CHAPITRE 7 : UN AUTRE MENTOR ?

Write by Benedictaaurellia

Edmund

C’est avec pêche que je me réveille ce matin. Il est 6h et je m’apprête pour aller à l’agence voir Ainara. Je sais qu’il est tôt mais, je suis trop impatient de la revoir. Je veux choisir avec soin ce que je vais porter. Je ne sais pas encore si je lui plais mais je vais lui faire une cour assidue jusqu’à ce qu’elle me dise oui. Je choisis de porter un jeans noir avec un Lacoste gris Yves Saint Laurent qui moule bien mes abdos. Je me parfume délicatement et ajoute une Rolex à mon poignet. Je mets ensuite mes mocassins noirs et me voilà prêt. Je compte prendre un solide petit déjeuner avant de prendre la route. Je me rends à la cuisine. J’y retrouve ma mère et sa protégée.

Edmund : Bonjour ici.

Maman : Bonjour mon fils, comment vas-tu ?

Edmund : Je vais bien.  

Maman : Sophie, c’est comment ? Va embrasser ton homme non ?

Sophie m’approche dans le but de m’embrasser à pleine bouche. Je tourne mon visage et sa bouche atterrit sur ma joue.

Maman : Ne jouez pas aux timides devant moi hein. Vous êtes déjà mari et femme donc vous pouvez faire les choses des grands. Il faut vite commencer. Moi j’attends mes petits fils seulement.

Edmund : Maman ne met pas la charrue avant les bœufs.

Pendant ce temps-là Sophie disposait devant moi plusieurs mets. Des œufs, des crêpes, du café et des croissants.

Maman : Mon fils mange hein. C’est ta femme qui a tout apprêté.

Quand elle a dit ça, tout mon appétit s’est envolé. Je n’ai plus du tout aucune envie de manger. Je ne sais pourquoi mais rien que l’idée qu’elle puisse me faire à manger, me révulse.

Edmund (je lui fais un faux sourire) : Merci beaucoup Sophie. Seulement, je n’ai pas du tout l’appétit. Je ne mange pas souvent le matin (ce qui est totalement faux. Je mets toujours un point d’honneur à bien manger le matin parce que pendant la journée je n’ai pas souvent le temps de manger).

Sophie : Oh dommage. Je te ferai un bon déjeuner alors.

Edmund : Merci à toi mais ce n’est pas la peine de te donner tout ce mal.

Sophie : C’est mon devoir et un plaisir.

Mentalement, je me rappelle de manger avant de revenir à la maison. Je sors de là et me dirige vers ma voiture. Direction un bon restau avant d’aller à l’agence immobilière.

 

À l’agence.

Une fois arrivé, je me dirige vers l’accueil. Une jeune fille au visage jovial m’accueille. Je me sens d’emblée à l’aise avec elle.

Elle : Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ?

Moi : Bonjour Mlle, J’aimerais voir Ainara.

Elle (surprise) : Excusez-moi, mais est-ce que vous avez RDV ?

Moi : non. Elle m’a fait visiter des maisons hier. Je voulais la remercier et confirmer l’acquisition de la maison.

Elle : Ah d’accord ! Suivez-moi s’il vous plait. Je vais vous conduire auprès du responsable. Vous pourrez finaliser l’acquisition avec lui.

Moi : Et Ainara ? Puis-je la voir ?

Elle : Non, je crains que ce ne soit possible. Elle n’est pas là et ne reçoit que sur RDV.

Je suis vraiment étonné de ce qu’elle me dit. Ainara ne semble pas être une personne compliquée. Pourquoi faire tout ce protocole avant de la voir ?

Je mets mes interrogations de côté et prends la main que me tend le responsable des ventes. C’est un homme dans la cinquantaine. Il a un sourire francs et des yeux rieurs. Son visage me dit quelque chose mais je n’arrive pas à savoir quoi.

Lui : Bienvenu Edmund. Sébastien WILSON. Tu me permets de te tutoyer ?

Moi (surpris) : Euh d’accord Mr.

Lui : Je t’en prie appelle-moi Sébastien. Ou Seb. C’est comme tu veux. Prends place.

Moi : Merci Sébastien.

Je prends place.

Lui : tu dois être surpris par mon accueil. Ne t’inquiète pas. Ainara m’a parlé de toi. Tu ne peux pas la voir aujourd’hui. Mais ne t’inquiète pas. Ce sera pour bientôt. Elle m’a dit que vous avez décidé de prendre la maison de Baguida ?

Moi : Oui, c’est cela.

Lui : tu comptes payer comment ? Chèque ou virement bancaire ? Pour de si grosses sommes, nous préférons ne pas prendre de liquidités.

Moi : je n’ai pas de chéquier sur moi. Je vais vous faire faire un virement.

Lui (souriant) : Tu étais tellement pressé de voir ta chère Ainara que tu as oublié ce pourquoi tu venais ici.

Moi : (là je ne sais vraiment plus quoi dire). Il semble en savoir plus sur moi que moi-même.

Lui : Me tendant un papier. Voici notre RIB (relevé d’identité bancaire). Tu pourras faire faire le virement dessus. Pour Ainara, ne t’inquiète pas. Vous vous reverrez assez vite. Excuse-moi, tu permets que je touche ta tête ?

Lui : (là ça devient vraiment bizarre). Je lui dis tout de même oui.

Il touche ma tête, ferme les yeux un instant et dit.

Tu n’es pas encore prêt. Tu as encore beaucoup de chemin à faire. Son ton est devenu triste. Le combat sera rude. Il faut que tu nous aides à t’aider. Ouvre les yeux mon fils. Ouvre les yeux.

Moi : Ne comprenant pas. Que j’ouvre les yeux sur quoi ? Je lui demande.

Lui : Tu comprendras bientôt. Tu as bien fait de ne pas manger ce matin. Je te conseille d’ailleurs de ne plus manger chez toi. Tient ceci (dis-t-il en me donnant une fiole). Mets souvent un peu de cette huile sur la porte de ta chambre dès ce soir. Et mets-en sur ton corps. Je sais que tout est confus pour toi. Mais c’est pour ton bien.

D’habitude, j’ai du mal à faire confiance aux gens mais avec cet homme, je me sens vraiment en confiance. Je ne le connais pas mais, je sens que lui me connait. Et je sens que je peux lui faire confiance. Mon instinct ne m’a jamais trompé.

Moi : Je le ferai. Merci.

Lui : Voici mon numéro. N’hésite pas à m’appeler au moindre souci. Peu importe l’heure. Il insiste sur ce dernier point.

Je me demande pourquoi j’aurai envie de l’appeler à une heure hors norme. Je range tout de même sa carte et prend congé de lui.

MA MÈRE ET MOI