Chapitre 7 : Saphir OBONE

Write by Bidzime

Chapitre 7 : Saphir OBONE

*Saphir Obone

Il est déjà 20h, je me dépêche de m'apprêter pour le boulot. Je travaille dans une boite de nuit en tant que serveuse. Et aujourd'hui j'ai décidé de remplacer une collègue qui a eu un empêchement de dernières minutes. Son fils est tombé gravement malade et il a fallu qu'elle soit à son chevet. Et bien sur je n'ai pas pu refuser alors que moi-même je suis fatiguée à un point. Cela fait maintenant plusieurs semaines que je ne dors plus bien. Car toute mes journées, je dépose mes dossiers de gauche à droite à la recherche d'un emploi en tant que juriste d'entreprise et la nuit je travaille dans une boite de nuit pour gagner au moins plus d'argent qui peuvent nous aider à tenir les parents et moi.

Lorsque je ne suis pas trop occupée à déposer mes dossiers à gauche a droite, j'aide ma mère en vendant les denrées alimentaires sur une étale devant la maison tandis que maman elle-même vends des légumes au marché. Et en ce moment cela devient plus compliqué car mon père est gravement malade et ma petite sœur, émeraude, faut assurer ses études le plus loin possible. Je me suis battue toute ma vie pour arriver jusqu'à l'obtention de mon diplôme de master alors je ne laisserai pas ma petite sœur abandonné l'école par faute de moyens.

Mon père travaillait dans une entreprise spécialisée dans le BTP mais il a été victime d'un grave accident qui lui a rendu infirme. Il ne peut plus marcher donc travailler. sans compter qu'il souffre du diabète et de la tension il faut lui acheter ses médicaments et assurer les charges quotidiennes de la maison. Alors je me bats comme je peux avec maman pour que nous ayons au moins une vie descente.

Lorsque j'ai fini de m'habiller , je me regarde encore une dernière fois avant de me tourner vers Émeraude

Moi : Émeraude, tu me trouves comment ? Je suis bien non ?

Emeraude me regardant d'abord de la tête aux pieds avant de replonger dans ses cahiers : tu es canon la sœur comme d'hab. Ca m'étonne que depuis là tu n'as toujours pas trouvé un homme qui veut t' épouser tellement tu es belle comme une sirène

Moi, la toisant : tchiup

Je prends mon sac ou j'ai rangé mes hauts talons et m'apprête à quitter la pièce

Moi : n'oublie pas de chauffer la nourriture de papa pardon. Maman dors déjà elle est fatiguée. Tu sais qu'elle se réveille tous les jours à 4h

Émeraude : oui je sais t’inquiéte. Allez, passe une bonne nuit et gagne beaucoup de pourboire

Moi : amen ma sœur, que DIEU t'entende. Mais il faut aussi prier que je trouve le travail oh, le travail là me fatigue

Emeraude : t'inquiètes, ça se fera. Reste sereine

Moi : ok, bon bye

Je finis par sortir de la chambre pour me retrouver au salon ou je trouve papa assis sur son fauteuil en train de suivre le journal télévisé

Moi : papa, je m'en vais oh

Papa, me regardant : hum…

Il n'aime pas que je travaille dans ce genre d'endroit car pour lui, les choses de la nuit ne sont pas bien. La plupart des filles qui sont dans ce genre de milieu ont toujours une réputation douteuse. Il sait que sa fille est trop digne et respectueuse mais il a peur que ce mode de vie finisse par avoir raison de moi et m’influence

Papa : Saphir, est ce que tu es obligée de travailler dans ce genre d'endroit ?

Moi : pour le moment oui papa. On a pas le choix. Je continue de déposer les dossiers dans les boîtes et entreprises que je connaisse. Mais en attendant de trouver mieux, je me contente de ce que j'ai sur la main. Je sais que ça ne te plait pas mais je suis obligée papa

Papa, triste en regardant ses jambes invalides : je suis devenu un incapable qui n'arrive même plus à assurer sa famille. Il faut maintenant que ma famille travaille dans des endroits mauvais pour nous nourrir

Moi me rapprochant de lui : papa s'il te plaît, on a déjà eu cette conversation et je t'ai dit que tout ira bien. Tu n'es pas un incapable. S'il te plait papa, je n'aime pas t'entendre parler ainsi ca me rend triste

Papa : d'accord… Finit il par dire. Que le Seigneur t'accompagne tout au long de cette nuit

Moi : amen. Je finis par dire en lui faisant un bisou et m'en aller pour de bon cette fois ci

J'habite dans un quartier populaire, je me retrouve vite à la route et prend une course pour l’un des quartier les plus vivants la nuit, de la capitale . Quelques minutes plus tard, j'arrive au boulot et troque ma pied nus pour mes TRÈS hauts talons. À ma montre, il n'est que 21h. Les clients commencent à affluer la plupart du temps à partir de 23h- minuit. Donc mes collègues et moi on profite de peaufiner un peu la soirée en s'attribuant les tables etc.

Il est déjà minuit, et la boite commence à se remplir avec les clients. Je commence à servir les clients assis sur les tables qui m'ont été attribués avec le sourire. Toujours garder le sourire en toute circonstance même si on fait face à des clients insupportables.

Moi, déposant le sceau de bières à une table : vous avez besoin d'autres choses messieurs ? Je leur demande aimablement et assez fort pour me faire entendre vu le bruit de la musique

Un des messieurs assis sur la table : oui, j'ai besoin de passer une nuit avec vous. Dit il en tirant sur sa cigarette

Hum…vivement que je trouve un boulot convenable car ça commence à me fatiguer et il faut toujours que j’essuie les mauvais traitements, impolitesses, vulgarités, harcèlement de plusieurs clients lorsque nous travaillons. Et malgré tout cela, il faut garder son calme le plus longtemps possible. Du moment que le client n’ose pas nous toucher ou agresser physiquement il n'y a pas de souci.

Moi, le regardant avec le sourire droit dans les yeux : désolé monsieur mais cela ne fait pas partie de nos services

Je ne lui laisse pas répondre et je me retourne lorsqu'il me saisit le poignet avec violence

Le monsieur : eh oh ! Mais toi tu réponds comme ça à qui, petite pute ? Je veux te baiser c'est tout.

Moi, toujours calme : monsieur lâchez moi sil vous plait

Un des gars qui l'accompagne : eh mec ne commence pas à deconner. On vient à peine d'arriver, ne nous gâches pas la soirée. Lâche là voyons

Aussitôt le vigile Dan se présente devant moi

Dan, le vigile : un problème monsieur ?

Le monsieur, lâchant ma main l’air de rien et avec le sourire : oh non, rien du tout. Je la complimentais simplement. C'est que elle est belle

Dan, ne lui réponds pas et me regarde : Saphir ca va ?

Moi : oui Dan merci

Dan : ok

Lui et moi on s'éloigne du salon et chacun reprend son poste tranquillement. Heureusement que Dan est arrivé à temps sinon ce monsieur allait subir ma sauvagerie. Il s'en est fallu de peu que je perde mon travail. Ce que j'aime ici c'est que les vigiles et portiers sont très réactifs et regardants en ce qui nous concerne. Ils ne laissent aucun client nous aborder de manière aussi déplacé et vulgaire. Ils nous protègent. Enfin je continue mon service jusqu'à l'arrivée d'un nouveau groupe de client. Je les vois s'assoir tranquillement et confortablement sur ma table. J'attends encore quelques petites secondes, Je m'assure que mon calepin et stylo soit dans ma poche et je décide de les approcher

Moi : bonsoir messieurs dames. Et bienvenue à…qu’est ce que je vous sers ?

Je vois qu’ils sont huit au total. 4 garçons et 4 filles . Et chacun est avec sa chacune en mode sortie de couple. Chacun me donne sa commande, je retourne au bar et je les sers tranquillement

Moi, après avoir déposé la dernière bouteille : avez-vous besoin d'autre chose ?

Tout le monde : non merci

Je m' apprêtais à m’en aller lorsque je suis interpellé par un gars de la bande

Le monsieur : s'il vous plait mademoiselle ?

Moi, me rapprochant de lui souriante: oui monsieur ?

Je le vois se lever et se rapprocher aussi de moi

Le monsieur : vous êtes trop belle, je peux avoir votre numéro de téléphone ?

« TCHIUUUPP !!!! » Comment un homme qui est venu accompagner ose venir demander le numéro d'une autre femme en présence de la fille avec qui il est ? Et je suis sur à cent pour cent qu’ils sortent ensemble vu la manière avec laquelle ils étaient collés et se bécotaient tout à l’heure. Je ne suis même plus surpris de ce genre de comportement de la part des hommes mais juste que ça me dégoute mais à un point. Ce genre d'homme je les ai juste en horreur. Je suis même franchement gêné à la place de sa copine, je lance un regard en sa direction qui semble ne pas aussi nous lâcher des yeux. Et je vois que si elle pouvait me tuer du regard, je serais morte depuis. Mais pourquoi c'est moi qu'elle regarde avec la haine alors qu'elle doit être énervée contre son copain ? En tout cas bref, ça ne me regarde pas. Je redirige mon attention sur le monsieur devant et j’arbore mon sourire commercial

Moi : désolé monsieur je n'en ai pas. Je lui dis en lui tournant le dos.

Tchiup, couillon va ! Le reste de la soirée se passe tranquille. Je vois que le monsieur de tout à l'heure est resté collé à sa copine toujours dans les bécotages langoureux et sensuelles. Ils leur manquent une chambre à ses deux là en fait. Mais le monsieur n'a pas cessé de me harceler avec cette affaire de numéro de téléphone de la nuit mais en toute discussion. Aussi j'ai remarqué que à chaque fois que je m’approchais de leur table, la fille ne se gênait pas de l'embrasser après que nos regards se sont croisés. Eh les femmes, elle tourne son film seule celle la en fait. Franchement quelle est la fille, normalement constituée dans sa tête qui voudra d'un homme qui ne remarque même pas sa copine ? En tout cas pas moi.

La nuit tire enfin à sa fin. La boîte finit par se vider. Je remarque que sur la table du monsieur de tout à l'heure , ils sont restés qu'à deux maintenant. Les autres sont déjà partis depuis belle lurette. Ils sont les derniers a rester dans la boite toujours à jouer aux amoureux sur le fauteuil. Je vous le dis, ces gens ont besoin d'une chambre pourquoi ils ne nous rendent pas service en allant chez eux se faire du bien et puis nous aussi on rentre chez nous pour nous reposer, ainsi tout le monde sera heureux.

Au bout de quelques longues minutes, ils finissent par s'en aller, enfin ! Je vais pouvoir rentrer et dormir. Chose que je ne tarde pas à faire au bout de quelques minutes. Je sors de la boîte avec ma sandale aux pieds et mon gros sac. Je marche le long du trottoir à la recherche d'un taxi lorsque je vois une voiture garée à côté devant moi, le long du trottoir

Le monsieur : mademoiselle, je vous dépose ?

Tchiup ! C'est encore lui et je remarque que cette fois ci il est seul. Il a largué sa copine je ne sais où c'est pour venir maintenant me souler. Pfff…et il vient tout sourire et mielleux comme si j'allais tombé comme une mouche. Il me confond surement avec les filles qu'il a l'habitude de cotoyer

Moi, l'ignorant : non merci

Le monsieur : allez mademoiselle. Je vous ai demandé votre numéro toute la nuit. j'ai compris que c'est parce que vous étiez gêné par la présence de ma copine mais elle n'est plus là, on peut maintenant se parler tranquillement

Sans blague ! Mais quel Gigolo !

Je continue de marcher sans lui répondre

Le monsieur : allez…

Moi : monsieur, ne me fatiguez pas. J'ai eu une très longue nuit, ne venez pas me fatiguez le cerveau. Vous dites que la présence de votre copine me gênait, c'est ce que vous croyez ? Vous n'avez jamais pensé que c'est vous et vous seul qui m'exacerbé avec votre harcèlement ? Ou bien quoi ? Parce que vous roulez dans une grosse voiture, que vous avez l'air friqué que vous pensez que toutes les filles doivent tombés dans vos filets, que cela vous donne lz droit de traiter les femmes que vous fréquentez comme de la merde c'est ça, que vous êtes qui ? Pardon ne me faites pas chier, allez y ailleurs mais moi je ne suis pas intéressée, merci.

Le monsieur : ah mademoiselle tu es méchante hein mais aussi trop belle…je peux quand même avoir ton prénom

Moi : sans importance

Le monsieur : enchanté sans imp… quoi ?! Ajoute t-il réalisant ma réponse.

Je vois un taxi arrivé, je lève mon doigt lorsqu'il s'arrête. Je monte tout simplement et prend une course pour mon quartier. Heureusement qu'il n'a pas de client donc ça été facile. Il est vraiment tombé à point nommé ce taxi car ce monsieur commençait déjà à être soulant. J'avais même déjà peur qu'il m'enlève pour m'emmener je ne sais où. Enfin bref, j'arrive à la maison, prends une bonne douche et m'endors au moins jusqu'à 8h.

Je finis par me réveiller à l'heure dit et me mets à compter l'argent de mon pourboire. J'ai quand même eu un bon pactole cette nuit. Lorsque j'ai fini de compter. Je range mes sous dans ma cachette et sors m'occuper de papa qui était devant sa télé. Nous sommes qu'à deux dans la maison, ma sœur est à l'école et maman est au marché. Je lui donne à manger et sors pour étaler ma marchandise et commence à vendre.

*une semaine plus tard

Je suis devant mon étable de marchandises

La cliente : ma fille, tu vends la banane à combien ?

Moi : deux mille seulement maman

La cliente : ok donne moi deux tas

Je lui sers ce qu'elle demande. Je sens mon téléphone vibrer dans la poche. Qui ça peut être ? Je finis de servir d'abord ma cliente. Lorsque ce fut fait je lui remercies et sors rapidement mon téléphone. Je remarque que c'est un numéro masqué

Moi, décrochant méfiante : allo ?

La dame au bout du fil : bonjour, suis-je chez mademoiselle Saphir Obone ?

Moi : oui

La dame : c'est la directrice des ressources humaines de TRANS'OCEAN. Vous avez déposé votre dossier il y a quelques semaines pour une demande d'emploi

Moi, le cœur battant: oui

La dame : vous avez un entretien demain à 8h serez vous disponible ?


Moi : bien sur que oui

La dame : d'accord, donc on se dit a demain, bonne journée

Moi : merci madame, bonne journée à vous aussi

Lorsque je raccroche, je saute de joie. Eh Seigneur je t'en prie. Faites en sorte que ce coup ci finisse par mordre. Je prie intérieurement .

alors les amis ? Des kifs et des commentaires pour l'encouragement ;)


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