Chapitre 6: Râle bol.

Write by Ladiva225

Zhenia Vao.



Oh mon Dieu ! Qu'est-ce que je viens de faire ?? Je regarde Marlène embarrassée par ce qui vient d'arriver je ne saurai moi même l'expliquer je sais juste que j'ai gaffé et étrangement je me sens nettement mieux. La pauvre elle était dégoutée à voir la face qu'elle affiche.


- euh est-ce que je peux me nettoyer ?


- Marlène je suis vraiment désolée.


- ce n'est pas grave ou se trouve les toilettes ?


- euh jus... Juste là vient avec moi. Fis-je troublée. Je lui ouvre la porte de la salle d'eau attenant à mon bureau elle y entre et je cours demander à l'un des vendeurs de la boutique de me trouver de nouveaux vêtements à sa taille. Vu que Marlène est une fidèle cliente je connais parfaitement ces mensurations.


De retour au bureau avec la nouvelle tenue je vois Taraji muni d'une serpière et d'un seau plein d'eau en train de nettoyer mon vomis ce qui accentua mon malaise. Comment l'avait-elle trouvé ?


- euh s'il te plaît ne te donne pas cette peine je vais m'en charger. Fis-je.


- oh que non ! J'ai même presque fini donc pas de soucis. Fit- elle en continuant à nettoyer. Je me dirige vers la salle de bain et frappe à la porte.


- Marlène ? Je t'ai envoyé une autre robe.


- oh merci Zhenia ! Dit-elle en ouvrant la porte.


- pitié ne me remercie pas c'est de ma faute.


*******


Les minutes qui suivent nous sommes toutes installées dans un chic restaurant  de Cocody ou nous discutions autour de mets succulent. Nous apprenions un peu plus sur l'autre et j'avoue que l'atmosphère était bonne, je découvre en Taraji une femme amusante et douce qui avait le don de nous faire rigoler, et en Marlène une personne très sympathique et simple avec elle je n'avais jusque là que des rapports de vendeur/client mais cet après-midi je découvrais une autre facette d'elle qui m'enchantait. À part mon amie Myriam je n'ai jamais réellement eu d'amis, du moins je n'y apportait pas une réelle importance jusqu'à aujourd'hui je n'avais qu'une seule détermination par le passé : celle de monter mon atelier et de me faire assez d'argent pour sortir ma famille de la misère pour cela j'avais réduis mon cercle d'amitié je ne perdais point mon temps avec les personnes de la même situation que moi, j'ai très tôt compris que pour avoir la chance d'y parvenir un jour je devais éviter certaines fréquentations qui
n'apporterait rien de nouveau à ma vie, il fallait que je côtoie les gens de la haute société pour gravir les échelons le plus rapidement possible d'où mon amitié avec Myriam qui est une femme pleine aux as, certains penseront que je suis matérialiste ou profiteuse mais quand tu as vécu ce par quoi je suis passé avec les miens tu comprends très tôt qu'il faut se bouger pour sortir de cet enfer sur terre. Maintenant je m'en rends compte qu'à part Myriam qui n'a quasiment rien à foutre de mes problèmes personnels et en dehors de certaines personnes je n'avais pratiquement personne à qui m'ouvrir pour parler de ce que je ressens, quelqu'un avec qui partager mes moments de joie ou de tristesse c'est à ce moment ci que je réalisai que je n'avais vraiment jamais eu d'amis et que j'étais dans un cercle où tout ce qui importait était de se bâtir une richesse pour pouvoir concurrencer l'autre rien d'autre.... Assise dans ce resto en train d'échanger avec Marlène et Taraji peut paraître un geste anodin mais pour moi c'est un réel plaisir d'être là, et je me suis dis pourquoi ne pas approfondir les choses...


l'envie de passer plus de temps avec elles germa dans ma tête, qui sait ? Peut-être en leur compagnie j'éviterais de penser à mes déboires amoureux, et que je connaîtrais véritablement le sens de l'amitié ces deux femmes reflètent exactement tout ce que je recherche en ce moment ci : toutes deux mariées elles vivent stablement, rester en compagnie de Matteo et Penda m'a donné un baume au cœur pendant quelques minutes je me suis imaginé mère avec un petit mari à mes côtés, j'ai passé tout ce temps là à réussir mes projets mais si je n'ai personne avec qui partager à quoi cela me sert-il ? oui peut-être que je m'en balle un peu trop et que une fois séparées elles ne penseront certainement plus à cette journée.


- Hello miss Vao ici la terre ! Fit Marlène qui me faisait un signe de main sous mes yeux.


- euh oui oui qu'est-ce qui se passe ?


- il se passe que cela fait un bon moment que tu t'étais déconnectée, ton esprit n'était plus ici. Répondit Taraji.


- excusez moi les filles, en fait je pensais à un truc mais bon je... Je sais que c'est la... La première fois que l'on échange et que.. Vous allez trouver ça rapide mais... Débutais-je en me triturant les doigts t-elle une gamine, je ne savais comment m'y prendre pour aborder le sujet.


- y a t-il un soucis ?


- oh non... Non Marlène euh... En fait je voulais savoir si vous étiez disponible ce week-end ! Enfin si cela ne vous pose aucun soucis on pourrait le passer ensemble chez moi...


- ouais pourquoi pas, j'avoue que j'avais besoin de changer d'air, je comptais me rendre chez mes parents mais je pense que se serait une bonne idée on apprendrait plus à se connaître. Lance Marlène.


À présent nos regards se tournent vers Taraji qui avait son verre à la main prête à ingurgité le contenu mais elle renonce et le ré dépose


- je... Ne sais pas trop avec les enfants dans les parrages...


Je compris que c'était un non de sa part, avec les enfants elle a tout à fait il faut qu'elle s'en occupe.


- Quoi que je peux bien les laisser à ma grande sœur.


- c'est génial alors ! On va s'éclater les filles... Ou peut-être pas. Fis-je. Nous éclatons toutes de rire.


- alors ?comment est-ce que l'on pourra retrouver ta maison ? Demande Marlène.


- c'est très facile à te retrouver ! attendez. Je sors de mon sac à main un calepin puis déchire une feuille  que je divise en deux et note mon adresse.


- voilà.


- à demain alors puisque nous sommes déjà vendredi. Dit Taraji.


- oui oui une fois que nous sortons du resto j'irai faire les courses à auchan puis au marché , y a t-il quelques choses de spécial que vous souhaiterez manger ? je suis une bonne cuisinière.


- bah moi peut importe du moment que ce que tu cuisines ne contient pas du fromage ça me va car j'en suis allergique. Annonce Marlène.


- ok c'est noté. Et toi Taraji ?


- t'inquiète pour moi je mange tout.


- ah ouais ? Je t'emmène le chien du voisin qui dérange à tout moment. Blague Marlène.


- mdr non merci je peux m'en passer.


- ok les filles ça marche je vais alors choisir ce qu'il y aura au menu.


Une heure après nous nous séparons, en se promettant de nous revoir demain soir. Je vais donc comme indiqué à Auchan ou je pris le nécessaire profitant pour prendre quelques trucs pour mes parents puis au marché pour me dégoter les ingrédients pour leur concocter une bonne sauce graine accompagné de foutou banane bien mûre ensuite à la librairie pour prendre quelques livres pour l'un de mes frères. Mes courses terminées je prends la route pour la nouvelle demeure de mes parents à Marcory  (une commune d'Abidjan) pour rendre visite à ma mère, papa je sais d'avance que je ne vais pas le trouver il est toujours partir même
'' retraité '' il s'entête a toujours vouloir travailler malgré mes interdictions, j'ai finalement cédé si cela lui fait plaisir qui suis-je pour l'en empêcher ?


Je me gare devant le portail bleu, je sors les courses que j'avais fais au passage fais pour ma petite famille, verrouille les portes de ma Nissan Qashqai et ouvre le portail j'avais les clés donc pas besoin de sonner.


Je suis l'aînée d'une fratrie de trois enfants, juste après moi viennent deux beaux gosses : mes frères ! André et Ariel des faux jumeaux comme ça ils ne se ressemblent même pas. Après eux ma mère a eu un autre garçon Prince qui lui n'a pas survécu faute de moyen. Sa mort a été comme un déclic dans ma tête il fallait que je nous sorte de cette situation même si je devais m'y prendre de la mauvaise façon et faire des choses pas bien je ne suis certainement pas fière de mon passé et je crois l'avoir déjà dis, mais aujourd'hui je suis heureuse de ne leur faire manquer de rien, auparavant on ne pouvait se permettre trois plats par jours et maintenant nous avons tous une demeure, une voiture à leur disposition et on s'offre même des voyages en vacances pas tout le temps mais nous y parvenons dès que possible.


Comme d'habitude je retrouve la cours bien propre, sacrée maman ! Cette dame là c'est une maniaque du nettoyage, elle n'a jamais voulu de servante préférant s'occuper toute seule de ces tâches ménagères un exemple que j'ai suivis je n'en ai pas . La bonne odeur qui émanait de la cuisine me chatouille les narines Hum... un bon pklé ba s'annonce. J'ai hérité des talents culinaires de ma mère, c'est vrai qu'à l'époque on ne pouvait pas manger à notre faim mais le peu qu'on gagnait était succulent.


Je pénètre la cuisine.


- coucou maman ! Fis-je en lui donnant une bise sur le front, je me décharge par la suite de mes courses, prend un tabouret et m'assois prêt d'elle, cette dernière me lance un bonjour sec et se concentre sur sa marmite on aurait dit que ma présence importait peu son indifférence me blessa tout comme les autres fois d'ailleurs... Moi qui croyait que sa allait lui passer avec le temps... Qu'elle comprendrait mais bon faut croire que non !


- maman j'ai fais les courses.


- hum si tu pouvais aussi venir m'annoncer quand nous allons rencontrer notre futur beau-fils se serait encore mieux. Siffle t-elle durement.


- c'est Dieu qui donne le mari est-ce que tu le sais ça au moins ?


- eh pardon laisse mon Dieu tranquille là où il est, quand on se retrouve à 35 ans sans mari c'est qu'on a passer le claire de son temps à trier d'où les conséquences de tes actes. De plus toutes les femmes avec qui tu traînes les Myriam et compagnie ce ne sont que des personnes ratées. Combien de fois ici moi Georgette je t'ai supplié de ne pas les suivre ? Quand tu as eu 30 ans je t'ai fais asseoir et je t'ai expliqué à quel point il était essentiel à ton âge de fonder une famille as-tu seulement écouté mes conseils ? Ou les as tu suivis ? Tu m'as lancé un maman j'ai tout le temps t'inquiète et aujourd'hui tu es à quelques années de la quarantaine et toujours rien même pas au moins un seul enfant. Ce qui veut donc dire que je vais mourir sans voir ne serait-ce qu'un seul petit enfant de vous. Tes frères n'ont que 20 ans et sont encore à l'université mais parce que je désespère je les supplie même de faire des enfants s'il faut que je m'en occupe moi-même il n'y pas de problème parce qu'avec toi fhoum c'est sûr je vais finir six pieds sous terre sans rien voir de productif venant de ta part.


Ces mots me déchirait le cœur tellement j'avais mal, très vite de grosses larmes perlent sur mes joues, je commence à renifler, elle daigne me lancer un regard rapide.


- tu pleurs quoi ? N'est-ce pas que la vérité rougis les yeux ? Hum pleure alors, pleure bien parce que tu ne peux pas imaginer à quel point mon cœur de mère est attristé. Si tu comprenais ma peine tu ferais le nécessaire pour me faire sentir mieux mais bon avec toi sa rentre dans l'oreille gauche pour en ressortir par la droite donc je sais d'avance que je me fatigue.


Je n'en pouvais plus de rester là, ma mère même en colère ne m'aurait jamais offensé de la sorte mais depuis un certain temps je réalise qu'elle m'en veut pour quelque chose qu'elle ne devrait pas pourtant. Une mère n'est-elle pas sensé comprendre son enfant et le rassurer en continuation, la mienne elle ne fait qu'enfonçer le couteau dans la plaie.


- parfois je me demande si se n'était pas mieux que l'on reste dans notre quartier bidonville, peut-être tu allais vite te marier pour nous décharger comme moi je l'ai fait avec les miens et faire tes enfants. Rassure moi derrière tout l'argent que tu te fais j'espère que ce n'est pas sale et que tu n'as pas en retour donné ton ventre et ton mariage oh.


- Quoi ? Mais... Mais...


- réponds la bas !


- maman tu es sérieuse là ?? Tu me  demande vraiment ça ?


- qui sait, tout est possible dans ce pays ci.


Je reste longuement sans dire quoi que se soit, puis décidée de m'en aller je me lève du tabouret.


- voilà tes courses, dans les sachet il y aussi les pommes pour André qu'il a tant demandé et les livres qui servent à Ariel. Merci de l'accueil et passe une bonne journée. Dis-je en sortant de la cuisine elle me lance un '' bon vent '' dans mon dos ce qui eu l'effet de me blesser encore plus.


J'avais la tête qui tournait depuis que j'étais assise, j'avais mis ça sur le compte de la fatigue il fallait que j'aille me reposer un peu en plus avec les méchancetés de maman sa n'arrangeait pas la situation. J'allais ouvrir le portail lorsque je perdis l'équilibre et me retrouve au sol la dernière personne que je vis avant de sombrer fût mon père qui rentrait le reste trou noir...




Marlène.


Je me gare à l'intérieur de la cour, j'allais descendre quand J'aperçois maman Gisèle ma belle mère qui semblait attendre de pieds ferme ok son fils comme d'habitude n'est jamais là c'est sûr que je suis sa cible je suppose que ces frères lui ont fait le compte rendu. A peine je sors de la voiture qu'elle se lève pour foncer sur moi et s'arrête en face de moi.


- bonjour maman comment vas....


- épargne moi tes salutations petite sotte ! Rétorque t-elle en hurlant presque, ces yeux me foudroyait.


Je tique et fais deux pas en arrière ne m'y attendant point.


- tu t'éloignes pourquoi hein ? Tu n'as pas dit que tu es une femme ? Alors prouve le moi Marlène Alla montre moi à quel point tu es audacieuse cet-après midi. Sinon avec quel courage tu te permets de tirer sur mes frères, ça ne va pas dans ta tête !!! Ton manque d'éducation t'empêche aussi de raisonner ?


- euh... Maman je pense que là on va se calmer parce que là...


- ferme la sale idiote que tu es ! Ce n'est pas toi c'est mon fils... Oui oui tout ça c'est Jérémie c'est lui qui est aller te sortir de ta débauche pour essayer de faire de toi une femme respectable pour ne plus que tu aies à donner tes fesses pour perpétué ton succès à l'antenne. Tu penses que l'on ne connaît pas ton histoire ? On la connaît bien même. Une arriviste telle que toi qui ne connaît point la douleur de l'enfantement te permet de pointer une arme sur les gens. Tu sais ce que c'est d'être mère ?


-....


- non réponds!!! Tu le sais ? Tu es là à profiter de la richesse de mon fils et à manger seulement c'est tout ce a quoi tu sers dans cette maison, on décide d'envoyer une femme, une vraie à notre fils et toi tu les fous à la porte parce que tu es qui ?


Je prends mon sang froid, décide de ne pas répliquer et la contourne cette dernière n'était pas du même avis et m'empoigne fermement la main.


- petite impolie ! La mère de ton mari te parle et tu oses t'en aller tes parents ne...


- Assez!!!! Criais-je. Gisèle tes frères et toi allez en enfer tu m'entends. Fiche moi donc la paix.

Choquée elle ouvre grandement les yeux.

- comment oses-tu élever le ton sur moi ? Je vais t'apprendre ce que c'est le respect. Elle lève la main dans l'intention de m'asséner une gifle, je suis son réflexe et l'intercepte une fois que je saisis sa main je le resserre entre mes doigts et rapproche mon regard du sien, ma patience s'était épuisée belle mère ou pas il fallait bien mettre les points sur les i, j'en avais plus que marre de ces injures, de la présence constante de sa famille dans mon couple absolument tout ! Si elle ne m'aime pas c'est son choix à compter de cet instant, je ne lui permettrais plus de venir me cracher son venin au visage comme bon le lui semble , ah non c'est terminé, j'ai assez supporté.

- Marlène lâche moi tu me fais mal !

Je resserre ma prise.

- écoute moi très bien Gisèle que se soit la première et la dernière fois que tu essayes de vouloir me porter main, je peux tout tolérer venant de toi sauf ça donc le jour où tu tentes encore pour une fois je vais oublié que tu es celle qui a mis au monde mon époux.

- han ! Tu me menace ?

- prends cela comme bon te semble mais sache que la Marlène qui avait l'habitude de te laisser la faire sentir plus bas que terre n'existe plus. Ce n'est pas avec toi que je me suis mariée donc si tu n'es pas contente reste chez toi personne ne t'oblige à venir ici, écoute moi bien car c'est la dernière fois que je te préviens.

Sur ce je relâche sa main, et tourne les talons, je me stoppe puis lui refait face en cours de route.

- et préviens tes frères s'ils remettent leurs sales pattes dans ma maison je vais faire de leurs corps une passoire car je ne compte pas compter le nombre de balles qui va les traverser.

- je vais tout raconter à mon fils dès qu'il rentre.

- c'est même trop longs appel le ! Dis-je m'en allant pour de bon, à un moment donné quand tu accordes le respect à quelqu'un qui ne le veut guerre... bah ne le fais plus.


Quand tout va mal...