CHAPITRE 51: ESSAYER LE RATTRAPAGE.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 51 :  ESSAYER LE RATTRAPAGE.

**ARIANE MOUGOUELI**

Moi : (Réalisant encore plus ma bêtise) Seigneur qu’est ce que j’ai fait ? Comment j’ai fait pour être conne comme ça au point de jeter par la fenêtre 10 ans de ma vie ?

Je me repasse mentalement ce qui s’est passé. Tout part d’un jour il y a deux ans en arrière alors que j’étais debout devant l’école de formation avec deux filles avec lesquelles j’avais sympathisé quelques semaines plus tôt. On attendait un taxi quand une belle voiture était venue s’arrêter devant nous et la personne à l’intérieur avait baissé les vitres. Il s’agissait d’un bel homme à l’aube de la quarantaine et était très bien mis. Il s’était proposé de nous déposer et comme Jérôme avait eu cours ce soir et que les 2 autres avaient accepté, j’étais moi aussi montée et m’étais assise à l’arrière. Il s’était présenté en nous disant qu’il s’appelait Jean, qu’il avait 39 ans et était le DG de la banque qui était non loin de notre école de formation. Nous nous sommes aussi présentées par nos prénoms et nos âges toutes pour le coup au dessus de la trentaine et moi venant en dernier de la liste avec mes 32 ans. Généralement, je ne donnais pas mon âge à cause de mon entourage qui était presque pour le coup tous plus jeunes que moi. Mais bon là j’étais plus ou moins à l’aise . La conversation allait bon train et il avait déposé les filles avant moi. Une fois tous seuls, il m’avait dit qu’en fait il s’était approché de nous à cause de moi, qu’il m’avait remarquée depuis un bon moment et que je lui plaisais. Je lui avais dit que j’étais désolée pour lui mais j’avais un homme dans ma vie à qui j’étais fiancée et avec qui j’avais deux enfants. Il m’avait dit que c’était dommage et que cet homme devrait être vraiment quelqu’un de puissant et important pour pouvoir avoir une relation avec une femme de mon envergure. Je lui avais souri sans plus et une fois arrivée, il m’avait demandé si je pouvais lui donner mon numéro afin que nous soyons amis et j’avais accepté. On avait commencé à s’écrire et jusqu’à alors il n’y avait rien d’ambiguë, il prenait de temps à autre de mes nouvelles et quelques fois se proposait de venir nous chercher et j’acceptais quand je savais que Jérôme n’allait pas être disponible. Une petite amitié était née entre nous et mis à part des compliments sur ma beauté physique et intellectuelle, notre relation était tranquille. Puis un jour avec les filles devant l’école , la conversation avait basculé sur le sujet des cougars et le fait qu’elles ne comprenaient pas comment une femme bien dans sa tête pouvait se rabaisser à avoir une relation avec un homme plus jeune qu’elle. Une femme qui se soumettait à son petit frère jusqu’à se laisser coucher par lui, c’était aberrant et honteux selon elles. Elles n’avaient pas encore rencontré Jérôme, elles avaient juste entendu parler de lui et pour le coup je n’avais pas su quoi répondre, je m’étais sentie mal et j’avais peur d’être jugée par elles et de baisser dans leur estime justement à cause de ma relation avec Jérôme. Jérôme n’est pas petit et il a un gabarit assez imposant comparé au mien mais quand on regarde nos visages, ça se voit que je suis plus âgée malgré mon petit corps. Donc j’étais allée dans leur sens et j’avais résolu de faire en sorte qu’elles ne le rencontrent jamais mais manque de peau pour moi, il avait débarqué 2 jours plus tard pour venir me chercher en retard alors que je ne pensais plus qu’il allait le faire et que j’avais dit à Jean de venir nous chercher. Et comme Ogoulinguendé aime les démonstrations affectueuses en public, il s’était approché de nous et avait salué les filles avant de me tenir par les hanches et essayer de m’embrasser sur la bouche. Les filles et Jean qui s’était garé juste après avaient suivi la scène et j’avais été tellement embarrassée que je l’avais repoussé avec froideur avant de m’énerver contre lui. On s’était pris la tête en chemin et je lui avais demandé de ne plus venir me chercher. À la maison j’avais trouvé la petite voisine d’en face qui était amoureuse de lui avec mes enfants et cela m’avait davantage mise en rogne. Cette même soirée, j’avais reçu un message de Jean me disant qu’il était déçu de savoir que l’homme que je disais avoir était un gamin qui fréquentait encore. Moi-même j’avais eu honte et je n’avais pas su quoi lui répondre pendant plusieurs jours. Même avec les filles aussi j’étais honteuse quand elles m’avaient demandé le lendemain si c’était réellement ce petit garçon avec qui je sortais. Avant ça, je n’avais jamais eu de problème majeur avec Jérôme. On avait nos prises de têtes notamment à cause de ses sorties en boite de nuit ou de la cigarette qu’il fumait de temps à autre en période de stress mais dans l’ensemble c’était calme. Je n’ai jamais manqué de rien avec lui et ce même quand il était encore au lycée car en plus de venir d’une famille relativement aisé sur le plan financier, il avait lui-même ses businesses pour prendre soin de moi et des enfants en plus d’avoir des projets de vie bien structurés et une maturité assez poussée pour son âge.  Pourtant à ce moment, j’ai commencé à développer des complexes vis-à-vis de notre relation. Je ne voulais plus être vue en public avec lui, j’ai commencé à grossir ses défauts et un rien venant de lui m’irritait au plus haut point. D’un autre côté, mon amitié avec Jean s’était transformée en autre chose, en une relation amoureuse plus ou moins virtuelle. Puis quand il a été question pour nous de rentrer, je me suis opposée car rentrer au Gabon signifiait mettre fin à la relation que j’avais déjà développée avec Jean et j’ai prétexté la formation pour reporter ce départ. Puis ce fut les stages pour finalement ne plus aller.

 Un jour alors que Jérôme était en déplacement en Belgique et Jean sur place car il se déplaçait beaucoup à cause de son boulot, nous nous étions vus à l’hôtel et nous l’avions fait. La relation était passée à un autre stade et il me parlait de fonder une famille avec mes enfants, qu’il envisageait de me présenter à ses parents à qui il avait déjà parlé de moi et plein d’autres choses. Finalement, Jérôme est rentré au Gabon et je me suis dit que c’était bon, que nous pouvions commencer cette relation au grand jour car il n’y avait plus d’obstacles. Il m’avait dit être hors du territoire français pour quelques mois à cause du travail mais qu’il reviendrait très vite pour me voir et aussi rencontrer mes enfants. Nous avons continué cette relation à distance et il est arrivé la semaine dernière. J’ai fait appel à Christabelle, l’une des filles de la formation qui était au courant de cette histoire et je lui avais laissé mes enfants pour rejoindre Jean. Nous avons passé un bon moment à l’hôtel et je ne sais pas comment Jérôme a fait pour avoir mon deuxième numéro étant donné que celui avec lequel il me joignait était resté avec les enfants pour que s’il appelle, elle décroche et passe le téléphone aux enfants et après quoi elle coupait l’appel vu que c’était ainsi que je procédais avec lui depuis lors. Il avait appelé et Jean avait décroché. Pour prouver à ce dernier que je n’avais plus rien à voir avec Jérôme, j’ai pris l’appel et je lui ai parlé comme je l’ai fait avant de raccrocher. Après ça, nous avons recouché ensemble avant de nous endormir. Au petit matin du lendemain, nous avons été réveillés par des grands coups donnés à la porte et en allant ouvrir, je suis tombée sur une femme blanche qui m’a presque pousser pour rentrer.

Moi : Non mais ça ne va pas non ?

 Elle : Où est il ce fils de pute ? 

Moi : (Fermant ma nuisette) Je peux savoir qui vous cherchez ?

Elle : (Me toisant) Jean sort immédiatement d’ici si tu ne veux pas que je te coupe les vivres.

 Jean : (Sortant de la salle de bain en riant jaune) Eh bébé, je peux tout expliquer, ce n’est pas ce que tu crois. 

Moi : (Confuse) Qu’est-ce qui est en train de se passer là ? Jean ?

Jean : Ariane stp, ce n’est pas le moment. (S’agenouillant devant cette femme en pleurant) Excuse-moi bébé, je sais que je suis un chien mais je te jure que je vais changer. On va aller voir les spécialistes dont tu parlais parce que je suis convaincu aujourd’hui que mon infidélité n’est pas naturelle. 

Elle : (Riant sans joie) Je me demande comment j’ai fait pour être conne au point de me laisser berner par toi et t’épouser. Tu es vraiment la pire chose qui me soit arrivée dans la vie. (Me regardant) Qu’est-ce qu’il a pu vous raconter cette fois-ci afin que vous tombiez dans son piège ? Qu’il est dg d’une banque ? Qu’il est célibataire et qu’il cherche une âme sœur ? Que sa femme refuse de lui faire des enfants et qu’il est sur le point de divorcer ? C’est quoi le scénario qu’il vous a servi ?

Moi : (N’en revenant pas, silence) 

Elle : Cet homme est un grand mythomane à qui j’ai malheureusement dit oui devant le maire mais tout ceci prendra fin dès maintenant. (À lui) Remets moi immédiatement mes clés de voiture et mes cartes bancaires.

Jean : Bébé écoute.

Elle : (Le giflant au visage) Remets moi mes affaires tout de suite Jean. 

Jean : C’est sur la table. 

Elle s’est dirigée vers cette dernière avant de prendre les clés et le portefeuille puis est partie vers la porte.

Elle : Si tu sais ce qui est bien pour toi, n’essaye plus jamais de t’approcher de ma maison sinon c’est derrière les barreaux que tu finiras ta vie sale chien. Je t’ai trouvé dans la boue et soit en sûr, je veillerai à ce que tu y retournes, je te le garantis. 

Elle a jeté un regard de dédain sur moi avant de sortir de la pièce. J’étais tellement choquée que je n’ai pas su quoi dire. J’ai seulement ramassé mes affaires et je suis sortie de là tellement honteuse pour venir m’enfermer chez moi et pleurer. Comment j’ai fait pour être aussi conne et ruiner ma vie de la sorte pour un menteur et vendeur d’illusion ? J’étais tellement mal que je ne suis pas sortie de la maison toute cette semaine et j’ai passé mon temps à pleurer. Maman vient de me faire réaliser que je risque également de perdre Jérôme car très certainement il a dû être arrivé à bout. J’attrape rapidement on ordinateur et je cherche les vols pour le Gabon. Je ne vois pas ce que je fais encore ici, mieux j’essaie d’aller recoller les morceaux avec mon homme. Je vais m’excuser pour mon attitude ces deux dernières années et je vais lui dire que j’étais simplement confuse et que maintenant j’ai compris. Avec un peu de chance et les enfants, il oubliera ce passage et nous pourrons poursuivre notre relation. Je jure que plus jamais je ne lui serai infidèle, plus jamais de ma vie.

UNE SEMAINE PLUS TARD.

Christabelle : Je n’arrive vraiment pas à croire que Jean ait pu nous berner de la sorte et ce pendant 2 ans.

Moi : (Silence)

Christabelle : Je comprends maintenant pourquoi il y avait cette petite résistance au fond de mon cœur, quelque chose me disait qu’il avait un truc pas louche.

Moi : (Reniflant) 

Christabelle : Comme quoi il faut vraiment se méfier des apparences. Jérôme était certes jeune mais bien plus mature que ce criminel de Jean. Comme quoi ce n’est pas l’âge qui fait la relation mais les idées et les valeurs. J’espère de tout cœur que vous pourriez arranger votre relation.

Moi : Merci.

Christabelle : (M’ouvrant ses bras) Viens là, tu vas énormément me manquer ma petite folle. 

Moi : (Lui rendant son câlin)Toi aussi tu vas me manquer chérie et on va s’appeler tout le temps.

Christabelle : Tu as intérêt sinon je me prendrai un billet pour le Gabon afin de venir te tirer les oreilles.

Je lui ai souris jusqu’à ce que notre signal soit donné. On s’est à nouveau serrées dans les bras avant que je ne parte avec les enfants qui lui faisaient un au revoir des mains. Nous avons accompli toutes les formalités jusqu’à dans l’avion. Anselme ne tenait plus en place tant il avait envie de voir son père. Je n’ai parlé de notre retour à personne donc ce sera une surprise pour tous. Après 6h de vols, nous sommes arrivés au Gabon.

Chloé : (S’éventant) Maman ça chauffe.

Moi : (Souriant) C’est comme ça ici, tu vas t’habituer. 

J’ai poussé toutes nos valises aidés par un jeune à qui j’ai glissé 2000f avant de prendre le taxi pour le Carrefour Léon MBA où habitent ses parents. Chloé n’a pas arrêté de me questionner sur ci et ça et les pourquoi ci et ça jusqu’au portail de ses grands parents. 

Moi : Anselme sonne. 

Ce qu’il fait et le gardien qui nous reconnaît sourit grandement avant d’ouvrir. 

Lui : Bonjour madame Ariane, vous allez bien ? Ce sont nos petits qui ont grandi comme ça ?

Moi : (Souriant) Oui, bonjour. Les enfants il faut saluer tonton.

Eux : Bonjour tonton.

Maman : (À la terrasse) C’est qui qui a sonné au portail là-bas ?

J’ai porté Chloé et attrapé Anselme par le bras pour aller dans sa direction. Dès qu’elle nous a vus elle s’est levée de son fauteuil un grand sourire sur les lèvres.

Maman : Mon Dieu Ariane quelle surprise ! Ton mari ne nous a même rien dit. Déjà même qu’il nous fui ici depuis là. (Me faisant la bise avant de me prendre ses petits enfants des bras) Venez ici mes trésors. C’est Anselme qui est déjà costaud comme ça ?

 Anselme : (Riant) Oui mamie. 

Elle s’est débrouillé à les soulever jusqu’à sa place puis elle a appelé son mari et Mirabel qui eux aussi ont été surpris de nous. Nous avons échangé des nouvelles et ils m’ont demandé si c’était seulement pour passer les fêtes ou c’était un voyage définitif et j’ai dit que c’était définitif. Que mon stage avait pris plus de temps que prévu d’où les enfants ont été scolarisé là-bas mais que nous avions décidé Jérôme et moi qu’ils allaient commencé au 2e trimestre. Nous avons parlé un peu de la vie ici et du fait que Jérôme était allé s’installer dans notre maison. Après 3h d’ambiances avec eux, je leur ai dit qu’on faisait un tour rapide là-bas pour lui faire la surprise avant de revenir. Je leur ai dit qu’il savait que je venais mais je ne lui ai pas donné la date exacte. Maman m’a prêté sa voiture qui a encore le siège bébé qu’Anselme utilisait et je suis partie avec les enfants. J’ai bien remarqué qu’il n’a encore rien dit à ses parents concernant sa visite chez ma mère donc je suppose que ce n’est pas définitif donc j’ai une chance d’arranger les choses. J’arrive devant le portail et je klaxonne deux fois. Celui-ci s’ouvre sur Lucrèce qui écarquille les yeux en me voyant. Je suis rentrée et j’ai garé avant de descendre.

Moi : Bonjour Lucrèce.

Lucrèce : Bonjour Ari. Donc c’était vrai que tu rentrais aujourd’hui ?

Moi : (Arquant un sourcil) Pardon ? 

Anselme a lui-même ouvert la portière pour descendre et aller lui faire un câlin. J’ai sorti la petite qui elle aussi a couru dans les bras de Lucrèce et Jérôme est sorti au même moment une cigarette à la main.

Jérôme : Qui est ce qui…

Les enfants : (Joyeux) Papa 

Il a regardé dans ma direction avant de regarder les enfants. Je ne sais pas pourquoi il y avait quelque chose de sombre en lui et s’il fumait ce que ce n’était pas bon signe. 

Jérôme : Tu as fini de jouer la pute dans tous Paris ?

Moi : (Ratant un battement) Hein ?

 Lucrèce : Jéjé doucement.

Jérôme : C’était au moins bien ? Il te baisait mieux que moi ?

Moi : (Essayant de rester neutre) Je ne comprends pas bébé.

Il a décalé les enfants et il est venu me mettre une violente gifle au visage qui m’a fait tomber. 

Les enfants : (criant) Ah papa, 

Chloé : (Pleurant) Anselme appelle la police. Papa il tape Maman.

Lucrèce : (S’interposant entre nous en lui faisant un câlin) Jéjé ne fait pas ça je t’en prie. Les enfants te regardent.

Jérôme : Elle a le courage de m’appeler bébé ? (Essayant d’avancer dans ma direction)Qui est ton bébé Mougoueli ? Qui appelles-tu bébé ?

Lucrèce : (Faisant le contre poids pour le ramener en arrière) Trésor stp calme toi. Je te le demande, pour l’amour de Dieu (Attrapant son visage en coupe) Jéjé je t’en supplie, tu n’es pas comme ça, tu n’es pas violent envers les femmes alors ne le devient pas.

Jérôme : Qu’elle dégage tout de suite de ma maison et que plus jamais elle n’y remette les pieds. Sinon je te jure sur la vie de nos enfants que je vais la tuer de mes propres mains.

Lucrèce : D’accord . Elle a compris, elle va s’en aller. Toi rentre dans la maison.

Il a émis une petite résistance avant de finalement rentrer dans la maison en entraînant les enfants avec lui. Je suis restée au sol en train de pleurer.

Lucrèce : (M’aidant à me relever) Lève toi Ariane. Je suis désolée pour ce qu’il t’a fait mais il ne va pas bien depuis des semaines. Il vient d’apprendre pour ton autre relation et cela l’a énormément affecté.

Moi : (Pleurant) Je suis tellement désolée, je, je ne sais pas ce qui m’a pris. Il faut que je lui parle.

Lucrèce : Ce n’est pas le moment. Tu devrais rentrer chez toi et lui laisser du temps pour s’y faire. Tu as bien dû voir qu’il est ivre en ce moment, ça ne donnera rien. 

Moi : Ô mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?

Lucrèce : (Silence) 

Moi : Je n’ai jamais voulu lui faire du mal Lucrèce je te le jure. Je , je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. Mais je peux te jurer que je l’aime et que je tiens à notre relation.

Lucrèce : (Neutre) D’accord. Vas y. 

Moi : (Reniflant) Et les enfants ? 

Lucrèce : Je vais aller tous les trois les laisser au Carrefour Léon MBA. Jéjé n’est clairement pas en l’état pour les garder. Il ne le fait déjà pas avec lui-même .

Moi : D’accord . Nos affaires sont là-bas.

Lucrèce : D’accord . Tu vas rentrer chez ta mère ?

Moi : Tu me conseilles de faire quoi ?

Lucrèce : D’y aller effectivement car Jérôme et toi chez ses parents, ne sera pas une bonne idée. Il est capable de dire des choses et c’est la dernière chose dont on a besoin.

Moi : D’accord . Merci. (Lui donnant la clé de la voiture) Prends soin de lui stp.

Lucrèce : D’accord.

Elle a pris la clé et m’a accompagnée au portail. On s’est fait un câlin et je suis partie chez ma mère la mort dans l’âme . Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris de foutre en l’air ma relation…


**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Ariane vient de partir et je retourne dans la maison pour voir comment ça se passe là-bas avec les enfants. Heureusement j’ai eu le temps de venir plus tôt et de nettoyer la maison qui était un vrai bordel avec les bouteilles d’alcool, les cartons et mégots de cigarettes partout, la maison même ne sentait pas bon. Depuis qu’ils étaient revenus du voyage qu’ils avaient fait à l’intérieur du pays, Jérôme était injoignable. Pas que son téléphone était éteint non mais il ne répondait ni aux appels ni aux messages. J’ai demandé à Loyd si depuis là il avait pu l’avoir au téléphone et il m’a dit non. Hier pendant ma pause au boulot, je suis passée aux impôts où il travaille et j’ai appris que ça faisait près de 2 semaines qu’il ne venait pas alors ce matin j’ai décidé de venir ici. J’ai dû insister pour qu’il m’ouvre mais il a fini par le faire. Il n’était pas beau à voir. Je l’ai forcé à prendre une douche pendant que je rangeais la maison et c’est après ça qu’il va m’apprendre qu’il vient de découvrir que depuis 2 ans Ariane le prend pour un con et elle a une autre relation. J’ai repensé à mon dernier passage chez eux et au doute que j’ai eu mais je lui ai demandé s’il en était sûr et là il m’a montré quelques captures d’écrans . Il m’a dit qu’il ne sait qui l’a contacté pour lui dire ça et la personne lui avais dit qu’elle était sur le point de rentrer au Gabon parce qu’elle s’est aperçue que tout ça n’était que mensonge et mirage. Il m’a fait part de ses états d’âme bien qu’ivre et du fait qu’il lui fera du mal si elle revenait vers lui. Je suis moi aussi triste et déçue par elle mais il y a une chose non négligeable à prendre en compte c’est le fait qu’elle soit la mère de ses enfants et quelque soit comment cette relation va se terminer, il ne faudrait pas que les enfants en souffrent. 

Je suis rentrée dans la maison et les enfants étaient dans leurs coins apeurés et lui dans un autre en train de boire une bière.

Moi : (À Anselme) Mon chéri prend ta sœur et allez monter dans la voiture, on s’en va chez mamie. 

Anselme : On veut voir notre mère, papa lui a porté main.

Moi : Papa ne voulait pas faire ça et je te jure qu’il ne le fera plus jamais tu comprends ?

Anselme : Oui. 

Moi : Allez dans la voiture.

Ils sont partis et j’ai regardé Jérôme qui était dans sa bulle. Il ne peut définitivement pas rester ici. Je suis allée dans sa chambre et je lui ai fait un sac que je suis allée mettre dans la voiture de sa mère. J’ai sorti ma voiture et je l’ai garée à l’extérieur avant d’aller le chercher. Il a boudé mais a fini par me suivre dans la voiture de sa mère. J’ai fermé la maison, j’ai sorti la voiture puis j’ai fermé le portail. J’ai pris la direction de chez ses parents et tous étaient surpris de me voir au volant de cette voiture. Je suis descendue et suis allée ouvrir pour que les enfants descendent puis j’ai forcé Jéjé a descendre en s’appuyant sur moi. 

Moi : Brady stp, tu peux venir m’aider à le faire rentrer dans la maison ?

Maman : Ma fille qu’est-ce qui se passe ?

Les enfants : Papa a frappé maman.

Maman : Hein.

Jérôme : Et je le referai si jamais elle s’approche de moi. Je la tuerai de mes propres mains. Je vous ai déjà averti.

Ils sont tous restés là avec les grands yeux…


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