Chapitre 6: Tchip
Write by kaynaliah
Dans la tête de Maira
Je viens d’ouvrir les yeux et il est 5 heures du matin et je suis totalement frustrée. Je dors mal là et je ne cesse de me retourner à chaque fois dans mon lit. J’ai chaud. Je retire les draps qui me recouvraient et je fais des mouvements partout sur le lit à la recherche de fraîcheur. Finalement, je fixe l’horloge et regarde l’aiguille des secondes défiler devant moi. Je finis par en avoir marre au bout d’un moment et je me décide à me lever du lit et à me rapprocher de la fenêtre. Il pleut toujours fort à l’extérieur et c’est à peu près la même chose à l’intérieur de mon corps. Je suis plus qu’enragée et pour cause. Le gars qu’on appelle « Karl Sean APPIAH » joue trop avec moi. Il m’a bien eu et triplement eu. Je sors de la chambre et décide d’aller chercher quelques parts de gâteau. En fait, le chocolat a le don de me calmer quand je suis sur les nerfs. Je remonte et engloutis chaque part dans ma bouche en repensant à ce que l’autre là m’a fait tout à l’heure. Je crois que vous êtes perdus et ne comprenez pas bien ce que je raconte. On va faire un bond en arrière et remontez ainsi le temps de quelques heures.
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Quelques heures plus tôt
Mon cou et ma bouche sont tous chauds vu que la langue brûlante de Karl y est entrain de faire des choses dont je préfère taire le nom. Il est entrain de me faire perdre la tête là. Je n’arrive même plus réfléchir mais j’essaye de le faire car je pèse les pour et les contre par rapport à l’acte qu’on risque de poser là.
-« Arrête…de…réfléchir…laisse
-« MMhh »
-« Tu sais ….que..tu es…délicieuse ? »
-« Argh »
-« J’ai envie de te croquer…de te déguster »
-« Mmh »
-« Je te veux…. »
-«Oh… »
-« Rien qu’à moi… »
Il commençait à balader ses mains beaucoup trop bas jusqu’à effleurer mon string. Je vous rappelle que je ne portais qu’un tee-shirt oh qui s’arrêtait net au bas des fesses. Le gars jouait trop avec mes sens. La sonnette d’alarme en bas là-bas sonnait seulement : « Dépoussiérage à l’approche ». Je pensais quelque chose mais mon cœur éprouvait autre chose. Au final, mon corps parlait pour moi donc cela ne servait à rien de lutter. C’est comme si vous avez tellement soif , qu’on vous présente un verre d’eau et que vous avez peur d’y toucher. Il se remet à m’embrasser de partout jusqu’à me mordiller le lobe de ma pauvre oreille. C’était trop excitant. Je commençais à me laisser aller.
-« Je vais… te dire… un secret »
-« Mmh »
-« Je te posséderai…quand tu cesseras…d’émettre des doutes. Je te ferai mienne…quand tu seras sûre…Que tu ne veux que moi…Que tu ne voudras que moi…Tu ne le regretteras pas je te le promets »
Je pensais qu’il plaisantait sérieusement. Je ne l’écoutais même plus mais je fus ramenée à la réalité quand tout ce qu’il me faisait cessa. Il s’était légèrement décollé de moi et me fixait. Je venais de réaliser ses paroles et j’eus une réaction qui me surprit moi-même : je ramenai mes mains vers sa poitrine et le poussai violemment à l’arrière de sorte qu’il recule et se détache de moi. Le salaud ! Je me suis faite avoir comme une débutante. Il me chauffait depuis là pour ça ? Je vais le tuer. Qui va me calmer moi maintenant ? Ca m’énerve. J’avais déjà imaginé tout ce qu’il aurait pu me faire. Mes yeux lui lançaient des éclairs. J’ai commencé à marcher en direction de la chambre qui m’a été attribuée.
-« Maira… »
-« Mieux ne dis rien stp »
-« Ecoute… »
-« Je ne veux rien entendre. Bonne nuit »
Il a essayé de me rattraper mais j’avais déjà claqué la porte de la chambre et m’étais enfermée à double tour. Le salopard ! Il allait me payer ça. Il cogna à la porte et prononça mon nom mais je ne répondais pas sinon je risquais de faire quelque chose de pas bien. Putain de merde ! C’est comme ça que je me suis retrouvée dans mon lit, tellement en colère et avec qu’une seule idée en tête : me tire de cet endroit. Je l’entendais faire des vas-et-viens entre sa chambre et la mienne mais il n’osait pas frapper. Heureusement pour lui.
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Retour dans le présent
Je regarde à nouveau l’horloge qui affiche 5h27. Pff… J’ai pris mon téléphone et je me suis mise à envoyer des textos à Tricia. Seigneur faites qu’elle réponde par pitié, que ça soit ta volonté et non la mienne ! Elle m’a répondu 8 minutes plus tard. Je lui ai demandé de l’aide pour que je puisse me casser d’ici. Je veux m’en aller. Je ne veux pas rester dans ce lieu avec lui. Elle se fout de ma gueule un moment et refuse même de m’aider jusqu’à ce que je lui dise qu’avec ou sans son aide, je partirai d’ici. Elle m’appelle finalement et je lui explique vaguement la situation et à voix basse pour ne pas que l’autre timbré là m’entende parler et vienne contrecarrer mes plans. Elle me dit qu’elle va appeler son cousin, Franck et que peut-être il aurait une solution. Je me suis levée du lit et suis allée prendre ma douche.
En revenant dans la chambre, je vis qu’elle m’avait appelée et je l’ai donc rappelée après m’être habillée. Son cousin pouvait passer me prendre mais uniquement du côté du village Azito donc je devais trouver une solution pour traverser la lagune. Elle m’apprend qu’apparemment il y a des navettes mais qui démarrent à partir de 07h00. La navette me déposerait direct aux abords d’Azito palace. Néanmoins, elle m’a donné le numéro de téléphone de son cousin et celui où je pourrai joindre un interlocuteur qui m’indiquerait comment retrouver le lieu exact où je dois prendre la navette. J’attendais de sortir d’abord de la maison pour pouvoir le faire.
Il est 6h30 et je sors de la maison discrètement. Je m’éloigne bien afin de pouvoir joindre un des interlocuteurs qui m’indiquerait où rejoindre la navette. Ce fut un peu difficile étant donné que je ne maîtrise pas l’île. Mais Dieu merci j’ai su trouver mon chemin et me rendre là où je voulais aller. J’ai pris la navette à 7h15 et j’ai retrouvé Franck à Azito. Il a été trop gentil et m’a déposée chez Tricia. Enfin à bon port. Je suis rentrée et je lui ai bien raconté en long et en large ce qui s’était passé là-bas et elle était morte de rires. Je ne vois pas ce qu’il y a de risible là-dedans. Heureusement qu’elle s’apprêtait à aller au boulot quoi. J’ai récupéré mes affaires et j’ai pris un taxi direction chez mes parents. Je crois qu’au final, je devrais l’oublier ce Karl Sean APPIAH.
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Dans la tête de Karl
Mon réveil sonne. Il est 07h30. Je reste allongé un moment avant de me décider à me lever et prendre une douche froide. J’ai passé une salle nuit tout ça parce que j’ai agi comme un triple idiot. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai dit ce que j’ai dit. J’espère juste qu’elle me pardonnera. Certes, je suis un homme mais je dois avouer une vérité : Maira m’attire. Elle est belle, jeune, intelligente et très forte d’esprit. Je commence à ressentir des choses fortes appelées sentiments pour elle et ça me fait peur car comment dirais-je ? Ils sont tout simplement violents. Suis-je amoureux d’elle ? Je l’ignore et j’ai eu peur de me tromper sur mes sentiments voilà pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. Elle a eu une sale expérience avec son ex et je ne veux pas qu’elle ait encore à souffrir par ma faute. Je ne veux pas faire de conneries. Je vais essayer de lui expliquer ce matin après m’être excusé. J’espère juste qu’elle acceptera de m’écouter et qu’à la suite de cette discussion, j’y verrai un peu plus clair.
Je viens de terminer de préparer le petit-déjeuner et je regarde pour voir si tout est disposé sur la table et que je n’ai rien oublié. C’est bizarre que je n’entende pas toujours du bruit provenant de sa chambre. Je vais encore patienter un peu avant d’aller voir ce qui se passe. 15 minutes plus tard, après avoir tout réglé avec mon père au téléphone, et ne la voyant toujours pas arriver, je me décide à monter la réveiller. Je cogne à la porte plusieurs fois mais personne ne vient ouvrir. Je crois qu’elle est vraiment en colère contre moi. Je cogne encore et je commence à avoir peur car je n’entends toujours aucune réaction. J’essaye de tourner la serrure pour ouvrir la porte et je constate à mon plus grand étonnement qu’elle est ouverte. Je pénètre à l’intérieur et la première chose qui me frappe est que le lit a été fait. Je ne vois pas non plus son sac. Je vais à la salle de bains de sa chambre qui est vide aussi. Mais c’est quoi ce délire ?
Je sis en état de panique et je fouille toute la maison mais aucune trace d’elle. Je saisis mon téléphone et essaye de la joindre mais je tombe sur son répondeur. Je sors de la maison et regarde en direction du bateau. Il est là donc elle ne l’a pas pris. Je suis en état de panique générale. Mais où est-elle bon sang ? Je n’arrive pas à réfléchir car je suis profondément inquiet mais je dois me calmer pour remettre mes idées en ordre. J’espère qu’elle n’a pas fait une connerie. Ou qu’elle ne se soit perdue quelque part sur l’île ? je m’en voudrais s’il lui arrivait quelque chose et Jason m’assassinerait si je faisais quelque chose à sa petite sœur adorée.
Il est 9 heures trente et je suis en état de panique. Merde…. Au fait, j’ai oublié de joindre Tricia. Peut-être qu’elle a eu de ses nouvelles. Oui j’avoue que c’est avec elle que j’ai dû négocier pour avoir le numéro de Maira et elle me l’a donné après m’avoir fait passer un interrogatoire de malade. Elle tient énormément à elle et c’est normal quoi. Après deux appels infructueux, elle me répondit par sms et me dit qu’elle me rappellerait dans une demie-heure car elle était en réunion. J’étais entrain de lui écrire un sms pour lui demander si elle avait des nouvelles de Maira quand je reçus un sms de cette dernière me disant qu’elle était bien rentrée chez elle et que je n’ai pas à m’inquiéter. Non oh mais elle est sérieuse celle-là ? C’est maintenant qu’elle me prévient ? Et elle ose me demander de ne pas m’inquiéter ? 9a fait combien d’heures que je me fais un sang d’encre à me demander où elle est ? Comment j’allais annoncer ça à son frère si je ne la trouvais pas ? Non mais elle se fout de moi là ? Si elle croit que va s’échapper comme ça c’est qu’elle me connaît pas encore. Elle croit qu’elle peut partir comme ça sans rien dire et que la vie est belle. Tout ça c’est long. Et ce petit-déjeuner que j’ai préparé exprès pour me faire pardonner ? Pff…
J’ai tout rangé et emballé les pancakes que j’avais préparés. Je me suis dirigé vers le ponton après avoir fermé la maison et je suis rentré sur Abidjan…. Mais dîtes à votre Maira Heidi Rubi KOUASSI là qu’elle va m’entendre et ce dès ce soir.