CHAPITRE 7 : L’idylle 2
Write by delali
CHAPITRE 7 : L’idylle 2
Christopher l’entraine. Ils parcourent un petit sentier, bordé de grands arbres qui forment comme une clôture à la route. Le même chemin est suivi par pas mal d’autres jeunes comme eux. Au bout de quelques minutes de marche, ils arrivent devant un pont : le mythique pont de liane. Kady a tant entendu parler de ce pont. La légende au pays des Yacouba raconte que ce pont, construit uniquement de lianes de tailles différentes rattachées à des arbres situés aux deux extrémités du cours d’eau dont il permet le passage, est l’œuvre de génies de ce peuple. Et que personne ne connait le secret de la construction de ce pont. Le fait est que ce pont permet le passage aux populations des villages environnants. Et il attire aussi beaucoup de touristes et des jeunes curieux comme eux :
- Ça y est ! tu viens avec moi ? On va le traverser.
- Je crois pas que ce soit une bonne idée Chris ! T’es sûr qu’il est solide ?
- Ben oui ma chérie, regarde, on n’est pas les seuls à vouloir y passer. Allez viens !
Kady prend son courage à deux mains, et franchit le pas, encore une fois avec Christopher. Le premier pas, lui met la peur au ventre puisque le pont s’est tout de suite mis à bouger dans le sens de vouloir balancer. Mais après ce premier pas, la peur l’a comme abandonnée, surtout que Christopher est à ses côtés, elle commence à avancer avec de moins en moins de crainte et arrive de l’autre côté du pont :
- Tu vois que c’était pas difficile ! Lui dit Christopher
- Oui t’as raison, c’était le premier pas qui l’était, mais après... Dit-elle toute émue.
- C’est toujours ça qui est difficile ma chérie, même dans notre vie de tous les jours, faire le premier pas dans l’inconnu, ce n’est pas facile, mais c’est lui le plus important, une fois qu’il est fait, on trouve la force de continuer.
- On y retourne ? demande-t-elle enjouée
- Ok.
L’après-midi est déjà là, le soir s’apprête à tomber. Il faut rentrer, parce que le village Zadepleu, est un peu éloigné de la ville. La végétation y est très dense, alors il ne faut surtout pas se faire surprendre là par la nuit. Mais cela ne risque pas d’arriver puisque Kady doit retourner au marché avant une certaine heure de l’après-midi. Ils regagnent l’endroit où est stationné le scooter de Christopher, et ils regagnent la ville. Une fois au domicile des SANDOL-ROY, ils ne tardent pas à se retrouver dans la chambre de Christopher. Il prend le soin de refermer soigneusement la porte derrière eux aussitôt comme s’il craignait quelque chose. Debout à présent au milieu de la pièce, Christopher lui prend les deux mains dans les siennes :
- Tu as aimé tes surprises ma chérie ?
- J’ai adoré Chris ! c’était mirifique ! Répond Kady, les yeux pleins d’étoiles.
- Humm ! Je suis content, mon objectif est donc atteint ! c’est comme ça que j’aime te voir ma chérie, souriante et épanouie ! Reprit-il en l’attirant à lui.
Il l’étreint pendant quelques secondes en silence puis se détache d’elle et lui demande :
- Dis-moi Kady, tu me pardonnes ? demande-t-il avec un air sérieux.
- Te pardonner ? mais quoi ? L’air surprise.
- La… la première fois…. Je ne voulais pas te faire mal je te le jure, j’avais un peu trop bu et… dit-il confus.
- Chut !! Ne dit plus rien ! je suis bien avec toi, c’est le plus important … et … j’aime quand tu me cajoles, …quand tu me fais ... Avoue-t-elle timidement.
- Attends-moi une seconde, je reviens.
Il va dans la cuisine et revient vers elle avec un pot de yaourt. Kady pense que c'est pour le lui offrir, mais au lieu de ça, il l’enlace, commence à lui déposer des petits baisers dans le cou. Il la soulève ensuite de terre, tout doucement, la pose sur le lit et prend son temps pour enlever son corsage. Puis elle le voit prendre le pot de yaourt. Il l’ouvre et recouvre sa généreuse poitrine d’un peu de l’onctueuse texture. Surprise, Kady ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort, parce que Christopher a déjà emprisonné ses lèvres dans un baiser. Puis il lui dit :
- Détends-toi ma puce, et laisse-moi faire.
De sa langue, il commence à déguster le yaourt, portion de centimètre par portion jusqu'à ce que qu’il ne reste plus une seule goutte. La pointe de ses seins s’est durcie au contact de sa langue, elle aime ça, il le sent. Il continu, il dénoue son pagne et verse le reste du yaourt sur son ventre, ses jambes. Et de sa langue, il reprend sa dégustation. Kady est enivrée de plaisir, elle le désir au plus profond de sa chair. Ses gémissements de plaisir ne font que durcir encore plus le désir de Christopher, mais il veut lui faire atteindre le sommet. N’en pouvant plus, elle se redresse, l’aide à se débarrasser de ses vêtements et l’incite à venir en elle :
- Non mon ange, patience…
Il la repousse encore sur le lit, profite pour enfiler un préservatif. Puis descend plus bas avec ses baisers, au cœur de sa féminité, de sa langue experte. Il la torture, mais de la manière la plus agréable qu’il soit, elle ne se contrôle plus :
- Oh mon dieu !
Il relève la tête et affiche un sourire victorieux :
- Tu as dit quelque chose ?! puis il retourne à sa besogne.
- Oh… oh … oh …Tu vas m’achever Chris…ooh
Il l’a emmené tellement loin qu’elle se cambre contre ses lèvres. Lorsqu’il la sent assez proche de l’extase, il s’arrête net, remonte ses lèvres vers sa bouche, et s’imprègne en elle. Elle l’accueille comme une fleur en éclosion. Ne se quittant plus des yeux l’un de l’autre, une autre vague de sensations toute aussi différente que les premières, s’empare d’eux. Christopher l’entraine dans une danse rythmée. Elle est lente d’abord, puis accélérée quand cela se fait sentir, comme si leurs deux corps communiquent entre eux sans besoin de mots. Tous deux ensembles atteignent le paroxysme du plaisir au bout de quelques rythmes endiablés. Et tous deux s’effondrent d’un même soupir côte à côte sur le lit :
- Oui ma puce ! je veux t’achever de plaisir ! lui dit-il, après avoir repris son souffle.
Allongés sur le lit, Kady se blotti contre son compagnon, qui la serre très fort contre lui à son tour et ils restent ainsi immobiles pendant un bon moment. Puis, après avoir repris ses esprits, Kady s’empresse de rejoindre Fatou au marché et lui raconte sa belle journée.
***
Le lendemain, Kady réalise que cette année-là, les résultats ont mis plus de temps que prévu pour sortir. Cela fait maintenant la quatrième semaine qui commence après que les compositions soient terminées, mais toujours rien. A la fin de la quatrième semaine, toujours rien pour le baccalauréat. C'est à ce moment-là que Fatou vient la voir en catastrophe, au marché et lui raconte ce qui lui arrive :
- Mais Fatou, je t’ai attendu ce matin pour qu’on vienne ensembles. Dit automatiquement Kady quand elle l’aperçoit.
- Eeeeh Kady, si je te raconte !
- Y’a quoi encore ?
- Le moment dont on parlait tant est arrivé !
- Quel moment ?
- Mon père m’a annoncé que mon mari est déjà prêt et que je vais me marier dans quatre semaines.
- Quoi ? si vite ?! et c’est avec qui ?
- Le riche commerçant FATIGAH.
- Eeh ma chérie ! Lui là il a déjà deux femmes kèh !
- Qu’est-ce que je peux y faire maintenant !
- Et ils peuvent pas attendre les résultats des examens au moins ?
- Ma mère dit que je n’ai rien à faire avec ça, puisque je n’aurai pas besoin de travailler. Que je serai à l’aise avec lui et que je vais manquer de rien.
- Yako ! ma chérie, je suis triste pour toi !
- Huuummm ! Faut pas trop quand même hein, moi j’ai profité au max avant ce mariage.
- Mais tu n’es plus vierge, comment tu vas faire ?
- T’inquiètes ! tu sais que je trouve solution à tout non ! J’ai une grande sœur qui m’a dit de ne pas m’en faire. Qu’elle a des choses qu’elle va me donner qui vont resserrer le bas, et la nuit de noce, il suffit de trouver le sang d’animaux que je vais verser en douce sur le drap, et c’est régler !
- Eh ma copine, tu es grave dèh !
Les semaines qui suivent, on prépare le mariage de Fatou. Le mardi de la première semaine, les résultats du baccalauréat sont proclamés enfin, Kady s’empresse d’y aller afin d’avoir son résultat. Elle emprunte un taxi pour le lycée Moderne, elle y rencontre Carole. Il y a un monde fou, tous voulant être fixés sur leur statut. Après beaucoup d’hésitation à s’approcher de la liste des admis qui était affichée, elles sont encouragées par d’autres jeunes gens :
- N’ayez pas peur les filles, je suis sûr que ça a marché. Leur dit un jeune garçon déjà aux anges parce qu’il avait eu la confirmation d’être admis.
Kady prend alors son courage à deux mains, s’avance parmi la foule agglutinée devant le tableau d’affichage et commence à consulter la liste le cœur battant. Au bout de quelques minutes, elle lit écrit en lettres capitale DJARASSOUBA Kady. Elle est tout de suite envahie par une immense joie si bien qu’elle pousse un cri strident en sautillant au milieu de la petite foule, et se retourne sur elle-même en vue de faire demi-tour. Sur son élan, lorsqu’elle rencontre la mine incertaine et presqu’effrayée de son amie Carole, la sensation de bien-être qui l’avait envahie quelques secondes plus tôt, s’estompe tout d’un coup. Elle se calme et se refraye un chemin pour retourner à la consultation de la liste. Une bonne dizaine de minutes plus tard, elle aperçoit le nom de Carole. Sentant à présent une joie complète, elle se retourne et se jette sur Carole et les deux sautent d’allégresse :
- Ça a marché Carole ! ou ou ou !!!
- Youpiiiiiiiiiii !
Après cette séquence d’intenses émotions, elles décident maintenant de rebrousser chemin, lorsque Kady se rappelle qu’elle devait aussi s’enquérir du résultat de Fatou, ce qu’elle fait sans plus tarder. Fatou malheureusement n’est pas admise.
Carole, se sentant maintenant légère, entraine Kady chez elle d’abord arroser cela et manger quelque chose. Elles arrivent, Carole entre avec des cris de joie et en dansant presque. Elle va à la cuisine garnir le plateau avec l’aide de la gouvernante Claudine qui l’avait déjà prise dans ses bras pour la féliciter lorsqu’elle est arrivée :
- C’est ton père qui sera content ma petite. Lui a-t-elle dit.
- Je suis trop contente maman Claudine. Enfin !!!
Pendant ce temps, Kady allait rejoindre Christopher. Carole lui avait déjà dit qu’il est dans son laboratoire puisqu’elle l’a appelé auparavant pour lui annoncer la nouvelle. Kady y fonce toute enthousiaste lui annoncer à son tour la bonne nouvelle. Elle entre sans frapper. Elle le trouve là, comme d’habitude en blouse de travail et commence à lui raconter de toute son émotion et tout :
- Oooh Chris, je suis aux anges, j’avais tellement peur que…
Au début, elle le trouve bizarre, assez inhabituel, puisqu’il n’exprime vraiment pas une émotion quelconque :
- Mais qu’est-ce que t’as aujourd’hui ? T’es pas content ?
A cette interrogation, il se ressaisit un peu et dit :
- Non ! c’est pas ça. Désolé ma chérie. Viens dans mes bras
Il l’attire à lui, tant bien que mal et Kady se laisse faire. Au moment où il veut l’embrasser, la porte de la seconde pièce du laboratoire s'ouvre, le second jumeau apparaît, aussi vêtu d’un même blouson de travail et la voit, il affiche tout de suite un air horrifié et dit :
- Kady, ne l’écoute pas, viens près de moi, éloigne-toi de lui !!!
« oh ! Oh ! On dirait qu'il se passe quelque chose