
Chapitre 52
Write by St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
52
Quelques
jours après son arrivée au Canada, Amélie retrouve Lionel comme prévu. Il
s'était arrangé pour lui faire passer une journée agréable, loin de ses pensées
sombres et de ses souvenirs douloureux. Dès le matin, ils se retrouvent dans un
petit café du quartier, où l'odeur du café fraîchement moulu emplit l’air.
Lionel : Je me suis
dit qu’on pourrait commencer par une visite du Vieux-Port. Ça te ferait voir un
peu plus de la ville.
Amélie, bien
qu’encore marquée par ses émotions, esquisse un léger sourire et acquiesce. Le
Vieux-Port est un lieu emblématique, et elle se sent curieuse de découvrir
cette partie historique de Montréal. Ils marchent lentement le long des quais,
contemplant les bateaux qui vont et viennent sur le fleuve Saint-Laurent. Lionel
lui raconte quelques anecdotes sur la ville, sur ses propres souvenirs avec
Lucas, sans pour autant rendre la conversation trop lourde. Il tente simplement
de lui changer les idées.
Lionel : Lucas et
moi avions l’habitude de venir ici quand il venait me rendre visite. On passait
des heures à discuter de tout et de rien, comme deux vieux amis que rien ne
pourrait séparer.
Les mots de Lionel
la touchent, mais Amélie reste silencieuse. La douleur est encore trop vive
pour se laisser emporter par la nostalgie. Pourtant, elle apprécie ses efforts,
et lui est reconnaissante de vouloir alléger son fardeau, ne serait-ce que pour
quelques heures.
Après la
balade, Lionel l’emmène dans un petit restaurant près du port. Le repas est
simple mais délicieux, et Amélie se surprend à savourer chaque bouchée. La
journée continue avec une visite d’un musée d’art contemporain, où les œuvres
exposées apportent une certaine forme de distraction. L’art a toujours eu ce
pouvoir étrange de plonger Amélie dans une réflexion silencieuse, et cette
visite ne fait pas exception.
Lionel : Je sais que
tu as beaucoup sur les épaules, mais parfois, il suffit d’un peu de beauté pour
apaiser l’esprit. Même si ce n’est que temporaire.
Amélie hoche
la tête, absorbée par une peinture colorée devant elle. Elle sent que Lionel
essaie de lui faire comprendre quelque chose, mais elle n’a pas encore les mots
pour lui répondre.
Après avoir
visité le musée, ils terminent la journée dans un parc. La chaleur douce du
soleil couchant les enveloppes, et Amélie commence à ressentir un léger
soulagement. Elle s'assoit sur un banc, les jambes un peu fatiguées, tandis que
Lionel s’installe à côté d’elle. Ils regardent les enfants courir et jouer, les
couples se promener main dans la main, et le temps semble s’arrêter pour un
instant.
Amélie : C’était une
belle journée, Lionel. Merci de m’avoir fait découvrir tout ça.
Lionel : Je suis
content que ça t'ait plu. Je voulais juste que tu puisses respirer un peu.
C’est important, tu sais.
La nuit
tombe, et Lionel raccompagne Amélie chez elle. Maël, sous la garde d’une
voisine pour la journée, les attend avec un sourire lumineux, ravie de voir sa
maman revenir. Après avoir couché sa fille, Amélie retrouve Lionel dans le
salon. Il semble pensif, son regard tourné vers la fenêtre, perdu dans ses
pensées.
Lionel : Amélie, je
voulais te parler de quelque chose.
Elle
s’installe sur le canapé, sentant que la conversation allait devenir plus
profonde. Lionel se tourne vers elle, ses yeux reflétant une sincérité qui la
met presque mal à l’aise.
Lionel : Je sais que
tu traverses des moments difficiles, mais tu ne peux pas fuir l’amour ni le
monde. Tu ne peux pas te fermer à ce qui te rend vraiment humaine. L’amour
n’est pas seulement un fardeau, c’est ce qui nous donne la force d’avancer,
même dans les pires moments.
Amélie reste
silencieuse, absorbant ses paroles. Elle comprend où il veut en venir, mais
elle n’est pas prête. Pas maintenant.
Amélie : Je sais que
l’amour est important, Lionel. Mais tu ne comprends pas... Chaque fois que j’ai
aimé, j’ai perdu. D’abord Ulrich, puis Lucas… C’est comme si cet amour que tu
dis si précieux ne me servait qu’à me briser un peu plus.
Lionel la
regarde, cherchant les mots justes pour la convaincre, mais Amélie continue, la
voix calme mais teintée de tristesse.
Amélie : Tu parles
de l’amour comme si c’était une bénédiction, mais pour moi, c’est devenu une
malédiction. Chaque fois que je m’attache, je perds ceux qui comptent. Tu crois
vraiment que je peux encore aimer après tout ça ?
Lionel : Je crois
que l’amour est ce qui te manque le plus en ce moment. Pas l’amour des autres,
mais peut-être l’amour que tu as pour toi-même. Ne te ferme pas, Amélie. Ne
deviens pas quelqu’un de froid et distant juste parce que la vie a été injuste.
Ses paroles
résonnent en elle, mais au lieu de réconfort, elles semblent remuer quelque
chose de profondément enfoui. Amélie le fixe, ses yeux trahissant un mélange de
douleur et de regret.
Amélie : Lionel, je
te remercie pour ce que tu essaies de faire. Mais je ne suis pas prête à
entendre ça. Peut-être qu’un jour, je pourrai de nouveau croire en tout ce que
tu dis. Mais aujourd’hui, tout ce que je ressens, c’est une immense fatigue.
Fatigue d’aimer, de perdre, de recommencer… Je ne sais même pas si j’ai encore
la force d’essayer.
La sincérité
de ses mots laisse un silence pesant dans la pièce. Lionel, bien qu’il essaie
de comprendre, voit bien que ses paroles n’ont fait qu'effleurer la surface de
ses émotions. Il soupire doucement, réalisant qu’il ne peut pas la forcer à
ressentir quelque chose qu’elle n’est pas prête à accepter.
Lionel : Je
comprends, Amélie. Je ne voulais pas te brusquer. Je voulais juste que tu
saches que… tu n’es pas seule. Peu importe ce que tu décides de faire, je serai
là si tu as besoin.
Amélie hoche
la tête, reconnaissante pour son soutien, mais intérieurement, elle se sent de
plus en plus distante. La douleur de ses pertes, le poids de ses regrets, tout
cela continu de l’envelopper dans une solitude qu’elle n’ose pas partager.
Après le
départ de Lionel, Amélie se retrouve seule dans l’appartement. Maël dort
paisiblement dans sa chambre, mais le silence qui emplit le salon est lourd de
nostalgie. Amélie se penche sur le canapé, ses pensées la ramenant encore une
fois à Lucas.
Elle ferme
les yeux et se souvient de leurs moments ensemble. De leur première rencontre,
de leurs rires partagés, de leurs disputes, de leurs réconciliations. Lucas
avait été une part si importante de sa vie qu’elle ne sait pas comment avancer
sans lui. Chaque jour passé au Canada ne fait que renforcer l’absence qu’elle
ressent.
Amélie (en pensée) : Est-ce que je pourrais un jour tourner la page ? Est-ce que je pourrais un
jour aimer sans avoir peur de tout perdre encore ?
Ces questions-là
la hantent, et bien qu’elle essaie de trouver des réponses, le vide que Lucas a
laissé derrière lui est trop profond.
Amélie
commence à sombrer dans une profonde dépression quelques semaines après son
arrivée au Canada. Le vide laissé par Lucas, les souvenirs de son passé
tumultueux et la douleur de ses pertes la hantent chaque jour. Elle tente de
garder une façade de normalité pour Maël, sa fille, mais à l’intérieur, elle se
sent submergée par une tristesse qu’elle n’arrive pas à apaiser. Les journées
semblent longues et vides, chaque matin un combat pour sortir du lit, chaque
nuit un rendez-vous avec ses démons intérieurs.
Amélie
: Je dois me changer les idées, faire quelque chose. Je ne peux pas rester
enfermée chez moi, à me perdre dans mes pensées…
C’est
ainsi qu’elle décide de chercher un emploi. Elle sait qu’occuper son esprit est
le seul moyen de ne pas sombrer complètement. La solitude lui pèse, et elle se
dit qu’interagir avec d’autres personnes pourrait l’aider à éloigner, ne
serait-ce que pour quelques heures, les pensées qui l’assaillent. Elle finit
par trouver un poste dans une entreprise locale, une petite société de
communication. Ce n’est pas exactement ce qu’elle avait rêvé de faire, mais
cela lui permet de garder les pieds sur terre.
Dès
son premier jour, Amélie se jette dans son travail avec une détermination
presque mécanique. Elle arrive tôt, se concentre sur ses tâches, et fait de son
mieux pour ne pas penser à autre chose. Les dossiers s’accumulent sur son
bureau, et elle les traite un à un, avec une efficacité surprenante. Ses
collègues la trouvent réservée mais efficace. Elle échange peu, et se contente
des formules de politesse habituelles.
Collègue
: Amélie, tu viens déjeuner avec nous aujourd’hui ?
Elle
lève les yeux de son écran, surprise par la proposition. Mais aussitôt, elle
décline doucement.
Amélie
: Non merci, j’ai encore beaucoup à faire. Peut-être une autre fois.
La
réalité, c’est qu’elle n’a pas envie d’affronter une table remplie de rires et
de conversations légères. Elle préfère s’isoler, seule avec son ordinateur, où
elle peut masquer ses émotions derrière des chiffres et des rapports. À chaque
pause déjeunée, elle sort prendre l’air, mais reste dans son propre monde, se
perdant dans ses pensées.
Amélie
(en pensée) : C’était une bonne idée de reprendre le travail, mais pourquoi
est-ce que je me sens toujours aussi vide ?
Les
journées de travail se succèdent, identiques les unes aux autres. Malgré la
routine, Amélie ne parvient pas à se débarrasser du sentiment de solitude qui
la ronge. Chaque soir, quand elle rentre à la maison, elle est accueillie par Maël,
dont l’innocence lui rappelle ce qu’elle doit encore affronter.
Maël
: Maman, tu es fatiguée ?
Amélie
: Oui, un peu, ma chérie. Mais ça va. Comment s’est passée ta journée ?
Elle
fait de son mieux pour donner à Maël une vie stable et joyeuse, malgré
l’obscurité qui plane dans son esprit. Mais dès que Maël est couché, Amélie se
retrouve à nouveau seule avec ses pensées, incapable de fuir ses souvenirs. Les
images de Lucas la poursuivent. Elle se souvient de ses gestes, de son sourire,
de sa voix, et chaque souvenir est comme une lame dans son cœur.
Amélie
(en pensée) : Comment peut-on avancer quand tout ce qui nous rappelle le passé
nous tire en arrière ? Comment peux-tu me manquer autant, Lucas ?
Les
pensées tournent en boucle dans son esprit, et parfois, Amélie se surprend à
pleurer en silence dans le noir, ses larmes coulant sans qu’elle ne puisse
vraiment en identifier la source.
Lionel
reste présent dans la vie d’Amélie, essayant de l’aider à sortir de cette
spirale de dépression. Il l’invite régulièrement à sortir, mais Amélie refuse
la plupart du temps, prétextant la fatigue ou des obligations professionnelles.
Lionel
: Amélie, tu ne peux pas rester enfermée dans ton travail. Ce n’est pas une
solution.
Amélie
: Je sais, Lionel. Mais je fais ce que je peux… Le travail me permet de ne pas
penser à tout ça. J’ai besoin de garder mon esprit occupé.
Lionel
la regarde, visiblement inquiet. Il sait qu’elle est en train de se refermer
sur elle-même, mais il ne veut pas la brusquer.
Lionel
: D’accord. Mais sache que je suis là, si tu as besoin de parler, ou de sortir
de ce quotidien.
Amélie
hoche la tête, reconnaissante de son soutien, mais au fond d’elle, elle sait
que rien ni personne ne pourra vraiment l’aider à surmonter cette douleur.
C’est une bataille qu’elle doit mener seule.
Amélie
continue de travailler, jour après jour, mais le poids de ses souvenirs devient
de plus en plus insupportable. Lucas hante ses pensées. La douleur de sa perte,
combinée à celle d’Ulrich, lui donne l’impression d’être prisonnière d’un
cercle vicieux. Chaque tentative de tourner la page semble vouée à l’échec.
Un
soir, alors qu’elle est assise dans son salon, un verre de vin à la main, elle
se laisse aller à ses pensées.
Amélie
(en pensée) : Lucas… Ulrich… Pourquoi ai-je dû vous perdre tous les deux ?
Pourquoi chaque amour que je touche finit-il par se briser ?
Elle
sait qu’elle ne trouvera pas de réponse à ces questions, mais elle ne peut
s’empêcher de les poser encore et encore.
Avec
le temps, le travail ne suffit plus à masquer ses émotions. Les jours où Amélie
peine à sortir du lit se multiplient. Elle arrive au bureau avec des cernes
sous les yeux, sa fatigue émotionnelle se reflétant sur son visage. Ses
collègues commencent à remarquer qu’elle s’isole de plus en plus.
Collègue
: Amélie, ça va ? Tu as l’air vraiment fatiguée ces derniers temps.
Amélie
: Oui, ça va. Juste un peu de fatigue.
Mais
ce n’est pas juste de la fatigue, c’est bien plus que cela. Le poids de ses
pertes, combiné à la solitude qu’elle ressent au Canada, loin de ses repères,
la pousse de plus en plus vers une dépression profonde. Elle n’en parle à
personne, pas même à Lionel, qui continue de la soutenir discrètement.
Un
soir, après une longue journée au travail, Amélie se retrouve assise dans son salon,
fixant le vide. Elle sait qu’elle ne peut pas continuer ainsi. Elle ne peut pas
se noyer dans son travail indéfiniment, espérant que cela suffira à la guérir
de sa douleur.
Amélie
(en pensée) : Je dois faire quelque chose… Je ne peux pas rester comme ça. Mais
quoi ? Où est-ce que je vais ?
Elle
repense à la promesse qu’elle s’est faite en quittant son pays, celle de recommencer,
construire une nouvelle vie pour Maël et elle. Mais pour cela, elle doit
d’abord affronter ses démons, faire face à son passé, et accepter que le chemin
vers la guérison sera long et difficile.
Amélie
n’aurait jamais imaginé que son quotidien sombre au Canada allait prendre un
tournant inattendu, et encore moins par l’intermédiaire de Lionel, cet homme
qu’elle avait rencontré à l’aéroport. Quelques jours après, alors qu’elle sort
du bureau, elle le croise par hasard en ville. Il la voit immédiatement et
l’aborde avec un sourire chaleureux.
Lionel
: Amélie ! Quelle surprise de te voir ici ! Comment vas-tu ?
Amélie
: Oh, Lionel… Je vais bien, je suppose. Juste une longue journée.
Lionel
perçoit l’épuisement dans sa voix et propose spontanément de prendre un café
avec elle pour discuter et décompresser.
Lionel
: Allez, viens, je connais un petit café pas loin. Ça te fera du bien de sortir
un peu.
Amélie
hésite un instant, mais finit par accepter. Elle se dit qu’un moment hors de
ses pensées pourrait lui être bénéfique. Ils se dirigent alors vers ce café
tranquille, où ils s’installent près d’une grande fenêtre. La conversation
entre eux est fluide, douce. Lionel parle de ses projets, de ses voyages, de la
vie au Canada, tandis qu’Amélie, pour la première fois depuis longtemps,
parvient à parler sans se sentir alourdie par la douleur. Elle commence même à
sourire à certaines anecdotes qu’il partage.
Amélie
: Merci, Lionel. Je ne pensais pas pouvoir me détendre, mais… tu as raison, ça
fait du bien de sortir.
Au
fil des semaines, Lionel et Amélie passent de plus en plus de temps ensemble.
Il lui propose souvent de petites sorties, toujours attentif à ne pas la
brusquer ou l’accabler. Il lui fait découvrir des lieux paisibles de la ville,
des parcs où ils se promènent en discutant de tout et de rien. Lionel semble
avoir le don de la faire rire, de la mettre à l’aise sans jamais la forcer à
parler de ce qu’elle ne veut pas aborder. Amélie, malgré son cœur lourd,
commence à s’ouvrir à ces moments de douceur.
Lionel
: Tu sais, Amélie, tu devrais t’accorder plus de moments comme ça. Il ne faut
pas que la vie te paraisse si dure, même après tout ce que tu as traversé.
Ses
mots sont empreints de tendresse, et Amélie se rend compte à quel point Lionel
est différent des hommes qu’elle a connus jusqu’à présent. Il ne cherche pas à
la changer, ni à la pousser à oublier ce qui la pèse. Il est simplement là,
présent, à l’écouter et à lui offrir sa compagnie.
Au
bout d’un mois, Lionel l’invite à passer un week-end à la campagne, loin du
tumulte de la ville. Amélie hésite, incertaine de ses sentiments, mais elle finit
par accepter. Elle a appris à apprécier la présence de Lionel, sa simplicité et
sa gentillesse, et elle sent qu’un moment loin de tout pourrait lui faire du
bien.
Ils
partent tôt un samedi matin, les routes sont calmes et la campagne canadienne
s’étend à perte de vue. Lionel a choisi un petit chalet au bord d’un lac.
Amélie est frappée par la beauté paisible du lieu. Le lac, scintillant sous le
soleil d’automne, est entouré de forêts aux couleurs éclatantes. L’air est pur
et frais, et pour la première fois depuis longtemps, Amélie se sent apaisée.
Amélie
: Cet endroit est magnifique, Lionel. Merci de m’avoir amenée ici.
Ils
passent la journée à explorer les environs, à marcher le long du lac, à
discuter de leurs vies respectives. À chaque instant, Lionel s’assure qu’Amélie
se sente bien, qu’elle puisse s’évader de ses pensées sombres. Le soir venu,
ils s’installent près d’un feu de cheminée, un verre de vin à la main.
Lionel
: Tu vois, Amélie, la vie peut aussi être pleine de moments comme ça. Des
moments simples, où tu n’as pas besoin de te battre avec tes souvenirs ou tes
regrets. Tu as encore beaucoup à vivre.
Amélie
écoute en silence, touchée par ses paroles. Elle sait qu’il a raison, mais elle
n’est pas encore prête à tourner la page complètement. Ses souvenirs de Lucas,
d’Ulrich, tout ce qu’elle a traversé, sont encore bien présents en elle.
Pourtant, pour la première fois depuis longtemps, elle se sent capable de
profiter de l’instant présent, sans se sentir écrasée par son passé.
Le
mois qui suit leur week-end à la campagne est marqué par une attention
croissante entre Amélie et Lionel. Chaque jour, il lui envoie un petit message
pour prendre de ses nouvelles, lui rappeler de prendre soin d’elle. Ils
continuent à se voir régulièrement, parfois pour un simple dîner, parfois pour
de longues promenades dans la nature.
Lionel
ne cherche pas à précipiter quoi que ce soit. Il comprend qu’Amélie a besoin de
temps, et il est prêt à lui en donner autant qu’il le faudra. Ce respect qu’il
lui témoigne, cette patience, fait naître chez Amélie un sentiment nouveau.
Elle commence à réaliser que Lionel pourrait bien être cette personne capable
de lui offrir une nouvelle perspective sur la vie, une perspective où elle
pourrait enfin trouver la paix.
Amélie
(en pensée) : Peut-être que je peux encore être heureuse. Peut-être qu’il y a
une chance de reconstruire quelque chose.
Mais
malgré cela, Amélie reste en retrait, incapable de s’abandonner complètement à
cette nouvelle relation. Elle est consciente que Lionel est un homme bien, mais
elle sait aussi que ses blessures sont encore trop profondes pour qu’elle
puisse envisager une nouvelle histoire d’amour. Ses réponses à ses marques
d’affection restent souvent froides, distantes, même si elle apprécie
sincèrement tout ce qu’il fait pour elle.
Lionel
: Amélie, je ne te presse pas. Prends le temps qu’il te faut. Je serai là, que
tu sois prête ou non.
Amélie
passe de plus en plus de temps à réfléchir à sa vie avec Lionel. Elle apprécie
sa compagnie, sa douceur, mais elle se demande si elle est capable de lui
offrir quelque chose en retour. Elle est encore prisonnière de son passé, de
ses souvenirs de Lucas et d’Ulrich, et elle a peur de blesser Lionel en ne
pouvant lui rendre l’amour qu’il semble lui porter.
Une
nuit, après avoir passé une nouvelle soirée agréable avec lui, elle rentre chez
elle, Maël endormie dans sa chambre. Assise seule dans son salon, elle se perd
dans ses pensées.
Amélie
(en pensée) : Lionel est un homme bien, il mérite quelqu’un qui puisse l’aimer
pleinement. Mais est-ce que je suis cette personne ? Est-ce que je pourrai un
jour aimer de nouveau ?
Elle
ne trouve pas de réponse à ses questions, mais elle sait qu’elle ne peut pas
continuer à vivre dans cette indécision éternellement. Un choix devra être
fait, tôt ou tard.
A
suivre…
Chapitre
53
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