Chapitre 50 : Merci pour tout.
Write by Les Histoires de Laya
***1 an plus tard
***Tia***
Moi : Cloé (9 ans) prend ta petite sœur et Eden, tu soulèves Kylian, on y va !
Ils s’exécutent.
J’éteins les lumières et je ferme la porte de cette maison qui a vu naître mes enfants, cette maison où j’ai passé les meilleurs moments de ma vie avec l’amour de ma vie.
Une larme coule sur ma joue mais je sais que c’est la meilleure décision qui soit.
Maëly (en larmes) : Au revoir la maison.
Eden (essuyant ses larmes) : Ne pleure plus Maëly.
Moi (la prenant dans mes bras) : Ça ira ma puce, ne pleurons plus.
Ah la vie est vraiment dure.
Près de deux ans sans toi Neal, et je pleure toujours autant chaque soir.
J’achète tes parfums préférés et je les vaporise sur nos draps car je veux sentir ton odeur.
Le seul endroit où j’arrive à te voir c’est dans mes rêves lorsque la chance est de mon côté.
Tu manques horriblement à nos vies, mais on a décidé d’honorer l’homme que tu es en respectant tes dernières volontés.
Moi : On y va les enfants.
On monte dans la voiture et c’est le chauffeur de P. Liam qui nous transporte à l’aéroport.
On y retrouve papa, Annick, Alida, Nandy & Pitchou ainsi que P. Liam, Maman AJ, Nala, Alia & Liyanah.
Je termine l’enregistrement de nos bagages et je sors les retrouver.
Comment vous dire que ma maman est déjà en pleurs, ça me fait mal.
Moi (la serrant) : Tu sais que je ne pouvais pas faire autrement maman snif, ici je n’avance pas, c’est trop dur pour moi.
Maman AJ : Je sais mon bébé mais tu vas trop me manquer, et les enfants aussi. Mais je sais que tu as besoin de partir. On viendra te voir tout le temps, tu n’es pas seule ma fille. Neal est parti mais toi tu restes notre fille. (Me serrant fort) Je t’aime, je t’aime tellement ma fille, et je remercie le ciel et Neal d’avoir tenu bon afin de faire de toi sa femme.
Moi (pleurant) : Je t’aime aussi très fort, merci car tu es bien plus qu’une belle-maman, tu es ma maman, et je suis heureuse de te compter dans ma vie. Merci pour tout.
Nala : Vous allez me faire pleurer !
Elle n’a même pas fini de bien parler qu’elle fond en larmes et s’assoit.
Moi (la prenant dans mes bras) : Tu vas tellement me manquer, on s’appelle tous les jours ?
Nala : Tous les jours mon amoureuse, tous les jours je vais t’appeler snif, la vie sans toi, je ne sais même plus à quoi ça ressemble. (Me serrant) Mais je sais que tu as besoin de ça alors je ne t’en veux pas. (Me fixant) Prends soin de vous Tia, s’il te plait.
Moi : Je te promets.
Nala : Les vacances je viens vous voir, je ne peux pas faire un an sans vous voir, jamais.
Moi (sourire triste) : D’accord ma Nala.
Nala (prenant ma main) : À vie ?
Moi : À vie ma Nala. Tu le sais.
Ya Liyanah : Tu fais un bon vol et tu veilles sur vous Tia ! Tu vas beaucoup me manquer petite sœur mais je ferai tout pour venir avec ma petite tribu en vacances.
Moi (ravie) : Merci Ya Liyanah, tu vas me manquer aussi.
Alia (en pleurs) : Donc je ne vais même plus vous voir les week-ends snif ? C’est trop dur.
Elles me font trop pleurer, même les petits pleurent, c’est un vrai déchirement.
Alida et Nandy n’en parlons même pas, bref, je me rends compte que la famille c’est vraiment quelque chose.
Moi (dans mon cœur) : Merci mon Neal de m’avoir fait connaitre la famille et de m’avoir donné l’envie de me rapprocher de mes frères et sœurs ainsi que mon père.
Papa (me regardant) : Ah c’est dur ma fille, j’aurais souhaité ne jamais te savoir loin de moi mais je vois que c’est une nécessité. Que DIEU te protège, qu’il veille sur les enfants et qu’il te donne surtout la force, beaucoup de force. Je souhaite vraiment que tu renoues avec la prière, en tout temps, tu dois rendre grâce à DIEU, même si parfois tu as mal, tu dois le faire. Tu as 5 magnifiques enfants, en bonne santé, bien éduqués et tu dois voir ce côté positif là. Sache que Neal vivra toujours dans ton cœur et il veille sur vous. (Bisou sur mon front) Bon vol mon premier enfant, même si je suis un peu villageois et je ne connais pas les trucs des blancs (rigolant), je tiens à te dire que je t’aime énormément ma fille et je remercie le ciel que nos relations soient aussi saines aujourd’hui.
Moi (touchée) : Moi aussi je suis heureuse qu’on soit aussi bien aujourd’hui. Je t’aime aussi beaucoup et même si tu as fait des erreurs, tu t’es bien rattrapé depuis le temps papi gâteau. Reste bien avec ta petite femme.
Puis on se rend chez Paul pour un dernier repas tous ensemble.
Ils essaient de me faire rire et mettre une assez bonne ambiance afin que ce départ soit moins triste.
Puis viens l’heure de passer l’immigration et c’est à ce moment que
P. Liam (triste) : Vraiment je suis très triste de votre départ ma fille, car je me suis beaucoup attaché à toi et tu es déjà mon enfant vraiment. Mais ce n’est qu’un aurevoir parce qu’on viendra toujours passer du temps avec moi. (Me fixant) Vous allez beaucoup me manquer et si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelle-moi, à n’importe quelle heure. (Bisou sur le front) Que tout se passe bien là-bas, bon voyage mon enfant.
Moi : Merci papa. Merci infiniment.
Je lui fais un gros câlin, il n’est plus tout jeune mon papa d’amour.
Je passe enfin l’immigration avec mes enfants et on se pose pour attendre l’embarquement.
Les 3 grands sont en larmes car ils comprennent ce qui se passe, Jaliya court partout et Kylian est au sein.
Kylian est le dernier né (levant les yeux au ciel) Neal tu ne connaitras donc jamais ton deuxième fils ? Que c’est dur.
Moi aussi je commence à pleurer mais très silencieusement.
(Dans mon cœur) Seigneur, j’ai besoin de force s’il te plait, sinon je ne vais pas y arriver.
Quand je monte dans l’avion et qu’on annonce le décollage, je m’enfonce dans mon siège et je regarde à travers le hublot l’avion qui s’éloigne peu à peu du tarmac de l’aéroport Léon Mba et une nouvelle larme s’écrase sur ma joue.
Il y’a plus de 10 ans, je revenais ici avec une seule envie : être heureuse auprès de mon homme.
Aujourd’hui je pars en étant malheureuse et en ayant perdu mon homme à jamais.
Je ne souhaite à personne de vivre cela, même pas à mon pire ennemi.
Le vol dure assez longtemps, on fait une escale de 4h de temps et c’est après 14 h de vol qu’on atterrit au Canada.
Oui, j’ai décidé de venir vivre ici.
Nouveau pays, nouvelle vie, offrir à mes enfants un environnement où ils pourront s’épanouir et surtout, me redonner une chance de sourire à nouveau et ce, réellement, dans ce pays qui est à des milliers de KM de ma terre maudite.
J’ai décidé qu’on s’installe à Montréal.
C’est une amie à Yasmine qui est mariée ici, qui est venue nous prendre à l’aéroport et nous a conduit à l’hôtel car c’est dans une semaine qu’on pourra entrer dans notre maison.
Les jours qui ont suivi, j’ai profité à prendre la décoration de la maison avec les enfants car chacun voulait son petit truc personnalisé.
***Une semaine plus tard
Maëly : Waouh, c’est très beau maman, j’aime bien.
Moi (ravie) : Vous êtes tous contents ?
Eux : Yeeees ! C’est génial.
J’ai mis les jumelles ensemble mais chacune a son espace, Eden est seul dans sa chambre, Jaliya a sa chambre et pour l’instant Kylian dort avec moi.
Mais bon, connaissant mes enfants, cette distribution est inutile vu que j’aurai toujours droit à « Je peux dormir avec toi maman ? ». Enfin, ça, c’est jusqu’à ce qu’ils se fatiguent de moi quand ils auront atteint l’âge de la puberté. (Levant les yeux au ciel) le moment que je redoute le plus et Neal ne sera pas là pour gérer ça.
Dans mon dressing, il y’a un mur où sont écris tous les mots que mon mari aimait me dire, vous savez qu’il m’écrivait un mot chaque matin avant de s’en aller n’est-ce-pas ? Alors j’ai demandé à mettre certains sur un mur, afin que chaque matin ça me booste.
Je ne compte pas refaire ma vie, je compte garder dans mon cœur l’amour que je ressens pour l’homme de ma vie, penser à lui mais uniquement au positif. Regarder ses lettres et sourire.
Je veux qu’il vive éternellement en moi et je veux surtout accepter que la mort fait partie de la vie, mais on peut surmonter la douleur qu’elle cause et continuer à vivre.
On s’est installés petit à petit et mes enfants se sentaient comme des poissons dans l’eau. Ça faisait longtemps que je ne les avais pas vu aussi joyeux.
Après 5 mois sur le sol canadien, nous étions clairement à l’aise, comme si nous avions toujours vécu ici et c’est là que j’ai répondu à la question « Qu’est-ce-qui peut me rendre heureuse à l’heure actuelle d’un point de vue professionnel ? » Être dans un bureau ? Non. Travailler dans la finance ou la comptabilité ? Non. Vivre en exerçant mes passions ? Oui.
Moi (au téléphone) : Du coup, qu’est-ce-que vous en pensez ?
Nala : Je suis clairement pour. Franchement, tu as besoin de faire un boulot où tu es totalement épanouie.
Maman AJ : Ah oui oui. Lance toi ma fille, en plus à l’étranger ? Façon dont les gabonais cherchent la nourriture de chez eux ? N’hésite même plus.
Moi (rassurée) : Donc vous êtes partantes ?
Elles : Bien sûr !
Moi (ravie) : Super.
C’est ainsi que j’ai lancé ma mini entreprise at home.
Je cuisinais des plats typiquement gabonais, ou encore sénégalais et les gens venaient récupérer soit à deux pas de chez moi pour une question de sécurité, soit dans un point relais.
Parfois, je proposais aussi des plats d’autres pays mais c’était vraiment rare.
Les produits étaient envoyés très régulièrement par mes deux partenaires, j’ai cité : Nala et maman AJ. Très efficaces au passage !
J’établissais des menus pour chaque jour et comment vous dire que chaque jour, à 11h, toute la nourriture préparée était déjà commandée. Si ce n’est pas la grâce de DIEU, qu’est-ce-que c’est ?
Pour les enfants, j’ai pris une nounou, un peu chère mais ce n’est pas un souci, tant que ça m’allège et qu’elle garde bien mes enfants, ça m’arrange.
Après deux ans, mon affaire était déjà très rentable et c’est une cliente qui m’a dit « Mais Madame, si vous connaissez énormément de recettes, pourquoi vous ne pensez pas aussi à être service traiteur ? Proposer des menus pour des anniversaires, mariages en petit comité… ? »
Ça a commencé à rentrer dans ma tête et j’ai demandé à mon meilleur ami, même si je sais qu’il ne me répondra pas (sourire triste).
Moi (devant sa photo) : Tu penses que je devrais le faire mon amour ? Ou bien tu crois que je dois d’abord rester dans ma case ? (Silence) Je sais que tu ne me répondras pas mon Neal, mais ça me soulage de te dire tout ce qui se passe en regardant ta photo. (Souriant) Viens me le dire en rêve alors mon amour vu que c’est là-bas qu’on se voit. (Déposant un baiser) Je t’aime trésor (serrant sa photo contre ma poitrine).
Jaliya (entrant) : Tu fais quoi maman ?
Moi : Rien ma puce, je regardais ton papa.
Jaliya : Il viendra me voir mon papa ?
Moi : Non mon amour, mais il veille sur toi parce que papa est dans le ciel.
Jaliya : Avec DIEU ?
Moi : Oui ma puce.
Jaliya (souriante) : Donc DIEU lui donne beaucoup d’amour maman, je suis contente.
Moi : Oui mon bébé. (La soulevant).
On reste assises face à la photo de Neal et elle dépose plein de bisous dessus en disant « J’ai dit à DIEU de bien te garder papa ».
Ça me touche trop, sincèrement, surtout que je sais que quand elle grandira et elle sera beaucoup plus consciente, je vais devoir bien lui expliquer et ne plus me limiter à « Papa te regarde depuis là-haut avec DIEU ».
Est-ce-que je vais bien ? Un peu.
Est-ce-que je vais mieux ? Oui, très !
Je pense toujours à mon mari, je pleure toujours certaines fois mais je suis assez en forme.
Je rigole autant que possible avec mes bébés, je profite de toutes les fois où les parents, Nala, Yasmine, Liyanah et Alia viennent nous voir, on se crée des souvenirs et on essaie de profiter au maximum de la vie.
Je sais que Neal est fier de moi, je sais qu’il est heureux de la force et du courage dont je fais preuve.
Je sais qu’il veille sur nous et qu’il vit en chacun de nos cœurs.
Les années ont filé, filé à tel point que je n’ai rien compris quand mon fils Eden a soufflé sa quinzième bougie et ça m’a rappelé que ça fait 6 ans que nous sommes ici.
Waouh, que du chemin parcouru.
Rien n’est facile mais avec un peu de détermination, j’arrive toujours à m’en sortir.
Les choix que mon amoureux a fait durant son vivant font en sorte que nos enfants ne manquent vraiment de rien. Et moi, je continue à faire progresser mon business vu que j’ai ouvert un restaurant à présent.
Chaque jour je mets des sourires sur les visages de mes clients qui, après chaque bouchée ont le même mot à la bouche « Délicieux ».
Mes enfants sont en pleine forme, Kylian a bien grandi et il est encore plus agité que Eden à son âge.
Jaliya c’est la pipelette, elle ne s’arrête jamais, et je souhaite que ça reste comme ça car ça me permet de savoir exactement ce qui se passe dans son école avec les maitresses, les camarades.
Je préfère un enfant qui dit tout plutôt qu’un enfant silencieux.
Cloé, fidèle à elle-même hein, boudeuse, fatiguante, déteste les règles, tempérament de feu…. Mais ce qui est bien c’est qu’au final, elle sait très bien qui est la mère et qui est l’enfant, elle peut tourner autant qu’elle veut, elle restera toujours l’enfant. Par contre, elle est adorable uniquement quand elle veut, le reste du temps, elle nous fatigue ! Quel enfant ! Mais j’aime ma fille ainsi, ce n’est pas de sa faute si elle a hérité de mon sale caractère du passé. Je paie mon karma (rire).
Maëly, mon havre de paix, d’une douceur inégalable. Elle est tout simplement l’enfant sans soucis, réservée, calme, très mature pour son âge. J’ai l’impression de voir en elle un mélange de Neal et Maman AJ. Que je l’aime ma fille !
Eden, mon grand garçon qui ne veut même plus que je l’appelle « mon bébé ». Photocopie conforme de son père, c’est le même que Neal, en tout et pour tout. Actuellement Cloé a déjà du mal avec l’autorité d’Eden. (Rire) C’est vraiment le grand frère qui les surveille et les gronde à chacune de leurs bêtises. En fait, il me confie toujours « Maman, vu que papa n’est plus là, je dois veiller sur vous et vous garder car c’est moi son premier fils et je suis l’homme de la maison vu que Kylian est encore petit ».
Que dire ? Rien.
Quand un enfant comprend de lui-même son rôle d’ainé, c’est une vraie grâce de DIEU.
Par contre, il connait à présent toute l’histoire de sa naissance, je n’ai rien caché, j’ai tout dit. Et il m’a simplement répondu « Pour moi, c’est toi ma mère et ça ne changera jamais. Papa m’a dit un jour : Une mère n’est pas toujours celle qui donne la vie, une mère est celle qui éduque, qui élève et qui passe des nuits blanches à veiller sur toi. Alors, c’est toi ma maman, et je considère que tu es la seule qui existe ».
Je ne sais pas comment il a gardé cette phrase en tête mais ça signifie simplement que celle-ci l’a marqué.
Mais si un jour, il souhaite voir Melvina, je ne refuserai pas.
Quant à moi, j’ai 48 ans et quelques rides, mais je suis en pleine forme, en santé et c’est tout ce qui compte.
Je prends de l’âge mais comme un vin, je me bonifie avec le temps. Malheureusement, mon amoureux n’est pas là pour profiter de tout ça.
Mais, je le sais, on se retrouvera dans un autre monde car il est mon âme sœur et ça, ça ne changera jamais.
***2 ans plus tard
Melvina est sortie de prison il y’a près de deux ans, quand ce fut le cas, j’ai été assez tourmentée car j’avais vraiment peur de me séparer d’Eden, même si c’était juste pour les vacances.
Mais, elle est sortie de là avec des séquelles psychologiques graves. Elle n’a plus toute sa tête, elle fait des crises et elle a surtout des penchants bizarres tels que les drogues, la cigarette, l’alcool…. Et surtout, elle ne souhaite même plus entendre parler d’Eden car selon elle « C’est à cause de tout ça que sa vie a été fichue en l’air et elle a fait 15 ans en enfer ».
Mais s’il vous plait ? À qui la faute ? C’est Eden qui l’a envoyée poser cet acte ? NON.
Bref, je continuerai à m’occuper de mon enfant jusqu’à la fin de mes jours, il ne manquera jamais d’amour et je suis sa mère.
Melvina et sa famille, j’espère qu’ils n’approcheront plus mon fils, surtout lorsque celui-ci réussira sa vie, car oui, mon fils réussira sa vie ! Vous l’avez rejeté, très bien mais ne revenez plus.
Pour ma cinquantième bougie, j’ai décidé de retourner au Gabon pour une semaine, juste pour me rendre sur la tombe de mon mari après autant d’années.
Aujourd’hui, j’ai le courage d’y aller, j’ai le courage de m’asseoir sur sa tombe. Je sais que je vais pleurer, mais j’ai besoin de ça.
Alors, en fin juin, je me suis rendue à Franceville toute seule en laissant les enfants avec Maman AJ et P. Liam qui sont avec nous sur Montréal depuis deux semaines.
Je suis descendue dans un hôtel de la place et c’est au deuxième jour que j’ai pris mon courage à deux mains en me rendant au cimetière.
Je marchais et je tremblais de tout mon être. Quand je suis arrivée face à sa tombe, je me suis assise sur celle-ci et j’ai commencé à lui parler à cœur ouvert.
Moi : Mon amour, les mots me manqueront toujours pour exprimer la douleur que je ressens quand je pense à ton absence.
Si on m’avait dit ce fameux jour au VIP que tu serais l’homme de ma vie, j’aurais copieusement insulté la personne (souriant) car tu ne m’intéressais même pas un peu.
Les autres filles étaient fans de toi mais moi, tu me laissais à 37°.
Puis il y’a eu toutes ces fois où je t’ai envoyé balader, où j’ai pété le câble, où je t’ai envoyé des paroles blessantes pour te décourager. Mais toi, tu étais toujours là, déterminé à m’épouser.
Puis il y’a eu cette fameuse nuit-là, ce fameux vol qui a tourné au viol et dont tu m’as sauvé sans t’en rendre compte. (Émue) C’est à cet instant que j’ai compris que tu avais une place importante dans ma vie : Mon sauveur.
Tu te rappelles quand je t’appelais chaque soir mon amour et que tu restais au téléphone avec moi, tu me parlais tout doucement avec ta si belle voix et je finissais par m’endormir.
Tu venais au boulot avec de grosses cernes car tu avais passé la nuit à bosser et veiller sur moi en même temps, mais ça ne te dérangeait pas, bien au contraire. Quel homme, me disais-je !
Puis mes sentiments ont commencé à clairement s’affirmer, tu es devenu indispensable à mon bien-être et chaque jour tu me montrais que j’étais la pièce-maitresse de ta vie.
Chaque fois que tu étais dans les parages, le sourire ne me quittait plus ; chaque fois que j’étais dans les parages, le sourire ne te lâchait clairement plus, ton cœur battait la chamade et s’enflait d’amour pour moi.
Tu m’as demandé d’être avec toi et comme d’habitude, tes sœurs des commentaires t’encourageaient et te soutenaient à fond la caisse. D’ailleurs, je les remercie car sans elle, je n’allais pas me lancer. J’étais tellement effrayée. Merci à vous mes belles-sœurs.
J’ai fini par dire oui et là, j’ai commencé à vivre le bonheur dont tu me parlais depuis huit ans, j’ai commencé à sentir des milliers de papillons dans mon ventre.
J’ai découvert encore plus l’homme merveilleux que tu étais, j’ai découvert ta famille merveilleuse et c’est grâce à toi que j’ai connu ce qu’on appelle « une vraie famille qui s’aime ».
Notre premier baiser (sourire), je m’en souviens comme si c’était hier.
Notre premier rapport, j’en suis encore toute émoustillée et les souvenirs sont gravés en moi.
Tu as su effacer toute la douleur que j’avais ressenti dans le passé et tu as mis beaucoup d’amour et de douceur en moi.
Ta demande en mariage, ah mon amour, merci de m’avoir fait rêver.
Puis, vient la partie la plus dure, notre retour au Gabon (soufflant). Notre mariage freiné par des personnes méchantes mais sans grand succès, ma paranoïa qui a failli te pousser à bout, ma jalousie excessive, mes pétages de plombs qui ont failli avoir raison de nous. Mais aussi ton calme face à toute épreuve et ton optimisme dont je me souviendrai toujours.
Il y’a eu l’étape Melvina où j’ai bien failli tout envoyer en l’air par impulsivité, mais je remercie maman AJ et papa Roger d’avoir calmé mes ardeurs.
Notre difficulté à faire des enfants, les blocages de Nadine, la dépression, le mal être que j’ai ressenti (pleurant), ça aussi ça fait partie de notre histoire.
Notre belle rencontre avec DIEU, il a brisé les chaines, il nous a aidé à sortir de toute cette période sombre. Il a apaisé nos cœurs afin qu’on accepte Eden, il nous a vraiment aidé à surmonter tout ça et ensuite, il nous a béni avec nos jumelles Cloé et Maëly, nous étions si heureux après tant d’années de combats spirituels.
Nous avons eu Jaliya, notre bébé surprise, et nous étions si heureux.
Nous avons fait tout pour être des parents à la hauteur et je peux dire que nous avons réussi.
Tu as été un père merveilleux, un mari aimant et attentionné, un homme bon et patient.
Snif, hélas, la mort a décidé de t’arracher brutalement, si on pouvait remonter le temps, j’aurais écouté mon cœur qui se serrait lorsque je faisais ta valise. Mais aujourd’hui, snif, l’heure n’est plus à ça.
Je viens te dire que j’ai 50 ans mon amour, que je prends soin de moi et des enfants, que je leur inculque les valeurs que tu as toujours prôné et je leur montre tes photos et tes vidéos.
Je ne compte pas t’oublier car tu es mon âme sœur, mon complément, mon amour à vie.
J’espère que tu vas bien où tu te trouves et que tu continues de veiller sur nous.
Je t’aime mon Neal et merci pour tout le bonheur que tu as apporté dans ma vie.
Je continuerai le chemin sur cette terre comme une âme solitaire en attendant de te retrouver dans un autre monde.
(Déposant un bisou sur sa tombe) Ta petite femme qui t’aime de tout son cœur.
Je quitte le cimetière et j’essuis mes larmes car je sais que mon homme est fier de moi.
Je tiens à présent à vous dire de profiter de chaque instant avec ceux que vous aimez car demain ne nous appartient pas.
À toutes les femmes qui ont été brisées comme moi, je veux vous dire ce matin, que si un homme bon vous tend la main, saisissez là et vivez les instants de bonheur qu’il peut vous procurer.
Au final on a qu’une seule vie et il serait dommage de la vivre en étant malheureuse, en se confinant dans une bulle, en érigeant des murs autour de nous.
Ainsi s’achève mon bout de chemin avec vous.
Nous sommes passés par toutes les émotions et au final, c’est ça la vie, tantôt c’est rose, tantôt c’est noir, le plus important est de garder espoir et s’accrocher à la seule petite raison qui pourrait nous pousser à espérer des jours meilleurs.
C’était Tatiana Mérile OYE épouse MAYE, votre « Tia » nationale et j’ai été ravie de partager mon histoire avec vous.
Je vous aime mes lectrices d’amour et merci pour votre investissement dans mon histoire.
Je cède la place et je retourne à Montréal profiter de la vie avec mes grands bébés.
Je vous embrasse !
***END OF THE STORY***
Note de Laya : Que dire à la fin de cette histoire pleine d’émotions, de surprises, de drames ?
J’aimerai dire à tous les hommes, s’il vous plait, respectez les femmes et faites-leur toujours du bien.
J’aimerai dire aux femmes comme Tia, que DIEU vous permette de guérir de vos blessures.
J’aimerai dire aux femmes, que piéger un homme pour tomber enceinte de lui ne doit jamais être la solution, car vous entrainez dans votre chute des innocents qui n’ont jamais demandé à venir au monde dans de telles conditions.
J’aimerai dire aux mères d’aimer leurs enfants inconditionnellement et non pas les faire passer après des intérets malsains (argent, pouvoir…). L’intérêt qui guidait l’esprit de Nadine l’a conduite où ? Dans la folie, puis la tombe et dans quelles conditions ? Une mort lente et douloureuse.
J’aimerai dire aux pères qui ont des penchants étranges, d’arrêter tout de suite d’utiliser leurs filles comme des objets sexuels, vous les détruisez et vous vous en fichez. Et pour ceux qui le font, le feront, j’espère que la justice de notre pays sera suffisamment efficace pour que vous finissiez comme Bernard.
Vous jeunes filles, DENONCEZ-LES ! Ne les laissez pas vous utiliser.
Et vous hommes de loi, ECOUTEZ CES JEUNES FILLES ET ARRÊTER D’ÊTRE AVEUGLES FACE À CE PHENOMENE.
Tant de leçons à tirer de cette histoire, que je vais m’arrêter ici et vous laisser me dire vos conclusions.
Je vous remercie car vous me motivez vraiment et vous êtes investis dans mes écrits comme si vous viviez la situation en temps réel.
Vous êtes proches de mes personnages, vous les conseillez, vous les grondez (rire), parfois vous les aimez, parfois vous les détestez, mais tout ceci fait partie du jeu.
Alors Merci ma petite famille, merci pour tout et on se voit dans la prochaine histoire.
D’ici là, prenez soin de vous,
Avec tout mon amour,
Laya !