CHAPITRE 50

Write by kony ariane

Chapitre 50

 

Aurel GUIDI

Il faut que je sois convaincant. Je sais parler aux gens. Tout se passera bien.

Je rentre dans la salle en trombe.

-Evra que se passe-t-il ?

Il le présente Kenneth Sossou, que je connais d’ailleurs pour m’être renseigné sur lui. Après salutations.

-Sarah était ici, le serveur dit avoir vu une jeune femme sortir d'ici vêtue de la robe que portait Sarah. La jeune femme était désorientée. Mais quand on lui a montré la photo, il jure que ce n’est pas celle qui est sortie d’ici.

--quoi ? Le restaurant a été réservé par toi donc aucune femme n’aurait pu être ici.

-il dit qu’une camionnette était là pour des livraisons

-en effet. J’ai moi-même signé le bordereau de livraison

-et tu n’as rien vu de suspect ?

--euh non… A y penser, aucun des deux hommes qui sont venus n’était jamais venu auparavant.

-comment ça ?

--d’habitude ce sont les deux Dossou qui s’en occupent. Ce sont des jumeaux qui travaillent avec mon fournisseur. Je ne me suis pas posé de questions car ils avaient le bordereau de livraison et tout était en ordre.

-Seigneur !

-Elle serait passée par où ?

- Je ne l’ai pas vu en partant. Es tu certain qu’elle était ici ? Elle t’a peut-être posé un lapin

-non elle était là…et personne ne l’a vu ?

-il y a un gardien faites le venir.

Je questionne le gardien qui n’a rien vu. Normal d'autant plus que je lui ai fait croire que c’était fermé et qu’il pouvait prendre service à 22 heures au lieu de 20 heures.

-ce n’est pas croyable venait de dire Kenneth, c’est un moulin ici.

 

Le grand  Romain Derick fait son entrée à cet instant. Je ne comprends toujours pas le lien qu’il a avec Sarah. Je croyais que ce n’était que son patron. Aurait-il une relation avec elle ?

Kenneth et lui se mettent en aparté  pour parler. Il a l’air très contrarié.

Kenneth reviens et demande à Evra de les suivre. Ce n’est qu’une question d'heure. Je vais appeler Evra pour savoir ce qu’ils lui ont dit. Ça me permettra de savoir les infos qu’ils ont.

 

Sarah Johnson

Je crois que ça doit faire une bonne dizaine d’heures que je suis enfermée ici. J'espère qu'ils sont à ma recherche. Depuis que je suis là, je n’ai vu personne. Ni Aurel, ni le soit disant furet. Je ne  jouerai pas la victime apeurée. Non je ne leur ferai pas ce plaisir. J'ai la vessie pleine.

À mon réveil, en scrutant la pièce, j’ai remarqué qu’il y avait une caméra. Je me lève et me mets bien en face d'elle et je dis sur un ton calme.

-auriez vous s’il vous plaît l’obligeance de me permettre d'aller me soulager ?j’ai en de faire pipi

Au bout de cinq minutes, un homme vient ouvrir me montrant bien son arme avant de me demander de le suivre.

Je m’exécute et je vais me soulager.  Lorsque j’ai terminé, je voulais retourner dans ma prison mais il m'intime l’ordre d’entrer dans la seconde pièce.

Je suis surprise par la décoration. Rien à voir avec la pièce lugubre dans laquelle j’étais précédemment. C’est sans doute le bureau du « furet ». Je me tiens là débout avec cet homme pointant son arme sur moi.

La porte en face s’ouvre et un homme très élégant avec une mine digne du méchant dans James Bond  pénètre dans la pièce. Il me regarde comme s'il voulait m’intimider. Si c'est lui le furet, il est mal tombé. Il ne m'influence en rien. Je soutiens son regard pour lui dire c'est tout ce que vous pouvez faire. Je n'ai pas peur de lui. Je ne suis pas un de ses larbins.

Je le regarde qui me dévisage en me tournant autour et pour suivre son regard j'ai fait pareil.

-un peu de courtoisie le Comptable

Cette voix je la connais. J’ai vu l'autre garde se tenir droit comme s'il avait vu le diable. Je me retourne à mon tour et je ne m’en revins pas. Non ce n'est pas possible. Que fait-elle là ?

--vous n’auriez pas dû vous montrer à elle si je puis me permettre, venait de dire le comptable

-les ordres ici c'est moi qui les donne.

Je suis dépassée, le furet c'est elle ? Stéphanie Bello, la grande commerçante, la maman de l'homme que j’aime. La meurtrière de mes parents ? Ce n’est pas possible. Une rage sourde me monte. Non je ne lui donnerai pas ce plaisir.

Elle me regarde et va s’asseoir dans le petit salon de l'autre côté de la pièce.

--j’aurais pu te tuer, mais je vais te donner une chance. Tu vas retourner à ta petite vie le temps pour moi de disparaitre d’ici une semaine. Tu gardes pour toi l'identité du Furet et sortir de la vie de ton amoureux sinon je ferai descendre Evra

 

Comment peut-elle dire ça. C'est son fils, elle dit n'importe quoi. Comme si elle avait lu en moi, elle réplique ;

-j'ai donné la vie à Evra je peux la lui reprendre. En étant où je suis aujourd’hui j'ai dû composer avec le fait que  ma famille peut se faire tuer à tout moment et crois moi cela m’est bien égal. Ton père n’a sans doute pas composé avec ce fait. Résultats il est mort et ta chère mère aussi.

A ces mots, je n’ai pas pu retenir mes larmes.

-je l'ai vu te sortir et retourner dans la maison mais, il n’en est jamais ressorti. La vie est cruelle me dirais-tu. Je te le confirme. Bon assez discuté. Que décides-tu ? N’oublie pas tu es seule au Monde. Ton oncle qui s’était lancé dans une vendetta idiote est sous pieds sous terre. Tu as le choix. Mourir rejoindre ta famille ou retourner à ta vie et sauver la vie de ton amoureux, mais tu devras le regarder refaire sa vie. C’est une belle torture.

-je… je

-avant que tu ne décides quelque chose laisse moi te dire que mon fils après ta mort est capable de payer les meilleurs hommes pour élucider ton meurtre. Si tu venais à décider de partir rejoindre tes parents, je n’aurai d’autres choix que de le faire éliminer. Un accident est si vite arrivé… J’ai même pensé à ce que tu lui dirais pour rompre.

Écoute moi ça et tu lui diras « mon cher Evra, Sophie et moi avons joué à un jeu avec toi. Je n’ai jamais été vraiment amoureuse de toi. J’étais juste curieuse. Elle et moi avons parié sur qui tu choisirais. L'introvertie ou l'extravertie. Elle a triché alors j'ai voulu le venger d'elle en te séduisant. Maintenant qu’elle a disparu, le parie n’a plus de sens »

Qu’en dis-tu ?

Je n’arrive pas à croire qu’elle soit si mauvaise. J’ai pitié pour ses enfants.

-de toute façon, je comptais dire à votre fils ce soir que lui et moi ça n'allait pas être possible.

-Au fait, regarde un peu sur cette tablette.

Le garde m'apporte la tablette. Il y a pleins de petites images vidéos. Je regarde de plus près et je vois le bureau d’Evra, chaque pièce de sa maison. Elle le surveille.

-ma chère petite Sarah, tu n'as pas idée de tous ceux qui travaillent pour moi. Maintenant que nous avons convenu d'un accord. Nous allons prendre congé l'une de l’autre. Tu as vingt-quatre heures pour mettre un terme à cette connerie de relation sinon toi comme lui risquez de finir comme tes parents.

Le garde me ramène à ma cellule. Quelques minutes plus tard, il vient m’apporter une bouteille d’eau. Je m'en fiche pas mal qu’elle soit empoisonnée. Je vais la boire et si je dois rejoindre mes parents eh ben que la volonté de Dieu soit faite.

Je me suis réveillée dans une ruelle sombre. J’ai marché je ne sais combien de temps. J’aidû jouer la carte de l'agression pour qu'une dame me prête son portable. La seule personne à laquelle j'ai pensé ce fut Kenneth.

-Viens me chercher s'il te plaît. Je suis à Porto Novo, dans le quartier Lokossa, devant l'agence de la loterie. Ne prévient personne. Besoin d'ibuprofen.

Lorsque j’ai glissé mes mains dans la poche qu'on m'avait enfilé, il y avait une clef sur laquelle était scotché le numéro 06bp3727. Serait ce fait à dessein où est ce une pure erreur ?

           
DU TCHAT À L'AMOUR