
CHAPITRE 51: UN CŒUR AIMANT
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE
51 : UN CŒUR AIMANT.
**LUCIA
MANGA MFOULA**
Il
s’est mis à s’agiter sur son siège.
Moi :
(Réalisant ce qui se passe) Ô mon Dieu Ciel, il est en train de faire une
crise.
Bhernie :
(Murmurant) Lumière.
Moi :
(Au gardien) Fais le sortir et porte le rapidement dans la maison, je vais
aller chercher ses médicaments.
Je
me suis retournée et j’ai couru à l’intérieur le cœur battant en priant qu’il y
ait encore des médicaments à l’intérieur et que surtout ce soit encore
utilisable. Dans ma course je suis tombée devant les marches de la maison et me
suis blessée au pied mais ce n’était pas le plus important. Je me suis relevée
et je suis allée regarder dans la boîte à pharmacie en bas, il n’y avait plus
rien. Je suis allée à l’étage et j’ai regardé, j’ai vu 2 seringues et deux flacons
du liquide. J’ai vérifié les dates et par chance c’était utilisable. Je suis
descendue avec et j’ai trouvé Bhernie que le gardien avait déposé parterre au
salon et qui s’agitait encore. Je me suis approchée et agenouillée près d’eux
avant de préparer l’une des seringues.
Moi :
(Au gardien) Aide moi à libérer son bras droit stp et tiens le bien.
Il
s’est exécuté et j’ai injecté Bhernie avant de soulever sa tête pour la poser
sur mes cuisses après m’être assise parterre. Mes larmes ont coulé le long de
mes joues et j’ai resserré mon étreinte sur lui en le ramenant plus vers ma
poitrine.
Moi :
(Pleurant) Bhernie je t’en supplie, reste avec moi. Calme toi je t’en prie.
Seigneur je te prie ce soir pour sa vie, qu’il puisse s’en sortir, ne permets
pas qu’il meurt.
Je
reste là et petit à petit il se calme jusqu’à arrêter de bouger. Sa respiration
redevient stable.
Le
gardien : (Inquiet) Il est encore mort ?
Je
le regarde.
Moi :
(Essuyant mes larmes) Non. Il s’est juste endormi.
Le
gardien : Ah, la dernière fois quand il avait ça il ne respirait plus ici
et ne bougeait plus. Il était mort. Moi-même j’avais touché et il était mort.
Mais après il s’était encore réveillé.
Moi :
(Intriguée) Et c’était quand ?
Le
gardien : Quand il était venu chasser sa famille ici. Il était resté seul
enfermé dans la maison pendant 3 jours, quand j’étais venu voir, il était
allongé au sol mort mais après il s’est réveillé.
Moi :
Je vois. En tout cas ce n’est pas le cas aujourd’hui, il dort. Pardon aide moi
à le soulever pour l’emmener à la chambre en haut.
Lui :
D’accord.
Il
l’a pris de mes bras et l’a soulevé pour l’emmener à l’étage, j’ai pris la 2e
seringue et je les ai suivi.
Moi :
Pardon attends je fais rapidement le lit.
Lui :
Ok. Ses habits sont mouillés.
Moi :
Dépose le au sol et enlève lui ça.
Je
suis allée prendre des draps propres et j’ai fait le lit. Comme Bhernie n’avait
plus de vêtements, je l’ai laissé en calcif comme ce n’était pas vraiment
mouillé. Le gardien l’a mis sur le lit.
Moi :
Merci.
Lui :
Madame on fait comment pour les enfants ?
Moi :
(Arquant les sourcils) Quels enfants ?
Lui :
Les enfants qu’il a emmené. Elles sont dans la voiture.
Moi :
(Réalisant) C’est vrai. Pardon va les prendre et tu les fais rentrer. Fais
également rentrer la voiture. Je finis ici et je viendrai m’occuper d’elles.
Lui :
D’accord.
Il
est parti et je suis restée en train de prendre une bonne couverture pour le
couvrir. Quand je me suis approchée de lui, j’ai été attirée par les chaînettes
qu’il avait autour du cou. C’était nos 2 chainettes, le médaillon sous forme de
cœur était entier et collé ‘’Ciel & Lumière’’. Il y avait également mes 2
bagues et la fameuse petite clé dorée. Tout était sur son cou. J’ai regardé ça
un moment avant de le couvrir. J’ai refait un tour dans le dressing pour me
changer car j’étais mouillée et je suis ensuite descendue au salon et j’ai
trouvé les petites qui étaient assises sur le canapé avec les larmes coulant
encore sur leurs joues et la plus grande serrait l’autre dans ses bras.
Le
gardien : Elles sont là madame.
Moi :
Elles n’avaient pas des affaires avec elles ? Un sac ou autre chose ?
Le
gardien : Non madame, il n’y avait rien. J’ai même regardé dans le coffre
mais y avait rien.
Moi :
D’accord. Merci, tu peux t’en aller.
Lui :
Les clés de la voiture.
Moi :
Pose ça sur la table stp.
Il
s’est exécuté et est parti me laissant avec les petites. Je me suis fait la
réflexion que je les avais déjà vues sur sa photo de profil avec Lucia et Liam.
Donc c’était ses enfants et apparemment il en a 2. Je les fixe mais je ne
reconnais pas les traits de Bhernie sur leurs visages mais plus pour leur mère
en dehors du teint. Après je me dis que les enfants souvent prennent qui ils
veulent. Voilà les enfants de Lucrèce qui l’ont laissée pour aller seulement
chez Loyd. Et même Grâce et Gloire qui sont allées ressembler à Lucrèce. Diva,
la fille de Ya Reine a plus de traits de ressemblance avec moi que sa mère
alors tout est possible. Très certainement, elles ont pris leur famille
maternelle. Je me rapproche d’elles lentement et je m’accroupis à leur niveau.
Moi :
(Esquissant un faible sourire) Ça va vous ?
La
plus grande : (Reniflant) On veut aller chez notre père.
Moi :
Papa il dort là haut à la chambre parce qu’il est malade. Vous voulez le
voir ?
Elle :
Oui.
Moi :
D’accord. Je peux prendre ta petite sœur pour la soulever ? On va aller
voir papa.
Elle
me regarde un petit moment dans les yeux et elle relâche ses mains pour me
permettre de prendre la petite qui ne me refuse pas. Au contraire elle
s’agrippe à moi. Je me relève et je tends la main à l’autre qui la prend et
descend. Nous prenons la route de la chambre et je les conduits à leur père.
Moi :
Il est là.
La
plus grande se rapproche et grimpe sur le lit pour le toucher sans réaction.
Elle :
(À moi) Pourquoi il ne répond pas ?
Moi :
Parce qu’il dort. Quand toi tu dors est-ce que tu te réveilles quand on te
parle ?
Elle :
(Bougeant négativement la tête) Non.
Moi :
Voilà. Papa il dort parce qu’il est fatigué et il est aussi malade. On va le
laisser se reposer et on va retourner s’asseoir en bas d’accord ?
Elle :
Mon papa il va plus se réveiller ?
Moi :
Si. Il va le faire demain quand ce sera le matin.
Elle :
D’accord.
Moi :
Allez, viens on s’en va.
Elle
est revenue et j’ai repris sa main pour redescendre. Une fois en bas, je me
suis assise avec elles. J’ai regardé l’heure et il était 20h, la pluie était
toujours forte dehors. J’étais en train de réfléchir à ce que je devais faire
quand la plus grande a repris la parole.
Elle :
Tu t’appelles comment tantine ?
Moi :
Lucia.
Elle :
Comme la fille de tantine Erine ?
Moi :
(Souriante) Oui.
Elle :
Donc tu connais ma petite sœur Lucia ?
Moi :
Oui.
Elle :
Moi aussi je te connais.
Moi :
Ah bon ?
Elle :
Oui. Tu es dans le portefeuille de papa et puis dans son bureau aussi à la
maison chez nous.
Moi :
(Silence)
Elle :
Tu me connais ?
Moi :
Un peu.
Elle :
Un peu comment ?
Moi :
(Esquissant un faible sourire) J’étais là quand tu étais dans le ventre de ta
mère et même quand elle t’a accouché on m’avait dit que tu étais née.
Elle :
Qui t’avait dit ça ? Ma mère ?
Moi :
Non ta grand-mère et tantine Stella.
Elle
fait la moue.
Elle :
Tantine Stella elle n’aime* trop gronder les autres et puis mamie est méchante.
Je
la regarde surprise qu’elle puisse dire de telles choses.
Elle :
(Poursuivant) Quand elle vient toujours à la maison, elle crie et elle insulte
les autres. Ma mère a dit que je ne dois plus parler avec elle encore. Mais mon
père a dit que si.
Moi :
Et toi, tu veux quoi ?
Elle : (Touchant sa poitrine) Moi ?
Moi :
Oui. Tu veux lui parler encore ou tu ne veux plus ?
Elle :
Moi je veux seulement dire bonjour mais après je ne parle plus.
Moi :
(Souriant) Fais comme ça. Dès que tu la vois tu dis bonjour mamie, tu vas
bien ? Dès qu’elle te répond, après tu quittes, tu pars rester loin. Et
même si elle ne te répond pas tu quittes toujours et pars rester loin d’elle.
Tu as compris ?
Elle : (Bougeant affirmativement la tête)
D’accord. Tantine Lucia ?
Moi :
Oui ma puce.
Elle :
Je veux pisser.
Moi :
(Me levant) Viens avec moi.
Je
l’ai entraînée dans le toilette visiteur et elle s’est soulagée. En essayant de
lui remettre son sous vêtements je me suis rendu compte que celui-ci était déjà
assez sale car il sentait les urines.
Moi :
Ma puce dis moi, vous vous êtes lavé ce soir ?
Elle : Bougeant négativement la tête)
Non. On s’est lavé seulement le matin. (Grattant son cou) Je veux me laver.
Mais Zazie elle n’a pas la couche et puis elle a pas sa bouilli et son bibi,
elle va bientôt pleurer.
Moi :
(Réalisant) C’est vrai.
J’ai
réfléchi quelques minutes.
Moi :
Dis moi ma puce, tu connais le nom de la bouillie et le lait qu’elle
prend ?
Elle : Oui. Elle prend 2 bouillies. La
bouillie qu’on met dans le bibi avec le lait et puis la bouillie qu’on met dans
l’assiette.
Moi :
C’est quoi le nom ?
Elle :
Phosphatine et puis celelac.
Moi :
Si tu viens avec moi à la boutique, tu vas reconnaître ?
Elle :
Oui.
Moi :
Ok. On va aller acheter tout ça et après on viendra se laver d’accord ?
Elle :
D’accord.
Je
lui ai remis son sous vêtements et nous sommes retournées au salon où j’ai pris
mon téléphone et j’ai appelé le gardien. Je lui ai dit que j’avais besoin de
lui pour nous accompagner faire quelques courses en pharmacie et dans les
boutiques du coin. Il a acquiescé alors je suis montée avec la plus petite que
j’avais toujours sur mes bras pour prendre mon porte-monnaie dans mon sac. J’ai
également profité pour regarder Bhernie et il dormait. Je suis redescendue,
j’ai pris soin de vérifier la marque de la couche que la petite portait et j’ai
vu. Nous sommes partis avec le gardien qui était au volant et moi derrière avec
les petites, on s’est arrêtés en pharmacie et j’ai pris les couches, 2
biberons, le lait que la petite a su identifier et 2 cartons de Phosphatines à
la saveur que la petite consomme. J’ai également pris 2 gammes de soins du
corps pour elles. J’ai payé et nous sommes parties de là avec les courses que
le gardien a pris. Nous sommes allées dans un des grandes surfaces de la place
et là-bas j’ai pris des vêtements de rechange pour les petites, des
sous-vêtements, des serviettes, brosse à dents et dentifrice, un port bébé que
j’inaugure en même temps, des ustensiles adaptés pour elles, une boîte de cérelac,
des céréales, du lait, yaourts et plein d’autres choses qu’on a l’habitude
d’acheter pour les enfants de Lucrèce. Nous sommes partis de là et avons fait
un dernier escale dans une boutique de vêtements pour hommes où j’avais
l’habitude d’acheter des choses pour Bhernie. J’ai vu qu’il n’a plus rien à
porter à la maison. À son réveil, il faudra bien qu’il porte quelque chose et
le costume qu’il avait en plus d’être mouillé, n’est plus en très bon état.
Nous rentrons dans le magasin avec les filles et les vendeurs qui me
connaissent viennent automatiquement vers moi. On se salue chaleureusement.
Eux :
La grande ça fait longtemps hein.
Moi :
(Souriant) C’est vrai. Je n’étais plus au pays et ça ne fait pas longtemps que
je suis rentrée.
Eux :
Ah d’accord. Et sinon vous allez bien non ?
Moi :
Oui ça va ? Et vous ?
Eux : Ça va la grande, on est là.
Moi :
D’accord.
Eux :
Et le grand, il va bien ?
Moi :
Oui.
Eux :
Ah d’accord. Ce sont vos enfants ?
Moi :
(Hésitante) Pas exactement. Ce sont ceux d’un ami qui m’a demandé un service.
Eux :
Ah d’accord. En tout cas elles sont jolies.
Moi :
(Souriante) Merci.
Eux :
Alors comment on peut t’aider ?
Moi :
J’ai besoin de tenue complète.
Eux :
Des ensembles ?
Moi :
Pas forcément. Mais il faut que ce soit un haut et un bas. Maintenant si y a
des ensembles ça me va.
D’autres
clients sont rentrés et deux des vendeurs sont partis vers eux pour me laisser
avec mon perso. Le gars sait toujours trouver ce que je veux sans même trop
parler mais le soucis avec lui c’est qu’il sait tellement vendre qu’il te fait
toujours acheter plus qu’il n’en faut. C’est comme ça que je sors avec 6
tenues, 5 pour Bhernie et une pour le gardien qui était avec nous, 10 caleçons,
2 ceintures, 2 babouches et une chaussure fermée. Oui c’est exagéré mais comme
j’ai dit le petit là connait son travail. Nous sommes rentrés à la maison avec
les achats et je suis allée vérifier Bhernie, il dormait toujours. Je suis
redescendue et j’ai pris les filles que j’entrainées à la douche pour leur
donner leurs bains avant de les changer.
La
plus grande : (Dans son pyjama) C’est joli tantine Lucia (Humant sa peau)
Et puis je sens bon.
Je
lui souris.
Elle :
Zazie aussi elle est belle. Merci.
Moi :
(Esquissant un faible sourire) De rien ma puce. C’est quoi ton prénom ?
Elle : Zoé.
Moi :
Tu veux manger Zoé ?
Zoé : Oui, mon ventre il gargouille.
Moi :
Alors allons manger pour que ton ventre il gargouille plus.
Elle
me sourit et me donne la main. Je les entraîne à la cuisine et j’hésite entre
faire les céréales à la petite et lui servir le plat de nourriture que j’ai
préparé. Alors je demande.
Moi :
Zoé prend les céréales ou elle mange le repas que tata Lucia a préparé.
Zoé :
(Semblant réfléchir) Hum. Ce que tu as préparé c’est bon ?
Je
prends un peu et je lui fais goûter. Elle opte pour le repas et m’informe que
sa sœur mange aussi la nourriture si c’est écrasé. Alors je sors le mixeur et
j’écrase une petite quantité que je mets dans l’un des petits plats que j’ai
achetés. Naturellement j’ai pris soin de laver et j’ai également stérilisé les
biberons. J’ai servi aussi Zoé et nous nous sommes assises sur la table à
manger à la cuisine. J’ai mis un tablier à Zoé pour qu’elle ne se salisse pas
et je l’ai surveillée pendant que je nourrissais moi-même sa sœur. Elles ont
correctement mangé et je leur ai donné un demi yaourt chacun à cause de
l’heure, près de 22h maintenant. Quand elles ont fini, je les ai nettoyées et
nous sommes retournées au salon.
Zoé :
Tantine Lucia, on peut regarder les dessins ?
Moi :
Je crois qu’il est tard pour ça. Normalement on doit aller au lit.
Zoé :
Tu vas nous lire une histoire ?
Moi :
D’accord. À la maison, tu dors avec tes parents ?
Zoé :
Non, je dors seule dans ma chambre et Zazie aussi elle dort dans sa chambre.
Moi :
Alors vous allez dormir toutes les deux d’accord ?
Zoé : On dort ici ? On ne part pas
chez maman ?
Moi :
Vous allez partir demain quand papa va se réveiller.
Zoé :
Et maman elle va dormir seule ?
Moi :
(Silence)
J’ai
pensé que peut-être leur mère s’inquiète effectivement de leur absence et
qu’elle a essayé de joindre leur père. Je remonte et je récupère le téléphone
de Bhernie sur la table de chevet. 6 appels en absence et le téléphone est
verrouillé. Je réfléchis et tape au hasard ‘’Lumière’’ qui était le mot de
passe que je lui connaissais avant et surprise, il se déverrouille. Je vais
dans le journal des appels et je vois que c’est Lens et 2 de ses oncles qui ont
appelé. J’ai vu ‘’Chancelle’’ 2 fois en appel sortant quelques heures plus tôt
mais aucun appel venant d’elle. J’ai tenté la messagerie classique et il n’y
avait rien alors j’ai activé les données de son téléphone. Plusieurs messages
sont arrivés et trois d’entre eux ont retenu mon attention. Deux annonçant le
décès d’un de ses cousins et l’autre d’un de ses collègues s’excusant pour la
suspension de Bhernie au travail. Aucun message de Chancelle. J’ai désactivé
les données et j’ai déposé le téléphone.
Moi :
(À la petite) J’ai parlé avec maman et elle a dit que vous pouvez dormir avec
papa ici. Vous allez rentrer après.
Zoé :
D’accord.
Moi :
Tu vas d’abord te brosser les dents avant de te coucher.
Elle
a bougé la tête et je suis allée prendre la brosse et le dentifrice que j’ai
pris pour elle. Je l’ai aidée à le faire puis nous sommes retournées dans la
chambre.
Moi :
Attrape ta sœur et je vais aller chercher les draps pour faire votre lit.
Elle
s’est assise sur la moquette et j’ai posé la petite à côté d’elle. J’ai
également déposer les petits jouets que j’ai pris au magasin et je suis sortie
pour ma chambre dans laquelle j’ai pris des draps propres. J’ai fait le lit et
je me suis couchée avec elles. On a parlé une trentaine de minutes
supplémentaires puis elles se sont toutes les deux endormies en suçant leurs
pouces. J’ai quand même pris soin de séparer le lit par des traverses pour que
si Zoé dort mal, elle ne dorme pas sur la petite. Quant à l’autre, j’ai
sécurisé son côté avec les oreillers afin qu’elle ne tombe pas. J’ai appris de
Zoé qu’elle a 10 mois mais ne marche pas encore correctement. Elle rampe, se
tient debout et fait quelques pas. Je suis descendue prendre leurs affaires que
j’ai achetées ainsi que les couches et biberons, je suis venue déposer dans la
chambre. J’ai mis une couche, les lingettes, les biberons, le lait, la
phospatine et une bouteille d’eau minérale près de la petite pour au cas où il
faudrait venir la changer et la nourrir dans la nuit. Je connais toutes ces
choses grâce à mon expérience avec les jumeaux alors rien n’est nouveau ni
difficile pour moi. Et comparés aux jumeaux qui sont hyper actifs, celles-ci
sont plutôt calmes. Je les observes quelques minutes puis je ressors en
allumant la veilleuse et laissant la porte entrouverte. Je suis redescendue
ranger le reste des courses au frais, j’ai rapidement mangé un bout puis j’ai
tout éteint en remontant à l’étage. J’ai rangé les vêtements de Bhernie puis je
suis passée à la douche pour me laver. J’ai été assez prévoyante et j’ai
apporté une trousse de toilette et 2 sous-vêtements de rechange car j’avais
envisagé la possibilité de dormir ici en cherchant la fameuse clé. J’ai aussi
pris une robe de maison mais bon, j’ai trouvé mes affaires intactes. Lorsque
j’ai fini, j’ai mis un pyjama et je suis venue me poser sur le lit. Et oui, je
vais dormir avec Bhernie afin de veiller sur lui cette nuit. Outre cette crise
qui peut tout à fait se manifester encore, ça se voit qu’il ne va pas bien et
d’ailleurs à son réveil, je lui parlerai pour lui demander s’il a consulté ou
non. Je récupère mon téléphone et je vérifie, je n'ai aucun appel ni message de
Viclaire et quand je tente de le joindre, ça ne passe pas. Je comprends qu’il
est hors zone. J’ai des messages de Lucrèce qui me demande si je passe la nuit
ici et je confirme la chose. Elle m’appelle et je sors de la pièce pour
répondre. Je lui dis que j’ai retrouvé la clé mais j’ai préféré passer la nuit
ici d’abord à cause de la pluie qui continue de tomber dehors et aussi parce
que j’avais la flemme de rentrer.
J’omets de lui dire que je suis coincée là avec Bhernie et ses 2 filles,
elle est capable de me dire de les abandonner ici pour la rejoindre avec les
enfants, c’est une chose que je ne peux pas faire alors je lui en parlerai
demain. On lance l’appel vidéo où on prie et on se dit au revoir à minuit. Je
refais un tour dans la chambre des filles qui dorment toujours puis je rejoins
Bhernie. Je mets mon téléphone en charge avant de monter sur le lit. Je le
touche au niveau du front et du cou, sa température est normale. Le temps est
assez frais mais je mets tout de même un peu de climatisation, je le regarde et
il est pâle avec les traits tirés. Son téléphone sonne à nouveau et c’est un de
ses oncles. Je le récupère et je l’éteint. Oui, je sais que je ne devrais pas
mais je le fais quand même car il a besoin de se reposer. Son frère est déjà
mort alors le déranger à pareille heure ne le fera pas revenir si ce n’est
augmenter sa peine car je sais que si ce type est mort, c’est que Bhernie le
sait avant tous les autres et que très certainement il n’a rien pu faire. Alors
oui, je l’éteint. Je le regarde à nouveau et j’hésite pendant un moment mais je
finis par poser ma main sur son visage et je me mets à le caresser lentement.
Il bouge dans son sommeil et prononce mon prénom dans un murmure. Je souris
faiblement sans pour autant arrêter puis je descends pour toucher le médaillon
de la chaînette. Je me redresse et décide de récupérer la petite clé qui est
entre ma bague de fiançailles et mon cadeau d’anniversaire. Les trois sont sur
la chaîne qui m’appartenait à l’époque et c’est elle que je retire en décollant
le médaillon de l’autre partie. Je m’assois correctement sur le lit et je sors
les bagues et la clé que je garde sur ma main.
Moi :
Te voilà toi, il paraît que tu dois ouvrir cette porte. Je vais te montrer à
Mommy tout à l’heure.
Je
suis descendue du lit et je suis allée la mettre dans la petite poche de mon
sac. Je suis revenue sur le lit et par curiosité j’ai voulu essayer mes
anciennes bagues. Je me suis rallongée et j’ai retiré ma nouvelle bague de
fiançailles que j’ai remplacée par mon cadeau d’anniversaire. Elle m’allait
toujours parfaitement et même mieux que la dernière fois que je l’avais enlevée
car à cette époque j’avais perdu énormément de poids et cette bague me flottait
déjà. Celle qui était juste et qui je pense ne doit plus m’aller est la bague
de fiançailles étant donné que mes doigts ont grossi. Je retire la première
bague et j’essaye l’autre, je suis surprise car celle-ci me flotte.
Moi :
(Intriguée) Comment c’est possible ? Elle devait normalement être petite
et
J’ai
été interrompue par les pleurs de bébé, je me suis levée pour aller voir et la
petite était assise sur le lit et pleurait.
Moi :
(Venant la soulever pour qu’elle ne réveille pas sa sœur, voix câline) Là mon
bébé, c’est fini. Je suis là.
Zazie :
Maman.
Moi :
(La posant contre mon épaule pour la bercer) C’est fini mon bébé, maman est là.
Ne pleure plus.
L’odeur
qui me parvient de sa couche, m’informe qu’elle a fait caca alors je la change
rapidement, lui donne de l’eau à boire et elle se rendort. Je la pose
délicatement sur le lit et je ressors. Quand je retourne dans ma chambre et je
passe la porte, la bague sur mon doigt s’est ajustée. Je fronce les sourcils et
au même moment Bhernie se remet à s’agiter sur le lit…