CHAPITRE 6
Write by Tony carmen
-Yann tu es brûlant et faible. Viens on va à l'hôpital.
-Non(sa voix est à peine audible). Je veux pas... J'aime pas... Aides moi juste à m'allonger... Sur mon mon lit... J'ai besoin de... Dormir... S'il te plaît.
-C'est pas sérieux Yann...
-S'il te plaît Bree. Je veux pas y aller... C'est pas la peine. Aides moi juste à aller dans mon lit.
-Ok... (Après hésitation) Dirriges moi...
Il prend appui sur moi et nous allons ensemble dans sa chambre. Il s'allonge avec toute la peine possible, alors je regrette aussitôt de ne pas avoir insisté pour qu'il aille se faire consulter. Mais bon, il est aussi trop têtu celui-là.
Il a l'air vraiment très mal, il va falloir que je l'aide un peu, je peux quand même pas le laisser comme ça ! Ça me rappelle quand j'étais plus jeune et que je devais m'occuper de ma soeur, j'ai vu ma grandfe-mère adorée s'occuper de nous quand on nous étions malades, alors j'ai quelques astuces pour la fièvre en espérant que ça marche dans son cas.
-Yann... (M'étant approchée tout près de lui).
-Oui... (Faiblement).
-Tu as une boite à pharmacie ?
Il tend la main vers les tiroirs du dressing; je m'y dirige et me met à fouiller dans tous les tiroirs. Je finis par tomber sur ce qui semble être la boite à pharmacie en question. Il y a pas grand chose mais j'ai tout ce qu'il me faut : du paracétamol et de l'ibuprofène. Il n'est pas très conseillé de traiter la fièvre avec trop de médicaments. Grand-mère était sage femme. Elle disait que la fièvre était comme une réaction de notre système immunitaire, ou un truc de ce genre. Concentrons nous plutôt sur notre malade. Qu'est-ce-qu'il me faut... Il me faut une bassine d'eau froide, des petites serviettes de linge, quoi d'autre ? La température de la pièce est basse tant mieux... Je crois que c'est tout... Au boulot.
Je rassemble très vite ce dont j'ai besoin et je reviens près de mon malade préféré. Je commence d'abord par le découvrir.
- Qu'est-ce-que tu fais ? (Dit-il faiblement alors que je retirais son short).
- Shut ! Laisses toi aller.
C'est quand même un malade obéissant hein, car il se laisse déshabiller entièrement sans plus broncher. (Ne me sortez pas les gros yeux, je l'ai laissé avec un bermuda). Les couvertures ne sont pas adéquate dans une telle situation alors il le fallait. La prochaine étape c'est de l'eau... Oh zut! Ça je l'avais oublié. Je cours très vite dans la cuisine et ramène 1,5 L d'eau minérale. Il est déshydraté alors il lui faut boire beaucoup d'eau.
-Yann redresses toi et bois. (Il obéit, un gentil garçon quand il le veut bien on dirait). Il faut que tu termine la bouteille.
-D'un trait ? (Oh! Qu'il est beau avec ce côté fragile...)
-Non... Progressivement mais l'essentiel c'est de la finir quand même.
Bon maintenant, il va falloir que je m'attaque à cette température; alors je plonge les serviettes dans la bassine d'eau froide et je passe les serviettes d'eau froide sur son front et sa nuque, sans sécher car en laissant l'eau s'évaporer, le corps se refroidit. Je lui donne ensuite du paracétamol pour faire pour la fièvre et de l'ibuprofène (anti-inflammatoire). Pendant ce temps, mon malade a fini son eau. Faut croire qu'il avait aussi soif.
Sa fièvre commence à tomber ouf! Il a fallu du temps comme kadji bière. Il est 22h40, je suis fatiguée, j'ai sommeil, j'ai même pas manger, mais bon, j'ai pas faim. Je suis sur le lit tout près de Yann, Je pose encore ma main sur son front et je suis un peu rassurée, il est assez stable pour le moment. Alors que je voulais prendre mon sac pour partir, je suis retenue par une main tiède.
- Restes. Ne me laisses pas. (Il se rendort aussitôt).
Bon, il est 23 heures moins, c'est imprudent de rentrer, alors je vais me laisser aller. Sans plus tarder, je sombre totalement dans les bras de mon doux morphée que j'aime tant. Je le mérite bien vous ne croyez pas ?
Je me réveille et je suis accueilli par un doux parfum féminin, alors l'épisode d'hier me revient tout d'un coup ; je l'ai pas rêvé. Non mais la honte ! Vous m'avez très bien entendu, je me sens ridicule, je me suis ridiculisé hier devant Bree, et j'en prend un sacré coup sur ma virilité. Les femmes n'aiment pas les hommes faibles, fragiles et tout. Elles ont beau le nier mais elle adore les machos, les forts, les durs à cuire ! Et moi Qu'est-ce-que j'ai fait ? J'ai fait mon poulet de chair devant cette fille que je voulais posséder avec rage. Elle s'est occupée de moi de moi comme ma mère chérie l'aurais fait et je dois avouer que je me porte comme un charme à présent.
Je me lève tout doucement du lit pour ne pas la réveiller. Je vais dans la douche me brosser les dents et prendre un bain pour avoir des forces. Quand je reviens dans la chambre, je la trouve réveillée. Mince ! Elle est plus belle que jamais, j'ai juste envie de l'embrasser et lui faire l'amour là maintenant. Cette femme, il me la faut et je l'aurai. Je dois juste regagner en virilité, quoique, vu le regard appréciateur qu'elle porte à mon torse nu, j'ai l'impression de n'avoir rien perdu.
-Bonjour... (Dis-je posément avec mon sourire le plus ravageur).
-Bonjour. Tu te sens mieux ?
-Oui merci. Désolé de t'avoir gâché la soirée.
-C'était rien t'inquiètes.
-Heureusement que t'es passée hier. D'ailleurs, pourquoi tu es venu ?
-Crois moi, c'est mieux d'oublier ça. Du moins je crois pas que tu sois déjà en état pour le savoir.
Sur ce, Je la vois prendre son sac et se lever du lit. J'en déduis qu'elle veut s'en aller alors je l'attire tout contre moi et lui caresse la joue.
- Tu t'en va déjà ? (En lui caressant les lèvres avec les miennes).
- Oui c'est mieux. (En essayant faiblement de se dégager).
- Et qui poursuivra le traitement de ton malade ?(Je lui caresse de façon sensuelle le dos et les hanches).
-Je crois qu'il peut le faire tout seul à présent.
J'essaye de l'embrasser mais elle m'en empêche et dégage enfin de mes bras.
-Ne compliques pas les choses Yann s'il te plaît. Reposes toi bien et pas d'excès surtout.
Elle sort en courant de la chambre, puis de l'appartement. En passant, elle a fait comment pour avoir mon adresse ? J'ai déménagé du précédent parce qu'il devenait un peu trop fréquenté de les conquêtes insistantes. D'ailleurs j'ai décidé de ne plus les ramener chez moi. Nous irons à l'hôtel désormais ! Cet endroit est un cadeau de mami Berthe alors, il est sacré. Bree... Cette fille m'intrigue quand même à faire la difficile. Mais, plus c'est difficile, mieux c'est délicieux.
Quand j'arrive chez moi, j'ai à peine le temps de me brosser les dents que j'ai eu un appel de Londres. C'est Brenda qui m'informait que mami me faisait la surprise de revenir au Cameroun pour rester avec moi. Et la cerise sur le gâteau est que son avion atterissait dans une heure ! Sans donc à pas de course que je suis sortie de chez moi sans me changer, et aller à l'aéroport accueillir Madame veuve Ndjeng Madeleine.
Sacré mémé ! Mon père avait dû forcer pour l'amener avec lui en Europe. Ça fait déjà un moment qu'elle parlait de vouloir retrouver sa reine (moi). Je suis contente, plus que ça, je suis heureuse, je nage dans le bonheur. Cette femme je l'aime gros gros gros.
Quand on se retrouve enfin, je la sers tellement fort que je l'ettouffe presque.
- NGO NDJENG Ù BOK MÈ(la fille de Ndjeng tu vas me briser). Cette femme me parle à 60% en langue. C'est d'ailleurs grâce à elle que je sais m'exprimer en Bassa. Mais là, je parviens même pas à lui répondre. J'éclate en sanglots. Je suis une femme forte mais c'est assez pesant d'être seule au monde. C'est vrai, j'ai mes amis, mais c'est pas pareille. Je ne saurais l'expliquer. Mémé me prend dans ses bras et je me laisse aller contre ce corps robuste et extrêmement solide malgré ses 75 ans.
-MÈ YÉ A MBOMBO. MÈ NKÈ A BÉ (je suis là ma petite fille. Je ne pars plus)
Le retour de grand-mère est tout juste phénoménal. Mon studio n'ayant qu'une seule chambre, nous dormons sur le même lit comme au bon vieux temps. Son retour a apporté des couleurs à ma vie bien terne jusqu'ici. Tante Thérèse (petite soeur de mon père), viens même de temps en temps chez moi. C'est bien vrai que c'est pour voir mémé mais je suis toujours contente de rentrer et de trouver mes cousins chez moi. J'ai sept cousins ! Sept ! Vous y croyez vous ?
Au bureau tout va comme sur des roulettes, nos ventes sont spectaculaire. J'en reviens pas parfois ; une chose est sûre, C'est que j'aime mon travail, en plus il est super bien payé. En passant je suis entrain de déménager pour un appartement moderne beaucoup plus grand. Mes commissions de ventes sont énormes, alors je peux largement me le permettre. Je vais vive dans un trois chambres, un livingroom, une cuisine et deux douches. C'est tout près de chez tante Thérèse à PK12, C'est d'ailleurs elle qui me la trouvé. Son mari, (un homme très gentil) travaille à Akwa, alors il m'écourte le trajet pour bonadjo.
Yann? Si vous connaissez bien un prêtre ou un psy, dites le moi, parce que cet homme est juste une obsession. Il hante mes rêves, Je fantasme sur lui tous les jours et à longueur de journée ! Surtout quand je le vois ou le croise, c'est un supplice de me retenir de lui sauter dessus. Je sais vraiment pas ce qui m'arrive, je suis pas ce genre de fille, et j'avais un homme ne m'a fait un tel effet. Il ne m'a pas envoûté par hasard ? Humm... Leo dit que j'ai les toiles d'araignées(ça fait 4ans que j'ai pas eu de relations sexuelles). Elle dit aussi que je devrais me laisser aller et prendre mon pied avec lui même si c'est pour un soir. Elle pense que cela me guérira de cette folie et de ce feu qui réside en moi. Qu'est-ce-que vous en pensez?
Coucou. Juste pour vous dire que nous allons nous séparer pour deux semaines. Je serai dans une zone à mauvaise couverture réseau. Mais je saurai me rattraper à mon retour. Merci pour le soutien à bientôt