CHAPITRE 69: LA SOUTENANCE DE KELLY

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 69:LA SOUTENANCE DE KELLY ***


**BENJAMIN NGUEMA**


Je me lève ce matin avec un sourire sur les lèvres et un esprit vraiment bien reposé. Après le grand ménage que j'ai fait à la maison hier, je suis allé prendre une douche avant de jeter mon corps sur le lit pour un sommeil réparateur, j'étais dans un sommeil comateux, de 18h à 4h du matin, il faut dire que j'en avais bien besoin. D'abord j'ai fait un long trajet de Bitam jusqu'ici, ensuite je n'ai pas dormi toute la nuit et enfin j'ai fait un grand ménage qui m'a totalement vidé, j'avais besoin de dormir et je l'ai fait. 


Je m'étire tel un chat sur le lit avant de descendre et de faire mon lit, d'aller à la douche où je me soulage, me brosse et prend un bain froid avant de venir m'habiller. J'opte pour un jogging et un t-shirt avant de revenir prendre ma Bible. Je prie pendant un bon moment tout en chantant quelques cantiques que j'ai appris à la retraite. Ma prière faite, je mets quelques instrumentaux inspirants à très faible volume pour agrémenter l'atmosphère avant d'ouvrir ma Bible, je prends un carnet et un stylo. Je me mets à lire un passage et note de temps en temps les versets qui m'interpellent pour que je puisse y revenir après la lecture. Ce sont ces versets qui feront l'objet de ma méditation. Après près de 2h de temps entre la prière, la lecture et la méditation, je ferme tout et je me lève. Je range le tout avant d'ouvrir grand la fenêtre pour laisser rentrer la lumière du jour et prendre les premiers rayons de soleil. Je descends de la chambre et trace directement dans la cuisine avec l'intention de me faire un smoothie, les spécialités de Fleur mais malheureusement mon frigo est vide et bien propre. Ne sachant pas que je venais, elle n'a pas fait les courses et elle a vidé et débranché les appareils. Ce n'est pas bien grave, je boirai bien un thé. Heureusement pour moi, madame la spécialiste en thé en a plusieurs paquets de saveurs différentes dans le coin fait pour. Pendant que je mets de l'eau à chauffer dans le chauffe-eau, je profite également à rebrancher les appareils car j'irai faire des courses tout à l'heure. 


Une fois mon eau prête, je la verse dans une tasse où j'avais préalablement mis mon sachet de thé sans sucre. Pendant que je suis en train de verser de l'eau bouillante dans la tasse, je constate qu'elle change de couleur. La tasse qui était noire devient blanche et j'aperçois des visages se dessiner dessus. Je comprends qu'il s'agit d'un mug magique, ces espèces de récipients customisé qui changent de couleur lorsqu'on y met une eau chaude. Je regarde l'image dessus et je reconnais les jumeaux faisant un bisou à Raphaël et derrière il y avait l'inscription "Joyeux anniversaire Raphaël". J'ai souri et j'ai pris toutes les tasses identiques à celle que j'avais utilisée, 12 au total et j'y ai mis de l'eau. J'y ai découvert Raphaël avec un différent membre de la famille, ses frères, ses cousins, ses grands-parents, ses oncles, avec Linda, avec moi et la toute dernière de Linda les enfants et moi durant le week-end que nous avions passé à Meyang. C'était le jour où nous étions allés ensemble en Ntoum pour faire des courses. J'étais vêtu comme les garçons et Daphnée comme Linda. Derrière toutes les tasses il y avait ce "joyeux anniversaire Raphaël", je comprends donc que c'est un des cadeaux que Linda avait fait en l'honneur de Raphaël. Avec du recul, je suis assez triste de n'avoir pas pris part à cette fête, c'est vraiment dommage d'avoir raté le tout premier anniversaire de mon fils mais bon, on ne va pas vivre avec les regrets. Une des choses que j'ai apprise à la retraite c'est que "toute action passée sur laquelle tu n'as aucun pouvoir de réparation, laisse la derrière toi. Tu ne gagneras rien à te lamenter dessus si ce n'est un mal d'estomac. Ce serait dommage de nuire à sa santé pour rien alors que la santé est un don de Dieu et en tant que telle, est très précieuse ", nous répétait sans cesse Fleur au cours de bien-être qu'elle animait. J'ai malheureusement raté celui-ci et il n'y a plus rien à faire, je regarderai les images et je me rattraperai l'année prochaine.


J'ai vidé les autres tasses avant de les ranger et j'ai pris ma tasse de thé que j'ai bu en me dirigeant vers la cour arrière. J'ai pris le temps de bien observer les travaux qui ont été faits ici et j'ai souri. Roland a vraiment bien bossé ici. Durant ma retraite, j'avais relu mes échanges avec Linda et j'avais fini par comprendre ce qui s'était passé. Dans ses audios que je n'avais pas écouté jusqu'à la fin, elle me donnait bien l'information sur les préparatifs de l'anniversaire et les travaux effectués. En parcourant mon mail, j'y ai vu le devis des travaux effectués et les petites modifications que Roland avaient apportées aux plans initiaux. Il était effectivement question d'un malentendu de ma part qui avait donné mon accord sur des choses que je n'avais pas bien entendu à cause du réseau. Sur ce point, je me dois également de rétablir la vérité auprès de mes parents car j'avais fait passer Linda pour une menteuse.


Moi: Benjamin NGUEMA, tu as vraiment merdé sur plusieurs points avec cette fille et tu as été un vrai connard. Tu as vraiment intérêt à te rattraper. 


J'ai vidé ma tasse de thé et je me suis mis à fixer la piscine, j'ai ressenti l'appel de l'eau.


Moi: Est-ce que cette piscine a été nettoyée? Et puis merde. Rien à carrer.


J'ai ôté mon jogging et mon t-shirt avant de me jeter à l'eau.


Moi: (Sortant la tête de l'eau) Merci Seigneur d'avoir inspiré tes magnifiques filles pour qu'elles puissent me construire cette piscine. Merci Joliane d'avoir pensé au plan et merci ma Lin d'avoir terminé et financé le projet. Je suis vraiment gracieux. 


J'ai fait quelques brasses à l'intérieur avant d'en sortir. Cette piscine tombe vraiment à point nommé. Je pourrais continuer mes bains froids commencés à la rivière ici. J'ai regardé un coin de la terrasse et je me suis fait la réflexion qu'il me faudrait mettre quelques machines de sport ici. Tout est vraiment dans un bon timing. J'ai bronzé un moment avant d'aller changer de caleçon. Je me suis rhabillé et je me suis posé pour faire une liste de courses. Une fois ce que je voulais inscrit, je me suis levé et je suis venu me poser devant un des miroirs qu'elle avait mis au salon. La soutenance est prévue pour cet après-midi à 15h. Il faut que je me coupe les cheveux et me rase la barbe. Je ne l'ai pas fait durant mon séjour et ça a beaucoup poussé, on dirait un singe. Je vais passer chez mon coiffeur avant d'aller faire les courses. Je suis remonté à la chambre prendre mon portefeuille, j'ai pris mes clés de voiture et je suis redescendu, j'ai pris ma liste au passage et je suis parti. J'ai conduit jusqu'à chez mon coiffeur où je me suis arrêté.


Moi: (Entrant dans le salon) Bonjour à tous.


Les gens qui étaient là : Bonjour.


Edmond : (Mon coiffeur) Oh, le grand, ça fait longtemps (Me checkant) tu étais en voyage ?


Moi: Oui, j'étais pour une mission. Je suis rentré récemment.


Edmond : Mise à part tous les cheveux qui sont sur toi là tu as bonne mine. Il n'y avait pas de coiffeurs là-bas ou comment ?


Moi: (Me touchant la tête) Il y a un peu de ça. Et puis tu sais que je ne donne pas ma tête à n'importe qui.


Edmond : C'est vrai. Assieds-toi, je finis avec celui que j'ai et le monsieur qui est assis après je te prends. Tu n'es pas pressé non?


Moi: Non. Ta petite qui fait les ongles là est où ? Je vais profiter à me faire aussi une manucure et une pédicure. 


Edmond : D'accord. Assieds-toi donc dans son espace. Elle a fait une course rapide, elle arrive. 


Moi: Ok.


Je me suis assis et deux minutes plus tard, elle est arrivée. Edmond lui a expliqué et elle est venue s'occuper de mes pieds. S'inclinant exagérément devant moi pour me montrer ses seins. Depuis le temps qu'elle essaie de me faire du rentre dedans en vain. Si j'étais encore dans ma crise, je lui aurais fait une remarque piquante tout de suite, mais je la regarde et j'ai compassion d'elle.


Moi: (Discrètement) Dis moi, c'est quoi ton prénom ?


Elle : (Souriant exagérément) Clinsia.


Moi: (Souriant) Écoute moi Clinsia, tu es très Jolie et tu as une très belle poitrine que je te conseille d'ailleurs de couvrir pour la montrer à celui qui t'honorera en faisant de toi son épouse. Tu ne tires aucune valeur en t'exposant de la sorte car tout ce que tu peux attiser chez un homme c'est une pulsion sexuelle qu'il assouvira auprès de toi avant de te jeter. Donne toi de la valeur en t'habillant décemment, ce n'est pas parce que toutes les jeunes filles de ton âge portent des vêtements qui les dénudent que tu feras autant. Non, crée la différence et mets toi au dessus de ça. Être sexy, ce n'est pas être vulgaire. Une femme attirante n'est pas non plus une femme vulgaire. À tout du moins si elle veut attirer vers elle les hommes qui sauront davantage la valoriser. (Sortant mon téléphone pour lui montrer une photo de Linda qui est affichée sur mon écran) Tu vois cette femme ?


Clinsia : (Petite voix) Oui.


Moi: Qu'est-ce qu'elle t'inspire quand tu la regardes ?


Clinsia : Je vois d'abord que c'est une très belle femme. Ensuite elle inspire la classe et le respect.


Moi: Bien. Penses-tu que n'importe quel homme peut s'approcher d'elle ?


Clinsia : Non.


Moi: Pourquoi ?


Clinsia : Parce que ça se voit que ce n'est pas n'importe qui et que c'est une femme qui a beaucoup de valeur.


Moi: (Rangeant mon téléphone) Voilà. C'est ce que j'étais en train de te dire. Donne toi de la valeur comme cette femme sur mon écran et tu n'auras pas besoin de faire des courbettes pour attirer l'attention d'un homme. Ce sont eux qui viendront à toi, pas avec l'intention de te coucher mais celle de faire de toi leur femme. Tu m'entends ?


Clinsia : (Essuyant une larme qui coulait de ses yeux) D'accord.


Moi: (Lui passant un mouchoir) Je n'avais pas l'intention de te blesser et je suis désolé si mes mots t'ont fait du mal.


Clinsia : (Essuyant ses yeux avec le mouchoir) Non, ne t'inquiètes pas. Si je pleure c'est parce que je réalise que tu as raison et je t'en remercie. 


Moi: De rien. Sais-tu que Jésus t'aime et qu'il a envie de t'aider à devenir la femme exceptionnelle que tu dois devenir ?


Clinsia : Non.


J'ai souri et lui ai parlé de Jésus et à la fin elle a décidé de donner sa vie au Seigneur. J'ai prié avec elle avant de l'inviter à l'église dans deux jours. Elle a accepté. Elle s'est levée pour aller changer de haut avant de revenir terminer ce qu'elle faisait sur moi. Elle m'a fait les pieds et les mains et à la fin, en plus du prix du traitement, je lui ai donné un gros pourboire. Je suis ensuite allé m'asseoir sur le fauteuil d'Edmond qui avait fini avec les deux autres. Il m'a fait ma coupe habituelle avant de s'occuper de ma barbe et mes sourcils. Il en a profité pour me faire un soin du visage et des lèvres. Quand je suis sorti de là, sans prétention aucune, j'étais à tomber, un véritable missile nucléaire (clin d'œil). J'ai payé mon petit en étant très généreux et je suis parti faire mes courses. Les regards de la gente féminine sur moi étaient risibles. Derrière mes lunettes fumées, je voyais de ces scènes. J'ai fait mes emplettes avant de rentrer à la maison, j'ai rangé, me suis fait une salade à grignoter avant de me poser sur un canapé avec mon téléphone à la main. J'ai lu les messages que j'avais reçu et me suis attardé sur ceux de Kelly qui était triste du fait que je ne sois pas là pour sa soutenance dans deux heures. 


-Moi: Ce n'est pas grave petite sœur, tu sais que où que je sois, je t'encouragerai toujours.


-Kelly : (Emojis boudeur) Ce n'est pas pareil. Je voulais que tu sois là pour m'assister. Tu as intérêt à te faire pardonner avec un gros chèque.


-Moi: (Emojis qui éclate de rire) Pourquoi la fille là aime-t-elle l'argent comme les camerounais comme ça ? Tu ne serais pas camerounaise par hasard ?


-Kelly : (Emoji qui montre les dents) Si, je suis camerounaise de cœur.


-Moi: Je le confirme.


-Kelly : Sinon, j'aurais vraiment voulu que tu sois là Benji.


-Moi: Je sais chérie. 


-Kelly : Ce n'est pas grave, tu verras les images. Je vais donner les deux caméras à Daphnée, mine de rien la petite là fait de très belles images maintenant. Le papa de Linda fait de vraies merveilles avec eux.


-Moi: Je suis content. Tu as dit que c'est Linda qui s'occupe du cocktail c'est ça ?


-Kelly : Eh papa, ce n'est pas seulement le cocktail hein. Là comme ça je suis en train de faire ma mise en beauté à ses frais. De la tête aux pieds, c'est elle qui a payé plus le cocktail. L'argent même que j'avais prévu pour ça plus les participations des gens, je n'ai même pas touché. Elle a dit qu'elle ne veut pas que je stresse avec toutes ces choses et qu'elle s'occupait de tout. Tu vois une belle sœur valable comme ça ?


-Kelly : Dans mes dédicaces du mémoire, son nom est en grand caractère là-bas, j'ai couru pour mettre ça


-Moi: (Emojis qui éclate de rire)


-Kelly : Ne rit pas oh. Attends tu vas lire mon mémoire non? Tu vas voir ça. 


-Moi: D'accord.


-Kelly : Oh, Benji j'espère que là où tu es là-bas tu as bien mis la tête à l'endroit oh. Parce que si tu rates la femme là, moi même ta petite sœur, je vais te maudire pour ajouter sur la malédiction que Dieu Lui-même va te donner.


-Moi: (Emojis qui rit) Tu es bien folle. 


-Kelly : Oui je suis folle oh, j'accepte. Mais je te dis déjà la vérité. Linda même sa lumière brille beaucoup et elle illumine tout ce qu'elle touche. Toi-même si tu es un peu conscient, tu as dû le voir. Les changements qu'elle a fait dans ta vie sont là pour en témoigner. Ça c'est la qualité qui va t'emmener dans les sommets donc si tu ne fais pas les vraies choses à ton retour, on va d'abord enlever la parenté après je vais te maudire.


-Kelly : Bon je te laisse, on passe à mon make-up. Je t'aime frérot et tu me manques.


-Moi: Je t'aime aussi ma petite folle.


J'ai posé mon téléphone et je me suis mis à réfléchir sur ce que Kelly a dit sur Linda. C'est bien vrai qu'en à peine trois mois de fréquentation, elle a tout bouleversé dans ma vie et l'a changée du tout au tout . Pas un seul domaine de ma vie n'a été laissé pour compte. J'ai repris mon téléphone et je suis allé dans ma galerie et j'ai passé en revue toutes les photos que nous avons elle et moi. Depuis ces photos que nous avions prises à Franceville lorsque nous avions été invité par monsieur Ali à la fête chez lui. Elle était toute de blanc vêtue, on aurait dit un ange dans sa robe. C'était d'ailleurs cette nuit qu'elle m'avait embrassé pour la première fois, je me suis arrêté sur la photo où nous avions l'air d'un couple qui s'apprêtait à s'embrasser et je souris. Ce n'était pas l'envie qui m'avait manqué ce jour. J'ai parcouru le reste des photos où on était à Meyang à la fête. Dans toutes les photos, nous avions l'air intimes et étions toujours dans une position des personnes amoureuses, depuis les regards jusqu'aux touchers en passant par les câlins et les baisers. J'ai continué et je suis venu m'arrêter sur la photo que nous avions prise ici sur le canapé. Elle était allongée sur mes cuisses et me regardait pendant que je lui caressais la tête. Je me rappelle que c'était la veille du jour où elle m'avait fait pleurer en prétendant qu'elle devait coucher avec un homme. Ce jour, nous avions une colère l'un pour l'autre pourtant cela ne transparaît pas sur la photo, nos regards sont brillants de désirs et nos sourires ont l'air vrais. Je me rends compte que même quand j'étais en colère contre elle, mon subconscient lui exprimait autre chose. J'ai poursuivi avec les photos du jour qu'on avait eus une discussion et qu'on avait décidé de se mettre ensemble pour de vrai, nos vêtements étaient assortis et même mon bandage à la main, passait crème dessus. J'ai poursuivi et je me suis arrêté aux photos que nous avions faites chez Fresnel le 31 qui sont également les dernières photos que nous avions tous les deux. Celles qui retiennent particulièrement mon attention sont celles où on s'embrasse devant la maison et une autre que Kelly avait prise dans la maison. Dans cette dernière photo, je suis assis sur un fauteuil avec une jambe croisée et elle est assise sur l'accoudoir et pose une main sur mon épaule. La dimension de cette photo était elle que j'ai vraiment eu la conviction que si je ratais cette femme, j'allais véritablement être maudit. C'est la femme qu'il me faut et j'ai intérêt à tout mettre en œuvre pour la récupérer et faire d'elle ma femme. 


J'ai fini par poser mon téléphone et je suis monté pour aller m'apprêter. J'ai repris une douche, j'ai mis mes produits avant d'enfiler un ensemble chemise pantalon vert olive . La chemise avait des manches courtes. J'ai enfilé des chaussettes blanches avant de mettre des baskets de la même couleur. J'ai mis ma montre noire sur mon poignet gauche et mon bracelet noir sur mon poignet droit. J'ai pompé du parfum avant de venir me placer devant le miroir. Je me suis regardé sous tous les angles et j'ai aimé mon reflet. 


Moi : (Me caressant le menton avec ma main gauche en rapprochant mon visage du grand miroir) En toute humilité je suis un beau gosse. Benjamin NGUEMA, je ne te cache pas, tu es vraiment très beau. (Secouant la tête en signe affirmatif) Le Seigneur a vraiment créé de beaux spécimens et c'est humblement que je reconnais que j'en fais partie. 


Je me suis éloigné en me faisant un clin d'œil avant de prendre mon portefeuille et sortir. J'ai pris mon téléphone et mes earpods puis j'ai ramassé mes clés de voiture avant de sortir de la maison pour me rendre dans l'école supérieure de Kelly. Je me suis renseigné auprès de certains étudiants où était le bâtiment qu'elle avait indiqué dans le groupe de la famille, j'ai reçu l'information et j'ai pu me retrouver. J'ai garé non loin et je suis descendu du véhicule. J'ai marché jusqu'à dans la salle en question où était tout le monde sauf Linda. Le jury n'était pas encore là. Fresnel Et Karl ont été les premiers à me voir.


Eux: (Surpris) Benjamin ?


Tout le monde s'est retourné et ils ont écarquillé les yeux. Les enfants et Kelly sont venus me sauter dans les bras.


Les enfants : Papa.


Kelly : Benji?


Kelly était tellement contente de me voir qu'elle a même coulé les larmes.


Moi: (Souriant)Eh, attention, tu vas abîmer toute ta mise en beauté.


Kelly : (Me serrant dans ses bras) C'est toi qui me fait pleurer comme ça, je suis tellement émue. 


Moi: (Essuyant délicatement son visage) Je vois mais ne pleure plus. Tu le feras quand le jury t'annoncera ton 22/20.


Kelly : (Riant) Vraiment. Tu es venu quand?


Moi: Il y a deux jours.


Kelly : Donc quand on parlait là tu étais chez toi?


Moi: Oui. 


Kelly : (Me poussant légèrement) Et tu ne pouvais pas me dire ça ?


Moi: Je voulais te faire la surprise. Je ne pouvais tout de même pas rater la soutenance de ma petite sœur préférée.


Kelly : (Souriante) Je suis ta seule petite sœur. 


Moi: (Souriant) Raison de plus.


Kelly : (Me serrant à nouveau dans ses bras) Je suis trop contente que tu sois là. 


Moi: (Lui faisant un bisou sur le front) Moi aussi chéri, je suis content d'être là. 


Elle s'est un peu décalée et a fait la place aux enfants. Je me suis baissé et les ai convenablement pris dans mes bras pour un câlin. C'est fou comme mes enfants m'ont manqués et je suis content de les serrer de la sorte. Je les regarde et ils ont très bonne mine et sont en bonne forme physique. Ils ont également pris quelques centimètres, surtout Raphaël que je sais sera plus grand que les deux autres. On a échangé des nouvelles avant que je ne me dirige vers les autres et que je leur fasse, pour ceux que je connaissais des câlins. Maman était également émue aux larmes.


Maman : (Essuyant ses yeux) Benji c'est toi qui est là ?


Moi: (La serrant dans mes bras) C'est moi maman.


Maman : Merci Seigneur oh, de m'avoir ramené mon fils sain et sauf.


Moi: Amen.


Fresnel : C'est comment tu es costaud comme ça ? Tu es allé faire de la musculation là-bas ou comment ?


Les autres: (Remarquant) C'est vrai en plus.


Moi: (Souriant) En effet, j'ai fait beaucoup de sport.


Damien : Tu n'étais pas à une retraite spirituelle ?


Moi: Si.


Damien : Maintenant comment ça se fait que tu aies fait du sport là-bas ? Je croyais que dans ce genre de retraite, on jeûnait et priait Dieu toute la journée.


Moi: (Riant) Nous avons effectivement jeûné et prié Dieu mais pas que, nous avons aussi mangé équilibré, pris des cours sur des relations interpersonnelles, enseigné le leadership et fait beaucoup de sport. Le devise était "un esprit saint dans un corps sain". Voici le résultat.


Damien : C'est quand le prochain départ, je vais m'enregistrer. 


Nous avons tous éclaté de rire. 


Moi: Ça va Leslie ?


Leslie : (Les yeux brillants) Oui le grand.


Moi: Ok. 


Carine : (À elle) Comment tu le regardes avec les yeux comme une fille amoureuse comme ça ?


Nous avons tous éclaté de rire, elle y compris. Moi aussi j'ai vu son regard et c'est la raison pour laquelle je me suis adressé à elle car ça m'a fait tiquer mais bon Leslie est comme une petite sœur pour moi, je ne pense pas qu'elle puisse avoir ce genre de sentiments à mon égard. Elle s'est d'ailleurs empressée de confirmer ma pensée.


Leslie : (Souriante) Qu'est-ce que tu racontes la grande, je suis juste contente de le voir comme tout le monde. Je ne suis pas amoureuse.


Fresnel : Même si c'était le cas, elle allait perdre son temps inutilement. Tu as vu la bombe qui est dans la pièce à côté là ? 


Kelly : (Riant) Fres respecte ma copine hein c'est une très belle femme.


Fresnel : (Passant sa main autour du cou de Leslie en souriant) Je sais que ma petite est une mitraillette en matière de beauté, elle est très belle. Mais elle n'a pas encore atteint le niveau de Linda là, elle c'est une bombe.


Leslie : (Ôtant son bras) Va là-bas Fresnel et laisse moi tranquille, vilain.


Nous avons tous éclaté de rire avant que papa me demande si j'avais déjà vu Linda et si elle était au courant de mon retour.


Moi: Non pour les deux questions. Vous avez dit qu'elle est dans la salle à côté ?


Kelly : Oui, elle finalise la mise en place du cocktail avec Jennifer et Wendy.


Moi: D'accord. Je vais de ce pas la saluer.


Eux: D'accord.


Alors que je sortais de la pièce, j'ai croisé Jennifer et Wendy qui s'apprêtaient à rentrer dans la salle où étaient les autres. Je les ai saluées et pris de leurs nouvelles avant de leur demander où était Linda. Elles m'ont dit qu'elle finissait de poser les essuies tout et elle arrivait. Je les ai dépassées et je suis rentré dans la salle. Elle était de dos dans une robe en soie vert sapin qui sublimait parfaitement les courbes de son corps. Je me suis rapproché en silence. 


Linda: (Toujours de dos) Vous êtes encore revenues pourquoi? J'ai déjà fini et je suis prête à sortir.


Moi: (Voix grave) Bonsoir Lin


Elle s'est brusquement retournée et a fait tomber le rouleau d'essuie tout qu'elle avait en main. Elle me regardait avec la bouche ouverte et les yeux brillants.


Moi: (Reprenant) Bonsoir Lin.


Linda: (Me regardant toujours dans le même état)


Je crois qu'elle a perdu l'usage de la parole…..

MÈRE MALGRÉ MOI