Chapitre 58 : Laisser en plan
Write by ngakomal
~~~ Nadine Bell~~~
La tension était palpable. Mais en digne fille de ma tribu, je me devais de faire comme si. Une vague d’appréhension m’avait traversé l’échine et comme un traitre mes poils s’étaient dressés comme ceux d’un hérisson. Je fessais genre comme si leur combat de coqs ne m’intéressais pas mais vue la quantité d’énergie que dégageait cet homme, bien qu’il se débrouillait bien pour le caché, je ne pouvais faire autrement. Evou pouvait se débrouiller mais ma sœur et moi c’était une autre paire de manche. Le traitement d’Elise hier nuit m’avait lessivé. Bien qu’ayant dormis toute la journée, je me sentais toujours aussi faible qu’un poussin. J’avais passé la nuit la plus horrible de ma vie. Le vieux blouck de Nboumbe ne m’avait rien fait voir. Les ombres, la mort, la lumière ténébreuse etc… je ne le souhaite à personne. En l’espace de 3h j’ai vue ma sœur mourir et revenir à la vie une trentaine de fois. J’ai vue la porte des morts ainsi que l’ange de la mort… bref c’est quand j’avais entendu Evou me dire en pleine méditation: « garde courage et foi si non nous y resterons tous ! Tu sais comment et quoi faire. Alors fait le juste ! ». J’ai compris que l’heure était grave.
- Excuse moi Daniel je ne savais pas que tu t’’inquièterais pour moi. J’étais juste un peu malade. Intervint ma sœur de sa petite voix doucereuse. Interrompant mes pensées.
- Et être un peu malade interdit de répondre à son téléphone ? demanda le garçon.
- Demande aussi les excuses, jeune homme. Les bonnes manières demandent qu’un homme s’excuse de s’être vexé quand la dame s’excuse en premier. Dit le monsieur en lui donnant une petite tape sur la tête.
- Ok. Je m’excuse de m’être emporter. J’ai vraiment cru a mon rêve stupide en pensant que la nuit dernière tu te suicidais encore et encore. Je tiens juste à te dire… quelque soit le problème pleure comme la dernière fois…. Cris, saute, fugue même mais ne pense jamais au suicide. Ce n’est jamais la solution.
Pendant d’Evou ne cessait de fixer le monsieur, le garçon avait le regard plongé dans celui de ma sœur. Le Ndolo là devait être de taille ! Elle n’avait pas eu le temps de m’affairer ou de me mettre à jour. Cet homme qui laissait une aura écrasante força presque le plus jeune à lever ses poings de la table afin qu’ils retournent à leur table. J’ai inspiré l’air de part mes narines et ma bouche. Je ne m’étais pas rendu compte d’avoir arrêté ma respiration. Oui j’avais peur que cela dégénère. Parce qu’Evou était sur la défensive. Je les aie suivit du regard et subitement, j’ai ressentis cette même énergie que dans la forêt cette nuit où j’ai pu m’enfuir des griffe de Ndoumbe. Oui. C’était bien elle… d’une douceur et d’une puissance à nulle autre pareille. Elle était furtive mais présente. Je me devais de le suivre. Automatiquement, j’ai déposé ma fourchette et me suis levé. Après deux pas dans leur directions, la main ferme D’Evou ma saisit le poignet.
- Où est ce que tu penses aller comme ça. ? Demanda t-il
- Vers lui … vers cet homme. C’est le chemin. Je dois lui parler… lui demander…
- Mami tu divagues ! j’en suis certain. Tu n’as pas ressentis sa présence ? sa force ? en plus sa présence spirituelle est infiniment supérieure à la mienne en cet instant. J’ai tout donné pour sauver ta sœur. Il me faut du temps pour me ressourcer.
- Et pendant ce temps, comment ferrons nous après pour le voir. Tu sais comment l’univers fonctionne. Cette opportunité de remplir ma mission si elle m’échappe, la prochaine fois sera d’un cran plus difficile.
- Etablir le contact n’est pas chose aisé. Et vu son niveau spirituel actuellement, on ne fait pas le poids. Donc reprends ta place…
- Mais… mais tu dois ….
- Il n’y a pas de mais et je ne te dois rien. Colle tes fesses sur cette chaises avant que je ne te donne une fessée ici en publique. Purée ! tu ne te rends pas compte que la relation est déjà établie entre ta sœur et ce Daniel ? vraiment les femmes ! utilise parfois ton cerveau. En plus, cet homme est dangereux. Ne te fis pas a son sourire.
- Qu’est ce que cela veux dire Evou ? Tu m’insulte ? dis-je un peu outrée en m’exécutant quand même. Le ton ne prêtait pas à confusion.
- Je ne suis pas ton égale jeune fille ! un peu de respect…
- Respecte-toi toi-même ! tchuip...
Pour toutes réponses, il a secoué la tête et m’a fait un de ses sourires splendides. Tout mon manège dans la salle était observé. Je me rendais compte du silence, de l’attention accrue des clients du restaurant. Elise s’est levée sans un mot pour nous et est parti vers leur table.
- Au moins elle ! même si elle ne comprend pas, elle saisit le bon sens de mes actions. Chuchotais-je.
- Dit qu’elle vénère la grande sœur que tu es ! même si je ne comprends pas pourquoi. Lança t-il ailleurs.
J’ai continué à me remplir la panse. Je ne voulais pas relevé. Il avait le don de me faire sortir de mes gons. Il m’énervait des fois à un point ! Presque tout ce qu’il fessait, disait…. Genre même sa respiration m’énervait. Je savais que ce n’était pas normal. Pour relativiser et contenir ma répulsion, je pensais et méditais « il a sauvé ma sœur… ce n’est pas bien… il a quand même sauvé ta sœur ». Mais sa tête de cochon quoi !
Ma sœur est revenue avec un papier en main. A pris place et a recommencé à mangé sans un mot.
- Sérieusement Elise tu attends que je te demande pour que tu en parles ? dis-je au bout de quelques minutes.
- Non Na’a. je pensais juste que ce n’étais pas important. Je suis allé prendre le numéro de Daniel car je n’étais pas certaine de l’avoir et aussi m’excuser. Je ne savais pas qu’il s’inquièterait autant pour moi. Nous n’avions jamais échangé de mots jusqu’à récemment. J’ai craqué une fois en classe et il m’a soutenu (ajouta-t-elle devant mon interrogation muette) et jusqu’à me raccompagner au taxi. (un exploit quoi ?)
- Nadine laisse l’enfant des gens manger. Dis lui merci pour avoir confirmé la connexion et réfléchis plus tôt a comment tu approcheras cette famille de manière à obtenir ce que tu veux.
Humm ! J’avais dis que je ne voulais pas les embrouilles alors nous avons continué notre soirée. De retour à la maison (sa maison à lui), j’ai demandé à ma sœur de prendre une douche et de se coucher. J’avais passé toute la journée à dormir et la maison était dans un état… Dès qu’il s’est éclipsé dans sa chambre, je me suis mise à nettoyer. J’ai commencé par la cuisine. Toute la vaisselle de la journée était entassée dans l’évier. J’ai lavé, rangé, essuyé le sol avant de m’attaquer au séjour et au reste de la maison. Bien qu’il n’y ait presque rien de particulier à faire, j’en créais moi-même. Un coup de ballais par ci, une éponge par là. J’étais dans mon monde quand tout d’un coup Evou a débarqué en courant dans le salon. J’ai sursauté quand je l’ai vue et je n’ai pu empêcher mes yeux de se balader sur le corps parfaitement sculpté de cet homme. Il ne portait qu’un Bermuda qui moulait ses cuisses et son entre jambe à la perfection. Il était à point. Il ne demandait qu’à être dégusté. Un truck dans mon bas ventre a bougé et s’est dissiper dans mon corps. C’était donc ça avoir des papillons dans le ventre.
- Bon sang ! Nadine qu’est ce que tu fais là ? j’ai cru à un cambrioleur.
- Je chie. Dis-je sans toute fois détourné mon regard de ses pectoraux, de ses abdos et encore plus bas, du balaie que laissait sa respiration sur l’ensemble de son corps. A part sa tronche de macaque tout était parfait.
- Pardon ? dit-il dérouté
- Oui je chie. A question idiote, réponse bête ! tu ne vois pas l’éponge en main et le tablier que je porte ?
Pour dire vrai j’avais sortie ça pour éloigner les images torrides qui déferlaient dans ma tête. Il a poussé un soupire, fermé les yeux comme pour se canaliser avant de les ouvrir pour les planter dans les miens.
- Je voulais dire… pour quoi ne pas attendre demain pour faire tout ce que tu veux faire.
- Je n’avais pas sommeil. Il fallait que je m’occupe. Répliquais-je en avalant malgré moi la salive accumulé dans mes babines. Dites-moi que je rêve ! je bavais sur lui !
- Si tu t’étais couché le sommeil serait venu à toi. Ce n’est pas bien de tourné en rond comme ça la nuit. Tu dois reprendre des forces. Ce qui nous attend comme défit est trop grand et ce que joue l’est tout autant sin non plus. Alors de grâce ! vas dormir. Tu sais au moins qu’il est 2 heures du matin?....
Je n’étais plus avec lui. Je répondais « oui, hum hum » sans sens car j’étais obnubilée par son Pe**s. Je pense qu’il avait remarqué mon manège car l’objet de toute mon attention avait commencé à prendre du volume. J’avais commencé a développer des scénarios sur comment je le démoulais, le prenais en bouche, manipulais ses boules entre mes doigts. Soudain, il a dit :
- « Tu peux toucher si tu le désire. Tu n’as même pas à me le demander. » me tirant de mon rêve.
A ces mots, il s’est avancé vers moi très lentement comme pour faire durer le supplice. Un pas après l’autre. Sans savoir pourquoi, je me suis mise à reculer à son rythme, un pas avec lui. Jusqu’à ce que je bute sur l’arrière du sofa. J’ai levé la tête et le désir que j’ai lu dans ses yeux s’est répercuté au mien avec une telle force que j’ai sentis les parois de mon vagin se serrer. Il s’est rapproché au point où nous étions peau contre peau. Les deux mains sur le canapé, il s’est pressé contre moi afin que je sente la raideur de son érection. Comme une automate, j’ai laissé tomber le chiffon que j’avais en main pour poser mes mains désormais libre sur son torse. L’intention première avait été de le repousser. Mais la douceur, la sculpture et sa chaleur sous mes doigts m’ont fait tout oublier. Lorsque mes mains ont bougé sur son torse en effleurant son téton, il a laissé échapper un gémissement tout en se pressant à moi de plus belle. Seigneur regarde ce que la jachère* me fait faire. J’avais une envie folle de baiser mais pourquoi fallait-il que cela tombe sur lui ? Il a pris mon visage en coupe dans ses mains. Sans un mot, il s’est baisé vers mes lèvres avec une lenteur tellement frustrante que je l’ai tiré à moi.
Il a commencé par goûter mes lèvres l’une après l’autre. Puis, les a sucés un moment avant de les entrouvrir. Il prenait son temps et mon désir urgeait. A chaque fois que je voulais approfondir le baisé, il se rétractait et commençait à zéro. J’ai du prendre mon mal en patience. Le mouvement de ses lèvres sur les miennes était rempli de douceurs et sensualités sans aucune note candide. Il déclenchait des ondes de plaisir en moi que ce soit lorsque nos dents s’entre choquais ou quand sa langue se baladait au creux de ma joue, le haut de ma fontanelle (partie opposé à la langue).
Nos lèvres ce sont enfin séparées. Les yeux fermés, j’étais sur un petit nuage en l’attente de la suite. … une suite qui ne vin pas. Il déposa juste un baisé sur mon front en disant.
- Merci de m’avoir accordé de t’embrasser. J’y rêve depuis des jours. Passe une bonne nuit.
Après, plus rien. Il est partie comme il était venu. Sérieux ? J’étais trop hébété pour réagir. Donc pour de vrai il m’avait chauffé pour me mettre en plan ? Le gars d’Evou là était certain que c’est moi Nadine Bell qu’il mettait en pause. Avec sa tête de plouc. Juste parce que je m’étais égarée deux secondes en lui permettant de me toucher ? Un chien vert du Pakistan comme çà. En fait il est passé par toutes les insultes que je connaissais. Frustrée, je suis partie prendre une douche et me suis couché. Il n’avait qu’à savoir qu’une fois n’est pas coutume. Il aurait du saisir l’occasion !
Mais à dire vrai il savait s’y prendre. Par un baisé il avait sur traduire tout son désir pour moi avec une telle tendresse. En fait je croyais avoir compris la raison de son départ. Je voulais baiser alors que lui voulais faire l’amour.
~~~ Sango Da Sango~~~
Je tournais en rond dans ma chambre sans aucune solution. Ils m’avaient piégé. Je m’en rendais compte à présent. Ils avaient avancé le bouchon jusqu’à me demander de commencé l’initiation de Tchacount parce que soit disant, ce palais allait déjà à la dérive et que je devrais former ma suite. Le con m’avait déjà enterré ! Parfois nous les hommes pensons avoir le contrôle, le savoir, la connaissance et l’expérience. Pourtant, sans la sagesse et la magnifié de la femme, nous ne saurons tout mettre en valeur. Malheureux est l’homme qui épouse une femme qui ne sait magnifier ce qu’il a et lui donne positivement. Ses tourments n’en finissement pas. Oui. Toutes savent transformer. L’univers les a faites ainsi. J’ai eu droit aux deux faces de la médaille. Sans Siegue à mes cotés, j’avais l’impression d’être faible et laissé à la merci de tous. Contrairement à Essono où je dois faire tout par moi-même sans garanti car ses résultats sont…. Mieux je n’en parle pas.
Je devais lui rendre visite. C’est vrai que si l’on me surprenait là-bas, tout notre plan tomberait à l’eau. J’avais besoin d’une mise au point et savoir la tournure que prendrait notre plan de départ à présent qu’elle était aux cachots. Je suis sorti en prenant soin de me cacher de ma propre maison. Mais vue ma taille, mon gabarie, il était impossible de passer inaperçue. Je l’ai vue allongée sur son lit de fortune. Les yeux fermés et elle semblait si paisible et hoo combien belle. J’avais presque peur de dérangé sa tranquillité. Il était tard car les eaux étaient si sombres.
- Je te salut majesté. Dit le garde à ma vue. J’ouvre les portes ?
Je m’apprêtais à dire « oui » quand sa voix dans ma tête me l’interdit formellement. Je pris le soin de répondre par la négative au garde avant de lui demander « pourquoi ? » par le même processus.
- « parce que tu ne pourras te retenir de me toucher. Dans ce palais actuellement, on ne sait qui est qui et qui travail pour qui. Tu ne dois rien faire que le garde pourra rapporter et qui risque de rendre notre histoire incohérent aux yeux des autres. »
- « je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je n’arrive pas à croire que je me suis laissé convaincre par l’histoire de Dame Elimbi. Bien que j’ai vue son état, je n’aurais pas du douté de toi. »
- « mais tu as douté… »
- « Je sais…. Pardonne-moi mon ange. J’ai été piégé. »
- « tu l’as compris ? c’est très bien. Tu m’aurais pu m’éviter cet endroit. Mais boff… le mal est fait. Pour l’heure, il faut trouver un moyen de remettre ton chef guerrier sur pied. On discutera de ton manque de confiance en moi plus tard ».
- « Comme tu voudras… J’ai juste peur que ma venu ici ne desserve nos plans »
- « que tu ne viennes pas, aurait été un danger. Le fait que tu sois posté là à me regarder montre combien tu m’aimes mais n’est pas prêt à pardonné. »
- « tu as pu finalement trouvé de quoi Elimbi souffre ? »
- « oui d’empoisonnement. »
- « par qui ? car j’avais pensée à cette éventualité et fais surveiller le réseau d’échange et vente des substances nocives et j’ai rien trouvé. C’est étant convaincu d’une maladie certes pas commune, que j’ai fais appel a toi »
- « c’est parce que le poisson était produit et inoculé de manière interne et individuelle. C’est la femme qui versait des larmes chaudes devant toi en m’accusant de vouloir tuer son mari l’auteur de tout.
- « qui ? Dame Elimbi ? comment ? »
- « C’est une femme poisson. J’attendais mon tour de lit pour te le dire »
- « pardon ? »
- « oui ! j’ai eu la même réaction quand je l’ai su. Par chance j’ai eu le temps de fabriqué un antidote et j’ai besoin de ton aide pour le lui donner »
- « Que dois-je faire ? »
- «Dans un premier temps, tu ne dois plus venir ici et tu dois te mettre en colère si quelqu’un prononce mon nom à coté de toi. Ensuite envoie moi ma dame de compagnie et déclare qu’elle s’occupe de moi. Elle m’aidera à entrer en contact avec la personne sûr dans la maison d’Elimbi. »
- « ok ».
- « Passe une bonne nuit… il est presque le matin Sango vas dormir ».
Sur ces derniers mots, j’ai secoué la tête et suis retourné me couché. Dès le matin, les chuchotements dans les couloirs me firent comprendre que Siegue n’avait pas eu tord. Je fis alors tout ce que nous avions convenu. En fin de matinée, sa femme de compagnie fessait déjà les allés et retours du cachot à ses quartiers. Siegue m’avait donné une piste logique et j’allais creuser. Bien qu’elle n’avait rien dit, j’avais compris a sa manière de fixer sa coépouse du regard dans la grande salle, qu’elle doutait d’elle mais n’avais aucune preuve. Il me fallait dresser le graff de toutes les interactions afin de mieux comprendre. Le but final était le trône des éléments mais... Que voulaient t-ils de moi, de mes fils… ?