Chapitre 7 : Comme on se retrouve !
Write by Les Histoires de Laya
***7 mois plus tard
***Molly***
Ma boss : Molly ? (Claquant des doigts) ehoh, Mlle
MBADINGA !
Moi (sursautant) : Oui chef
Elle : Je vous parle depuis 5 minutes.
Moi : Désolée, j’ai eu un moment d’égarement.
Elle (mine fermée) : Quand vous êtes ici, vous vous
concentrez sur votre boulot. (Me remettant un dossier) On fait une campagne de
recrutement, analysez-moi ces profils et justifiez votre master en GRH. Je veux
un rapport pour 14h.
Moi : Ok, je m’y mets tout de suite.
Elle : Bien !
Elle tourne le dos et moi je me penche sur les dossiers,
j’ai deux heures à tout casser.
Je me mets à regarder tous les dossiers, repérer les
candidats qui me semblent intéressants.
Moi (souriant) : Quelle erreur Marianne !
Je prends sa candidature, je la retire complètement.
Je guette aux alentours, personne ne me voit, vu qu’ils sont
tous en pause.
Je mets son dossier dans mon sac à main et je continue
sereinement mon travail, je justifie mon master 2 et ma petite expérience de 9
mois dans cette société.
Quand ma boss revient de pause à 14h, elle trouve tous les
documents sur sa table.
Elle ne me le dit pas mais le sourire de satisfaction que
j’aperçois sur son visage me fait sourire intérieurement.
Elle : Merci Mlle. Vous pouvez vaquer à d’autres
occupations.
Moi : Merci !
Je retourne me poser à ma place et je fais toutes mes autres
tâches quotidiennes jusqu’à ce que mon esprit s’évade à nouveau pour penser à
une seule personne : Kylian.
Je n’en peux plus de cette situation, je suis complètement
tombée amoureuse de lui, mais ce n’est pas le cas de son côté.
Comment il peut coucher pendant autant de mois avec moi sans
tomber amoureux ? Je ne sais pas.
Je sais juste qu’à chaque fois que j’ai essayé d’aborder ce
sujet avec lui, la réponse était froide, nette, précise, venue du cœur :
NON.
J’ai essayé d’arrêter de ressentir des choses mais qui peut
contrôler le cœur ? Personne.
Je n’y arrive pas.
Je suis complètement prise, les deux pieds dans ce filet
qu’est l’amour.
(Soufflant) Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’est pas
réceptif.
Que faire ?
Je me suis dit que je devais arrêter d’être son plan cul
mais à chacun de ses appels, je cours tel Usain Bolt pour aller le trouver.
Les choses ne devaient pas se passer ainsi, je ne contrôle
plus rien. Je suis à sa merci.
Sonnerie de msg.
Mon amie : Connecte-toi sur WhatsApp, c’est chaud.
Je me connecte et je constate qu’elle a envoyé plusieurs
notes vocales.
Moi : Je termine vite mon boulot et j’écoute.
Elle : Ok.
Je termine mon boulot mais le cœur n’y est même plus, DIEU
merci, c’est déjà l’heure de la descente.
Je prends mon taxi et je rentre à la maison.
Je pousse la porte d’entrée, je trouve Marianne au salon, je
la dépasse et je me rends à la cuisine pour prendre un verre de jus.
Marianne (entrant) : Bonsoir Molly.
Moi : Hum.
Elle : On peut parler deux minutes ?
Moi : Je n’ai pas de temps.
Elle : Juste le temps que tu boives ton jus (silence)
j’ai déposé ma candidature dans la société dans laquelle tu travailles, je sais
que tu travailles avec le DRH, j’aimerai juste savoir la tendance, s’il te
plait Molly.
Je manque d’avaler de travers mon jus ou plutôt d’éclater de
rire.
Moi (sans expression) : La tendance est mauvaise, tu ne
l’auras pas.
Elle (choquée) : Pourquoi ?
Moi : Parce que ton dossier n’a pas été retenu.
(Rinçant mon verre) Cherche ailleurs.
Je sors de la cuisine et elle me suit jusqu’à ma chambre,
sans doute pour avoir des explications.
Moi : Je suis fatiguée, je sors d’une longue journée,
j’ai besoin de mon espace.
Elle (les yeux larmoyants) : Je veux juste comprendre
Molly, car j’avais vraiment envie de faire un stage dans cette entreprise.
Moi : Marianne, tu me fatigues à pleurnicher comme une
gamine. Je te dis que tu ne seras pas retenue pour ce stage, un point, un
trait. Demande à tes parents chéris de te recommander, ils le feront toujours
pour toi non ? Tchiup ! Maintenant, j’ai besoin de mon espace.
Elle (mine défaite) : Ok.
Elle sort de ma chambre et je ferme la porte à clé derrière
elle.
Je jette son dossier dans le fond de mon placard, je le
jetterai demain.
Je me pose sur mon lit et je lance l’appel, je préfère
qu’elle me raconte de vive voix ce qu’elle disait dans les notes vocales.
Elle (décrochant) : Oui Molly
Moi : Parle directement là, je préfère !
Elle : Ok. Tu te souviens quand je t’ai dit que je
passais un week-end avec mes cousines chez ma tante ?
Moi : Oui oui. Avec tes cousines qui sont rentrées de
l’étranger !
Elle : Exactly. Donc, tu sais qu’entre cousines, lors
de ces moments, on se raconte tout, on debrief un peu la vie de chacune
Moi : Hum
Elle : Donc, arrive le moment où ma cousine Ludmilla se
met à raconter ses péripéties au Sénégal. Tu ne devineras jamais !
Moi (cœur chauffant) : Parle mama
Elle : C’est la copine de Kylian.
Moi (me redressant) : QUOI ?
Elle : Attends la suite ! Donc en fait, ils ont eu
des petits pbs vite fait de couple avant qu’il ne rentre au Gabon, mais moi je
me rends compte que le gars jouait juste au célibataire endurci avec toi. Il
est très en couple avec Ludmilla. Imagine depuis quand ?
Moi : Parle !
Elle : Depuis sa première année à Dakar (mon cœur fait
boum) donc ça fait six ans que Kylian est en couple avec Ludmilla et dix mois
qu’il te couche sous couvert d’un célibat endurci alors que c’est juste un mec
en couple qui attendait que sa copine rentre au GABON.
Moi (les larmes aux yeux) : Tu ne peux pas me dire
ça ! Je ne peux pas y croire, Kylian n’est pas en couple avec elle, elle
ment.
Elle : Ehhhh mama, mentir ? Demande un peu à ton
Kylian où il se trouve en ce moment.
Moi (le cœur battant) : Pourquoi ?
Elle : Parce qu’elle est censée diner avec lui ce soir.
Bref, j’ai fait mon travail d’amie. Lâche ce type !
Moi : Je l’aime !
Elle (hurlant) : TU QUOI MOLLY ? Tu n’es pas
folle. Tu étais juste en plan cul avec lui, c’est quel amour ? En plus je
te dis que c’est l’homme de ma cousine ! Tu n’es pas folle Molly !
Moi : Je te rappelle.
J’ai coupé et j’ai commencé à pleurer.
Je ne peux pas laisser Kylian. Et c’est même qui cette
Ludmilla, elle sort d’où ?
Moi j’ai trouvé Kylian célibataire, je ne peux pas le
laisser, jamais.
Je prends mon téléphone et je lance l’appel.
***Kylian***
Sonnerie de téléphone : Molly
Léon (rigolant) : Tu ne réponds pas à ta go ?
Moi (sirotant mon verre) : Go de qui ?
Lui : Mais toi ! Quand on vous dit de ne pas trop
sortir les bottes de l’espace aux pauvres filles, voilà maintenant elle te
colle.
Moi : Mec, si elle, elle tombe amoureuse à cause du
sexe, c’est son problème, pas le mien. J’ai été clair dès le début.
Mon téléphone ne cesse de sonner.
Moi : Oui allô !
Molly (criant) : Tu es où ? (Silence) Tu es où
Kylian (silence) Merde à la fin, tu es …
J’ai coupé l’appel.
La politesse s’apprend dès le bas âge. Tu m’appelles, tu ne me
dis pas bonsoir et tu veux crier sur moi, c’est ce qu’on verra.
Léon : Mec !
Moi : Ouais
Lui : Ton ex en vue.
Moi : Je n’en ai rien à foutre !
Je continue à siroter mon verre jusqu’au moment où Ludmilla
pose son sac sur notre table en balançant un bonsoir collectif auquel je
n’accorde aucune réponse.
S’il y’a bien une personne qui me dégoute dans ce monde
c’est cette salope qui s’est permis de coucher avec plusieurs types durant
toute notre relation.
Je pouvais donner ma vie pour elle, je faisais tous mes
projets en fonction d’elle, j’en étais fou amoureux au point où j’avais
l’impression que si elle me lâchait, j’allais mourir.
Pour vous dire à quel point je l’ai aimé.
Tout ça pour me faire tromper sur toute la ligne.
Tu mets une femme en haut, en pensant qu’elle est précieuse
alors qu’en réalité, c’est le boulevard le plus grand de Dakar.
Cerise sur le gâteau, mon soi-disant unique ami de Dakar
couchait aussi avec elle.
Comment j’ai su ? En tombant sur les messages !
Des échanges plus torrides les uns que les autres, les
déclarations enflammées.
Pendant que moi, je me tuais à associer cours et boulot pour
pouvoir mettre ma copine à l’aise, elle, elle se mettait à l’aise avec tous les
mecs qui pouvaient bien l’intéresser dans Dakar.
Je me demande comment j’ai fait autant d’années sans jamais
rien savoir de tout ça, elle était vraiment manipulatrice et maligne.
Et avec ça, moi Kylian, je dois faire confiance à une
femme ? Conneries.
Moi (énervé) : Tu enlèves ce sac de cette table tout de
suite.
Ludmilla : K, arrête stp.
Léon : Calme toi mec ! Ludmilla, tu cherches les
problèmes inutilement. Enlève ton sac stp !
Moi (me levant) : Je rentre mec, bonne soirée.
Ludmilla (bloquant ma main) : K, stp je veux qu’on
parle chéri !
Moi (dégageant sa main) : Qui est ton chéri
Ludmilla ? Tu as fini avec les hommes de Dakar ? N’ose plus jamais
poser ta main sur moi.
J’ai marché jusqu’à la sortie du Mystic Bantu, et elle me
suivait en me parlant.
Moi (très en colère) : Ludmilla, ne me pousse pas
encore plus à bout. Je ne te pardonnerai jamais ton acte. Tu n’es qu’une
vulgaire pute habillée décemment.
Elle (la voix tremblante) : Je suis désolée pour tout,
j’étais égarée, je ne savais pas ce que je voulais. Aujourd’hui je sais et je
veux être avec toi. Rappelle-toi de tous tes projets avec moi K, je veux qu’on
reparte sur de bonnes bases K, tu me manques.
Moi (la fixant) : Tu peux alors faire le deuil, parce
que ces projets ont arrêté de t’être destinés dès le moment où tu as couché
avec un autre homme. (Face à elle) On ne me prend pas pour un imbécile deux
fois de suite.
J’arrête mon taxi et je monte.
Si vous pouviez savoir la colère qui m’habite actuellement…
Quel est le pire sentiment qu’un homme puisse
ressentir ? Je ne vois pas.
Baser tous ses projets sur une femme qui s’avère être
frivole.
Sonnerie de téléphone
Moi (décrochant) : Bonsoir Molly, quand tu apprendras
la politesse et que tu rentreras dans ton crane que je ne suis pas ton homme,
tu me fais signe. Et si tu es incapable de le faire, ne me rappelle plus.
Merci.
Je coupe l’appel, je suis déjà suffisamment énervé pour aujourd’hui.
J’ai besoin de musique pour redescendre.
***Marianne***
La société de Molly m’a refusé, oui ça me fait mal car je
voulais vraiment y travailler, mais je ne perds pas espoir.
J’ai déposé mon dossier dans plusieurs sociétés de la place,
dans de grands groupes, dans des petites entreprises, en gros, un peu partout.
Moi (me parlant à moi-même) : Tu auras ton stage
Marianne, y’a pas de raisons que tu ne l’aies pas. (Souriante) on essuie les
larmes, demain sera un jour meilleur.
Maurine rentre dans la chambre sans m’adresser le moindre
bonsoir. Mais
Elle : Vendredi soir je ferai une réunion.
Moi : Où ?
Elle : Tu veux que ce soit où ?
Moi : Tu peux simplement me répondre Maurine tu sais.
Elle : Parce que tu aimes poser les questions bêtes. À
la maison !
Moi : D’accord Maurine. Mais en attendant, j’aimerai
tellement qu’on soit proches Maurine, comme les jumelles que nous sommes. On se
ressemble comme deux gouttes d’eau Maurine, tout le monde nous confond dans la
rue. Pourquoi être si divisées alors qu’on est quasiment la même
personne ? Je souffre de cette distance entre nous. Je souffre
intérieurement. On dort dans la même chambre et on ne se parle pas, nous sommes
des jumelles (craquant) et je n’en peux plus de cette distance. Oui, j’ai
compris ce que tu me reproches, mais ce sont des choses que je n’ai pas voulues,
ce sont les parents qui ont commis toutes ces fautes, pourquoi me garder autant
une rancune tenace ? (Silence) Regarde nous, on ne connait rien sur la vie
de l’une et de l’autre, on est comme des étrangères alors que nous sommes une
même personne dans deux corps différents. J’ai mal parce que moi je t’aime
Maurine (me coupant) : Tu aimes qui Marianne ? À
part ta propre personne, tu aimes qui d’autres ? Pardon le bruit ! Je
t’ai juste dit que Vendredi il y aura une réunion et tu dois être là.
Elle est ressortie comme elle est rentrée, j’ai essuyé mes
larmes, j’ai pris ma douche et je me suis couchée.
J’ai tout essayé, j’ai vraiment tout essayé mais toujours
rien.
DIEU fera ! Il n’y a que lui qui puisse faire quelque
chose car moi, je n’y arrive pas.
***Jeudi matin
Sonnerie de téléphone
Moi (voix ensommeillée) : Oui allô
Une dame : Bonjour, je suis bien avec Mlle MBADINGA Marianne ?
Moi (me redressant) : Oui
Elle : Je vous appelle de la compagnie Alliance Finance
car nous avons vu votre candidature et nous souhaiterions vous avoir en
entretien.
Moi (ravie) : D’accord madame, quand ?
Elle : Je crois que vous connaissez la politique de l’entreprise,
vous êtes attendue à 10h. Bien à vous.
Moi : Merci, j’y serai.
Je saute de joie dans la chambre, merci mon DIEU, j’ai un
entretien dans le meilleur établissement financier de la ville.
Moi (fléchissant les genoux) : Merci mon DIEU, merci
car je sais que je vais cartonner.
On dit que la parole condamne n’est-ce-pas ? Alors, je
me condamne à réussir !
Bien sûr que je connais leur politique, ils t’appellent deux
heures avant l’entretien car le premier élément sur lequel ils notent c’est la
capacité à gérer le stress, une situation de dernière minute, un imprévu.
Sauf que moi, je compte être très bien notée et la pression,
je sais la gérer.
Y’a des choses sur lesquelles, j’ai entièrement confiance en
moi.
Surtout, j’ai déjà tout mis entre les mains de DIEU, qui va
me stopper ? (Souriante) Personne !
Je m’apprête rapidement et proprement car je dois faire une
bonne impression.
Là, on ne dirait même pas une jeune fille de 22 ans
tellement je suis fraiche dans mon tailleur et ma paire d’escarpin achetés au
marché (riant). Pas besoin de dépenser des milles et des milles dans de grands
magasins pour pouvoir être classe. Un petit tour à Mont-Bouet et le tour est
joué.
Je ne suis qu’une étudiante, je ne vais pas aller dans les
magasins fréquentés par les gens qui gagnent des millions.
Il faut savoir vivre en fonction de ses moyens, les miens, c’est
mon petit argent de poche (rire).
Je sors de la maison et j’arrête mon taxi.
Bien évidemment, les embouteillages monstres d’Akanda me
bloquent comme toujours.
Je prie intérieurement que ça ne m’empêche pas d’arriver
tôt.
C’est à 9h45 que je pose le pied à l’entrée de l’entreprise.
Moi : Ouf ! Je reprends d’abord mon souffle.
Je me présente à l’accueil.
Moi : Bonjour, je viens pour un entretien.
La dame : Votre nom
Moi : Marianne MBADINGA
Elle me présente le registre où je vois que mon nom est
déjà écrit.
Elle : Signez et laissez-moi votre pièce d’identité.
Je m’exécute et elle m’indique la salle d’attente.
Je me parle intérieurement en me balançant des paroles de
soutien et d’encouragement.
Ma montre signale 10h et au même moment la porte s’ouvre.
Une dame : Veuillez entrer Mlle.
Moi : Merci.
Je marche vers elle et quand j’arrive dans la salle, j’ai en
face de moi 5 personnes.
Un homme (au milieu) : Bonjour Mlle, prenez place.
Moi : Merci.
Je prends place et j’essaie de garder mon calme, je ne
m’attendais à un entretien avec autant de personnes mais je suppose que c’est
encore une nouvelle manière de tester ma capacité à rester calme.
L’homme : Bien, on va débuter l’entretien par des
présentations. Je suis M. NGUEMA, directeur des Ressources Humaines d’Alliance
Finance, à ma droite, vous avez mon adjointe Mme MOUKETOU. Puis, à ma gauche,
vous avez la responsable du pôle marché boursier Mme ENGONGAH, et enfin, sur
votre droite, vous avez notre ingénieur financier senior M. ELLA et notre
ingénieur financier junior M. ESSONO (mon cerveau beug). En cas de réussite à cet
entretien vous serez sous leur tutelle pour la réalisation de votre stage et
votre mémoire de fin d’étude. Mais nous n’y sommes pas encore, levez-vous et parlez-nous
de vous Mlle.
Je me mets à parler de moi avec le plus d’assurance
possible, je me vends comme l’élément qu’il faut.
Je fais tout pour dominer la salle, je passe mon regard
entre toutes les personnes présentes et quand je me tourne vers M. ESSONO, mon
cerveau beug à nouveau.
Bingo, je sais pourquoi mon cerveau beug, je l’ai déjà vu
quelque part.
(Intérieurement) Reconcentre toi Marianne !
Ils me posent des questions à n’en plus finir et plus on
avance dans l’entretien, plus les questions deviennent techniques.
Je n’ai même pas le temps de respirer car les questions
s’enchainent avec une vitesse incroyable et viennent de tous les côtés.
M. NGUEMA : Vous savez gérer la pression ? les
situations inattendues ? Vous avez suffisamment confiance en vous pour y
faire face ?
Moi : Oui
Lui : Prouvez-le-moi.
Moi : Ok.
Je vois M. ESSONO se lever et me remettre trois fiches avec
des chiffres et quelques phrases.
M. ELLA : Vous avez 10 minutes pour détecter trois
anomalies dans ces fiches.
Moi : Là tout de suite ?
Personne ne me répond, ils me regardent tous. Merde, ma
question était une grosse gaffe.
Je prends un crayon et je parcoure les fiches.
Le pire dans tout ça ? Le chronomètre qui est placé en
face de moi et qui me signale que trois minutes sont passées.
Je commence à transpirer pourtant y’a le split.
Mme MOUKETOU : Vous transpirez Mlle ? Du
stress ?
Moi (faisant semblant) : Tout va bien Mme.
Je poursuis ma tâche et au bout de 8 minutes, j’ai détecté 2
anomalies.
(Intérieurement) Marianne, il faut que tu trouves la
troisième.
Je sens des gouttes de transpiration à l’intérieur de mes vêtements,
cette troisième anomalie va déterminer l’obtention de mon stage ou pas.
Il me reste dix secondes quand je prends mon courage à deux
mains et je décide de jouer le tout pour le tout.
Moi : J’ai terminé !
M. ELLA : On vous écoute.
Moi (sûre de moi) : Il n’y a que deux anomalies.
Lui : Vous êtes sûre de votre réponse ?
Moi : Très sûre !
M. NGUEMA : Bienvenue chez Alliance Finance.
Je reste la bouche ouverte.
Lui : Vous avez le stage Mlle.
Moi (émue) : Merci, merci mille fois.
Lui : Pas si vite ! Il faudra faire vos preuves
lors de ce stage. M. ELLA & M. ESSONO vous accompagneront.
Moi : Vous ne le regretterez pas ! Faites-moi
confiance.
Mme MOUKETOU : M. ESSONO se chargera de vous faire la
visite des lieux et vous intégrer après qu’on ait discuté sur votre contrat et
indemnité de stage.
Moi : D’accord.
Je prends congé d’eux et le lendemain j’y retourne à 7h30.
Je signe mon contrat de stage de 6 mois rémunéré à 180.000
le mois.
Je suis heureuse, c’est peu, au vu de la cherté de la vie
ici mais ça me rend heureuse.
M. ESSONO : Suivez-moi Mlle.
Moi : Bien M.
Il sent très bon et il est très frais.
Même si son visage fermé m’effraie un peu.
Il me présente à tout le monde et il me montre mon poste qui
est juste en face du sien.
Lui (me tendant la main) : Bienvenue chez nous !
Moi (serrant sa main) : Merci à vous, j’espère que tout
se passera bien !
Lui (me fixant) : Un seul mot d’ordre, la rigueur,
et tout se passera bien.
Moi (souriante) : Tout se passera bien alors !
Merci M. ESSONO.
Lui : Je vous en prie.
Il s’assoit à son poste et il me demande de prendre mes
marques avant qu’on ne débute cette journée où il m’édifiera sur quelques
basiques.
(Souriant) Merci à l’entreprise de Molly de m’avoir rejeté,
je suis à un endroit bien meilleur, un vrai plus pour mon CV.
Souhaitez-moi bonne chance.
Note de Laya:
Molly! Molly! Molly! Le dossier
de ta sœur ?
Ludmilla (rire) la chérie de l’autre.