CHAPITRE 58: RAPHA-EL.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 58: RAPHA-EL***
**BENJAMIN NGUEMA**
Maman : (Me giflant sur le visage en pleurant avant que papa ne l'attrape) Tu pleures quoi ? Je peux savoir ce que tu pleures ? N'est ce pas ce que tu voulais ? Tu es maintenant content non? Tu es content d'avoir tué ton enfant et envoyé les autres dans le coma à cause de ta Joliane non? Tu pleures quoi maintenant ? Si tu pouvais savoir comment tu m'énerves Benjamin. Je peux t'assurer que si l'homme là te rate, c'est moi-même qui vais te tu-er. Imbécile.
Je n'ai pas réagi, j'avais l'impression que le ciel venait de me tomber sur la tête. J'ai tué un de mes enfants et envoyé les trois autres ainsi que la femme que j'aime dans le coma? J'ai définitivement un problème. Je reconnais que j'ai besoin d'aide, je dois trouver quelqu'un pour m'aider, je ne peux pas rester comme ça. Nous sommes restés là jusqu'au matin, les autres ont fini par s'assoupir sur les longs banc de fatigue malgré la fraîcheur et les moustiques exceptée la mère de Linda qui a passé son temps à genoux en train de prier pour sa fille, son mari et même pour mes enfants et moi. Je l'entendais demander à Dieu de nous venir en aide car il n'y avait que lui qui pouvait le faire. Lui seul pouvait régler le chaos dans lequel nous étions. Je l'ai écoutée en silence jusqu'au matin. J'aurais aussi voulu avoir cette foi qu'elle avait pour ce Dieu fictif qui était quelque part où personne ne savait. J'aurais bien voulu y croire. Mais malheureusement je sais qu'il n'existait pas. J'avais essayé une fois, je l'avais prié pour ma femme, j'y avais cru mais il ne l'avait pas fait, il ne m'avait pas répondu, il ne m'avait pas exaucé, tout simplement parce qu'il n'est pas réel, il n'existe pas.
Autour de 6h30, un infirmier est venu nous voir pour nous dire que nous pouvions aller les voir, mais une seule personne à la fois. Comme ils étaient dans deux chambres différentes, les enfants ensemble et Linda dans une autre, sa mère et moi sommes rentrés en même temps dans les différentes chambres. Moi dans celle des enfants et elle dans celle de Linda. Les enfants étaient allongés sur trois lits différents avec des masques à oxygène et branchés à des machines. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer tant c'est incompréhensible ce qui se passe. Ils n'ont eu aucun choc physique et étaient bien portant si ce n'est le fait qu'ils étaient tristes à cause de l'absence de Linda. Pourquoi ils se sont effondrés jusqu'à être maintenant branchés à ces appareils ? Qu'est-ce qui se passe ? Comment peut-on arriver à ce stade sans raison apparente ? Comment peut-on faire une chose comme ça ? Est-ce à cause de Linda qu'ils sont dans cet état ? Si oui, comment ça se fait ? C'est quoi le lien ? Cette histoire va finir par me rendre fou.
Moi: (M'asseyant sur le lit de Daphnée qui était entre ses deux frères) Ma princesse, c'est papa (Essuyant une larme qui a coulé le long de ma joue) où veux tu aller comme ça trésor, tu sais que papa aime quand tu fais le bruit dans ses oreilles comme une journaliste. Ma pipelette, tu sais que si tu t'en vas papa ne va pas le supporter n'est-ce-pas ? On avait dit que c'était toi qui devait prendre soin de tes frères et moi parce que tu étais la femme de la maison, notre mère à tous les trois. Mon bébé tu sais que je compte sur toi pour gérer tes frères, il n'y a que toi qu'ils écoutent quand tu leur parles. Si tu décides de revenir et que tu leur demandes de venir avec toi, ils vont t'écouter. Mon bébé stp reviens et ramène tes frères avec toi. Tu sais que vous êtes toute ma vie et que je ne peux pas vivre sans vous. Je m'excuse si je vous ai fait du mal, je m'excuse d'avoir été un mauvais père toutes ces années mais s'ils vous plaît ne m'abandonnez pas, j'ai besoin de vous. Darnell je te promets que je ne serai plus un rustre, je te promets de faire des efforts et travailler sur moi pour être un bon père pour vous. Raphaël, mon grand reviens, papa te demande pardon, je vais te laisser voir ta maman Linda, je te le jure. Je ne vais plus t'empêcher d'être avec elle, je te le promets. Reviens, revenez-moi je vous en supplie, revenez.
Je leur ai parlé en pleurant jusqu'à ce que la mère de Linda vienne me toucher l'épaule, j'ai levé mes yeux pour la regarder.
Mme H : (Les yeux rouges) Mon fils le médecin a dit qu'il nous reste juste 5 minutes après ce sera la fin des visites. Si tu as l'intention d'aller voir Linda, c'est le moment.
Je suis reconnaissant qu'elle me laisse la voir malgré tout ce qui s'est passé.
Moi: Merci maman, je vais y aller.
Mme H : Vas y. Tu me permets de rester un moment avec les enfants non?
Moi: (Essuyant mes larmes) Oui.
Mme H : Merci. Vas y.
Je me suis levé et je suis sorti de la chambre pour rentrer dans celle de Linda. Elle était exactement dans la même situation que les enfants sauf qu'elle avait un bandage autour de la tête et quelques égratignures ça et là sur son beau visage et sur ses bras. Dès que je me suis approché du lit, je me suis remis à pleurer. Je me suis agenouillé à côté d'elle malgré la douleur que je ressentais au niveau de la cuisse à cause de ma blessure.
Moi: (Pleurant) Je te demande pardon Lin, je te demande pardon pour tout le mal que j'ai pu te faire, pardon pour toutes les paroles méchantes que j'ai pu te dire, pardon de t'avoir embarqué dans le chaos qu'est ma vie, pardon de t'avoir fait faire cet accident, pardon de t'avoir mis dans cet état, pardon d'avoir tué notre bébé. Lin je te demande pardon. C'est ton père qui avait raison, je suis un minable et je ne te mérite pas, je ne te mérite pas du tout. Je ne suis pas digne de ton amour Linda. J'ai été un vrai con, un ingrat et un vrai imbécile. Je n'ai pas su t'estimer à ta juste valeur, je le sais et je te demande pardon. S'il y a quelqu'un qui mérite d'être dans cet état c'est moi, c'est moi qui méritais d'avoir cet accident. Lin je t'en supplie, ne part pas. Ne me laisse pas toi aussi, je ne pourrai pas supporter de perdre une deuxième fois la femme que j'aime, ma reine je t'en supplie, réveille toi. Lin je t'en supplie, je t'en supplie, je t'en supplie.
Voix derrière moi : Monsieur NGUEMA, c'est la fin des visites.
Moi: (La tête posée sur son lit, voix cassée) D'accord.
Il est ressorti. J'ai relevé la tête et je me suis difficilement relevé en m'appuyant sur le lit. Une fois debout, je l'ai encore regardée pendant un moment avant de me retourner et sortir de la porte que j'ai refermée derrière moi avant de m'adosser dessus en levant ma tête vers le plafond, les larmes coulant de mes yeux . J'ai fini par glisser le long de la porte et me suis assis à même le sol pour pleurer. C'est à ce moment qu'une dame de ménage qui était en train d'essuyer le sol dans la zone a mis une chanson dans son téléphone qu'elle a remis dans la poche de sa blouse avant de reprendre son balai. Comme elle était de dos, elle ne me voyait pas et nous n'étions que deux dans cette zone. Je n'avais aucune idée de la personne qui chantait cette chanson pourtant la voix de cette femme et ses paroles sont venues me frapper de plein fouet dès les premières notes.
Notre Dieu vit, Il ne dort ni ne sommeil.
Qu'ils sont beaux sur les montagnes
Les pieds de celui qui porte la bonne nouvelle
Et qui dit à Sion ton Dieu règne
Le salut ne vient que de Lui.
Le salut ne vient que de Lui.
J'entends au loin la voix des sentinelles
Qui crient pour un réveil,
Et d'une même voix, elles chantent en allégresse
Notre Dieu vit, Il ne dort ni ne sommeil.
L'Eternel découvre son bras
De sainteté aux yeux de toutes les nations.
Toutes les extrémités de la terre,
Verrons que le salut ne vient que de Lui.
Le salut ne vient que de Lui.
Le salut ne vient que de Lui.
Le salut ne vient que de Lui.
Secoue ta poussière, lève-toi
Détache les liens de ton cou
Car ainsi parle l'Éternel.
Lui qui rachète Jérusalem,
On ne t'appellera plus jamais
La ville autrefois délaissée.
Aujourd'hui tu es consolée.
Réveille toi*3
Revêts ta parure
Aujourd'hui tu es consolée Oui.
Réveille toi*3
Ô ville sainte
Réveille toi*3
Revêts ta parure
Réveille toi.*3
Ô ville sainte.
J'entends au loin la voix des sentinelles
Qui crient pour un réveil.
Et d'une même voix elles chantent en allégresse.
Notre Dieu vit
Il ne dort ni ne sommeil. *20
(Simiane: La voix des sentinelles)
À la fin de la chanson, elle est partie me laissant complètement chambouler de l'intérieur. Ces paroles ont bousculé plein de choses dans mon âme. J'avais l'impression que c'était à moi qu'elle s'adressait directement . J'ai senti un mur intérieur se briser, c'était comme si mon cœur avait été mis à nu devant quelque chose ou quelqu'un que je ne pouvais voir avec mes yeux physiques mais dont je ressentais la forte présence. J'avais l'impression d'être en face de quelqu'un ou quelque chose, les poils de mon corps se sont dressés et j'ai eu la chair de poule. J'ai eu envie de m'adresser à lui et je l'ai fait, cette fois de façon audible, les larmes coulant de mes yeux et la voix vibrante.
Moi: Seigneur, je suis à nouveau devant toi, la première fois je t'avais supplié de sauver ma femme et mon fils, malheureusement pour moi tu ne l'as pas fait, ma femme est morte dans cette salle et je suis devenu un autre homme, ma vie a complètement basculé. J'ai été en colère contre toi et j'ai été convaincu que tu n'existais pas. Me voici 5 ans plus tard dans une situation similaire, je suis sur le point de perdre à nouveau la femme que j'aime et avec elle mes trois enfants (reniflant) je suis sur le point de tout perdre Seigneur. Je sais que je ne suis pas quelqu'un d'exemplaire, j'ai fait beaucoup de mauvaises choses pour x ou y raison et je suis certainement la dernière personne qui mérite d'avoir quelque chose de toi. Mais toutes les personnes qui m'ont parlé de toi m'ont dit que tu aimais même les brigands et les assassins, donc tu pourrais m'aimer aussi. Seigneur, me voilà devant toi, le cœur meurtri et complètement désespéré face à cette situation. Je n'ai personne vers qui me tourner, ma vie n'est rien et elle ne vaut certainement pas grand chose mais je suis disposé à te l'offrir. La chanson dit que c'est de toi que vient le salut. Seigneur fais quelque chose, sauve ma famille, sauve Linda et les enfants. Je te supplie de ne pas me les prendre, je te supplie Seigneur.
Je me suis tu pendant un long moment en continuant à pleurer de façon silencieuse. J'attendais, quoi au juste ? Je l'ignorais mais j'attendais. J'ai attendu la tête baissée jusqu'au moment où j'ai entendu une voix prononcer mon prénom.
<<Benjamin ?>>
J'ai relevé la tête et j'ai regardé autour de moi mais il n'y avait personne. J'ai cru que j'avais halluciné mais la voix s'est à nouveau fait entendre.
<<Benjamin ?>>
Moi: Oui.
<<J'ai entendu ta prière, comme je l'avais entendu la première fois et je t'avais exaucé.>>
Moi: Comment ça ?
<<Il y a cinq ans, tu as prié et je t'ai exaucé.>>
Moi: Si tu m'as exaucé, pourquoi donc ma femme est elle morte? Je t'avais demandé de la sauver et tu ne l'avais pas fait.
<<Tu ne m'as demandé de la sauver, tu m'as demandé de mettre fin à ton attente qui avait trop duré et je l'ai fait.>>
Je voulais protester mais j'ai reçu un flash de ma prière ce jour et de ce qui s'était passé par la suite.
Moi: (Dans mon cœur) Seigneur, je ne sais pas comment t'appeler, alors je t'appellerai "Dieu". Si tu es vraiment réel et que tu écoutes les prières des hommes, tu me connais, je suis quelqu'un de très cartésien et je ne m'attarde pas sur ce genre de choses c'est pourquoi je ne t'ai jamais rien demandé. Pourtant aujourd'hui, je le fais. Je te prie pour Joliane et mon fils, si tu es vraiment Dieu, agit en leur faveur et sort les de là. Ça a déjà duré, que cette opération prenne fin maintenant et que le médecin vienne me dire quelque chose. Je n'en peux plus de ne rien savoir . Que cela s'arrête maintenant Dieu.
À peine je terminais cette prière que nous voyons le médecin qui me donnait des informations sur ma famille sortir d'une salle. Il me repère et s'approche de nous. Je me lève et je vais à sa rencontre, les autres me suivent.
Moi: (Me précipitant sur lui) Alors docteur ? Comment va mon enfant ?
Docteur : Votre fils va très bien, grâce à votre femme qui s'est beaucoup battue pour lui afin qu'il ait la vie sauve.
Moi: Et ma femme ?
Docteur : (Baissant les yeux en ôtant son chapeau de tête) Je suis désolé.
Moi: (M'affolant) Pourquoi vous êtes désolé ? Que se passe-t-il avec ma femme ?
Docteur : Malheureusement votre femme n'a pas survécu. On ne pouvait pas les sauver tous les deux, c'était soit elle, soit votre fils et elle nous a donné des instructions fermes dans le cas où il y aurait des complications pendant l'opération. Elle nous a dit de privilégier l'enfant et.
*(Fin du flash)*
J'ai écarquillé les yeux de surprise en réécoutant la prière que j'avais faite. Je ne savais pas quoi dire par rapport à ça.
<<Je n'ai jamais été loin de toi Béni, j'ai toujours été près de toi. J'ai essayé de t'interpeller à plusieurs reprises mais tu as toujours été endormi. Avant que tu fusses conçu dans le sein de ta mère, je te connaissais et je t'avais appelé par ton nom "Béni". Voici, tous les jours de ta vie sont devant moi, car c'est moi qui t'ai façonné de mes propres mains avant de mettre le souffle dans tes narines. JE SUIS CELUI QUI SUIS et je suis là pour te guérir toi et les tiens. On m'appelle "El Rapha, le Dieu qui guérit" c'est pourquoi j'avais dit à Joliane d'appeler ton fils par mon nom. Tu connecteras les enfants à leur mère et tu mettras mon nom sur sa poitrine. Maintenant lève toi et va faire ce que j'ai dit.>>
Après cela, un silence s'est installé dans le couloir, je n'entendais plus rien. J'étais en train de me demander si j'avais bien parlé avec Dieu ou si j'avais complètement perdu la boule. J'étais encore dans mes réflexions quand j'ai entendu la voix de Damien m'appeler. J'ai levé la tête dans sa direction et j'ai vu qu'il était avec tous les autres.
Damien : Qu'est-ce que tu fais tout seul assis par terre ? Tantine Harlette nous a dit que l'heure des visites était déjà terminée. On attendait dehors que tu sortes mais tu n'es pas venu. Nous avons cru qu'il y avait un problème.
Moi: Non.
Damien : (Venant m'aider à me relever) Tu nous as inquiété par ton silence.
Moi: Je suis désolé, ce n'était pas dans mes intentions.
Damien : Ce n'est pas bien grave, allons-y.
J'ai marché à ses côtés jusqu'où les autres nous attendaient debout. Nous avons ensuite marché en direction de la sortie. Seulement plus je m'approchais de la sortie et plus mon cœur battait à l'intérieur de ma poitrine. À chaque pas vers la sortie, la pression remontait au point de complètement être alerte comme s'il devait sortir de ma poitrine. J'ai fini par marquer un arrêt.
Moi: Attendez ?
Tous les autres se sont arrêtés pour me regarder.
Damien : Qu' y a-t-il ?
Moi: J'ai besoin d'y retourner.
Papa: Retourner où ?
Moi: Dans leurs chambres. Je dois faire quelque chose.
Maman : Tu veux faire quoi ?
Moi: Je, j'ai reçu des directives.
Eux: (En chœur) Tu as reçu des directives ?
Moi: Oui.
Eux: De qui?
Moi: De Dieu.
Eux: (Surpris) Hein?
Maman : ( Comme si elle n'avait pas bien entendu) De qui?
Moi: De Dieu. Je l'ai entendu tout à l'heure et il m'a demandé de faire quelque chose.
Ils m'ont tous regardé comme si j'avais perdu la boule, tous sauf la mère de Linda qui elle me fixait avec une lueur dans les yeux.
Moi: J'aurais besoin d'aide svp, venez avec moi.
Ils me regardaient complètement figés. Je me suis retourné et j'ai fait demi-tour jusqu'à la chambre des enfants. Je me suis approché du lit de Darnell et j'ai commencé à le débrancher. Ils sont rentrés dans la chambre et m'ont trouvé en train de le faire.
Eux: (Surpris) Mais qu'est-ce que tu fais ?
Moi: Ce qu'on m'a dit de faire.
Maman : A tare nzame. Ma dzo nah (Je dis hein) Tu veux tuer les enfants Benjamin ?
Moi: Je fais ce qu'on m'a dit de faire maman.
J'ai complètement débranché Darnell avant de répéter le geste avec Daphnée, la mère de Linda s'est jointe à moi pour le faire avec Raphaël. Une infirmière est rentrée dans la salle.
Infirmière : Que faîtes vous là ? Vous n'avez pas le droit d'être dans cette salle, les heures de visite sont terminées. (Remarquant qu'on avait débranché les enfants) Mais qu'est-ce que vous faites ?
Moi: (Ne la calculant pas du tout) Aidez-moi à les soulever svp.
Damien : Mais où veux-tu les emmener ?
Moi: Dans la chambre de Linda.
Eux: Hein?
Moi: Ne discutez pas svp, on n'a pas le temps.
Bien que ne comprenant pas ce qui se passait, Damien, Paul et papa sont venus les soulever du lit et ont marché avec eux jusqu'à dans la chambre où était Linda, l'infirmière est sortie pour aller appeler la sécurité et les médecins car elle nous a répété en vain que nous n'avions pas le droit de faire ce que nous étions en train de faire. Je suis rentré le dernier dans la salle de Linda, les hommes étaient debout avec les trois enfants dans les bras et les femmes à côté en train de me regarder. Ils attendaient tous mes directives.
Moi: (M'approchant du lit) Dépose Darnell à sa droite et Daphnée à sa gauche.
Paul : (Qui tenait Darnell dans les bras) Par terre ?
Moi: Non, sur le lit. (Ils m'ont regardé) Faites ce que je dis.
Damien et lui se sont exécutés.
Moi: Papa vient déposer Raphaël sur ses jambes
Papa: Hein? Non, Linda vient de subir un choc, elle ne peut pas supporter un tel poids sur elle.
Mme H : Faites ce qu'il vous dit.
Mon père l'a regardé et il s'est exécuté. C'est à ce moment que le médecin, l'infirmière, trois agents de sécurité, le père de Linda et l'homme qui l'accompagnait dans la nuit ont fait précipitamment leur entrée dans la pièce.
Docteur : (S'avançant) Qu'êtes-vous en train de faire ? Vous voulez les tuer tous les quatre ? (Essayant de les enlever)
Moi: Ne les touchez pas.
Docteur : Monsieur NGUEMA je
Moi: (Le coupant) Il s'agit de ma famille, je porterai moi-même la responsabilité de ce qui leur arrivera mais je vous interdis de les toucher. Ce n'est plus de votre ressort.
Il m'a regardé et a décidé de faire comme j'ai dit, il a reculé. Monsieur H a essayé d'intervenir mais sa femme l'a retenu.
Mme H : (Le retenant par le bras) Hens attend, stp.
La pièce est devenue calme, seul le bip de l'appareil auquel était connecté Linda faisait du bruit. Au bout d'une 10aine de minutes d'attente sans que rien ne se passe, le médecin a pris la parole.
Docteur : Ça suffit maintenant. Il faut.
Moi: Taisez-vous. (Les larmes coulant de ses yeux) Seigneur, j'ai fait comme tu m'as dit, tu m'as dit de les connecter ensemble et je l'ai fait. Tu m'as dit de poser ton nom sur sa poitrine et.
Je me suis interrompu dans mes propos après l'écoute de cette dernière phrase "tu mettras mon nom sur sa poitrine". Qu'est-ce que ça veut dire ? Et là j'ai repensé à ce qu'il a dit. "c'est pourquoi j'avais dit à Joliane d'appeler ton fils par mon nom.".
Moi: (Répétant) C'est pourquoi j'avais dit à Joliane d'appeler ton fils par mon nom, tu mettras mon nom sur sa poitrine.
Maman : Mais qu'est-ce que tu racontes ?
J'ai regardé la position de Raphaël, c'est lui qui porte le nom de Dieu, Rapha-El =El Rapha, le Dieu qui guérit. Je l'ai regardé et j'ai vu qu'il était sur ses jambes. Il m'a dit de le mettre sur sa poitrine.
Moi: (Essuyant les larmes de mes yeux) Damien stp, change à Raph de position, enlève le de là et dépose le sur sa poitrine.
Il m'a regardé avant de s'exécuter et de le déposer sur la poitrine de Linda puis il a reculé pour voir. Au bout de quelques minutes encore nous avons entendu.
Raphaël : (les yeux fermés) Maman ?
Nous avons tous écarquillés les yeux de surprises. Il a ouvert les yeux et a levé sa tête pour regarder Linda. Il a ensuite tiré sur le masque et tous les tubes qui étaient connectés sur son visage avant de les enlever.
Raphaël : (Posant sa main sur le visage de Linda) Maman ouvre les yeux et réveille toi. C'est moi Raphaël qui t'appelle, répond moi.
Après quelques secondes, nous avons entendu.
Linda: (Les yeux toujours fermés) Raphaël ?
Raphaël : Maman, je suis là, ouvre les yeux et vois moi.
Linda: (Ouvrant les yeux et le voyant) Raphaël, tu es là mon bébé ?
Raphaël : Oui maman, je suis là avec toi. Je t'ai dit que je ne vais plus jamais te laisser encore et que j'allais te protéger parce que je suis ton ange gardien.
Linda: (Souriant faiblement) C'est vrai. Où sont tes frères ?
Raphaël : Ils sont là aussi.
Linda: Darnell, Daphnée ?
Les D: (Ouvrant les yeux) Maman ?
Linda: Où êtes vous ? Je veux voir vos visages.
Les D: (Se rapprochant pour qu'elle puisse les voir) Nous sommes là maman.
Linda: (Souriant faiblement) D'accord.
Tous ceux qui étaient dans la salle n'arrivaient pas à croire ce qui se passait devant leurs yeux . Je suis tombé à genoux sur mes pieds.
Moi: (Pleurant) Merci Seigneur, merci de les avoir ramenés. Je sais maintenant que Tu es un vrai Dieu. Mes oreilles avaient entendu parler de Toi, mais aujourd'hui mes yeux T'ont vu. Je veux Te confier ma vie maintenant et ce jusqu'à ce que Tu me rappelles à toi parce que je sais que Tu existes et que Tu réponds à la prière de ceux qui Te cherchent et s'attendent à Toi…