Chapitre 6

Write by Lady_miinash21


Kayni Gueye 

Ce matin, après la prière, je n'ai pas pu me rendormir. Vers 07h je suis descendu et j'ai trouvé Awa qui venait d'arriver. J'ai voulu l'aider pour le ménage mais elle a complètement refusé. J'ai donc préparer le petit déjeuner que j'ai installé sur la table à manger. 


J'avais déjà commencé quand monsieur est descendu vêtu d'un caftan, khana il part pas travailler 


-Salam Aleïkoum


-Wa Aleïkoum Salam 


-Bien dormi ? Me demande t-il en se servant du café.


C'est gentil de demander. 


-Oui merci 


-Si tu as fini, retrouve moi dans le salon, je dois te parler. 


-D'accord 


Il repart. Je voulais faire vite mais j'ai finalement pris mon temps. 


Le petit déjeuner est mon repas préféré de la journée et je ne joue pas avec. Je ne le rate jamais même s'il faut que je sois en retard. Une fois, il y a 7 ans de cela, j'ai fais exprès de ne pas le prendre et je suis partie à l'école, vers 10h j'ai commencé à avoir des vertiges, en me levant pour aller à l'infirmerie je suis tombée et ma tête à cogné la table. Lorsque je me suis réveillée, l'infirmière m'avait déjà soigné et ma donné une ordonnance pour calmer les douleurs. Je me disais que c'était pas grave et c'est ce que j'ai dis à mes parents une fois rentré chez moi. Mais le soir au moment de me coucher, ma vision devenait trouble et je voyais flou, croyant que j'avais sommeil j'ai fermé les yeux jusqu'à ce qu'une douleur vive à la tête me fasse crier. Ma mère est venue en courant et j'ai juste eu le temps de l'apercevoir à mes côtés puis trou noir. 


-Kayni,...kayni...KAYNI


Je sursaute et relève la tête. 


-Est-ce que ça va ? Je t'ai appelé plusieurs fois, Me demande Awa l'air inquiète 


-Mais oui, oui ça va, j'étais dans mes pensées c'est pour ça je t'ai pas entendu. 


-Hum d'accord. Le patron te demande.


Ha oui je l'avais complètement oublié


-J'y vais, dis-je en sortant de la cuisine.


Je me dirige vers le salon et le trouve debout face à la fenêtre tenant sa tasse de café. Je me racle la gorge et m'avance.


-Me voilà 


-Vous en avez mis du temps, dit-il en prenant place sur le canapé et m'invite à l'imiter. 


-Désolée 


-C'est pas grave, alors je voulais te parler de la maison, je vois que tu as pris tes marques et tu connais les employés. Pour la cuisine, je vois que tu te l'ai accaparé mais tu sais bien que ça ne va pas continuer tu vas bientôt reprendre les cours, je vais donc demandé à Awa de gérer ça. Tu as sans doute fait le tour de la maison et les deux pièces se trouvant en face de ta chambre, je t'interdis formellement d'y entrer, compris ? 


Tout ce que j'ai retenu c'est que je vais reprendre les cours.


-Euh...oui


-Je t'interdis de toucher à mes affaires, fais ce que tu veux, la maison est assez grande, tu peux te déambuler où tu veux mais évite de t'occuper de mes affaires et tout ira bien, d'accord ? 


-Oui 


-Bien. Tu as besoin de quelque chose ? Demande t-il en reprenant sa tasse posé sur la table 


-Comment tu t'appelles ? 


Il s'arrête net et me regarde.


-Ismaïla suffira 


-Je pourrais appeler mes parents ? 


-Oui bien sûr c'est même pas la peine de demander 


-C'est que enfaîte j'ai pas de téléphone tu peux me prêter le tien ? 


Il sort un iPhone 8+ de sa poche et me le tend. Je le sais parce que mon père a le même mais je n'en ai jamais utilisé un, alors je le regarde sans le prendre 


-Tiens 


-Tu...tu peux...composer pour moi, je sais pas...comment faire.


Il me regarde surpris puis tapote sur l'écran, je lui donne le numéro et il me retend l'appareil. Je le dépose prêt de mon oreille et va de l'autre côté du salon. Au bout du troisième sonnerie, elle décroche.


-Allô mon fils ? dit ma mère avec sa voix douce 


Je n'ai pas pu retenir mes larmes, elle me manque trop.


-Allô maman 


-Oh...ma petite fille, tu vas bien ? Comment ça va là-bas ? Tu me manques tellement, dit-elle en larmes augmentant les miens 


-Je vais bien maman, toi aussi tu me manques trop, et papa ? 


-Il est parti au travail, et ton mari il va bien ? 


-Oui il va bien.


-Je suis vraiment désolée ma fille, si on a fait ça moi et ton père c'est pour te protéger, on t'aime, tu es notre unique fille et la prunelle de nos yeux, nous avons toujours pris les bonnes décisions concernant ta vie et je suis sûre que celle-ci n'est pas en reste. 


-.....


-Je sais que tu es jeune et que tu as l'avenir devant toi mais il te sera meilleure de le projeter avec un partenaire qui saura te conseiller, t'éclairer, t'éduquer et te protéger. Je sais que tu ne l'aimes pas mais ça viendra avec le temps ne t'inquiète pas je sais de quoi je parle. Le mariage est très sacré avec des hauts et des bas mais il faudra les surmonter tels qu'ils soient. Ne baisse jamais les bras, j'ai toujours été fière de toi et c'est pas aujourd'hui que ça va s'arrêter. Suis mes pas et mes conseils, tu sais que je t'ai souvent préparer à ce genre de circonstance, alors il est temps que tu utilises tous les leçons que je t'ai apprise. Occupes toi bien de ton mari et de ton foyer, que vos problèmes ne franchisent jamais le pas de votre chambre, sois douce et respectueuse. Je t'ai déjà donné toutes ces conseils la dernière fois mais la répétition est pédagogique. Je t'aime ma fille, ne l'oublie jamais et je serais toujours là pour toi. 


-Mer...merçi maman, je t'aime aussi dis-je en pleurant silencieusement.


J'ai vite fait de raccrocher le téléphone. J'en pouvais plus, elle me fait pleurer à chaque fois. Mais je compte suivre ses conseils à la lettre pour qu'elle soit toujours fière de moi. Mon mari m'a bien fait comprendre de ne pas m'occuper de ses affaires mais je vais m'occuper de lui comme ma mère me l'a demandé. 


Je reviens vers Ismaïla et lui tend le téléphone.


-J'ai fini, merci j'ai pu parler à ma mère.


-Ha c'est bien alors...ça va ? 


-Oui oui ça va, merci


Je ne le laisse pas finir et court vers la cuisine pour préparer le déjeuner.







Un mois maintenant que je suis mariée. Tout ce passe bien pour moi. J'ai repris l'école deux semaines après et j'ai pu rattraper mes cours. Les élèves chuchotaient quand je passais devant eux mais je m'en foutais pas mal, de toute façon, je m'en suis toujours foutu. Les examens approchaient et je faisais le tout pour passer en terminale. Mr Diaw m'a beaucoup aidé comme d'habitude. Quand je lui ai dit que j'étais mariée, la seule réponse qu'il m'a donné c'est:


-Yalla nala yalla diapalé (que Dieu t'aide) 


Je n'avais rien compris mais j'ai sorti un "Amine". Les jours suivants, il était un peu distant mais après il est redevenu comme avant. 


À la maison aussi, tout ce passait bien. Je descendais vers 17h et après un bain, je préparais le dîner et retournais réviser mes cours. À l'arrivée d'Ismaïla, je lui réchauffais le dîner et le servait. On ne mangeais jamais ensemble, il préférait être seul. 


Cependant, depuis une semaine, il commençait à changer. Il ne me saluait pas quand il rentrait et abordait un visage froid et serré. Quand j'ai essayé de lui parler, il m'a crié de m'occuper de mes affaires et est parti en claquant la porte. J'étais choquée mais je me disais que c'était sûrement son travail qui le fatiguait donc j'ai laissé tomber.


Ma cohabitation avec lui était comme entre locataire. Au début, on discutait souvent mais après il me disait ne pas avoir le temps, qu'il avait des choses à faire. Du coup on ne se disait que le strict minimum.


Les doutes que j'avais sur ce mariage au début commencent à se dissiper. Je croyais qu'il allait changer ma vie mais au contraire. Le seul changement c'est le lieu et la cohabitation.


Je me fesais du soucis pour rien, du moins c'est ce que je croyais.





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