CHAPITRE 5 - Tome 2 : La poussée de fièvre

Write by delali


- Elle ? Il s’agit bien d’une femme n’est-ce pas ?? Je te l’avais dit maman ! C’est cette fille ? Cette Kady !! Tristan m’a déjà parlé d’elle ! Raconte avec agitation Stéphanie.
- Du calme ma chérie, je vais régler ça et tout redeviendra comme si de rien était ! Reprend Béatrice.
- Trice, il faut qu’on parle seule à seule ! Déclare Carine : Viens, nous serons plus à notre aise dans le bureau de Martin.
Béatrice et Carine sont des amies de longue date. Elles se sont rencontrées lors de leurs études universitaires à Abidjan. Béatrice s’est tout de suite liée d’amitié à Carine. Elle a vu en elle une fréquentation qui lui apporterait beaucoup d’opportunités. Carine étant une âme peu méfiante, a adopté cette dernière comme sa meilleure amie, pour cause, Béatrice s’est attelée à tout le temps être en sa compagnie. Appartenant à une famille de la haute société, elle n’a pas du tout eu d’appréhension à y faire entrer Béatrice qui elle, vient de famille assez modeste. Grâce à la famille de son amie, elle a pu continuer ses études. Elle a pu ainsi se dégoter un emploi digne de ce nom dans cette institution où elle a rencontré son époux Gabriel. Faisant son entrée ainsi dans la haute société, Béatrice a comme développé un complexe de supériorité qui fait que parfois, elle semble être décousue de la réalité. Carine, par contre est restée égale à elle-même, très peu méfiante :
- Trice, c’est quoi cette histoire avec cette jeune femme ? Kady, elle s’appelle je crois ?
- Rien du tout mon amie, je règlerai ça.
- Ah bon tu crois ?! Selon ce que Tristan a raconté à ma fille, Chris semble très attaché à cette fille depuis l’époque où vous étiez encore à Man.
- N’y fais pas attention Carine. Chris est jeune, et tu connais les jeunes hommes, il suffit qu’ils voient de la chair fraiche et ils s’émoustillent ! Mais ça lui passera.
Carine pousse un soupir avant de reprendre :
- Trice, tu sais, si j’avais su que le cœur de ton fils était déjà pris, je n’allais pas te suivre dans cette aventure. C’est vrai que j’étais d’accord avec toi pour que nous protégions le patrimoine de nos familles en mettant nos enfants ensemble, c’est d’ailleurs pour cela que quand tu me l’as demandé, j’ai mis une pression folle à Martin pour qu’il signe ce contrat à Chris à l’époque. Mais bon, là, j’ai comme l’impression que nous avons fait une erreur. Tu as vu dans quel état est Stéphy ?!
- T’en fais pas Carine, je reste persuadée que nous avons bien fait. Chris et Stéphy s’aiment beaucoup. Ils arriveront à surmonter cette épreuve.
- Tu crois ? Si j’en crois les rumeurs, cette fille aurait un enfant de lui. Est-ce à dire que tu me l’as caché pour une quelconque raison ?
- Mais non, voyons Carine. Même si cette fille a un enfant, ce ne serait pas de mon Chris. C’est sûrement un bâtard, c’est sûr ! Laisse-moi tirer cette affaire au clair, tu veux bien !
Béatrice arrive ainsi à calmer son amie et acolyte de toujours Carine.
***
- Dommage que je doive déjà repartir ! Encore une fois, j’ai adoré être dans tes bras. Je passerais le reste de l’année volontiers avec toi dans ce lit. Tu es un demi-dieu. Dit-elle en relevant la tête pour déposer un baiser sur les lèvres de son compagnon.
- Humm… répond ce dernier évasif, les yeux à demi clos.
- Quoi ?! Tu n’as pas aimé toi ?
- Je suis fatigué, tu devrais t’en aller !
- Pff ! Pourquoi il faille à chaque fois que tu gâches ces bons moments qu’on passe ensemble ! Mais qu’est-ce qui t’arrive bon sang ! Lance-t-elle en se roulant d’au-dessus de lui.
Sentant l’irritation gagner sa compagne, il la retient tout juste avant qu’elle ne sorte complètement du lit :
- Ne te fâche pas, mon tourbillon volcanique ! Tu sais bien que même si ce n’est que physique entre nous, je te respecte et t’apprécie beaucoup.
- Tu n’es pas obligé de me le rappeler à chaque fois !
- Suis désolé ! Viens dans mes bras.
Elle replonge pour s’y refugier. En un geste habile comme un félin, il la fait rouler et passe au-dessus d’elle. Elle est déjà toute prête et réceptive à ses câlins. Elle noue ses bras graciles autour de son cou pendant qu’il explore chaque compartiment de sa bouche avec sa langue experte. Il continue son exploration dans des zones beaucoup plus érogènes. Cela a pour effet de lui faire perdre complètement la tête. En une fraction de seconde, elle inverse complètement la tendance et se retrouve au-dessus de lui, elle conduit de main maître la suite dans un rythme endiablé…
Il a bien raison, en matière de sexe, elle est un volcan. Ce n’est que physique entre eux, du moins, c’est l’entente qu’ils ont eue dès le départ. Tous les deux n’arrivent pas à se l’expliquer. Depuis un certain temps, à chaque fois qu’ils se voient, ils finissent toujours dans un lit. Mais, elle ne comprend pas qu’elle se sente heurtée à chaque fois qu’il lui rappelle la définition de leur relation.
***
Un mois vient de s’écouler, Christopher en a profité pour faire plus ample connaissance avec son fils, et depuis, il ne peut plus se passer de lui. Il n’oubliera jamais le premier jour où Kady lui a permis de s’approcher de très près de l’enfant et de lui parler :
- Bonjour champion !
- Bonjour Mr.
- Comment tu vas ?
- Je vais bien, merci. Et vous ?
-
Kady, à cette occasion, a pu constater à quel point son fils apprend vite les formules de politesse que l’on lui apprend à l’école. Christopher a eu une sensation particulière en prenant Rowen dans ses bras, comme s’il l’a toujours connu, toujours eu près de lui. Il n’arrive plus à se défaire de l’enfant, lui non plus d’ailleurs. Ce dernier, même quand il est avec Mike, il n’a de cesse de raconter le temps et les jeux qu’il fait avec son nouvel ami qui n’est rien d’autre que son vrai père. Mike n’a d’ailleurs pas manqué de faire son jaloux :
- Tu ne crois pas que tu lui as trop vite facilité la tâche avec le petit ? A demandé Mike à Kady.
- C’est son fils Mike ! Tôt ou tard, il aurait fini par le savoir. Lui a répondu Kady, sur un ton très calme et froid à la limite.
- Tu n’aimes pas que l’on te fasse des remarques à ce sujet, on dirait ! Je te dérange aussi ? Je peux m’en aller, tu sais !
- … non… attends, je ne voulais …pas te…
Mike était déjà sur ces pieds regagnant la sortie. Elle ne le laisse pas poursuivre sa course, elle le retient par l’avant-bras :
- S’il te plait Mike, ne pars pas. Tu ne me déranges pas du tout.
Il pousse d’abord un soupir et lui dit :
- Tu sais que je ne sais presque rien te refuser. Mais s’il te plait, ne me torture pas d’avantage.
- Je … je suis désolée… je ne voulais pas.
- Je sais. Dit-il souriant enfin en lui caressant la joue.
Il reste ainsi à l’observer un long moment, puis la prend dans ses bras. Ils se sont étreints en silence, puis il se décale d’elle pour lui demander :
- Tu accepterais de diner avec moi ce weekend ?
Elle lui sourit en guise de réponse. Elle a ainsi réussi à rabibocher les choses avec Mike. Ce dernier a bien failli perdre son sang-froid légendaire quant à cette nouvelle phase que traverse la jeune femme.
Pour ce weekend qui boucle donc la fin du mois, Mike et la jeune femme ont décidé de faire leur sortie à deux au restaurant La Marquise dans la commune de Marcory. Elle a bien voulu, pour la première fois d’ailleurs, laisser son fils passer un weekend entier avec Christopher. Coïncidence, une fois dans le restaurant que Mike et elle ont choisi, ils sont encore tombés sur un SANDOL-ROY. Cette fois-ci, c’est la sœur, qui est en compagnie d’un jeune homme. Assis à leur table, Kady les observe de loin. Elle n’a aucune envie de s’approcher d’elle curieusement. Néanmoins, c’est comme si sa présence a eu le don de l’irriter :
- Darling, tu pourrais essayer de porter une seconde ton regard sur ton admirateur favori que je suis ! Dit-il non sans une pointe d’ironie dans la voix.
Cela a eu pour effet d’amener Kady à détourner son regard de Carole un instant et de sourire :
- Désolée Mike. Mais c’est que j’ai l’impression de connaitre l’homme avec qui elle est. Le visage me semble familier ! Dit-elle en retournant aussitôt son regard vers eux.
- Ah oui ? Demande Mike, sentant déjà l’exaspération pointer son nez à son niveau.
Depuis que cette famille a réapparu, sa Kady n’est plus la même. Il ne peut passer un seul instant avec elle sans qu’elle ne le ramène à eux. Il se demande bien s’il pourra tenir longtemps :
- Bien sûr ! C’est ça ! Je suis persuadée que c’est une de ses fréquentations de l’époque ! Dit-elle subitement comme illuminée : Alors ça veut dire qu’elle a gardé contact avec celui-là au moins ! 
- Et alors princesse ? Où est le problème ? Demande-t-il perplexe.
- C’est qu’ils auraient pu me retrouver et avoir de mes nouvelles s’ils l’avaient voulu ! Ce sont tous des menteurs dans cette famille.
- Enfin, arrête Kady ! Tu ne peux pas tirer des conclusions pareilles sur le simple fait que tu la vois discuter avec quelqu’un que vous avez tous deux, connu par le passé !
- Mais tu ne …
- Tu n’as aucune idée de comment s’est gérée leur relation à eux ! Tu ne sais pas s’ils viennent de se retrouver ou pas ! Alors laisse-la, un peu tranquille ! Et puis, ce n’est pas elle qui t’a fait souffrir, c’est son FRERE que tu n’arrêtes pas d’ailleurs de caresser dans le sens du poil ! Alors pitié, cesse d’en vouloir à la terre entière à cause de cet homme !
Kady est surprise par cette réaction envenimée du jeune homme. L’exaspère-t-elle à ce point ?  Elle a l’impression qu’il ne la comprend pas, du moins plus à présent. Elle n’a pas le temps de lui dire un seul mot, son téléphone sonne, elle décroche :
- Oui Chris, qu’y a-t-il ?
Elle l’écoute une seconde, et affiche un air affolé :
- Oh mon Dieu ! Qu’est-ce qu’il a ? J’arrive tout de suite ! Dit-elle avant de raccrocher son téléphone, aussitôt.
- Que se passe-t-il ? Demande Mike inquiet.
- C’est Rowen, il a une forte poussée de fièvre ! Répond-elle en se levant et en rattrapant son sac à main.
Elle est tellement pressée qu’elle n’entend même pas quand Mike lui propose de la raccompagner, elle est déjà très loin. Resté seul à la table du restaurant, Mike rumine sa déception :
- Pour une fois que j’avais réussi à l’avoir pour moi tout seul ! Se dit-il tout haut.
Puis son regard s’est reposé à tout hasard sur Carole et le jeune homme de l’autre côté du restaurant. Il ne put s’empêcher de se dire : « Mais que fiche ce type ordinaire à côté d’une beauté pareille ? … Bon bêh, je rentre en scène !». Après s’être donné une certaine élégance et contenance, il se lève et se dirige vers le couple en question….
***
Kady arrive à l’appartement de Christopher. C’est la première fois qu’elle y entre d’ailleurs. Par le passé, elle a pris juste le soin de rester à la porte, où celui-ci lui ramène son fils. Une fois à l’intérieur de l’appartement, elle n’a pas le temps de s’attarder sur les détails de comment se présente l’habitation. La seule chose qui lui tortille l’esprit, c’est son fils :
- Où est-il ? Demande-t-elle à Christopher.
- Il est couché dans la chambre. Je n’ai rien compris, il allait pourtant très bien en journée ; il a mangé correctement et quand il s’est agi d’aller au lit, il s’est mis subitement à faire de la fièvre, je lui ai donné des calmants, mais rien à faire. La fièvre n’arrête pas de monter.
Kady le suit jusqu’à ladite chambre. Lorsque Rowen a senti sa présence, il a ouvert les yeux et s’est redressé. Kady s’est empressée de le prendre dans ses bras et de le serrer contre elle ; Christopher a eu raison de l’alerter, il est tout brulant :
- Oh mon chéri, maman est là, qu’est-ce tu as ?
- Tu étais où maman ? Demande-t-il de sa petite voix.
- J’étais sortie manger avec Mike mon chéri.
- Reste avec moi ! Dit l’enfant en s’accrochant à sa mère.
- D’accord mon chéri, maman ne va pas te laisser.
Kady garde son fils quelques instants dans ses bras et réalise qu’il faut faire quelque chose pour sa fièvre. Elle le repose sur le lit et se retourne vers Christopher :
- Où est la salle de bain ? Je peux avoir une grande serviette ?
- Oui bien sûr ! Suis-moi !
Christopher la précède dans la salle de bain et lui montre tout ce qu’elle demande. Pendant qu’elle s’attelle à mouiller la serviette pour envelopper ensuite leur fils dedans, il l’observe. Elle n’a pas beaucoup changé à ses yeux. Elle a muri un peu plus, et cette maturité n’a fait que rehausser la féminité qu’elle a en elle. Quand est-ce qu’il pourra à nouveau la tenir dans ses bras ? Les souvenirs de l’époque lui reviennent encore à l’esprit. Il se rappelle des bons moments qu’ils ont passés ensemble, de comment il lui faisait l’amour, de leurs escapades. La seule idée qu’elle puisse partager à nouveau ces choses avec ce Mike risque de le rendre fou. Il ne tient même plus sur place. Il commence à faire des va-et-vient dans la chambre. Kady l’observe sans grand intérêt et sans dire mot. Assise sur le lit, elle a enveloppé Rowen dans la serviette mouillée, l’a posé sur son épaule et le berce :
- Comment il va ? Demande Christopher.
- Mieux je crois. Répond-elle calmement.
- Tu en es sûre ? On ne devrait pas l’amener voir un docteur ?
- Non ! La fièvre baisse déjà.
Kady a changé la serviette trois fois de suite, et la fièvre est finalement tombée. Rowen s’est endormi contre son épaule, refusant catégoriquement les bras de son père. Après qu’il s’est endormi, Kady la tout doucement étalé sur le lit. A ce moment, le téléphone de Christopher se met à sonner. Il regarde le numéro et s’éloigne pour décrocher, mais l’écho de l’appartement renvoie à Kady presque tout ce qu’il dit :
- Oui maman …. Je vais bien…. Non ! Je t’ai dit que c’est moi qui le ferai…. Tu connais bien Stéphy, c’est ta protégée d’ailleurs…. S’il te plait maman, je ne suis pas d’humeur, on se reparle plus tard !
Il raccroche son téléphone et retourne vers la chambre de l’enfant. Kady s’attelle à bercer son fils, pour qu’il s’endorme profondément. Lorsqu’elle a l’esprit plus tranquille, l’heure est très avancée dans la nuit et Christopher insiste pour qu’elle reste :
- Je ne veux pas rester dans le même appartement que toi Chris.
Christopher prend cela comme un coup dur, mais ne scille pas tout de même :
- En plus, je ne veux pas de problème avec les tiens, en particulier ton épouse. Continue-t-elle.
- Ma future « ex » épouse ! En plus, elle est à mille lieux d’ici.
Kady ne l’écoute pas, elle commence à réunir le peu de choses qu’elle a éparpillé dans la chambre pour lever le camp :
- Enfin Kady, sois raisonnable, il est très tard, et le petit ne se sent pas bien.
Kady réalise bien qu’il a parfaitement raison. Si Rowen a eu cette poussée de fièvre, c’est parce qu’il n’est pas très habitué à lui. En plus, ce ne serait pas très judicieux de trimbaler l’enfant d’une habitation à une autre à une heure aussi indue de la nuit. Elle marque un arrêt et sans le regarder, elle lui dit :
- Ok. Je reste pour mon fils, uniquement pour lui.
A cette déclaration, Christopher affiche un sourire de soulagement, il s’empresse de s’affairer tout d’un coup :
- Euh, je vais te laisser ma chambre, comme…
- Non ! Ce n’est pas la peine. Je dormirai près de Rowen.
- Enfin, tu n’en as pas besoin. Je ne te mangerai pas tu sais ! Dit-il ironiquement.
Mais la jeune femme prend très mal cette note de plaisanterie qu’il vient de lancer :
- Bien sûr ! J’imagine ! Tu vas juste me mettre enceinte et me demander d’avorter ensuite ! Après tout, je serais toujours en vie ! N’est-ce pas ?!
Christopher est cloué par cette acerbe déclaration. Il est meurtri par le fait de constater qu’elle lui en veut encore, et que le temps qui passe n’est pas en train de jouer en sa faveur. Toutefois, une petite voix en lui, lui dit de persévérer. Il se rapproche d’elle, de sorte à laisser que quelques millimètres entre eux. Elle ne bouge pas d’un pouce, de telle sorte qu’elle arrive à sentir sa respiration contre sa joue :
- Tu sais Kady, c’est vrai que je n’étais pas prêt à avoir un enfant à l’époque, je l’avoue. Mais quand j’ai su que tu étais enceinte, et ai analysé la situation dans laquelle on se trouvait, j’en suis arrivé à croire que c’était le moyen le plus sûr pour ne pas te perdre, puisqu’il nous lierait pour toujours et que personne n’aurait rien pu contre ce fait…
Kady le regarde sans rien dire, il marque un arrêt, pousse un soupir et continue :
- Sais-tu d’où vient cet argent que je t’ai laissé ? C’est le premier chèque de travail que j’ai encaissé, Kady. Comment as-tu pensé une seule seconde que j’allais te laisser plus d’un demi-million de dur labeur pour empêcher mon propre fils de voir le jour ?!
- Et toi Chris, comment as-tu pu croire une seule seconde que j’ai préféré un ‘’bon parti" à l’amour qu’on avait l’un pour l’autre ?! Tu as préféré croire aux mensonges que t’a raconté ta mère !
Ils sont restés là à se dévisager de longues secondes, lorsque Kady lui dit :
- Laisse-moi s’il te plait, il est tard, je dois veiller sur mon fils.
Sans plus mot dire, il quitte la pièce.
***
Il est six heures du matin, lorsque Christopher est réveillé par de virulents coups de sonnerie à sa porte. Il se retire difficilement de son lit, et va ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise quand il ouvre :
- Maman ! mais qu’est-ce que tu fais ici ???



L'enfant de la Honte...