CHAPITRE 56
Write by kony ariane
Chapitre 56
Sarah Johnson
J’ai fini ce que j'avais à faire alors j’ai informé mon
oncle de ce que je rentrais plus tôt. Je ne vais pas rentrer dans les détails
maintenant. J’ai été évasive.
-Jessica, Jessica ?
-Pardon je ne t’ai pas entendu.
-viens nous partons.
-tu peux me déposer à la plage je vais me débrouiller.
Tu as suffisamment fait
-tu peux te taire ? Allons-y
Elle m’a suivi tel un enfant apeuré. Nous sommes montées
dans ma voiture et j’ai roulé jusqu’à chez moi. Elle est loin dans ses pensées.
Je connais cet état de torpeur. Je ne vais pas la lâcher. Elle pourrait faire
une bêtise.
J'ai préparé la chambre d’amis et je lui ai trouvé des
vêtements.
-vas prendre un bain chaud ça te fera du bien. Je suis
dans la cuisine. Je vais nous faire à manger.
--je voudrais avoir un verre d’eau s’il te plaît
J'aivérifié partout il n'y a aucun objet coupant dans
la chambre. Je dois me débrouiller pour fouiller dans son sac. Il pourrait y
avoir des cachets.
-la cuisine est par là fais comme chez toi.
Je me suis précipitée sur son sac. J'en étais certaine,
il y a trois flacons de Lexomil un somnifère. J’ai récupéré les flacons avant
qu'elle ne vienne. Je l’ai conduite à sa chambre puis je me suis rendue dans la
mienne où j’ai mis sous clef tous lescomprimés. Elle fait une dépression, je ne
peux pas la laisser ainsi.
J’ai réchauffé un plat de yassa que j’avais fait et
j’ai mis du riz à cuire au cuiseur. Quand j’en terminé, c’est sans surprise que
je l’ai vu fouillant dans le fauteuil où elle s’était assise.
-tu cherches quelque chose ?
-je.. je crois avoir perdu quelque chose
-je les ai pris. Viens nous allons passer à table
-je n’ai pas faim merci. Je vais partir
Sur un ton intransigeant qui se voulait autoritaire
--assis-toi toute suite et que je ne t’entende plus
Elle s'est exécutée. J’ai alors mis des chansons
religieuses que j’écoute lorsque tout va mal. Je me suis installée face à elle.
Elle picorait dans son assiette en pleurant.
-tu manges ou je te nourris comme un bébé
Dans un sanglot, elle me dit
-pourquoi tu es si gentille avec moi ?
-m'as-tu jamais fait du mal ou pensé du mal de
moi ?
--mais ma mère l’a fait
-es-tu ta mère ?
-je suis son sang…
-on n'est responsable que de ce que nous faisons. Tu ne
m'as rien fait et avant de savoir que tu étais la sœur d'Evra ou même la fille
de ta mère je t’aimais bien et toi aussi n’est-ce-pas ?
-oui
-donc oublie une seconde tous ces paramètres et mange
Elle n’a pas vraiment touché son plat mais elle paraît
plus calme.
Elle m’a aidé à débarrasser et à faire la vaisselle.
-Ça te dirait de regarder un film ? Je vais nous
faire un thé.
Je lui ai faite une infusion de valériane. Cette plante
a des vertus apaisantes. Une quinzaine de minutes plus tard elle s’était assoupie
dans le canapé que nous partageons. Je l’ai aidé à s’allonger et je l’ai
couverte.
Romain Derick
Je prépare une surprise pour Sarah pour son
anniversaire. Elle m’a appelé pour me dire qu’elle prenait le reste de la
journée sans trop me dire ce qui n’allait pas. Je l’ai bien senti préoccupée.Je
me suis rendu aussitôt chez elle après ma réunion. Il devait être quinze heures.
Je me suis engouffré dans son salon et j’ai été surprise de voir qu’elle était
au chevet d'une jeune femme.
-Sarah ? Ça va ? Je m’inquiétais. Qui
est-ce ?
Elle m’a fait signe de parler bas et m’a prise par la
main pour m’entraîner dans sa chambre.
-c’est la sœur d'Evra
-et que fait-elle chez toi ?
-- calme-toi mon oncle. Elle est venue au bureau me
demander pardon pour ce que sa mère a fait
-ah oui ?
--elle ne va pas bien. Regarde ce que j’ai trouvé dans
son sac. Elle avait prévu de suicider
-mon Dieu ! Elle a besoin d'aide. Il faut prévenir
son père
-oui mais elle n’est pas prête à retourner dans sa
famille. Elle ne se sent pas à sa place. Elle est perdue.
-mais ce n’est pas à toi de t'occuper d’elle. Je ne
veux plus que tu aies affaire à cette famille
-elle a besoin de moi,je sais ce qu’elle traverse
-mais ma crainte est que ça donne un prétexte à ce vaurien
de débarquer chez toi
-j’ignore comment il a su pour mon bébé
-c’est son père qui a dû lui passer le message. Je ne
lui pardonnerai pas ça. Il a été prévenu.
-mon oncle c'est derrière moi, si j'entreprenais de me
venger crois tu que ça ramènera le petit ?
--tu as raison ma chéri, mais qu'il se tienne loin de
toi
Je vais prévenir son père qu’elle est ici.
Nasser Bello
Je ne sais où donner de la tête. Jessica est
introuvable depuis plus de soixante douze heures et j’apprends par son frère
qu'elle a laissé une lettre d'adieu. Comment ai-je pu passer à côté de son mal
être ?
Je croyais la préserver en l’éloignant de tout ça mais
j’ai manqué de la préparer psychologiquement.
Avec Sophie nous avons une fois de plus fait le tour
des hôpitaux. J’ai même été à la morgue par chance elle n’y est pas.
Elle disait ces derniers temps passer du temps à la
plage. Se serait-elle jeter à la mer ?
Je ne tiens pas en place. J’ai l’impression que mon
cœur va s’arrêter. Ma petite fille est je ne sais où et dans quel état.
Mon téléphone sonne pour la deuxième fois. Je me décide
à le décrocher.
--Nasser Bello, à qui ai-je l’honneur ?
--romain Derick
-monsieur Derick ? En quoi puis je vous
aider ?
--c’est moi qui viens une fois de plus vous aider
-je ne comprends pas
-votre fille est au plus mal. Elle était sur le point
de se suicider apparemment.
-mon Dieu ! Comment va-t-elle ? Elle est dans
quel hôpital ?
-Elle n’est pas à l’hôpital mais chez ma fille. Elle
est venu à son bureau pour lui demander pardon pour ce qu’a fait sa mère. Mais
vu son état, Sarah a compris ce qu’elle allait faire. Elle avait prévu avaler
des cachets de somnifère avant de se jeter à la mer
-je ne sais pas comment vous remercier
-je ne vous appelle pas pour ça. Je voulais vous
informer sur sa position
-je viens de suite
-voila où ça se complique. Pour je ne sais quelle
raison Sarah a pris l’engagement de s’occuper d’elle le temps qu’elle se
remette. Je voulais votre famille loin de ma fille mais la vie semble s'y
opposer. Je vous demanderai juste de faire en sorte que votre fils n’importune
pas la mienne.
--je comprends
-laissez lui cette nuit et demain vous irez la voir.
Elle a sans doute besoin de se détendre
-merci monsieur Derick
-c'est normal
Le soulagement qui est le mien, je ne saurais
l’expliquer. J’appelle de suite Evra pour lui porter l’information. Comme je
m’y attendais, il voulait se précipiter chez Sarah. Je l’en ai dissuadé.
Ma nuit sera longue très longue car je suis impatient
de pouvoir la prendre dans mes bras. Je crois que Sophie et moi allons remettre
notre mariage. Je dois savoir ma fille en pleine forme autant physique que
mentale avant de penser à moi.
Sophie a toute suite été d’accord avec ma décision.
Kenneth Sossou
Notre lune de
miel est terminée. Nous sommes revenus en Espagne pour quelques jours.
J’ai eu Sarah au téléphone et elle m’a parlé des
visites d’Evra. Celui là j’ai toujours eu envie de lui cogner dessus. Je ne me
ferai pas prier à la première occasion.
-mon amour ?
-oui bébé ?
-romain m’a appelé et il organise une surprise pour
l’anniversaire de Sarah. Il a insisté pour envoyer les billets
--il exagère
-il nous demande juste une faveur
-ah oui ? Et c'est quoi ?
--tu te souviens de Cloé ?
-bien sûre, la fille de cœur de Sarah
-eh bien il a accéléré la procédure d'adoption qui a
abouti. Du coup à la fête qu’il organise la petite entrera officiellement dans
la famille
-c’est super
--il souhaite que nous fassions enfin que tu fasses du
shopping pour la petite. Il fera un virement
-non mais il se prend pour qui ? Rappelle-le !
-mais pourquoi mon amour !
--rappelle j’ai dit.
Romain Derick
Tout est prêt pour l’anniversaire de ma fille elle m'a
prévenuqu’elle viendrait dormir chez moi avec sa nouvelle protégée la fille
Bello. Elle ne m’a pas laissé le choix c’était ça où elle restait chez elle.
C'est dans quelques jours. Les Sossou arrive samedi en
fin de matinée. C’est parfait. Tiens Kenneth me rappelle .
-allô Kenneth ?
-c'est plutôt Laïa,
-la jeune mariée ça fait plaisir de t’entendre. J’espère
que mon filleul prend soin de toi
-oui très bien merci. Dites moi,
-oui ?
--si vous êtes la seule figure paternelle de ma
meilleure amie et le parrain de mon mari, qui suis-je pour vous ?
-euh ben ma belle fille et ma fille
-alors pourquoi vous nous envoyez des billets d’avion
pour l’anniversaire de Sarah ? Ça encore je passe. Ce qui me déplaît c’est
que pour les vêtements de ma nièce vous comptez nous faire un virement. Sans
même mon mari je peux le faire. Mais vue que c'est lui l’homme et qu’il gère notre
budget c'est sa carte qui va saigner.
Je suis parti dans un fou rire. Cette femme est
incroyable.
-toutes mes excuses, je ne pensais pas mal faire.
Vraiment désolé. C'est entendu je te confie tout ça. Merci. J’apprécie que tu
me l’aies dit.
-on vous embrasse fort. À samedi mon oncle
-je vous embrasse également. Je viendrai
personnellement vous récupérer
-trop d’honneurs
-c'est normal
Ce brin de femme est incroyable. Elle dit se qu’elle
pense et j’apprécie cela.