dit elle en me faisant des petits bisous au front et dans les cheveux. 

Son geste ma fait fondre sur le coup. Ça m’a fait tellement plaisir d’entendre ces mots doux et réconfortants que je me suis mise à pleurer.

Maman Ivana : pleure ma fille. Ça va te soulager. Je suis là pour toi.

On dirait ma propre mère. Comment une personne qui n'ai pas de ma famille peut me donner autant d'amour alors que les miens me traite ainsi ?
Je ne saurais d'écrire avec des mots exactes comment je me sent et ce que je ressent en étant dans les bras de ma deuxième maman à l'instant précis. C'est juste apaisant.

Dans ses bras, peu à peu je me suis calmé. Elle m’entraîne dans un fauteuil où nous nous asseyons et elle m’essuie mes larmes. Elle me demande  comment  j’ai passé la nuit après  avoir fait les prières. Je lui raconte en détail comment je me suis bagarré avec plusieurs  personnes dans mon sommeil.

Maman Ivana : c’est très bien que tu as pris le dessus sur tous les combats dans ton rêve. Dieu est avec toi ma fille. Accroche toi à la prière et tu verras comment Dieu va combattre pour toi et faire des miracles dans ta vie.
Moi : c’est compris maman. Merci pour tout. Tout ça est possible grâce à vous. Merci infiniment
Maman Ivana : tu n’as pas à me remercier chérie. Tu es ma fille.
Si je t’ai fait venir ici ce n’est pas pour parler uniquement de tes cauchemars. As-tu appelé ta mère comme je te l’ai conseillée ?
Moi : (tête baisée) non.
Maman Ivana : Je comprends que tu ne veux pas donner de souci à  ta mère et je t’admire pour ça mais je te conseille de l'informer. Elle a le droit de savoir. Si tu ne lui dis rien et que le pire arrivait ? Que Dieu nous en préserve mais regarde ce qu’ils t’ont fait. Mira tu n’es pas en sécurité dans cette maison et je ne pourrai pas faire grand-chose pour t’aider par ce que c’est une histoire de famille. Ta demi-sœur Prisca est passée me voir hier. Elle m’a informée que sa mère veut t'empoisonner. Par quel moyen je ne sais pas. Il va falloir être plus prudente dans tout ce que tu fais, touche ou mange dans la maison à partir d’aujourd’hui. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe dans ta famille, je ne sais pas pourquoi ils s'acharnent autant sur toi et je ne veux pas trop m’en méler au risque de mettre ta famille à dos. Si tu veux on va appeler ta mère ensemble. Je suis une maman et je sais de quoi je parle donc ne discute pas.

J’acquiése et lui communique le numéro qu’elle compose et me donne l’appareil.
Après les civilités avec ma mère, je lui raconte tout dans les moindres détails.

Elle (à l'autre bout du fil) : j’ai toujours su que tu es maltraitée et je te l’ai demandée à plusieurs reprises mais tu m’as menti. Mon cœur de mère ne peut pas me tromper. La dernière  fois j’ai fait un rêve sur toi qui me tourmente depuis. Je l’entend pleurer. Tu n’as pas confiance en moi c’est pourquoi tu m’as caché la vérité ? Hum ma raison de vivre ?
Moi : (la gorge nouée) non maman. Ce n’est pas ça. J’ai confiance en toi.
Elle : chérie je suis ta mère. Si tu ne me parles pas de tes problèmes à qui vas-tu en parlé ? Ou bien tu as honte de moi par ce que je suis devenu pauvre ? Même si je n’ai pas d'argent à t’envoyer au moins je vais te donner des conseils ou au pire des cas venir te chercher et là c’est déjà pire. Il faut que je vienne te chercher chérie. Je ne vais pas les laisser te tuer comme ils l’ont fait avec ton père. (silence) Et tes blessures ?
Moi : ça ne me fait plus trop mal. Ça se cicatrise.
Elle : donc c’est Élise qui t’a fait ça ? C’est elle qui a versée l’eau chaude sur toi ?
Moi : oui

Je l’entends étouffer un sanglot

Elle : je suis désolé pour tout. Sache que je t’aime ma fille. Je t’aime tellement. Je te promets de venir te chercher bientôt, très bientôt. D’ici là tient le coup d’accord ?
Moi : d’accord maman
Elle : je suis vraiment désolé pour mon absence durant ces quatre derniers années chérie. J’étais malade et je ne me retrouvais pas. Maintenant je suis là et plus rien ne m’arrivera par la grâce de Dieu. Continue de prier comme la maman de ton amie te l’a conseillée.
Moi : d’accord maman.
Elle : arrête de pleurer. Tout va rentrer dans l’ordre je te le promets.
Moi : d’accord.
Elle : peux-tu me passer la maman de ton amie ?
Moi : Oui.

je remets le téléphone à maman Ivana et elle va s’enfermer dans la cuisine. Je sens quelqu’un me tapoter l’épaule. Je relève la tête et tombe sur le regard compatissant de Ivana. Je me jette dans ses bras et pleure tout mon saoul.

Moi : Ma mère ne m’a pas abandonnée. C’est à cause de sa maladie si non je ne serai pas ici livrer à moi-même. Ma mère n’est pas née  d’une famille riche mais elle s’est battue pour pouvoir assuré notre avenir. Ma mère n’a que le BAC mais avec ça  elle à réussi à  devenir une infirmière d’état et une grande commerçante. On ne vivait pas dans le luxe absolu mais on ne se plaignait pas. Tout a commencé le jour où sa maladie a commencée.

Ivana : je voudrais que tu me racontes comment sa maladie a commencé. Ça va aussi te soulager de parler de tout ça.

Elle s’assoit face à moi et prend mes deux mains dans les tiennes.

Ivana : Arrête de pleurer et parle moi. raconte-moi tout.

Je m’adoce au fauteuil, la tête rejetée en arrière, les yeux fermés, je me remémore les événements de ce maudit lundi ou tout a commencé. Cela nécessite un flash-back.

                            **** Flash-back ****
Tout allait bien jusqu’à cet après-midi fatidique où tout a commencé. Cet après-midi-là, mon père n’était pas venu me chercher à l’école comme d’habitude. Après une demi-heure d’attente j’ai décidé de rentrer à pieds puisque l’école n’était pas aussi loin de la maison. Arrivée devant notre portail, j'ai remarqué le regard insistant des voisins sur moi. certains me regardaient avec un air triste et d’autres avec pitié ou avec compation. Quand je suis rentré dans la maison il y avait du monde devant notre  porte, à la vue de cette foule, je suis prise de panique et j’ai couru vers elle en appelant le nom de mes parents. A mon approche les gens m’ont cédé le passage. Arrivée au salon le spectacle qui s’offrait à moi était choquant pour une petite fille de mon âge. Deux hommes étaient entrain de ligoter ma mère et le troisième essayait de l’immobiliser. Tout le visage de ma mère était enflé et le sang sortait de sa bouche. Mon père était à quelques pas d’elle en sueur les yeux tout rouges. A la vue de cet horrible spectacle, j’ai foncé droit sur les trois hommes qui ligotaient ma mère. À peine j’arrive à leur niveau que mon père m’encercle de ces bras m’empêchant de m’approcher d’eux. C’est à chaude larme que j’ai commencé à poser toutes les questions qui me passaient par la tête à mon père.

Moi : (en pleure) Elle a quoi ma maman ? Pourquoi l’attache t-ont ? Qui l’a frappé ? où est ma sœur ? Qu’est-ce qui se passe Papa ?

Pour toute réponse, mon père me serre plus fort contre lui en me demandant de me calmer. Ensuite il m’entraine dans la chambre.

Mon père : ta sœur est en sécurité. Elle est chez la voisine. La femme du professeur.
Moi : Elle a quoi maman ? pourquoi tu laisses ces gens lui faire du mal ?
Lui : Ils ne lui font pas du mal. Ils l’empêchent de se faire du mal chérie.
Moi : comment ça ?
Lui : je t’expliquerais plus tard. Pour le moment je dois amener maman se faire soigner. En attendant va chercher ta sœur et prend soin d’elle. Tu es la grand-sœur et tu es une grande fille maintenant alors je te confie la maison. Je vais revenir le soir d’accord ?

J’acquiesce et il me sert longuement dans ses bras avant de s’en aller avec ma mère et les trois hommes qui la ligotaient à mon arrivée.

                     **** fin du flash-back ****

#nikê #chro

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