Chapitre 7

Write by Mayei

Chapitre 7


…Ludovic…


Papa : si tu avais fini les cours je t’assure que tu rentrais avec moi sur Abidjan. On vous envoie pour les études et c’est coucher les filles qui vous intéresse. Tu ne pouvais pas suivre l’exemple de ton frère ? Tu vas prendre tes responsabilités vis à vis de cette grossesse dès aujourd’hui. Tu m’as compris ?


Moi (toussant) : oui papa !


Papa : D’ailleurs même appelle-moi ta mère tout de suite.


Le ton sur lequel il venait de parler ne laissait aucun doute. Ma mère allait passer un sale quart d’heure. Je n’étais pas d’humeur à le contredire après qu’il m’ait presqu’étouffer comme ça. Je cherchais rapidement mon téléphone pour composer le numéro de maman. Il me demanda de mettre sur haut-parleur. J’avais essayé une première fois puis une deuxième fois sans succès. J’étais soulagé. Elle était occupée et c’était mieux ainsi. L’affaire était bien trop fraîche. Si mon père dormait ça allait mieux passer. Je le confortais dans cette pensée quand maman me rappelle. Manque de bol le téléphone était sur sonnerie et je ne pouvais pas raccrocher. 


Pape : décroche et mets le haut-parleur là !


Moi (décrochant) : allo...


Maman : Desoto j’espère que tu m’appelles pour me dire que cette petite à avorter. Tu as besoin d’argent pour faire l’avortement ?


Moi (regardant papa) : ... ...


Maman : Ludovic ce n’est pas à toi que je parle ? Ne me dis pas qu’elle refuse encore. La dernière fois je l’ai appelée avec ce que je lui ai dit, je pense bien qu’elle va prendre conscience. Ce n’est pas elle qui viendra gâcher ton avenir !


Papa : Liliane est-ce que ça va chez toi ?


Maman : Paul ?


Papa : oui Liliane c’est moi ! En fait je ne sais même pas quoi te dire ! Il faudrait qu’on évalue ta santé mentale. Tu as quel âge ? Même si la sagesse ne vient pas forcément avec l’âge, réfléchis un peu. Montre-moi au moins que je n’ai pas eu raison de me séparer de toi à cause de ton défaut de réflexion.


Maman (s’énervant) : Paul je ne te permets pas de me parler ainsi devant mon fils.


Papa : je te parle comme je veux ! Appeler une petite fille sans défense que ton irresponsable de fils a engrossée pour la menacer ? J’ai eu la honte de ma vie devant ses parents surtout qu’ils pensaient que tu étais ma femme. Sacrilège ! C’est sûrement à toi que Salomon faisait allusion en parlant de la femme insensée. Je suis tout le même stupéfait. Tu m’épates chaque jour un peu plus. Sache que tout comme tu n’as pas avorté, cette petite m’abordera pas. Elle au moins n’a pas eu à faire des trous les préservatifs pour se prendre une grossesse contrairement à d’autre. Et ça traite les autres d’arriviste ! (Se levant) n’importe quoi. 


J’étais choqué d’entendre tout ce que papa venait de raconter. Mon père devait être vraiment fâché au point de faire tout sortir comme ça devant moi. Je n’en revenais toujours pas. Faire des trous dans les préservatifs. Piéger papa ?


Moi : maman tu as piégé papa ?


Maman : oh va là-bas toi ! Tu ne pouvais pas me faire un message pour me dire qu’il était là ? 


Moi : mais...


Maman : au revoir !


Clic ! 


J’étais toujours autant choqué. Je comprenais maintenant pourquoi elle soutenait bec et ongle que Melissa m’avait piégé. Sauf que le préservatif, je ne l’utilisais pas avec elle. Et tout le monde sait que la pilule contraceptive n’est pas fiable à cent pour cent. J’étais resté tout seul au salon. Papa s’en était allé dans la chambre de mon frère. Cette affaire avait pris de l’ampleur tellement rapidement. Je n’avais rien vu venir. Il fallait vraiment que je réfléchisse à comment récupérer Melissa. J’avais seulement peur de la réaction de mon père mais maintenant qu’il est au courant, rien ne m’empêche de me remettre avec Melissa et être présent pour elle par rapport à la grossesse. De toutes les façons je n’avais pas cessé de l’aimer et je savais qu’elle non plus. Elle était certes fâchée mais j’étais persuadé qu’après des excuses, tout redeviendra comme avant.


...Morelle Desoto...


Leslie : et dans quel look tu penses la changer ?


Moi : hum...laisse-moi réfléchir ! 


Papa avait voyagé depuis une semaine déjà. Il avait pris sa valise un soir et nous avait lancé « je vais eh voyage » sans plus de précision. Seulement le lendemain Julien avait téléphoné pour nous signifier qu’il y était. Ça avait surpris tout le monde. En tout cas pour nous c’était une occasion à ne pas rater. Nous allions mettre notre plan à exécution. C’est à dire changer le look de maman Françoise, de sorte à ce que papa pose un tout autre regard sur elle. J’avais toute la volonté du monde sauf que je ne connaissais pas exactement le goût de papa en matière de femme ! C’est à dire ce qu’il aime qu’elles portent, leurs cheveux et tout. Et je ne savais même pas vers qui me tourner. Depuis que nous étions dans cette maison, jamais une conquête de papa y avait mis les pieds. Du coup c’était quand même difficile de deviner.


Leslie : c’est compliqué ! Au moins si mamie était en vie nous aurions pu nous renseigner auprès d’elle.


Moi : mais papi est là sauf qu’il ne répond jamais au téléphone !


Leslie : j’ai une idée ! Passons un coup de fil à monsieur notre père et on demande l’autorisation pour passer juste la nuit de demain chez son père. 


Moi : ce n’est pas faux. Nous allons prendre nos informations à la base. 


Maintenant que cela était dit, il fallait trouver qui allait appeler ce monsieur pour lui parler. Chacune déléguait la tâche à L’autre à n’en point finir. Pour nous départager nous avions décidé de jouer à pierre papier ciseaux et c’est moi qui ai perdu. 


Leslie ; yes !


Moi : c’est nul 


Je composais le numéro de Julien mais celui-ci était à l’école. Eux avec leur décalage horaire là. J’avais oublié que Monsieur Desoto se mettait à la page. Il avait installé WhatsApp sur son téléphone. Je lançais donc l’appel vidéo. Mon père apparu avec son visage de tous les jours. 


Papa : morelle ?


Moi (petite voix) : bonsoir papa !


Papa : bonsoir comment ça va ? On dit quoi 


Moi : on ne dit rien. J’appelais pour prendre de tes nouvelles 


Je tournais un peu autour du pot puis finis par lui demander ce pourquoi j’avais appelé. À ma grande surprise il donna l’autorisation. Décidément avec lui on ne savait plus sur quel pied danser. J’étais pourtant sûre qu’il allait nous envoyer bouler mais non, je raccrochais, contente. Nous avions sorti les pas de la victoire comme on dit souvent. Leslie était partie avertir le chauffeur pour le voyage de demain. Si papa pouvait souvent voyager comme ça et nous laisser un peu respirer dans la maison là, ce serait le paradis sur terre.


Lyly : ça te dit qu’on sorte ce soir ?


Moi : ton père n’est pas là alors je ne dirai pas non ! 


Lyly : apprête-toi donc ! Allan a une soirée de prévu 


Moi : tchrrr


Lyly : c’est quoi ça ?


Moi : je pensais que tu me parlais d’un vrai plan. Co Allan a une soirée. C’est pour aller s’asseoir et s’ennuyer 


Lyly : pourquoi à chaque fois que je parle de lui tu te braques ? Tu exagères à la fin !


Moi : c’est bon oh je ne parle plus. Mais comme j’ai besoin de show, je te suivrai seulement. 


Le programme du soir était donc Calle. Je commençais déjà à imaginer ce que j’allais mettre comme sape. Je ne comptais même pas m’asseoir un peut. Ça faisait tellement longtemps que je n’étais pas sortie ! Je devais rembourser tout ça. J’allais casser carreau aujourd’hui. C’était une expression pour informer que nous allions danser dès l’arrivé jusqu’à ce que la soirée prenne fin. Aujourd’hui nous n’allions pas nous cacher pour sortir. Il nous suffira juste de prévenir maman Françoise et puisque papa n’est pas là elle ne dira rien. 


A 22 heures chacune sortait de sa douche après une longue séance maquillage. Je vous assure que la musique était déjà dans ma tête puisque je dansais déjà. (Me mordant la lèvre) aïe ça sera chaud ce soir ma petite. 


Lyly (ouvrant la porte) : tu es prête ?


Moi : je me parfume ! 


Lyly : ok je suis en bas. 


J’ai passé mes chaussures et j’ai rejoint ma sœur en bas.


Maman Françoise : soyez prudentes hein et envoyez-moi la plaque d’immatriculation 


Moi : d’accord chef 


M.F : n’oubliez pas que vous allez chez votre grand père demain !


Lyly : c’est vrai ! On ne rentrera pas trop tard 


Une fois le corridor passé, nous étions dehors pour héler un taxi. Lyly se chargea de donner l’adresse et les indications quant à l’endroit où nous allions. L’endroit ressemblait à une résidence qui avait été louée pour la circonstance. Il y avait même une piscine. C’était autour là-bas que les gens étaient avec leurs boissons. Une musique bizarre et aucune piste de danse. J’ai regardé ma sœur avec l’envie de la tuer. Moi qui pensais que le fête allait être torride. C’est dans les bêtises qu’elle m’entraînait. En parlant de bêtise même voilà son gars qui arrive. 


Allan (l’embrassant) : comment ça va mon cœur ?


Lyly : ça va bien chéri ! 


Allan (à moi) : ma belle c’est comment !


Moi (sourire force) : je suis là ! 


Allan : venez je vous installe ! 


On suivait le gars jusqu’à ce qu’il nous installe avec sa bande à lui. Je saluais vite fait avant de prendre place. Je n’avais quine seule envie...m’en aller loin d’ici. Dormir était encore mieux. Je sortis mon téléphone pour me changer les idées. En gros c’était un mouvement chilling, alcool à flot et relaxation. L’alcool n’était pas mon fort au passage donc...je ne devais même pas être ici mais comme ma sœur est folle amoureuse, si quelqu’un lui posait la question-là maintenant, elle dirait que c’est la meilleure fête à laquelle elle avait assisté.


Lyly ; pourquoi tu fais cette tête ?


Moi : tu aurais pu me dire que c’était un truc comme ça et j’allais rester à la maison.


Lyly : si je t’avais dit maman Françoise n’allait jamais me laisser sortir seule. 


Moi : Sache que tu me dois cent mille pour ça 


Lyly (riant) : ça ne fait rien ! 


Le comble fut lorsque monsieur Allan vint chercher sa copine. Ils s’en allaient pour je ne savais où. Je restais toute seule avec ces gens que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève. J’avais tendance à être moins bavarde lorsque je me retrouvais en présence de personnes qui m’étaient inconnues. J’étais même tentée de joindre mon ami Franck afin qu’il vienne me tenir compagnie puisque je ne pouvais pas rentrer sans ma sœur. Les amis de Allan essayaient de faire la conversation mais je n’en avais pas tellement envie. Ils me semblaient tous faux. Ce genre d’amis qui savent ce que leur frère fait mais vous montrent leurs dents lorsqu’ils vous voient. Je me levais donc et décidais de marcher. Je passais l’arrière cours et fut surprise de découvrir cette vue magnifique. La maison était en hauteur et de là où j’étais je pouvais voir les lampadaires illuminer le quartier tout entier. Il n’y avait rien de spécial mais c’était quand même magnifique. 


« Je crois qu’il y’a quelqu’un qui s’ennuie tout autant que moi »


En me retournant, je découvrais ce jeune homme vêtu d’une simple chemise de couleur blanche dont les deux premiers boutons étaient ouverts. Il portait une culotte en pagne dont la couleur était super belle. Il était assez grand avec un teint noir sans oublier ses cheveux en locks ce qui me frappa encore plus. Il était d’un gabarit plutôt normal. 


Lui (après avoir pris une gorgée) : mademoiselle serait-elle muette ?


Moi : ou peut-être apprécierait-elle le calme !


Lui (souriant) : je paris que tu aurais souhaité être partout sauf ici 


Moi : laisse-moi deviner ! C’est exactement ce que tu ressens en ce moment 


Il me regarda droit dans les yeux et pris encore une gorgée de ce qu’il y avait dans son verre puis se rapprocha de moi. Il vint vraiment tout près de moi. 


Lui : appelle moi Lucas...


Moi : ... ...


Lui : et si nous nous en allions loin d’ici ? De cette ambiance pourrie ?


Je ne sus pourquoi mais cette invitation ne me laissa pas indifférente. Je ne faisais jamais de bêtises alors pourquoi ne pas me laisser aller cette fois. Je pris la main qu’il me tendait et le suivit jusqu’à sa voiture. J’étais même surprise de voir qu’il en avait une. Il démarra me laissant avec le cœur qui battait à vive allure bien que je fasse celle qui n’avait pas du tout peur. C’est maintenant que tout ce qui pouvait m’arriver me passa par la tête. Je restais silencieuse dans mon coin. Il mit un peu de musique pour combler le silence. Quelques minutes après il garait la voiture dans la petite voie derrière le VIP. Un large sourit se dessina sur mes lèvres 


Moi : appelle moi Morelle ! 


Lucas (souriant) : je vois que tu aimes l’endroit ! 


Il descendit et me tint par le bras. C’est ensemble que nous passions les gardes de la boite. Nous nous installions dans un coin de l’endroit. Je ne pouvais plus tenir sur place lorsqu’on passa la chanson en vogue de Ariel Sheney, j’étais sur le point d’aller sur la piste de danse lorsque Lucas mit son pied, m’empêchant d’avancer plus loin. 


Moi : laisse-moi passer !


Lucas : tu vas où ?


Moi : danser ! Ça ne se voit pas ?


Lucas : danse ici 


Moi (dépassée) : tu es sérieux là ? 


Lucas : plus que sérieux...danse ici !


Ce n’était pas lui qui allait m’enlever cette folle envie de danser. Je me trémoussais donc dans ce petit espace autant que je le pouvais. C’était juste merveilleux. Si mon père me voyait, il allait sûrement s’évanouir. Je rangeais cette pensée quelque part et continuais à gaspiller. Ce Lucas était juste immobile à sa place, me regardant dans cligner des yeux. Il n’avait pas enlevé son pied de la limite qu’il avait imposée. Je ne sus d’où me vint l’audace mais sur la musique qui avait remplacé cette de safarel, je dansais en le regardant droit dans les yeux. Il n’avait pas failli jusqu’à ce que je baisse de moi-même les yeux. L’audace n’avait pas duré. 


Pourquoi à chaque fois le dj se sentait obligé de mettre une sélection douce, slow ? Il avait remplacé le bon rythme au coupé décalé par celui de teyaah et un nigérian. La chanson était chic mais bon pour nous autres qui étions célibataire, ça ne servait pas à grande chose. J’allais m’assoir. 


Lucas : on dance ?


Moi : hein ???


Je n’avais pas eu réponse à ma question qu’il m’avait déjà enlacé dans un slow pas possible. Je n’étais pas une grande danseuse de slow mais lui par contre, l’était. A voir comment il bougeait et m’entraînait avec lui, il devait être habitué à la chose. C’était chic et tendre. Il me tenait dans le bas du dos. Souvent, je sentais ses lèvres effleurer la peau de mon cou, ce qui me donnait des frissons. Je n’avais jamais été au proche d’un garçon. J’essayais de me contenir même si c’était tout nouveau pour moi. Sa main quitta mon dos puis glissas sur ma cuisse, remontant vers mes hanches. Je reculais immédiatement.


Moi : je ne te permets pas...


Lucas (voix roque) : je suis désolé ! (Se raclant la gorge) excuse-moi Morelle !


Je m’assis dans le fauteuil, fouillant dans mon sac. Je pris mon téléphone. Leslie avait essayé plusieurs fois de me joindre. Elle m’avait même envoyé des messages. Il était tout de même quatre heures 


Moi : allons-nous-en !


Lucas : ok 


Je n’avais pas attendu qu’il se gare bien pour descendre de la voiture et aller à l’intérieur. Je retrouvais Leslie avec le groupe de son cher et tendre Allan. Elle vint vers moi avec ses questions. Je réussi à détourner ses nombreuses questions en lui signifiant qu’il serait temps pour nous de rentrer puisque nous devions voyager demain. Elle a dû s’amouracher de son gars d’abord avant qu’on ne puisse sortir de la fameuse résidence. J’étais en train de chercher le numéro du taxi lorsque les fards d’une voiture ont presque réussi à nous aveugler ma sœur et moi.


Lyly : mais c’est qui ce fou ?


Je n’avais pas eu besoin de réfléchir longtemps lorsque Lucas est descendu !


Lucas : je suis désolé pour les fards ! (A Lyly) bonsoir je suis Lucas, un ami à Morelle. Nous étions ensemble tout à l’heure.


Lyly (souriant comme si elle le connaissait depuis) ; oh enchanté Lucas ! Je suis la sœur de morelle ! Mais vu que tu es là tu peux nous déposer en même temps ...si ça ne te dérange pas bien sûr !


Moi (tirant sur la robe de Lyly) : je suis en train d’appeler le taxi ! Il est venu avec des amis il ne peut pas les laisser comme ça et s’en aller !


Lucas : ça ne me dérangera pas du tout ! Puis les amis peuvent se débrouiller tout seuls comme des grands.


Et voilà ma sœur qui montait dans ma voiture sans même regarder si je suivais derrière. Cette fille était quand même grave. Quelqu’un que tu ne connais pas tu le suis comme ça juste parce qu’il te dit qu’il est un ami à moi. Elle a bien fait de s’installer à l’arrière et de verrouiller. Je montais donc devant avec Lucas. La voiture était animée par des causeries et des rires entre lui et ma soi-disant sœur. C’était comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. De temps à autre je glissais un regard sur Lucas. Le type était vraiment frais hein. Je lorgnais à en avoir mal à la tête. Lyly avait indiqué jusqu’à ce qu’on arrive à la maison. Elle est descendue comme une flèche. Évidement monsieur avait verrouiller ma portière à moi.


Moi (avec le mauvais cœur) : tu peux me laisser descendre s’il te plaît ?


Lucas : écoute morelle...je suis vraiment désolé pour tout à l’heure. Je suis conscient d’avoir dépassé les limites alors qu’on ne s’est connus qu’aujourd’hui. Je ne sais même pas ce qui m’a pris. Mais je vais arranger ça ! 


Moi : désolée mais c’est la dernière fois qu’on ne verras


Lucas : mais...


Moi : ne compte même pas sur moi pour te donner mon numéro. Maintenant ouvre que je descende ! 


Il n’a pas émis de résistance et ma laisser descendre. Il ne pouvait pas insister lui aussi ? Je pensais pourtant que c’était comme ça que ça se passait dans les films. La fille jouait à la difficile sur son numéro mais le gars fou amoureux insistait et finissait par l’avoir. On lui parle et il écoute ? Je suis descendis à contre cœur et j’ai retrouvé ma sœur et maman Françoise au salon.


Moi : tu ne dors pas maman ?


M.F : je vous attendais ! Maintenant que vous êtes là je peux dormir. J’espère que vos affaires sont prêtes pour demain. 


Lyly : on va faire ça avant de nous reposer un peu 


... ... ...


Lyly : côcô il y’a quelqu’un ? 


Moi : mais le grand Desoto est où ? On arrive et il n’y a personne dans la maison ?


Peu de temps après on l’a vu arriver marchant à l’aide de sa canne. Ce monsieur n’était pas tellement vieux mais il lui fallait tout de même la canne. Il aimait trop abuser. Il pouvait marcher très bien sans cette canne je vous assure mais le malin et lui. Même la canne passe par la case « malin ». 


Pépé (souriant) : mais c’est qui ça ? Mes petites filles ?


C’était comment si nous étions retournées en enfance. Il fallait nous avoir courir vers lui et nous jeter dans ses bras. C’est fou comme il m’avait manqué. Pépé était tellement gentil, tendre ! Tout ce qu’il y avait de plus doux sur cette terre. Par contre notre grand-mère ? Paix à son âme était tout le contraire. C’était une femme bagarreuse et dure de caractère. Avec elle c’était le service militaire avec nous les filles mais ses petits-fils c’était une autre histoire d’amour. Nous avons bien lové avec lui. Puis nous avons fait rentrer les affaires que nous avions avec nous pour le week-end ! 


Lyly : et Lucas ?


Moi : quoi Lucas ?


Lyly : tu l’as appelé au moins pour lui dire merci de nous avoir déposées ?


Moi : je vais l’appeler comment ? Je n’ai pas son numéro !


Lyly : Tchrrrr tu es bien bête toi !


Moi : quitte pardon ! 


Pépé (criant) : venez manger !


J’étais plus qu’heureuse de voir ces poissons griller avec l’attiéké ! Ça ne pouvait provenir que d’un coin. 


Moi/Lyly : la femme attié

 

Les plats de cette femme étaient tellement bons. Son commerce marchait à merveille même s’il y avait des rumeurs selon lesquelles, elle les remplissait de médicaments pour qu’ils se vendent facilement. Nous avons bien mangé avant d’entamer l’affaire de papa. 


Moi : dit pépé ! C’est quoi le genre de femme de papa ?


Pépé : vous je sens que vous cherchez les ennuis 


Lyly : même pas ! On veut juste trouver une femme à papa et puisqu’on ne l’a jamais vu longtemps avec une même femme on ne sait pas tellement ce qu’il aime en la matière 


Pépé : sûrement une fille comme Elizabeth !


Lyly/moi : Elizabeth ?


Pépé : oh cette femme a traumatisé votre père ! Laissez-moi vous expliquer. Il était vraiment amoureux d’elle et je pense même que c’est ce chagrin qui a rendu votre père aussi volage. Elizabeth était vraiment belle ! Vous savez ces filles vraiment coquettes qui prennent vraiment soin d’elles. Toujours une nouvelle coiffure. Ce n’était pas des coiffures des femmes de notre temps. Elle se mettait les longs cheveux souvent très jusqu’aux hanches et s’habillait avec des morceaux de tissus. Oh votre grande mère ne la portait pas du tout dans son cœur. Elle était convaincue que cette dernière avait plusieurs amants et se faisait entretenir par eux. Votre père ne vivait que pour elle. On les voyait tous les jours ensemble dans notre ancien quartier jusqu’au jour où tout à tourner au vinaigre. Elle ne voulait plus de lui car il était encore un petit Étudiant. Elle avait besoin de quelqu’un de mieux placer pour répondre à ses besoins. 

Votre père est rentré à la maison désemparé et brisé. Heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de me rendre dans sa chambre et m’enquérir de son état. Votre père convulsait sur son lit avec la bave. Il avait essayé de se suicider à cause de cette fille-là. Nous avons vite fait de l’évacuer à l’hôpital. Votre grande mère était en pleure. Vous la connaissez, elle a fait la guerre à la famille de la jeune fille au point qu’ils finissent par déménager ! Mais depuis cette histoire, je vois que votre père a enterré son cœur. 


J’étais sonnée d’entendre grand papa nous raconter toute cette histoire. Papa que moi je connaissais ! Un homme aussi fort, aussi sévère ! Essayer de s’ôter la vie pour une femme ! Décidément c’était bien facile de juger quelqu’un lorsqu’on ne connaissait pas les dessous d’une affaire. Il a dû vraiment avoir mal au point de commenter un acte aussi grave. Nous étions venues pour savoir le genre de femme que papa aimait. Nous avons eu réponse à notre question et même plus. Je savais déjà comment nous devions transformer maman Françoise.

C’est compliqué