CHAPITRE 53: TON PASSÉ NE COMPTE PAS.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 53 : TON PASSÉ NE COMPTE PAS.
UN MOIS PLUS TARD
**ARSÈNE MFOULA**
Ça fait un mois que nous sommes revenus sur Libreville après les deux semaines que nous avons fait en Ntoum. Je suis content d’avoir eu Leslie à mes côtés pour me rappeler à l’ordre lorsque je voulais fuir la réalité et vivre dans ma bulle. C’est lorsque je suis revenu que la réalité m’a frappé au visage. En allant accompagner Lucrèce à l’école pour justifier son absence, j’ai appris qu’elle avait raté un devoir et trois interrogations, la semaine même qu’elle reprenait elle avait deux devoirs prévus et n’avait pas les leçons, elle a dû se mettre à jour comme une folle pour tenter de rattraper son retard, ma pauvre fille dormait tard tous les soirs à force de vite recopier et apprendre les leçons, sans compter ses cours avec Bhernie qui avaient aussi été suspendus qu’elle avait dû reprendre. Je sais que ma fille est intelligente mais si elle baisse ce trimestre, je comprendrai que c’est de ma faute ; Les jumeaux aussi ont manqué quelques compositions et plusieurs cours, j’ai parlé avec leurs enseignants pour avoir la possibilité d’avoir les cours manqués pour les refaire nous-mêmes à la maison avec eux et Dieu merci elles ont été compréhensibles et nous ont passé le programme. Même s’ils ne referont pas les compositions au moins ils auront les notions et c’est le plus important. Mon bébé s’est vue recevoir la moitié de son salaire par ma faute en plus de devoir revoir son programme d’apprentissage pour auto-école afin d’être dans les temps pour l’examen qui devait avoir lieu dans quelques semaines, elle a dû faire des cours supplémentaires pour rattraper les heures, le point positif au moins c’est que lorsqu’on était en Ntoum, elle a pratiqué tous les jours avec Reine et moi, donc sur ce plan je suis rassuré même si je lui ai donné plus de travail que la normale.
En ce qui me concerne, au boulot, j’ai trouvé trois gros dossiers sur ma table et un avertissement car mon comportement n’était pas professionnel et si j’avais été nouveau ou que je ne faisais pas bien mon travail, sans doute on m’aurait viré et ce avec raison. Le pauvre Loyd aussi que j’ai abandonné tout seul à son poste n’avait plus personne vers qui se tourner vu que mon téléphone était éteint, il a dû se débrouiller tout seul, heureusement ce jeune homme est intelligent et a su s’adapter pour faire correctement son travail en mon absence. Après une analyse transversale du problème, je me suis rendu compte que ma fuite n’était pas l’idée la plus brillante que j’ai eu mais bon, on ne peut plus faire marche arrière. On a avancé comme ça et Dieu merci, aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre.
Aujourd’hui c’est vendredi et nous saurons les résultats de l’examen de Leslie, si elle aura son permis ou non. Tout s’était bien passé et j’étais sûr qu’elle l’obtiendrait mais elle stressait encore. J’ai voulu appeler un de mes amis qui travaille au ministère du transport pour savoir mais elle a refusé, elle a dit qu’elle voulait être la première informée et qu’elle-même m’informerait du résultat, donc j’attends. Nous sommes chez moi avec les enfants que j’ai récupéré des cours ce soir avec la voiture de location que j’ai pris pour le moment en attendant que ma voiture sorte du garage. Leslie m’avait proposé de prendre la sienne en attendant mais j’ai refusé, c’est sa voiture et elle seule l’utilisera. Reine est également là avec ses deux amies et Dylan le fils d’Irène . Nous attendons Leslie qui m’a fait un message pour me dire qu’elle arrivait à la maison. Nous avons acheté des boissons et nous l’attendons. Elle se pointe quelques minutes après avec une tête de déterrer et vient se jeter dans mes bras l’air abattu.
Moi : (Inquiet) Ce n’est pas bon ?
Leslie : (Coulant une larme) Je ne comprends pas, pourtant tout s’était bien passé et (gorge nouée par l’émotion) et je croyais que
Je l’ai serrée dans mes bras avant de lui faire un bisou sur le front pour l’encourager. Les filles aussi se sont joints à nous pour lui dire que ce n’était pas grave, qu’elle pourra toujours le repasser.
Leslie : (Se détachant de nous et essuyant ses larmes) Vraiment je ne comprends pas comment j’ai fait pour bosser comme une pro comme ça et réussir mon examen.
Nous : (Confus) Hein ?
Leslie : (Souriant de toutes ses dents) J’ai réussi, j’aurais mon permis dans bientôt.
Moi : Sérieux ?
Leslie : (Souriante) Oui.
Moi : (Souriant à mon tour) Mais pourquoi tu, tu
Je l’ai attirée à moi avant de l’embrasser sur les lèvres, cette fille est terrible, elle m’a rendu triste avec son prank alors qu’elle a réussi.
Moi : (Libérant ses lèvres en la tenant toujours par la taille) Tu n’es pas sérieuse, tu m’as fait peur.
Reine : (Essuyant ses larmes en souriant) Regarde comment je pleure même à cause de toi ? Tu n’es pas sérieuse, on ne fait pas ça aux autres.
Leslie : (Allant la prendre dans ses bras en souriant) Je suis désolée chérie, pardonne moi, toi aussi avec un grand professeur comme toi, j’allais faire comment pour rater ça ?
Reine : vraiment, c’est la question que je me posais aussi.
Nous nous sommes mis à rire avant d’ouvrir les bouteilles et boire à son honneur, les enfants ont pris les jus et on a mis la musique pour danser son permis. Les filles sont restées jusqu’à 21h avant de rentrer et nous laisser en famille.
Leslie : Demain les enfants partent chez tes parents.
Moi : D’accord .
Leslie : Dimanche je pars au 18 avec maman.
Moi : Oh.
Leslie : Quoi ?
Moi : Mais vous avez décidé ça quand ?
Leslie : cet après midi.
Moi : Maintenant moi je reste avec qui ?
Leslie : Comment ça ?
Moi : Mais tu prends mes enfants et tu pars les déposer, toi-même aussi tu prends tes pieds et tu pars maintenant moi je fais comment tout seul ici ?
Leslie : (Souriant) Mais quand nous sommes à Sbg et que toi tu es ici, tu fais comment ?
Moi : Ce n’est pas pareil. En plus Lucrèce à son cours de maths demain, si elle part elle va faire comment ?
Leslie : (À haute voix et s’adressant à Lucrèce) Lulu, il faut faire un message à Bhernie pour lui dire que c’est au 11 qu’il ira te faire ton cours parce que demain matin vous partez chez vos grands parents. Dis lui qu’on va payer son taxi, qu’il ne s’inquiète pas.
Lucrèce : D’accord.
Elle a pris son téléphone et s’est mise à le pianoter sans doute pour lui écrire.
Moi : (À Leslie) Tu règles l’affaire de Bhernie et moi ?
Leslie : (Se levant pour aller à la cuisine) Ne me fatigue pas Mfoula pardon.
Moi : (La suivant) Je te fatigue comment ? Vous ne pouvez pas tous partir et me laisser tout seul ici.
Leslie : D’habitude tu fais comment ?
Moi : Je t’ai déjà dit que ce n’est pas pareil. Vous étiez censés passer ce weekend ici mais tu as changé de programme avec ta belle mère sans mon accord.
Leslie : C’est quoi qui te dérange ? Tu ne veux pas que les enfants partent en weekend ?
Moi : Je n’ai pas dit ça.
Leslie : Alors c’est quoi ? Tu ne veux pas que j’aille planter avec ta mère au terrain ?
Moi : Quand maman va au 18, elle s’en va autour de 5h du matin, cela veut donc dire que si tu l’accompagnes, tu dormiras au 11 demain pour partir très tôt, moi je reste comme ça comme un petit chien.
Leslie : (Souriant en nouant ses bras autour de mon cou) Bébé c’est juste pour une nuit et les enfants et moi allons rentrer dimanche soir, nous allons dormir ensemble.
Moi : (Faisant la moue) Tu seras fatiguée et courbaturée par le travail que tu feras là-bas et n’auras plus de force pour rien du tout.
Leslie : J’ai déjà donné mon accord, je ne peux plus faire marche arrière.
Moi : Hum.
Leslie : (Me caressant la poitrine avec une de ses mains) Allez bébé ne te fâche pas, je saurai me rattraper et en plus nous avons cette nuit pour tous les deux, on va en profiter.
Moi : Je te voulais pour tout le weekend.
Leslie : Allons le commencer maintenant.
Moi : Hum.
Elle m’a prise par la main et m’a tiré à sa suite pour que nous sortons de la cuisine.
Leslie : Va m’attendre à la chambre, j’arrive m’occuper de toi.
Moi : Tu vas où ?
Leslie : Je ferme déjà les portes et les fenêtres, je vais également dire aux enfants de ne pas veiller trop tard.
Moi : D’accord .
Je suis monté à la chambre et elle est venue me trouver quelques minutes plus tard. Après un tour à la douche pour enfiler une nuisette hyper sexy elle est venue me rejoindre sur le lit et s’est occupée de moi comme elle seule à le secret pendant je ne sais combien de temps. C’est complètement vidé et un énorme sourire sur les lèvres que je me suis allongé sur le dos repus. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que plus le temps passe plus sa température augmente, son intimité est de plus en plus chaude et elle a légèrement pris des rondeurs.
Moi : (Caressant ses fesses) Bébé tu as pris du poids.
Leslie : (Levant la tête pour me regarder) Ah bon ?
Moi : Oui, tes seins et tes fesses ont grossi.
Leslie : Je n’ai pas remarqué.
Moi : C’est le cas.
Leslie : Et cela te dérange ?
Moi : Quelle idée ? Cela ne peut en aucun cas me déranger, que tu sois mince ou avec des rondeurs cela ne me dérange pas spécialement. Je ne suis pas très porté sur le physique.
Leslie : Ah bon ? Pourtant les filles avec qui tu couchais avant que tu ne me revois avaient toutes plus ou moins les mêmes caractéristiques physiques que moi, donc on peut conclure que ton type de femme sont des filles de teint clair et minces.
Moi : Pas tout à fait. La raison pour laquelle je me suis mis à sortir avec ces filles c’est parce que je te cherchais toi.
Leslie : (Me regardant en fronçant les sourcils) Comment ça ?
Moi : En fait, ce n’est que récemment que j’ai compris que je n’avais concrètement pas un type de femme, notamment mes critères de sélection ne portent pas sur l’aspect physique. Avant de te rencontrer, je ne m’intéressais qu’aux fille de teint foncé et ayant des formes généreuses. Les deux femmes sur lesquels mes yeux s’étaient arrêtés et que je pensais être les femmes de ma vie avaient toutes les deux les mêmes caractéristiques physiques de même que toutes les filles avec qui j’avais couché entre temps sans aucune attache. Puis je t’ai rencontré toi et tu as marqué le point de rupture avec ce que je pensais être mes critères de sélection. Je me suis ensuite mis à regarder les filles qui te ressemblaient et c’est vers elle que je me suis tourné vers 6 dernières années. Tu sais avant toi, je n'étais pas très porté sur le sexe.
Leslie : C’est-à-dire ?
Moi : Je vais essayer de t’expliquer tout depuis le début pour que tu comprennes.
Leslie : D’accord.
Moi : J’ai toujours été quelqu’un qui a pensé que l’acte sexuel était important et devrait uniquement être fait dans un cadre bien précis, je ne pensais pas spécialement au mariage mais je pensais à le faire avec une fille que j’allais considérer et prendre comme ma petite amie, c’est ainsi que lorsque Paul et Alvine avaient commencé à s’intéresser aux femmes quand on avait 14 ans, je restais en retrait et ne les suivais pas dans leurs choses. J’ai rencontré ma première petite amie, la seule d’ailleurs à avoir porté ce titre avant toi, lorsque j’étais en première et nous nous sommes mis ensemble en Tle, c’est à ce moment que j’ai commencé l’activité sexuelle. J’ai aimé cette fille et je pensais que j’allais l’épouser malgré la réticence de sa famille qui ne voulait pas de moi autour de leur fille. Après notre bac, j’étais allé en Afrique du Sud et elle en France. Nous avons fait deux ans de relation à distance avant qu’elle me rejoigne en Afrique du Sud et qu’elle termine ses études là-bas avec moi. Même avec elle dans la même maison, nous n’étions pas très actifs sur le plan sexuel et pouvions faire jusqu’à trois semaines sans le faire pourtant nous étions toujours collés et très amoureux. Après notre Master, il était question que l’on revienne tous les deux au Gabon pour nous installer et nous marier mais elle a dû faire un tour au Sénégal pour voir sa mère qui était apparemment souffrante. Mariam, comme elle s’appelait, était sénégalaise. Sauf que quand elle est partie, elle n’est plus revenue et en allant moi-même la chercher là-bas avec les gars, nous avons découvert qu’elle s’était mariée à quelqu’un d’autre.
Leslie : Mince. Un mariage forcé ?
Moi : Un truc du genre mais je ne connais pas bien les tenants et les aboutissants. Quand on était encore au lycée et que ses parents me demandaient de laisser leur fille, ils disaient qu’elle avait déjà un fiancé au Sénégal mais elle-même déniait ce fait jusqu’à ce que cela nous rattrape. J’avais tellement aimé cette fille que cette rupture et déception m’avaient mis un gros coup au moral, heureusement pour moi les gars étaient là et ils m’avaient littéralement porté sur leurs dos pour que je me relève, j’étais allé vivre dans l'appart que Al avait à l’époque avec lui et petit à petit j’ai remonté la pente. J’ai repris à coucher les filles mais c’était une sorte de maintenance, une fois tous les trois ou quatre mois et basta. Puis j’ai rencontré une autre femme, la meilleure amie de JO.
Leslie : Jo la femme de Paul ?
Moi : Oui. Je l’ai rencontrée et je suis tombé amoureux d’elle. Physiquement parlant, elle avait plus ou moins les mêmes caractéristiques que Mariam. Je pensais également faire d’elle ma femme et j’ai espéré pendant quatre ans qu’elle me donne une chance mais jamais elle ne s’est intéressée à moi (Souriant) Il faut dire que ma présence l’énervait plus qu’autre chose mais je m’entêtais à la poursuivre jusqu’à ce qu’elle me fasse comprendre pendant un weekend que nous avions tous passé hors de la ville durant les préparatifs du mariage d’Ebouma qu’elle était amoureuse de quelqu’un d’autre et qu’il n’y avait aucune chance pour nous deux. Le gars même en question était avec nous sur les lieux et sans aucun effort m’a fait comprendre que cette fille était sienne.
Leslie : Vous vous étiez disputés pour elle ?
Moi : (Souriant) Du tout, c’était un gars cool et posé avec qui j’avais d’ailleurs bien accroché durant le weekend. Une semaine après, il lui avait fait sa demande, le jour même du mariage de Paul et l’avait épousée un an après, j’avais pris part au mariage et je les avais félicité de bon cœur.
Leslie : Tu n’étais pas fâché ?
Moi : (Souriant) Non. J’avoue que pour la demande j’avais quand même eu un pincement au cœur mais pour le mariage non, je ne ressentais plus rien pour elle et je ne m’intéressais plus à ce type de femme. Nous sommes amis aujourd’hui et c’est d’ailleurs chez eux que les enfants ont passé le 31.
Leslie : C’est eux le couple que vous appelez personnalité ?
Moi : Oui. Avec du recul, j’ai su que cette femme n’était pas pour moi et comme je te le disais, je ne m’intéressais plus à ce type de femme. Tu sais pourquoi ?
Leslie : Non.
Moi : Je t’avais déjà rencontrée.
Leslie : Ah bon ?
Moi : (La caressant en souriant) Oui. Je t’avais rencontrée une semaine après ma 2e déception amoureuse. Ce jour je t’avais vu au rond point de la démocratie en train de vouloir prendre un taxi. Tu ne ressemblais à aucune des filles auxquelles je m’intéressais avant et je ne comprenais même pas pourquoi tu avais attiré mon attention mais je ne te cache pas que je t’avais trouvée magnifique et j’avais essayé de t’aborder mais seulement
Leslie : (Souriant légèrement) Je t’avais toisé et ignoré avant d’aller monter dans mon taxi.
Moi : (Élargissant mon sourire) C’est vrai.
Leslie : (Me caressant le visage l’air désolé) Je m’excuse, je ne savais pas que le Seigneur était en train de mettre l’homme de ma vie sur mon chemin ce jour, si j’avais accepté de te suivre ce jour, je me serais certainement évitée plusieurs soucis que j’ai eu par la suite.
Moi : Tu avais eu un souci ce jour ?
Leslie : (Fermant et ouvrant les yeux le regard triste) Oui, c’était l’une des pires journées que j’ai vécu de toute ma vie. Si j’avais des pouvoirs magiques, je l’aurais sans aucun doute effacée. C’est ce jour où j’ai littéralement tout perdu.
Moi : Tu veux m’en parler ?
Leslie : Peut-être un autre jour car aujourd’hui, je n’en ai pas la force. Poursuis ton histoire.
Moi : D’accord. Ce jour, après ton vent, j’étais rentré chez moi et j’avais dormi. Le lendemain, Al et Terrence m’avait forcé à aller dans un club et c’est là-bas que je t’ai revue, je me suis approché de toi et tu ne m’as pas rejeté nous avons passé la soirée ensemble avant de finir dans ce motel.
Leslie : Je peux te dire quelque chose sur cette nuit ?
Moi : Vas-y.
Leslie : La vérité et j’espère que cela ne va pas te vexer mais je n’ai quasiment aucun souvenir de cette nuit que nous avions passé ensemble. J’ai quelques vagues souvenirs ça et là mais pas tout. Je me rappelle bien tout ce qui s’est passé jusqu’à ce qu’on arrive dans la chambre mais après mes souvenirs sont flous. Je ne sais donc pas concrètement ce qui s’est passé entre nous ce jour car à vrai dire ce jour je n’étais pas moi-même. Le samedi où on s’était vu au rond point et le dimanche dans l’après midi j’avais vécu des choses qui m’avaient énormément secouée et c’était d’ailleurs la raison pour laquelle je m’étais retrouvé toute seule en train de boire comme une folle dans ce snack, je voulais me défouler et oublier ce que j’avais vécu (essuyant ses larmes qui s’étaient mises à couler) et et j’avais fait tout ce que j’avais fait cette nuit. (L’aidant à essuyer ses larmes) J’espère juste que je ne t’avais pas fait ou dit quelque chose qui t’avait fait du mal.
Moi : (Nettoyant complètement son visage) Non ma Douce, t’inquiètes. Ton attitude m’avait beaucoup plus intrigué qu’autre chose et j’avais été marqué à vie. Nous avons fait des choses qu’il est en effet préférable d’oublier car la vérité est qu’à un moment durant cette nuit, je t’ai violée (elle a écarquillé les yeux) oui, à la suite des paroles blessantes que tu m’avais dites, je t’avais violée dans la colère avant de me reprendre, ce qui justifie le fait que tu ne puisses pas correctement marcher à ton réveil et que tu as sans doute été malade par la suite (elle a acquiescé) cela peut également expliquer le rejet que tu as eu pour les hommes par la suite, c’était peut-être le traumatisme inconscient qu’il avait subi même si je n'explique pas pourquoi tu ne m’as pas rejeté aussi vu que tout partait de moi.
Elle est restée silencieuse.
Moi : (Poursuivant) Si tu me dis que tu ne t’en souviens pas, ce n’est pas grave même si elle reste, mise à part la partie sombre que je viens de dire, la plus belle des nuits que j’ai passées avec une femme et tu veux que je te dise quelque chose ?
Leslie : Dis-moi.
Moi : Je crois, pour ma part, que tu as été toi-même dans mes bras, du moins à 75% de cette nuit tu as été toi. Et c’est sans doute cela qui m’a marqué ainsi, ta sensibilité et vulnérabilité m’ont marqué. J’ai revu ces choses en toi quand on s’est mis ensemble et notre intimité n’a pas changé depuis cette nuit, je conclus donc que tu étais toi-même ce jour, je ne sais pas ce qui s’était passé mais la carapace que tu tentais de mettre pour te protéger n’avait pas tenu.
Elle m’a regardé en silence et j’ai approché mon visage du sien pour l’embrasser tendrement sur les lèvres et caresser son visage avant de poursuivre.
Moi : À mon réveil naturellement tu avais disparu sans laisser aucune trace. J’étais rentré chez moi et je m’étais endormi, à mon réveil j’avais décidé de te chercher. Je l’ai fait pendant 9 mois avant de laisser tomber et c’est alors que j’ai recommencé à coucher avec les femmes qui avaient toutes tes caractéristiques physiques et je me suis rendu compte que ma sexualité s’était accrue au point de devenir un véritable problème que j’avais du mal à gérer. J’ai fait un travail pour me temporiser et j’ai cherché des régulières comme je te l’avais expliqué en Ntoum jusqu’à ce que je te revois. Je n’ai plus voulu rien savoir des autres filles car au fond c’était toi que je cherchais depuis tout ce temps parmi elles comme je recherchais Mariam dans les bras des filles avec qui j’ai été après elle. Je ne m’étais pas rendu compte jusqu’à ce qu’Ebouma me fasse remarquer que j’agissais d’une certaine façon quand j’étais amoureux d’une femme et vu la façon dont je me comportais avec toi, il était plus qu’évident que je le sois. Après m’être posé et avoir analysé les contours, j’avais réalisé que c’était exactement comme ça que je réagissais. Je n’ai pas de types de femmes que j’aime ou non, je tombe amoureux d’une femme et celle-ci influence mes choix. C’est pour ça que je t’aime avec ce corps ou que tu prennes du poids. C’est la personne à l’intérieur de ce physique que j’aime avec ou sans quelques kilos en plus.
Leslie : (Après un moment) Tu sais, je ne suis pas un ange et j’ai fait beaucoup de mauvaises choses par le passé dont je ne suis pas fière aujourd’hui. Avant toi, j’ai aimé un seul homme et par amour pour lui j’ai fait des choses qui me font rougir de honte aujourd’hui . Je l’ai aimé très tôt, j’avais 12 ans et cette nuit où nous avons couché ensemble, je venais de le perdre parce qu’il avait fait sa demande à une autre femme et avait découvert des choses sur moi que j’avais faite par le passé. Je trouverai certainement la force de t’expliquer les choses en profondeur mais pas aujourd’hui. Peut-être que ce jour tu auras une autre image de moi (coulant d’autres larmes) et que peut-être tu ne voudras plus de moi car tu penseras que je suis une mauvaise personne mais si je les ai faites, c’était par amour, un amour toxique qui était à sens unique qui m’a fait passer à côté de plusieurs choses. Avec du recul et après t’avoir rencontré, j’ai compris que ce n’était pas de l’amour mais une illusion qui était devenue une obsession. J’aurais tellement aimé te rencontrer plus tôt dans ma vie, j’aurais voulu tomber sur toi au tout début de mon adolescence et je n’aurais pas laissé ces autres hommes me toucher, je n'aurais pas fait plusieurs choses que j’avais faites et me serais certainement épargnée plusieurs souffrances dans la vie.
Elle pleurait maintenant énormément et je l’ai resserré dans mes bras pour la calmer.
Moi : (La serrant toujours dans mes bras) Quoique tu aies fait par le passé c’est derrière toi et cela ne définit pas la personne que tu es aujourd’hui. Je t’aime toi et je me fiche pas mal de ce que tu as pu faire avant moi, cela n’a aucune espèce d’importance et je n’ai pas envie de le savoir. (Prenant son visage dans les mains pour la regarder dans les yeux) Ton passé ne signifie rien pour moi et ne compte pas. Ce qui compte c’est ce que nous sommes en train de construire tout les deux avec nos enfants d’accord ?
Leslie : (Regardant dans mes yeux) D’accord.
Moi : Je t’aime.
Leslie : Je t’aime aussi Archy et es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie.
J’ai souris et l’ai repris dans mes bras. Nous sommes restés pendant longtemps silencieux avant qu’elle ne reprenne la parole.
Leslie : Archy ?
Moi : (La caressant) Oui ma Douce.
Leslie : Alvine est sorti de l’hôpital aujourd’hui.
Moi : (Après un long moment) Je vois.
Leslie : Pour l’instant il se déplace en chaise roulante et va rester chez Paul le temps qu’on lui enlève les plâtres.
Moi : D’accord .
Leslie : Ils m’ont tous les deux dit qu’ils veulent te parler.
Moi : (Silence)
Leslie : Je sais que tu es encore un peu fâché et que sans aucun doute tu te sens encore trahi mais j’aimerais stp que tu les écoutes avant de tourner définitivement la page sur votre fraternité. Je t’ai vu avec eux et je t’ai entendu parler d’eux. Dans tous tes bons comme dans les moments les plus sombres de ta vie, ils étaient présents et je trouve que ce serait triste et dommage que cela se termine ainsi. C’est pourquoi j’aimerais que tu écoutes au moins ce qu’ils ont à te dire et si après ça tu décides de rester dans ton coin et de ne plus jamais les revoir, je te soutiendrai et ferai comme tu voudras mais accepte au moins de les écouter, même une fois, stp bébé.
Moi : (Après un long moment de silence) D’accord.
Leslie : (Me serrant dans les bras) Merci.
Moi : De rien.
Leslie : On va se doucher ?
Moi : Oui allons-y.
Nous nous sommes levés, sommes allés à la douche nous laver et nous brosser avant de revenir nous coucher avec elle endormie sur ma poitrine. Le lendemain nous nous sommes levés et après le petit déjeuner, elle a apprêté leurs choses pour le week-end, elle n’a pas voulu que j’aille les déposer car mon père qui était dans les environs devait les prendre à son passage. J’étais à la chambre quand elle m’a dit que le boss était au portail et qu’ils s’en allaient déjà. En descendant leur dire au revoir, je suis tombé sur Paul et Alvine assis, le premier sur mon fauteuil et le deuxième sur sa chaise roulante, j’ai marqué un arrêt en les voyant avant de lever mes yeux sur elle. Elle est venue vers moi pour me faire un câlin.
Leslie : (À mon oreille) Écoute ce qu’ils ont à te dire stp mon cœur et reste calme. Je t’aime .
Elle m’a embrassé sur la bouche avant de me laisser. Elle a demandé aux enfants de venir me faire un câlin avant de s’en aller, ils se sont exécutés, ont dit au revoir aux deux autres et sont sortis avec leur mère en nous laissant tous les trois au salon en train de nous regarder. Je ne m’attendais pas à les voir d’aussitôt, je ne sais pas si je suis prêt à les écouter et du coup je ne sais pas comment réagir