CHAPITRE 67: MERCI JOLIANE
Write by L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 67: MERCI JOLIANE.***
**LINDA NDOMBI**
Moi: (Écarquillant les yeux en réalisant que j'avais effectivement rencontré Joliane à la clinique il y a cinq ans) Seigneur ! C'est vrai, c'était cette femme qui m'avait tenu la main quand je sortais pour aller rencontrer Paul. Elle était enceinte et était mal en point. Et le monsieur qui m'avait bousculé et dont je n'avais pas pu voir le visage c'était donc……. Benjamin ?
Je revois dans mon esprit tout ce qui s'est passé, du jour où j'avais rencontré les enfants dans ce magasin, j'avais été perturbée par la façon dont ils me regardaient. Quand Raphaël était venu me toucher, j'avais été tellement troublée que j'avais eu le frisson et je n'avais pas pu le rejeter. Dès que les deux autres s'étaient joints à nous, j'avais tout de suite eu ce sentiment de plénitude et de complétude au point d'avoir du mal à me séparer d'eux. Et toutes ces fois où je les avais près de moi et la façon dont je me sentais à chaque fois que Béni me les arrachait, c'était donc parce que ce sont
Moi: (Réalisant) Mes enfants ? Ce sont mes enfants.
C'est comme ça que je me suis mis à prêter attention aux détails sur eux et à tous les points de similitudes que nous avons et je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Seigneur qui es Tu et comment fais-tu des choses comme ça ? Donc Tu étais en train de planifier ma vie de la sorte sans m'en informer ? Tu savais que seuls ces enfants pourraient me permettre de m'ouvrir et ce même à ma famille pour renouer avec mon père, alors Tu as utilisé ça pour me donner des enfants. J'ai pleuré pendant longtemps en serrant le journal de Joliane dans mes bras.
Moi: Merci Seigneur, merci de m'aimer autant alors que je ne te connaissais même pas, merci d'avoir préparé les choses d'avance pour moi, merci d'avoir utilisé ta fille Joliane afin qu'elle puisse me parler de toi et me montrer ta grandeur. Je, je veux te connaître, aide moi à te connaître et à marcher avec toi, dis moi comment faire.
Maman : (Frappant à la porte et entrant) Lili nous sommes ren (surprise) Qu'est-ce que tu fais assise par terre et pourquoi tu pleures ?
Moi: (Me levant pour aller la serrer dans mes bras toujours en pleurant) Maman, Dieu.
Maman : (Dans mes bras, perdue) Dieu ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
Moi: (Pleurant) Je veux Lui donner ma vie, je veux Le suivre, je veux Le suivre, aide moi.
Maman : Tu veux suivre Dieu?
Moi: Oui.
Maman : D'accord, calme toi et je te dirai comment faire, je vais prier avec toi. Calme toi.
Elle s'est détachée de moi et s'est mise à essuyer mes larmes avant de m'entraîner sur le lit où nous nous sommes assises toutes les deux. Elle m'a cité un passage de la Bible dans l'épître aux Romains en me disant que c'était en croyant du cœur qu'on parvenait à la justice de Dieu et en confessant de la bouche Jésus Christ comme Sauveur et Seigneur qu'on parvenait au salut. Elle m'a demandé si je le croyais et si j'étais prête à le confesser, je lui ai dit oui. Elle a prié avec moi avant de prier pour moi et tout de suite après, je me suis sentie apaisée. Je ne savais ni pourquoi ni comment cela se faisait et je ne savais pas non plus si c'était cette paix dont Joliane parlait dans ses écrits mais c'était là. La porte s'est ouverte sur les enfants qui sont venus me faire des câlins, je les ai fortement serrés dans mes bras en coulant mes larmes.
Darnell : Maman, pourquoi tu pleures ?
Moi: Je pleure de joie mon cœur, je pleure parce que Dieu est bon.
Raphaël : (Souriant) Le pasteur a aussi dit ça aujourd'hui à l'église, tu as entendu ça ?
Moi: (Souriant à travers mes larmes) Non, mais quelqu'un d'autre me l'a dit.
Daphnée : C'est qui qui t'a dit ça ?
Moi: Une très grande femme, une femme exceptionnelle.
Daphnée : Elle est venue à la maison ici pour te dire ?
Moi: (Souriante) Oui. Elle était jusques dans ma chambre et elle me l'a dit. Elle m'a aussi dit de vous dire qu'elle vous aime beaucoup.
Eux: (Surpris) Elle nous connaît ?
Moi: Oui, elle vous connaît très bien.
Eux: D'accord.
Raphaël : La prochaine fois tu vas venir à l'église avec nous ? C'était trop bien.
Moi: (Souriante) Oui, je viendrai, on ira désormais à l'église ensemble.
Raphaël : (Souriant) Je suis content.
Moi: (Lui caressant la tête) Moi aussi mon grand, moi aussi.
Maman : (À moi) Je descends d'abord, nous allons parler un peu plus tard.
Moi: D'accord.
Elle s'est levée et est partie. Je me suis allongée sur le lit et les enfants sont venus se coucher de part et d'autre de moi, pour les jumeaux et sur moi pour Raphaël. Ils se sont mis à me raconter ce qui s'est passé à l'église, je les écoutais avec un énorme sourire sur les lèvres, j'ai encore du mal à croire qu'il s'agit de mes enfants, c'est complètement fou. J'étais en train de les écouter quand mon téléphone s'est mis à sonner. Daphnée l'a récupéré et c'était un numéro non répertorié.
<<Moi: (Décrochant) Allô ?>>
<<Voix grave : Allô Linda, c'est Benjamin>>
Mon cœur s'est mis à battre fortement dans ma poitrine et j'ai été incapable de parler.
<<Benjamin : Allô ? Linda, tu m'écoutes ?>>
<<Moi: (Me reprenant) Oui Benjamin, je t'écoute. Bonsoir>>
Les enfants : (Excités) C'est papa ?
Moi: Oui c'est papa.
<<Benjamin : Bonsoir. Comment vas tu ?>>
<<Moi: Je vais bien, merci et toi ? Tout va bien de ton côté ?>>
<<Benjamin : Oui par la grâce de Dieu.>>
<<Moi: D'accord.>>
<<Benjamin : Les enfants sont avec toi présentement ?>>
<<Moi: Oui et je crois qu'ils veulent te parler. Je te les passe?>>
<<Benjamin : Oui stp.>>
<<Moi: D'accord, quelques secondes.>>
J'ai enlevé le téléphone à l'oreille et je l'ai mis sur haut parleur.
<<Moi: C'est Bon.>>
<<Benjamin : Allô ?>>
<<Eux: (En chœur) Allô papa ? Tu vas bien ?>>
<<Benjamin : Oui, je vais très bien. Et vous ?>>
<<Eux: On va bien.>>
<<Raphaël : Papa on était à l'église avec papi et mamie, y avait la fête. C'était trop bien. Toi aussi tu étais à la fête là-bas ?>>
<<Benjamin : (Souriant) Non, il n'y avait pas de fête ici mais j'ai prié.>>
<<Raphaël : Tu as prié pour nous ?>>
<<Benjamin : Oui. >>
<<Raphaël : Même pour maman ?>>
<<Benjamin : Oui, j'ai également prié pour elle.>>
<<Raphaël : D'accord. Maman nous a dit qu' une grande dame lui a dit que Dieu est bon et puis elle a dit qu'elle va maintenant venir à l'église avec nous la prochaine fois.>>
<<Benjamin : En effet, Dieu est très bon et c'est une bonne nouvelle si votre mère a décidé de venir à l'église avec vous, je suis content.>>
<<Darnell : Tu es déjà guéri ?>>
<<Benjamin : Oui mon grand, je vais beaucoup mieux.>>
<<Daphnée : Donc tu vas bientôt revenir ? Tu nous manques papa.>>
<<Les deux autres : Oui papa, tu nous manques beaucoup.>>
<<Benjamin : Je n'ai pas encore fini ce que je suis venu faire ici mais je vous promets que dès que c'est bon, je viendrai. Vous me manquez aussi beaucoup.>>
<<Daphnée : Tu vas maintenant nous appeler ?>>
<<Benjamin : Oui, je vais vous appeler et si vous voulez me parler vous pouvez aussi dire à maman de m'appeler d'accord ?>>
<<Eux: D'accord.>>
<<Benjamin : Et sinon, comment ça se passe avec maman ?>>
Ils se sont mis à lui raconter leurs quotidiens ici avec moi et leurs grands-parents. Darnell lui a conté ses progrès sur ordinateur et tout ce qu'il apprenait, de même que son programme d'apprentissage avec mon père. Daphnée lui a raconté ses progrès avec la caméra et le micro, elle lui a également dit tout ce qu'elle a appris en cuisine avec maman et moi. Quant à Raphaël, en plus de ses exploits dans le sport, il lui a dit dans le détail près ce que j'ai fait ici. Cet enfant est une véritable caisse enregistreuse et il recrache tout. Ils lui ont également parlé des nouveaux livres que je leur ai achetés en plus des vêtements. Ils ont fait comme ça près d'une heure et 30 minutes.
<<Benjamin : Bon les enfants, je vais vous laisser, on doit se dire au revoir. Je vais vous rappeler dans deux jours.>>
<<Eux: D'accord papa. Au revoir, on t'aime.>>
<<Benjamin : Je vous aime aussi très fort. Au revoir et passez le téléphone à votre mère.>>
<<Eux: D'accord.>>
Daphnée : Maman tiens.
Je l'ai pris et l'ai enlevé sur haut parleur.
<<Moi: Allô ?>>
<<Benjamin : Oui Linda, je disais aux enfants que je dois vous laisser, je vais vous rappeler dans deux jours en soirée.>>
<<Moi: Avec ce numéro ou le tien ?>>
<<Benjamin : Avec le mien, présentement il était occupé avec Fleur c'est la raison pour laquelle je vous ai appelé avec le numéro du pasteur Éric>>
Mon cerveau a bloqué sur le "Fleur qui utilise son téléphone" et j'étais très tentée de lui demander qui est-elle ? Mais je me suis faite violence, ça ne me regarde pas.
<<Moi: D'accord.>>
<<Benjamin : Je leur ai aussi dit que s'ils voulaient me parler, tu pouvais m'appeler à condition de m'envoyer un message pour me prévenir quelques minutes à l'avance pour être assurée de ma disponibilité.>>
<<Moi: D'accord. Sinon tu>>
<<Voix de femme en fond: (Douce) Benji, j'ai laissé ton téléphone dans la pièce, merci.>>
<<Benjamin : (À elle) D'accord, de rien. >>
<<Elle : Nous allons commencer.>>
<<Benjamin : Ok, laisse moi raccrocher et je suis à toi.>>
Moi: (Dans ma tête) Hein? Comment ça je suis à toi? Qu'est-ce que ça signifie?
<<Elle : D'accord, ne tarde pas trop.>>
<<Benjamin : D'accord. (À moi) Allô ?>>
<<Moi: (Contrariée) Je t'écoute monsieur NGUEMA.>>
<<Benjamin : (Confus) Euh d'accord. Je disais donc que je dois te laisser.>>
<<Moi: Oui je sais, il ne faut surtout pas que tu fasses attendre ta Fleur.>>
<<Benjamin : Pardon ?>>
<<Moi: Au revoir monsieur, j'ai des choses à faire. >>
<<Benjamin : Ok. Au revoir.>>
Clic!.
Je voulais bien l'insulter mais les enfants étaient devant moi et me regardaient avec le sourire, obligée de sourire aussi malgré le gros cœur. Il a dit en partant d'ici qu'il partait en retraite et se retirait de tout et de tout le monde, maintenant qu'est-ce que cette Fleur fait là-bas jusqu'à il lui passe son téléphone pour l'utiliser ? En plus elle l'appelle Benji comme s'ils étaient familiers ?
-C'est peut être une femme du staff et servante de Dieu.
C'est mon cerveau qui m'a renvoyé cette réflexion.
Moi: (Dans ma tête) C'est quelle servante de Dieu qui a la voix douce comme ça ?
(Bougeant la tête de gauche à droite en faisant des grimaces , toujours dans ma tête) Benji j'ai laissé le téléphone dans la pièce merci. C'est dans quelle pièce ?
Darnell : (Me fixant dans les yeux) Maman tout va bien ?
Moi: (Sortant de ma bulle) Oui chéri ne t'inquiètes pas. (Entre mes dents) C'est juste ton père qui m'énerve.
Darnell : Hein?
Moi: Non rien. Allons y prendre une douche et on va se changer.
Eux: D'accord.
Je me suis levée avec eux et nous sommes allés dans leur chambre où je me suis occupée d'eux avant de descendre trouver les parents. Maman a réchauffé la nourriture et nous sommes passés à table. Après le repas, elle m'a pris à part pour me parler de la décision que j'avais prise quelques heures plutôt. Elle a cherché à savoir ce qui m'avait décidé et pourquoi j'avais l'air autant bouleversé quand elle est arrivée. Je lui ai simplement dit que j'avais réalisé tout l'amour que Dieu me portait après avoir discuté avec une femme. Je ne lui ai pas donné d'autres détails, car si je lui expliquais les choses, je devrais tout lui raconter et révéler ce que j'avais appris, je ne veux pas de cela. J'ai l'intention de respecter les requêtes de Joliane, en dehors de Benjamin à qui je montrerai le journal et aux enfants lorsqu'ils seront en âge de comprendre les choses, je ne dirai cela à personne d'autre. Ces enfants demeureront ceux de Joliane aux yeux des autres, je le lui dois bien après tout ce qu'elle a fait. Je veillerai aussi à ce que les enfants connaissent la personne merveilleuse qu'elle était. D'ailleurs demain je ferai un tour chez Benjamin car j'ai très envie de voir son sourire et son beau visage. Maman m'a expliqué que je devais être suivie sur le plan spirituel afin de pouvoir grandir. Je comprenais ce qu'elle était en train de me dire car Joliane en parlait dans son journal, l'importance d'être suivie et de trouver une communauté qui permettra de booster ma foi naissante. J'ai vu les changements qui se sont opérés dans la vie de mes parents et je veux bien les suivre dans leur lieu de culte et voir si je m'y plais.
L'heure est arrivée et je suis allée coucher les enfants avant d'aller dans ma chambre, prendre une douche et me mettre en tenue de nuit. Lorsque je suis revenue vers le lit, j'ai eu envie de prier alors je me suis agenouillée devant le lit et je l'ai fait. J'ai remercié Dieu pour ma vie et ma famille, pour ce que j'ai et la façon dont Il a organisé les choses. Je lui ai dit que comme Il le savait, je venais de naître et je ne connaissais pas toutes ces choses alors j'ai demandé son aide afin que je puisse le connaître davantage, un peu plus chaque jour. Je lui ai recommandé ma vie et ma famille afin qu'il puisse assurer notre protection cette nuit et pour la semaine à venir. J'ai fini par dire, Amen avant de grimper sur le lit. Une fois dessus, mes pensées se sont envolées vers Benjamin et cette femme, j'étais en train de me demander ce qu'il pouvait être en train de faire. J'ai tellement réfléchi dessus que j'ai dormi très tard dans la nuit. J'ai dû mettre beaucoup d'anti cernes pour me rendre au travail. Je ne comprenais même pas pourquoi ça m'énervait autant qu'une femme puisse être dans son environnement alors que ce qu'il fait de sa vie n'est pas censé me concerner étant donné que nous ne sommes pas ensemble et ne l'avons jamais été d'après lui.
Moi: (Me parlant à moi-même) Maintenant tu vas me sortir ce type de la tête et te concentrer sur ton travail qui est d'ailleurs très important et plus important que cet homme. J'espère que je me suis bien fait comprendre. Merci.
J'ai essayé de faire un vide et je me suis jetée à fond sur mon travail. À la pause, j'ai déjeuné avec Jennifer et je lui ai dit que moi aussi j'avais décidé de suivre le Seigneur comme elle depuis peu. Elle a été contente pour moi et m'a dit qu'elle approuvait ma décision. Je lui ai brièvement parlé de ce qui m'avait motivé en lui disant à peu près ce que j'avais dit à mes parents.
Jennifer : D'accord. Je suis trop contente. Ma petite sœur m'a suivi.
Moi: C'est nécessaire de rappeler que je suis ta petite sœur ?
Jennifer : Est-ce que tu ne l'es pas ? Autant sur le plan physique, que spirituel et même en ce qui concerne les relations homme/femme, je suis née avant toi donc ne boude même pas un peu.
Moi: Hum.
Jennifer : Ne t'inquiètes pas, Yaya est là et elle va bien te guider.
Moi: Ouais c'est ça.
Nous avons continué à manger.
Moi: (Vers la fin du repas) Au fait, j'ai eu des nouvelles de Benjamin.
Jennifer : (Surprise) Ah bon ?
Moi: Oui.
Jennifer : Comment as-tu fait ?
Moi: Il m'a appelé hier soir avec le numéro de son pasteur pour pouvoir parler aux enfants.
Jennifer : Je vois. Et comment va-t-il ?
Moi: D'après ce que j'ai écouté de ce qu'il disait aux enfants, il allait beaucoup mieux et que maintenant il allait être joignable par téléphone.
Jennifer : Il a dit quand est-ce qu'il devait rentrer?
Moi: Non, je pense qu'il n'a pas encore de date.
Jennifer : Je vois. Et sinon comment vas-tu ? Comment tu t'es sentie après avoir discuté avec lui après tout ce temps ?
Moi: Pas grand chose. J'ai juste été surprise d'entendre sa voix car je ne m'y attendais pas mais bon.
Jennifer : (Me fixant) Tu as réussi à l'oublier ?
Moi: En tout cas je ne pense plus à lui comme partenaire plutôt comme le père des enfants avec qui j'aurais à composer.
Jennifer : Et en parlant même des enfants, tu as déjà pensé à ce qui va se passer à son retour ? Comment allez vous procéder avec eux?
Moi: Je t'avoue que je n'y ai pas pensé.
Jennifer : Il faudra le faire et pensez à trouver un terrain d'entente. Je suppose qu'il va les récupérer à son retour et qu'ils vont rester avec lui vu que c'est leur père.
J'étais tentée de dire que moi je suis leur mère, mais je me suis retenue de justesse. Maintenant que je sais qu'il s'agit effectivement de mes enfants, j'ai envie de les avoir aussi avec moi mais ce serait mal venu de m'imposer auprès de leur père qui demeure au yeux de tous et de la loi, leur seul tuteur légal et leur père. Et je ne saurais faire un bras de fer avec lui sans dévoiler toute cette histoire, je ne veux pas de ça. Joliane est censée être leur mère jusqu'au bout et Benjamin leur père. Du coup je n'ai plus qu'à croiser les doigts afin qu'il puisse faire une garde alternée avec moi même si nous ne sommes plus ensemble. Mais une chose est sûre, il doit lire ce journal au plus vite afin qu'il puisse comprendre ma position par rapport aux enfants.
Moi: J'essaierai de négocier une garde alternée, même les avoir les week-ends ce sera beaucoup pour moi.
Jennifer : D'accord.
Nous avons encore parlé avant de nous séparer. Je suis retournée au boulot et j'ai repris le travail. Autour de 16h, je suis partie de Là-bas pour me rendre chez Benjamin, je suis venue me placer devant les photos de Joliane.
Moi: (Souriant faiblement) Cc Joliane, j'espère que tu vas bien. Comme je te l'ai dit vendredi quand j'étais ici, j'ai finalement lu ton journal. Je dois t'avouer que tu m'as beaucoup impressionnée(Souriante) et beaucoup fait pleurer je dois l'avouer. J'ai appris à te connaître à travers ton journal et je t'apprends que tu as gagné une fan. Oui, je suis une fan de la grande femme que tu as été et j'ai compris pourquoi Béni t'aime autant. Oui j'ai rencontré les enfants et comme tu l'as si bien dit, il s'est passé plein de choses incompréhensibles avec eux qui m'ont énormément perturbé mais grâce à toi, j'ai compris ce qu'il en était et le puzzle a pris tout son sens. Je les aimais déjà de façon inexplicable et je crois qu'avec ta révélation, cela a pris un autre niveau. Pour ce qui est de Benjamin, nous avons effectivement eu une histoire mais malheureusement elle ne s'est pas bien terminée. Je n'ai pas su atteindre le chemin de son cœur qui, comme il a eu l'honnêteté de me l'avouer il y a deux mois, est encore occupé par toi. Ça m'avait fait un coup de l'entendre mais en te lisant et en découvrant qui tu étais, j'ai compris. Ce que vous avez partagé ensemble était trop intense pour l'oublier comme ça. Je suis même triste que tu sois partie car j'aurais vraiment aimé te voir avec lui après tout ce que vous avez traversé tous les deux. Mais bon, Dieu en a décidé autrement. Et en parlant de Lui, (souriant) j'ai suivi ton conseil et j'ai décidé de Lui confier ma vie. Je ne sais pas si cette aventure sera aussi palpitante que celle que tu m'as décrite dans ton journal mais j'ai décidé de la tenter et j'ai la conviction que je ne serai pas déçue. J'ai vu tes requêtes et j'ai décidé de te les accorder, après tout, je pense que tu es et seras toujours leur mère quoiqu'il arrive. Je garderai cette information pour moi et je ne chercherai pas à t'effacer de leur vie, au contraire, je veillerai à ce qu'ils sachent la grande femme que tu es. En venant ici, j'ai eu une idée et j'ai voulu t'en parler. Que penses-tu du fait que je fasse un portrait de toi, moi et les enfants ? Tu seras d'un côté et moi de l'autre, les enfants seront au milieu pour signifier que nous sommes leurs mère toutes les deux. Je ferai de petits tableaux que je déposerai dans chacune de leurs chambres, bien évidemment lorsque Béni sera au courant de toute cette histoire, c'est-à -dire à son retour. Je ferai 3 petits tableaux pour les enfants et un très grand que je mettrai chez moi, dans ma chambre pour me rappeler ce que tu as fait pour moi. Que t'en sembles?
Mon attention à été attirée par une photo dans laquelle elle souriait. Je l'ai pris comme un signe de son accord.
Moi: (Souriant devant la photo) D'accord. Je vais donc faire ça. (Regardant ma montre) Il va falloir que je te laisse, je dois rentrer à la maison. La prochaine fois, je viendrai avec les enfants pour qu' ensemble nous choisissons ta photo qui sera sur le portrait et j'apporterai aussi le journal pour le laisser dans la chambre de Benjamin. Dans tous les cas, je tenais à te dire merci. De tout mon cœur Joliane Désir NGUEMA, merci pour ce que tu as fait pour moi…