CHAPITRE 52
Write by kony ariane
Chapitre 52
Romain Derick
Cette femme a mal choisi son adversaire. Nasser Bello
Il est temps pour moi de refaire la vie. J'ai pris soin
de le faire en toute discrétion. Monsieur Derick m’a fait entrer dans un
programme de protection des témoins. Jusqu’à ce que toute cette affaire ne se
tasse je vais disparaitre. Mes enfants sont assez grands. Ils finiront par
comprendre ma décision.
Sarah Johnson
Je n’ai d'autres choix que de mettre un terme à ma
relation avec Evra. Je l’aime trop pour permettre à cette méchante femme de lui
faire du mal.
D’après le plan de mon oncle les masques doivent
tomber. Après quarante huit heures passées à réfléchir, il est temps que
j'affronte Evra. De ce que je sais il est très inquiet. Mon oncle lui a demandé
de nous retrouver chez moi.
Lorsque nous arrivons, je le vois se précipiter vers ma
voiture. Comment retenir mes larmes lorsque l'homme que j’aime est en larmes.
-mon amour
-ma raison d’être, ça va ? Ils ne t’ont rien
fait ? Qui sont ils ? Tu as pu les voir ?
-arrête un instant de l'accabler de questionsveux-tu !
Venait de dire Kenneth
Evra s’est résolu à ne plus me questionner. Lorsque
nous sommes montés dans ma chambre après de Romain soit parti et que Kenneth
soit allé dans sa chambre, je me suis enfermée un instant dans la salle de bain car j'avais
besoin de courage pour pouvoir faire ce que j’avais à faire.
-Sarah mon amour, je suis si désolé pour ce qu’ils
t’ont fait. J'ai eu si peur de te perdre.
Sans trop savoir comment et pourquoi, je me suis
abandonnée à ses caresses et pour la première fois, il m’a faite femme. Je le
voulais et j'avais besoin de garder à jamais ce souvenir car plus jamais je ne
pourrai être avec lui. Je dois le protéger.
Je n’ai pu m'endormir qu’au petit matin.
Evra Bello
J’ai passé la plus merveilleuse des nuits. Je suis fou
d’amour pour cette femme et heureux d’avoir été son premier. À part moi, elle ne connaîtra personne d’autre. Je me
suis levé délicatement du lit et je suis descendu lui préparer le petit
déjeuner. Je vais lui faire ma demande.
S'il le faut je donnerai tout ce que j’ai pour
retrouver ces gens et leur faire payer ce qu’ils ont fait. C'est mondevoir de la
protéger.
Après avoir préparé le plateau j'ai croisé Kenneth au
salon qui me regardait furtivement. Je suis sur un petit nuage alors je ne vais
pas m’arrêter sur lui.
En rentrant dans la chambre, elle sortait de la salle
de bain. Elle est magnifique avec toutes ces gouttelettes qui lui perlent sur
le corps. Je suis entièrement épris d'elle. Je m’avance vers elle après avoir
posé le plateau.
-bonjour mon cœur, tu as pu te reposer ?
--bonjour Evra
-Evra ? Petite coquine, je n’ai pas droit ce matin
à tous ces magnifiques surnoms par lesquels tu m'appelais ? Aller viens
là.
Je lui donne un langoureux baiser auquel elle répond
timidement.
--viens t’installer. Je nous ai fait un bon petit
déjeuner.
Elle obtempère et s’installe sur le lit. Je memetsface
à elle. Il n’y a que le plateau entre nous. Lorsqu'elle retourne sa tasse pour
se servir le café. Elle tombe sur ma surprise. La magnifique bague dont j’ai
fait l’acquisition pour elle. Cette bague est à la hauteur de mon amour pour
elle
-Evra ?
Je suis déjà genoux au sol, pour l'exercice que j’ai
révisé encore et encore
-mon amour, veux tu épouser le chanceux que je suis
d’avoir dans ma vie la plus belle personne qui puise exister ?
Elle est là interdite, les larmes pleins les yeux. Son
regard est emprunt de douleurs
- pourquoi pleures-tu ? Je sais que tu m’aimes. Est-ce
trop tôt à ton goût !
- evra, relève-toi s'il te plaît. Je dois te dire
quelque chose.
- épouse-moi Sarah. Dis moi oui
-toi et moi ce n’est pas possible.
- que dis-tu ? Cette nuit nous n’avons pas eu
besoin de parler nos âmes se sont trouvées et se sont exprimées. Je n’ai aucun
doute quant du fait que tu sois mon âme sœur.
-ne dis pas ça. Je ne suis pas la femme qu'il te faut.
-si c'est pour ce que ma mère a fait au dîner, crois
bien que son avis ne compte pas pour moi.
-ne dis pas ça. Tu aimes ta famille et encore plus ta
mère. Tu ne saurais aller à l’encontre de sa volonté
-elle s’y fera. Tu es ma priorité. Jamais je ne me détournerai
de toi.Tu ne sais pas ce que tu dis
-sarah, arrête ça s'il te plaît ce n'est plus drôle
-je suis loin de plaisanter. Ma vie est compliquée…je
ne peux pas en rajouter avec un quelconque mariage.
--un quelconque mariage ? C'est de moi qu’il est
question, de nous, notre mariage. Un mariage d'amour. L'union de deux âmes qui
se sont trouvées. Personne ne peut m’empêcher de t’aimer et encore moins de
faire ma vie avec toi
-ta mère…
--laisse là en dehors de ça veux tu ? Il n'est
question que de toi et moi. Pour toi je donnerai ma vie. Je te protégerai même
s'il faille que j’engage les meilleurs détectives pour mettre la main sur ceux
qui en veulent à ta vie.
-tu ne sais pas de quoi tu parles.
-crois moi je sais très bien ce que j'avance. Je tuerai
s'il le faut les commanditaires de tes détracteurs.
-tu tuerais ta mère pour moi ?
- que viens-tu de dire ? Ma mère n'est pas à ce
point un monstre.
-si tu pouvais savoir…
-je ne te permets pas de porter de jugement aussi
préjudiciable à l'encontre de la mère. Elle a été désagréable avec toi mais n'exagère
pas.
-ta mère est celle qui…
-celle qui quoi ? Celle qui quoi Sarah ?
D'une voix à peine audible elle a lancé une phrase qui
m’a piqué au vif.
- redis-le ? Que viens-tu de dire ?
--ta mère a tué mes parents
je me suis levé d’un bond. La colère qui vient de
s'emparer de moi est grande bien trop grande. Dans une fureur qui ne dit pas
son nom, je l’ai prise par les bras et voilà que je la secoue tel un prunier dont je voulais faire tomber les fruits.
-tu perds la tête ma parole. C'est le trauma de ton
kidnapping qui te fait délirer ?
-c'est ta mère qui m'a enlevé.
J'ignore comment et pourquoi, je venais de lui coller
une gifle.
Tel une furie elle s'est emparéed’un couteau le
pointant vers moi
-pardon bébé, je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a
pris… pose ce couteau. Nous allons parler tranquillement
-tu as osé lever la main sur moi. Tu es bien le fils de
ta mère. Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre. Sors de chez moi.
-Sarah calme toi. Tu dis des sottises. Tu n'es pas dans
ton état normal.
-ta mère est une baronne de la drogue. Elle a elle-même
mis le feu à la maison de mes parents. Car mon père écrivait un article qui
aurait tout révélé. Elle m'a retrouvé. Je l’ai vu avec mes ravisseurs et crois
moi elle est loin d’être la femme que tu crois. Elle m'a demandé de te quitter
sinon elle te fera tuer.
-tu débloques. J'ignore ce qu’ils t'ont fait mais tu as
perdu la raison
-tu devrais me croire. Je n'inventerais jamais une histoire
pareille.
-tu dois te faire soigner. Tu es folle, complètement
folle.
-ta mère est une criminelle, le pire monstre qui
existe.
-arrête où je ne répondrai plus de rien.
-tu vas me battre ? Ne crois pas que je ne me
défendrai pas. Tu m’as donné une gifle et c’est bien la dernière fois. Tu lui ressembles
bien. Les chiens ne font pas des chats
-si j'avais imaginé que cette bague déclencherait une hystérie
de ta part je me serais abstenu. Tu n'es pas celle que je croyais.
-elle m'a demandé de rompre avec toi si je ne voulais
pas ta mort sur ma conscience.
-et tu continues avec ton histoire rocambolesque ?
Tu es folle ma parole.
-tu dis que tu m’aimes et tu ne me crois pas ?
--je t’aime mais je ne suis pas idiot. Tu veux que pour
tes beaux yeux je tourne le dos à ma mère ? Parce que toi tu n’en a pas eu
une ?
-- comment peux-tu dire ça. Elle a tué mes parents… je
te hais pour ce que tu viens de dire. Sors de chez moi et ne t’approche plus
jamais de moi
-tu peux être tranquille, je ne risque pas de le faire.
Fais-toi soigner
-je te déteste, tu es aussi monstrueux qu'elle. Je te
déteste
Elle criait après moi qu’elle me déteste. J'ai pris les
escaliers où j’ai croisé l’autre guignol et je suis sorti de chez elle. Elle
n’a pas toute sa tête. Je ne sais pas si je dois pousser un ouf de soulagement
pour avoir vu cette facette d’elle. Elle est de celles qui manipulent les
hommes pour les éloigner de leur famille. Non mais, elle a bien caché son jeu.
Je suis brisé car je me suis trompe sur son contenu.
Kenneth Sossou
J'ai entendu du bruit provenant de la chambre de Sarah.
Apparemment il y a une dispute entre Elle et Evra. Elle crie qu’elle le
déteste. J’ai croisé ce dernier dans les escaliers. Lorsque je suis monté dans
sa chambre, Sarah avait un couteau dans la main qu’elle serrait fort. Elle
était en larmes.
Je me suis approché d'elle et délicatement, je lui ai
pris des mains le couteau.
-je lui ai tout dit Kenneth, il ne m’a pas cru. Il m'a
traité de folle, il pense que je veux l’éloigner de sa mère, que je veux
détruire sa famille. Il a osé porter la main sur moi. Je le déteste. Il est
comme sa mère. Je vais les détruire.
-respire, calme-toi s’il te plaît.
-il l'a dit que comme je n’ai pas eu de mère je veux
l’éloigner de cette femme. Ce monstre qui m'a tout pris. Comment j'ai pu croire
qu’il m'aimait assez pour me croire ? Comment ai-je pu être aussi conne.
Il m'a demandé en mariage…et je ne pouvais pas lui cacher tout ça mais il m'a
lancé de ces choses. Je veux ne Jamais l’avoir connu. Ne le hais si tu savais
-chuut c'est finit calme toi. Calme-toi. On en
reparlera.
Elle était si agitée
que j’ai du lui faire prendre un calmant.
Lorsqu’elle fut endormie, j’ai fait mon rapport à monsieur
Derick. Vue qu’elle lui a révélé toutes
ces choses, s’il en venait à en parler à sa mère, celle-ci risque de s'en
prendre à elle. Ça été décidé à la dernière minute. Il m’a fallu partir avec
elle au Sénégal assez vite. De là nous irons dans un lieu sûr en Europe.
Depuis que nous sommes arrivés sur Dakar, Sarah est
dans un mutisme total. Laia et moi essayons de lui remonter le moral mais rien
à faire. Elle a été profondément blessée par l’attitude d’Evra. Elle aurait
sans doute voulu qu’au nom de leur amour il lui fasse confiance.
Nous aurions dû nous terrer en Suisse mais Laia tient à
ce que nous allions tous les trois en Espagne, dans le sud où ses parents ont
une maison. J'espère que ça lui fera du bien.
Evra Bello
Je suis dévasté. Comment a-t-elle pu monter une
histoire pareille. Elle fait un transfert. Ma mère a certes émit des résistances au sujet de notre relation,
mais de là à tuer ses parents. Moi ma mère Stéphanie Bello, une baronne de la
drogue ? C’est juste une commerçante, une femme très pieuse, une bonne
épouse qui a tout donné pour sa famille. Je me souviens de l’époque où l’on
père avait eu de sérieux problèmes. C'est elle qui a pris en charge la famille.
Elle a toujours tout donné et tout fait afin que nous ne manquions jamais de
rien.
Voilà d’ailleurs
c’est elle qui m'appelle.
-allô Evra ? Mon fils tu n'espas un hautplacé du
pays et cela fait plus d’une semaine que je ne t'ai pas vu
-maman ça va
-à t’entendre on ne dirait pas. Où es- tu ?
-maman je suis à la maison. J’ai dû gérer une situation.
-passe me voir je t’attends. Je vais de ce pas te
préparer un bon plat.
-bien madame j’arrive
Comment peut-on dire que cette femme douce, aimante et
dévouée est une criminelle. Sarah ? Ça me fait mal de le reconnaître mais
c’était une grossière erreur.
Après quarante cinq minutes je suis dans la maison de
mes parents.
Une fois mon repas terminé, je m’installe dans le
séjour avec ma mère.
-as-tu eu des nouvelles de ton père ? Depuis hier
je ne l’ai pas eu. J’étais à Lomé. Lorsque je suis rentrée je ne l’ai pas
trouvé à la maison et son téléphone est éteint.
-tu connais ton mari. Il doit être encore en
villégiature. Tu sais comment ces moments sont précieux pour lui
-mais il m’appelle toujours
-ne me dis pas qu’il te manque
-et comment qu’il me manque c’est mon mari non ?
--bien sûr Madame Bello. J’espère trouver une femme
comme toi
-et la fille Johnson ?
-nous avons rompu. Nous n’étions apparemment
pascompatibles
-mais tu avais l’air de tenir à elle, je me
trompe ?
-maman n'en parlons plus veux tu ? Je vais m'y
faire