CHAPITRE 73: ULTIMES RÊVES.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 73 : ULTIMES RÊVES
**ARSÈNE MFOULA**
Elle : Seigneur, tu as promis que tu allais faire quelque chose et que c’est la première fille qui naîtra de mon fils sur laquelle tu mettras ton seau selon la parole prononcée par elle à sa mort. Regarde comment je me fais vieille ? Si je meurs maintenant, qui s’occupera d’elle ? Agit maintenant, dis moi quelque chose.
Elle s’est tue et quelques minutes après une voix s’est fait entendre.
« Ils ont tué la fertilité de Landry, il ne peut plus avoir d’enfants »
Elle : (Écarquillant les yeux) Seigneur ne me dis pas ça, je refuse. Je ne peux pas accepter ça. Ça veut dire qu’ils l’ont retrouvé ? Eh Dieu !
Elle s’est tue une fois de plus avant de se mettre à rire toute seule. Cette femme est elle normale ?
Elle : Oui, je rentre oh, la route sera longue.
Elle a chargé son panier avec la nourriture qu’elle avait mise de côté pour rentrer chez elle toujours dans sa louange. Je n’ai jamais vu une femme qui chante et parle autant toute seule. J’ai déjà vu Paul et Jo le faire mais celle là les bat et de très loin. Elle est retournée au village et a nettoyé ce qui devait l’être avant de faire des paquets qu’elle a stocké dans un coin. Le lendemain elle s’est réveillée aux aurores pour prier puis a réveillé son mari pour lui dire qu’il devait être en retard pour le voyage. Il s’est levé et s’est apprêté.
Lui : Il faut rester tranquille ici, je ne sais pas encore pour combien de temps je m’en vais.
Elle : (Souriante) Oui.
Lui : Bon au revoir.
Elle : Oui. Bon voyage.
Il a pris les provisions avec l’aide des gens du village pour aller avec où y avait les voitures. Elle l’a suivi et au moment de monter dans la voiture elle l’a fait aussi.
Lui : (Surpris) Tu vas où ?
Elle : Je vais où comment ? À Libreville avec toi.
Lui : Mais pourquoi tu ne m’as rien dit ?
Elle : C’était une surprise. Ça fait longtemps que j’ai vu mon fils et mes petits fils, donc je m’en vais les voir.
Il était dépassé mais n’a rien dit, la voiture a démarré et ils sont partis…
Je suis debout à un carrefour, le décor et la quantité de voiture me font penser que je ne suis plus au village mais en ville. J’essaie de voir si je reconnais l’endroit mais rien, pourtant l’emplacement de ce carrefour me dit quelque chose cependant je suis incapable de dire lequel c’est . La qualité des boutiques et le style vestimentaire me rappellent mon enfance, ce n'est clairement pas l’année dans laquelle nous vivons, nous sommes dans les années 80-90. Je regarde tout autour jusqu’à ce que je retombe sur mon couple que je connais déjà. Je les vois avec un couple beaucoup plus jeune qu’eux et deux petits garçons. L’homme ressemble à s’y méprendre à Loyd, on dirait lui avec une coupe afro et une petite barbe. Les petits garçons à leurs côtés sont plutôt un mélange des deux femmes pour ce qui est des traits du visage. Le jeune homme a commencé à soulever les bagages pour descendre avec l’aide de quelques personnes qui passaient et qui apparemment le connaissaient. Je les ai suivi jusqu’à une maison en planche mais bien faite. La femme que je suis depuis s’est arrêtée devant la porte et a murmuré quelque chose, elle parlait dans sa tête mais c’était audible pour moi.
Elle : (Dans sa tête) Ta parole Seigneur dit que tout lieu où foule la plante de mes pieds, tu me le donnes, c’est pourquoi je m’approprie cette maison et tout ce qui s’y trouve. Tout esprit ne confessant pas le nom de Jésus en ce lieu sort maintenant car là où la lumière se trouve les ténèbres n’ont aucune place.
Après ça, elle est rentrée dans la maison et est allée s’asseoir sur la chaise. Elle a regardé le jeune homme et lui a sourit mais tristement. J’étais en train de me demander pourquoi mais j’ai eu la réponse presqu’immédiatement , les fers sur ses bras que je n’avais pas vu d’abord étaient sur lui et avaient presque la même épaisseur que pour le mari de la dame qui venaient eux aussi d’être visibles sur lui. La femme du jeune homme et les deux petits garçons les avaient aussi mais pour eux n’étaient pas si gros. À la différence des autres, les fers des deux hommes avaient des chaines qui pendaient. J’étais assez étonné parce que le jour où elle les avait fait sortir de la maison où ils habitaient avant, les chaînes étaient coupées, il me semble qu’elles ont été remises. Elles ne sont pas reliées aux boulets mais pendent. Je me suis mis à réfléchir sur la signification de tout ça quand la femme du jeune a prononcé son prénom et c’était '’Landry’’, il a pris des années en plus.
Les jours sont passés et la femme que je suivais depuis préparait tous les jours et à chaque fois elle priait pour la fertilité de son fils. Elle disait que cette nourriture devait agir dans son organisme pour ranimer ce que les sorciers avaient pris. Elle le faisait aussi avec la boisson. À chaque fois qu’elle posait sa main sur lui elle prononçait une parole aussi bien qu’au bout d’un moment, ils ont appris que sa femme était enceinte. La jeune femme était tellement malade qu’elle avait de fortes douleurs durant la grossesse et encore plus lorsqu’ils avaient appris que c’était une fille. Les hommes disaient que c’était impossible car les Mbazogho n’enfantaient pas de femme. Toutes les femmes qui étaient dans cette famille y étaient par alliance ou étaient des parents éloignés, mais de ligné direct non. Le grand père de Mesmin avait eu des garçons et un seul avait survécu. Le père de Mesmin également, Mesmin lui-même avait vécu la même chose, Landry avait deux fils, ils ne comprenaient pas comment sa femme pouvait être enceinte d’une fille. Je trouvais ça ridicule car c’était illogique de penser que dans une lignée il ne puisse pas avoir de femmes, on voit ça où ? Cependant, je pouvais témoigner de la difficulté de cette grossesse. Le ventre de la pauvre femme bougeait énormément et à chaque fois sa belle mère posait les mains dessus pour parler contre des esprits de morts, elle déclarait sans cesse le triomphe de la vie du bébé. Durant les 8 mois et 2 semaines, il n’y a pas un jour où cette femme n’a pas prié. Elle dormait littéralement avec la main posée sur le ventre de sa belle fille et ce jusqu’au début de la troisième semaine après le 8e mois. Le jour de l’accouchement, la mère du bébé s’est évanouie en perdant les eaux. En voulant l’emmener à l’hôpital , une forte pluie est tombée avec de forts tonnerres. Les deux hommes étaient complètement ivres et tenaient à peine sur leurs jambes. C’est la vieille femme qui a prié près d’une heure avant de sortir sous la forte pluie chercher quelqu’un qui l’aiderait à conduire sa belle fille inconsciente à l’hôpital. Elle a trouvé deux voisins qui ont bravé la pluie avec elle pour l’y conduire. En route il y a eu une crevaison de pneus et un embouteillage, la femme enceinte est revenue à elle durant le chemin. Sur place à l’hôpital , les sages femmes ne voulaient pas s’occuper d’elles pour des raisons qui n’avaient aucun sens. Moi-même je commençais vraiment à me dire qu’il y avait véritablement quelqu’un ou quelque chose qui ne voulait pas que l’enfant là naisse. Quand finalement ils ont été reçus et qu’elle est rentrée en salle d’accouchement, le temps qu’ils ont mis à l’intérieur avant qu’on entende le cri strident d’un bébé était improbable et l’enfant là criait tellement fort que même à moi cela ne semblait pas normal. La mère a refusé qu’on lui pose le bébé sur la poitrine et a refusé de le toucher. C’est donc avec la grand-mère que le contact s’est fait.
Elle : (Serrant l’enfant sur elle avec les larmes coulant de ses yeux) Merci Seigneur, tu es un Dieu fidèle et véritable. Tu as dit et mes yeux ont vu et attesté. (Regardant la petite fille toute rouge sur elle) Bienvenue au monde Triomphe Oyame. Tu es venue mettre fin aux souffrances de cette famille car c’est toi que le Seigneur utilisera pour briser cet autel sur lequel cette famille avait été sacrifiée. Je prendrai soin de toi moi-même et je te dirai ce que le Seigneur attend de toi. Tu auras un cœur pur et plein d’amour et tu triompheras de tous tes ennemis parce que tu es une triomphatrice.
Après cela, elle s’est tournée avec l’enfant vers l’endroit où j’étais et elle m’a fixé pendant un moment avant de sourire. J’ai eu le sentiment qu’elle m’avait vu, ça a duré à peine une minute avant qu’elle ne reporte son attention sur le bébé comme si de rien était. Plus tard, Landry et Mesmin sont arrivés et ont vu le bébé qui était dans une autre pièce maintenant avec la mère qui refusait de s’en occuper et la grand-mère qui ne faisait rien pour lui faire attendre raison. Ils ont essayé de soulever l’enfant mais elle s’est interposée.
Elle : Non, vous ne pouvez pas la toucher, vos mains sont trop dures et la petite est encore fragile, vous allez lui faire mal. Il faudra attendre à un ou deux mois.
Eux : D’accord.
Mesmin : C’est donc une fille ?
Elle : Oui.
Mesmin : Ah. Maintenant elle va s’appeler comment ? Y a pas les femmes dans notre famille.
Elle : C’est mon homonyme.
Mesmin : Nathalie Oyame ?
Elle : Non, Triomphe Oyame.
Mesmin : Mais le nom de famille est où ?
Elle : Elle n’a pas besoin de ça.
Mesmin : Qu’est-ce que tu racontes. Un enfant de ma famille qui ne porte pas notre nom ? Jamais. C’est une Mbazogho, elle va porter ce nom. Et puis Triomphe c’est quel prénom ça, ce n’est pas dans le calendrier, il faut trouver un autre prénom.
Landry : (Regardant sa femme) Colette, tu n’as rien à dire.
Colette : Non. Donnez lui le nom que vous voulez, je m’en fous.
Landry : Tu t’en fous comment ?
Colette : Cette fille a failli me tuer, je ne la veux pas à côté de moi.
Les deux hommes : Hein ? Tu ne veux pas de ton enfant ?
Colette : Non.
Nathalie : (Souriante) C’est très bien parce que l’enfant là n’est pas pour vous, elle n’ira pas avec vous. Je l’emmène avec moi au village pour m’occuper d’elle. Vous avez déjà beaucoup à faire avec Ludovic et Léandre, Triomphe c’est mon bébé de la vieillesse, elle viendra m’aider avec mes plantations.
Mesmin : Hum. C’est l’enfant de ton fils, c’est pas ton enfant.
Nathalie : Landry ne connait pas s’occuper d’un enfant et Colette ne veut pas, je pars avec mon enfant chez moi, je ne discute avec personne.
Landry : Leslie.
Eux : Hein ?
Landry : Son prénom c’est Leslie. Oyame Mbazogho Leslie.
J’ai écarquillé les yeux. Attends, je suis dans la famille de Leslie ? Ma Leslie ? J’étais choqué. Ils sont restés à se disputer sur son nom définitif jusqu’à ce qu’on leur demande de sortir de la salle car l’enfant et la mère devait se reposer. Je suis resté avec eux dans la salle avant de m’approcher du bébé pour la regarder. Elle gigotait dans l’espèce de berceau avant d’arrêter ses yeux sur moi puis froncer les sourcils. Elle l’a fait exactement comme quand elle fronce les sourcils quand on est ensemble et elle a entendu ou vu quelque chose. Incroyable, je nage en plein délire. Pourquoi je vois Leslie bébé ? Et dans quel genre de famille est-elle née ?...
Je suis devant l’hôpital et je vois la mère de Leslie sortir toute seule sans aucun bagage, elle monte dans un taxi et s’en va. Quelque temps après, sa grand-mère descends du taxi et court dans l’hôpital avec son sac à main. Après près d’une heure, elle sort avec le bébé dans les bras, elle arrête le taxi et monte directement pour l’arrêt des bus qui vont en province.
Nathalie : Tu ne rentreras pas dans cette maison pour le moment car tu es encore trop faible, tu ne pourras pas résister à l’énergie de l’esclavage qui y est présentement. Ton grand père a dit qu’il reste encore ici, ça le regarde, nous on part.
Elle est directement partie au village avec Leslie. Je me demandais comment ses parents avaient pris la chose ? Elle a passé les 4 premiers mois toute seule avec le bébé dans les proclamations, prières, lecture de la parole de Dieu et louanges avant que son mari ne revienne. Les chaînes de se dernier s’étaient allongées. À son arrivée, il refusait non seulement de toucher le bébé et même de dormir dans la même pièce. Il semblait en avoir peur, dès qu’elle le regardait il fuyait.
Nathalie : (Souriant) Tremblez oh, tremblez car ça va finir….
(Voix de bébé qui pleure)
Nathalie : (Dans la douche)Mesmin ?
Mesmin : (Depuis la maison) Oui.
Nathalie : Tu ne comprends pas la voix de ta petite fille qui pleure ?
Mesmin : Maintenant tu veux que je fasse quoi ?
Nathalie : Mais va la soulever en attendant que j’arrive.
Mesmin : Comment ça ? Tu sais que je ne soulève pas l’enfant là non ?
Nathalie : Mesmin ne me fais pas parler oh, j’ai dit d’aller me prendre l’enfant dans la chambre, si l’enfant là tombe malade on va faire comment ? Va me soulever l’enfant .
Il s’est mis à ruminer avant de se rendre dans la chambre. Il l’a regardé pendant un moment puis a tendu les mains tremblantes pour la soulever du lit où elle était. Il a fini par la mettre sur son épaule en la berçant. Au bout de quelques minutes elle s’est calmée, il est parti avec elle au salon, c’était déjà un bébé de 9 mois. Nathalie est sortie de la douche et il s’est empressé de lui donner l’enfant seulement elle avait glissé sa main sur son cou et tenait le fer. En passant de lui vers sa grand-mère , elle a tiré dessus et ça s’est détaché de son cou avant de disparaitre. J’ai écarquillé les yeux de surprise. Comment a-t-elle fait pour ôter ça de son cou ? Sa grand-mère qui a vu le geste est tombée sur ses genoux et s’est mise à pleurer en serrant la petite dans ses bras pendant que lui les regardait toutes les deux l’air complètement perdu…
Nathalie : Triomphe ?
Petite voix : Mema ?
Nathalie : Viens mon bébé, on s’en va au champ.
J’ai vu une petite fille de l’âge des jumeaux sortir de la maison en courant, vêtue d’une robe à manches longues bleue, elle avait les civils sur la tête et tenait une petite houe à la main. Elle avait un large sourire sur les lèvres et les yeux pétillants, l’éclat sur son visage était particulier et donnait le sourire à tout ceux qui la croisaient. Je n'étais pas en reste. On lui a mis un tout petit panier vide sur le dos et elle sautillait en attrapant la main de sa grand-mère. Elle a salué tout le monde avec un grand sourire sur le chemin jusqu’au champ. Sur place, elles se sont changées avant de se mettre au travail. Autour de midi, alors que le soleil était haut dans le ciel, Nathalie s’est arrêtée et est allée s’abriter à l’ombre d’un arbre.
Nathalie : Triomphe ?
Leslie : Mema ?
Nathalie : Laisse d’abord ça et tu viens t’abriter, le soleil est déjà trop fort, il risque d’abimer ta jolie peau, on va continuer après.
Leslie : (Se levant) D’accord
Nathalie : Viens avec tes outils sinon le soleil va chauffer ça.
Elle a tout pris et est allée la trouver sous l’arbre. Elle avait aménagé un endroit pour s’asseoir et elles l’ont fait. Elles se sont mises à manger et boire.
Nathalie : Depuis que j’avais dit à ton grand père de me construire même un hangar ici pour que nous puissions nous abriter mais rien, les esprits de paresse et de non accomplissement qui travaillent sur la lignée de cet homme sont debout, on a beau lutté avec mais rien. Le voilà qui a fui à Libreville pour aller trouver son fils et boire le vin. Heureusement tu es née non ? Leur sorcellerie va bientôt finir, tu triompheras de toutes ces choses parce que tu es une triomphatrice (lui saisissant le menton) tu comprends ?
Elle a bougé la tête en signe affirmatif.
Nathalie : Tu ne seras pas comme les gens de cette famille et tu n’épouseras pas non plus un homme comme ton père ou ton grand père. Tu épouseras un homme qui prendra soin de toi et te traitera comme une reine. J’ai vu que c’est un homme grand, noir et fort. Un homme brave aux côtés de qui tu marcheras la tête haute. J’ai vu ça dans mon rêve et je sais que c’est la vérité. Tu seras très spéciale pour lui.
Elle l’a ensuite tiré à elle et a déposé sa tête sur ses cuisses avant de se remettre à prier pour remercier Dieu de tout ce qu’il fait pour elles…
Nathalie : (Se levant en sursaut du lit) Seigneur, ils nous ont retrouvés ? Vous n’aurez pas cette enfant, je vous le garantie. (Réveillant la petite) Triomphe ? Mon bébé Réveille toi vite.
La petite s’était à peine réveillée qu’elle l’a soulevée dans ses bras et est sortie de la chambre puis de la maison en courant. J’étais en train de me demander ce qui se passait quand j’ai vu un groupe d’hommes rentrer dans la maison et la fouiller en faisant un désordre pas possible. Ils ont brûlé sa Bible et cassé tout ce qui était dans la maison. Nathalie a couru chez les voisins et a frappé en vain pour que quelqu’un lui vienne en aide avant de s’enfoncer dans la forêt avec la petite dans ses bras aussi vite qu’elle pouvait mais elle n’avançait pas très vite vu le poids de la petite et son âge déjà avancé. Quand elle a entendu les voix de ses poursuivants de plus en plus proche d’elle, elle a foncé dans un buisson pour déposer Leslie qui pleurait là-bas.
Nathalie : (Essuyant ses larmes) Écoute moi Triomphe, garde toujours ton cœur pur et éloigne toi de la colère sinon cela te détournera de ton chemin, tu es née pour sauver cette famille et tu le feras. Soit forte et n’oublie jamais ce que je t’ai appris. Restes près de Dieu et il se servira de toi. Je t’aime mon bébé tu comprends ?
Leslie : (Coulant des larmes) Oui.
Elle l’a laissée là avant de sortir et continuer toute seule. Ils l’ont rattrapé plus loin et ont commencé à la frapper pour qu’elle dise où était l’enfant. Ils l’ont ramené sur ses pas avant de s’arrêter pile à l’endroit près duquel était Leslie. Ils lui ont demandé de parler sinon ils la violeraient à tour de rôle. Ils étaient à 6 et ils l’ont fait avant de la battre à mort avec des machettes. Après ça ils ont cherché la petite encore pendant un moment et ont fui lorsque le jour s’est levée. Leslie est sortie de sa cachette en rampant vers le corps de sa grand-mère nu et ensanglanté.
Leslie : (Bougeant sa main) Mema réveille toi. Mema, ils sont partis, allons à la maison. Mema ? Mema pourquoi tu ne me réponds pas ? (Se mettant à pleurer en secouant de plus en plus fort) Mema ? Mema ? (Criant) Mema ?
Elle s’est mise à crier le nom de sa grand-mère jusqu’à la perte de sa voix. Elle s’est allongée sur son corps en pleurant en silence. Je regardais cette scène et mes larmes coulaient à flot….
Je me réveille brusquement de mon sommeil et je ressens une forte douleur à la tête qui me pousse à crier, ce faisant je réveille Leslie qui était allongée sur moi. La douleur est tellement forte que je perds connaissance