Chapitre 7 : L’erreur judiciaire.
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Chapitre 7 : L’erreur
judiciaire
Yvon était un mignon garçon. Il
venait à peine de faire dos à son adolescence. Son avenir était prometteur. Il
s’était amouraché d’une riche héritière qui le lui rendait bien. Il était
d’autant plus apprécié des parents de la jeune fille qu’Yvon était un garçon
rangé, respectueux des ainés, en somme, bien éduqué.
Symphorien lui, est du genre
impétueux à la recherche d’aventures. Il était tout le temps en quête d’argent
pour satisfaire ces nombreuses envies. Il
avait déjà plus d’expériences à son actif que son âge ne pouvait porter.
Qu’importe ! Ses parents l’aidaient souvent à se décharger des
conséquences qui pouvaient le perdre. Aussi, son palmarès est-il impressionnant.
Quand bien même le caractère des deux garçons
les opposait à tous points de vue, leurs destins devaient se croiser pour une
accolade macabre. Lorsque la foule eut fini avec Yvon, nul n’était plus capable
de le reconnaître. Tant le brasier qui a consumé son joli minois fut intense.
Quelques heures avant le drame,
il était paisiblement chez lui se reposant de quelques exercices
d’informatique. C’est alors que Symphorien se présentât pour l’inviter à une
virée dans la ville. L’amitié des deux garçons est induite par celle de leurs
parents et surtout par la proximité des deux concessions familiales. Ils
avaient partagé ensemble beaucoup de choses. Notamment, leurs jeux d’enfance.
C’est donc tout naturellement qu’yvon avait accepté l’invitation.
Les deux garçons se déplaçaient
dans la ville sur la moto qu’avait apportée Symphorien. Une moto neuve. Les
deux amis appréciant la ballade depuis déjà une heure environ lorsque
Symphorien proposa une halte dans un bar. Ils s’attablèrent et prennent
quelques bouteilles de bières. Symphorien se leva ensuite pour les toilettes.
C’est alors que l’alarme de la moto sonna, strident à rompre les tympans. Ne se
doutant de rien, Yvon se leva de table pour aller s’enquérir de l’origine des
klaxons. Et le piège se referma sur lui.
Des bras se saisirent de lui. Avant même qu’il ne puisse se rendre compte de ce
qui lui arrivait, il fut assommé de coups. Il ne tarda pas à s’évanouir. Il fut
trainé au milieu de la rue et dans un mouvement synchronisé comme une scène
savamment répétée, il fut apportés l’essence, le pneu et l’allumette nécessaire
pour l’exécution du supplice du collier.
Yvon était accusé de vol d’une
moto. Sans procès, il a été tué pour satisfaire la soif de Akoba, insatiable et sans pitié. Symphorien s’est éclipsé laissant
son ami à son triste sort. Il pensait que son forfait de la veille était
parfait.