Chapitre 6

Write by Benedictaaurellia

Chapitre 6

Ruth.

Maman, qui me voyait aller de mal en pire, avait peur pour moi. Elle était membre du renouveau charismatique catholique et m’entraina de force aux séances de prière. La première fois que j’y suis allée, j’étais plus ou moins lucide.

Ce jour-là, je fus comme libérée. La prière commençait toujours par un moment de louange et d’adoration avec des chants. Aux premiers chants entonnés, je fus comme saisie. Je me sentais appelée. Je sentis comme un grand poids me quitter dès que le premier chant fut entonné.

« Les ténèbres ont reculé,

Devant l’œuvre de la croix,

Devant l’agneau immolé,

Et le sang versé pour moi »

Hasard ou volonté de Dieu ? Je ne saurais le dire. Au lieu de commencer le chant par le refrain comme d’habitude, ce jour-là, le berger avait entonné le chant avec le couplet. Et le couplet a été chanté plusieurs fois avant qu’on ne prenne le refrain.

C’est un chant d’exo éclat que je connaissais et que j’aimais beaucoup. Mais cette fois, je comprenais le sens réel des paroles. Les ténèbres ont reculé devant l’œuvre de la croix, devant l’agneau immolé et le sang versé pour moi. Waouh ! Rien de plus grand que ça. A cet instant, je compris vraiment que Jésus s’était vraiment sacrifié à la croix pour moi ; afin que je sois libre, afin que le mal ne puisse régner, afin que les ténèbres reculent.

Oui, j’acceptais vraiment cette parole et je la faisais mienne. Et au fur et à me mesure, je ressentais une paix divine m’envelopper, m’embrasser. Je sentais toute tristesse, tout désespoir me quitter.

Les ténèbres ont vraiment reculé de ma vie ce jour-là.

A partir de ce moment, je me mis à louer Dieu de tout mon cœur.

Quand vient ensuite le moment de l’enseignement, j’ai su que le Seigneur voulait me parler personnellement. Ce jour-là, le berger invitait les participants à prier et à bénir tous ceux qui leur voulaient du mal, tous ceux qui les persécutaient, tous leurs ennemis. Non seulement les bénir mais leur pardonner pour le mal qu’ils nous faisaient, que ce soit intentionnel ou pas. Il se basait sur cette parole de l’écriture. « Mais moi, je vous le dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent. Faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent ». Matthieu 5 :44.

Au moment de la prière, c’est avec toute mon âme que je me mis à bénir ma cousine, tous ces hommes qui m’avaient violés et ceux qui avaient kidnappés mon bébé.

Je demandai au Seigneur de m’aider à leur pardonner à tous comme lui-même a pardonné à tous ceux qui lui ont fait du mal.

Après ce moment de prière, je me sentais libre et apaisée.

Les semaines qui ont suivies, je ne me morfondais plus. J’avais toujours mal oui. Mais, j’essayais d’avancer.

Après la première séance de prières, j’ai suivi maman à celles qui ont suivies.

(Ceci est un appel à tous ceux qui sont tristes, démoralisés, dépressifs, ou qui ont toutes sortes de pensées ou de d’émotions négatives. Ne vous laisser pas vaincre par cela. Non ! Ce n’est pas la volonté de Dieu. En Dieu, tout est positif. Tout ce qui est négatif vient du mal. Alors, prenez sur vous. Le malin crie victoire quand nous nous laissons aller à ce genre de sentiments. Même dans les pires moments, restez forts. Soyez dans la joie et louez Dieu en toutes circonstances. C’est alors que vous pourriez soulevez des montagnes. C’est alors que Dieu agira pour vous.

Oui je sais, ce n’est pas facile. Des fois, on a qu’une envie, c’est de pleurer, c’est d’envoyer tout bouler, c’est de se replier sur soi, c’est de déverser sa frustration sur les autres etc. Mais prenez sur vous. Non, prenons sur nous de le faire. Je suis tout autant concernée que vous. Prenons la résolution d’être forts, de garder toujours le sourire et la pêche.

Que le Seigneur nous y aide. Amen !)

Je continuais toujours d’aller aux prières avec maman et un jour, après la prière, un jeune homme eut une parole de connaissance pour moi. Ce jour-là, le thème était l’espérance. L’espérance en Dieu. Si nous mettons notre espérance en Dieu, jamais elle ne faiblira. Notre Dieu est un Dieu de parole. Il tient toujours ses promesses. Il faut juste que nous croyions. En quelques mots, c’est le partage que le berger avait fait. Encore une fois, je me suis sentie interpellée parce que, c’est vrai que j’avais perdu tout espoir.

Après la prière, le jeune homme avait l’habitude de donner plusieurs paroles de connaissance et à chaque fois, j’en avais la chair de poule. Le Seigneur fait vraiment des merveilles.

« Dans la salle, une jeune fille a perdu espoir. Elle n’a plus d’espoir, elle n’a plus d’espérance. Aujourd’hui, le Seigneur veut te demander où est donc ta foi en moi ? Je t’ai dit que si tu crois tu verras ma gloire. Te dis le Seigneur. Voici, je te le dis, j’ai entendu tes cris, j’ai protégé ta fille. Elle est saine et sauve comme tu me l’as demandé. Elle te reviendra. Ne crains pas ».

Quand j’ai entendu cette parole de connaissance, j’ai été ébranlée. J’ai compris au fond de moi que c’est à moi que le Seigneur parlait. J’ai pleuré abondamment et j’ai demandé pardon au Seigneur. Pardon pour avoir douté de lui, pardon pour n’avoir pas su lui faire entièrement confiance.

A partir de ce moment, je me suis remis totalement entre ses mains. J’ai décidé de lui faire entièrement confiance et de m’abandonner à lui.

J’ai alors ressentie une grande paix. Je me sentais à nouveau bien.

Ce jour-là, je me suis rapproché de ce jeune et j’ai fait sa connaissance. Ce jeune, c’est Sébastien. C’est comme ça que nous sommes devenus amis.

Je regarde alors Sébastien qui me sourit.

Il m’a aidé à remonter la pente et à renouer avec Dieu. Il m’a appris à méditer la Bible et à prier avec la Parole de Dieu. Grâce à lui, j’ai pu croitre spirituellement. Il est devenu mon mentor spirituel.

C’est ainsi qu’au fil des jours qui ont suivi, j’ai retrouvé le sourire. J’ai retrouvé la joie de vivre. Je ne me lamentais plus. Le Seigneur me l’a promis, je retrouverai ma fille.

J’ai aussi intégré le renouveau charismatique et j’ai suivi le cheminement pour recevoir l’effusion du Saint Esprit.

L’effusion du Saint Esprit est une grâce qu’on demande à Dieu pour que le don de l’Esprit Saint soit renouvelé en nous et porte des fruits. Il s’agit en fait d’un baptême de l’Esprit. C’est être inondé de la grâce du Saint Esprit. On peut être effusé à tout moment par la prière tout comme on peut suivre un cheminement. L’un n’exclue pas l’autre.

Le cheminement est une démarche, un engagement pour la vie. Prendre l’engagement d’une réelle conversion. Accepter Jésus comme sauveur et Seigneur. Accepter remettre notre vie entre ses mains. Accepter que ce ne soit plus nous-même qui menions notre vie à notre guise mais, nous laisser conduire par Jésus. Bref, c’est donner sa vie à Jésus. Ce cheminement baigne dans un climat de prières et nous dispose à recevoir ce don.

Il s’est étalé sur sept (7) semaines.

Chaque semaine, on avait un thème sur lequel on nous enseignait.

Nous avions des exercices personnels à faire comme par exemple lire et méditer la Bible. Nous devions ensuite faire des partages de nos différents points de réflexion dans les groupes de partage.

Il y a aussi eu des séances de délivrance et d’exorcisme.

Le jour de l’effusion, je me suis vraiment sentie remplie du Saint Esprit et c’est à partir de cet instant que j’ai eu le don du parler en langues et grâce à Dieu peu de temps après, j’ai aussi reçu le don de l’interprétation des langues.

Comment décrire cette expérience ? Je ne peux le faire. Il faut le vivre pour le comprendre. Retenez juste que c’est une expérience inoubliable.

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