CHAPITRE 8

Write by Tony carmen

      Je regarde Solange ouvrir péniblement les yeux et exquiser une grimace de douleur. 

    -Bree... (Dit-elle en pleurant après m'avoir vu). 

    -Oui ma chérie, je suis là. 

    -Désolée Bree. Je me suis tellement inquiétée pour toi... 

   - Shut... C'est bon, ne te fatigue pas... Je vais bien. 

       Nous sommes dans sa chambre d'hôpital, Léo Dave et moi. La famille de Solange vit à Bafoussam et nous n'avons pas voulu inquiéter sa mère qui  est de santé très fragile. Maintenant qu'elle s'est réveillée, elle pourra décidée d'elle même si elle voulait l'en informer. Mais connaissant mon amie, je crois pas qu'elle le fera.

    -Qu'est-ce-qui s'est passé hier Solange ? (Demanda Dave). Rolland nous a dit qu'il a eu un accident de moto alors que vous étiez entrain de rentrer mais c'était pas très clair son histoire, on voulait entendre ta version Solange. 

    -un accident de moto. (Nous répond t'elle le regard dans le vide) 

    -Moto So'o ? Tu vois même le cocard que tu as à l'oeil ?(appuie Léo). 

    -on dirait plus que tu t'es fait tabasser. Tu peux tout nous dire So'o, nous sommes tes amis (Je parle en lui tenant par la main qu'elle s'empressa de dégager). 

    -Qu'est-ce-que vous insinuez? Je suis tombée de la moto . (Répond t'elle en nous criant dessus) 

   - Rolland a une voiture Solange ! ( j'élève aussi le ton et David me fait signe de me calmer, ce que je fais.) Excuse moi... Je veux juste comprendre,  nous... 

    -Rolland et moi nous nous sommes violemment disputés, il voulait qu'on rentre et moi je ne voulais pas te laisser. Il est parfois très brusque alors il m'a forcer à monter sur la moto vu que sa voiture ne démarrait pas. Quand j'ai compris que nous allions vraiment partir sans toi, je me suis mis à m'agiter violemment, et nous sommes tombés. 

    -Il a beaucoup de chance le mec, aucun bleu (intervient David toujours aussi calme). 

    -Comment vous osez faire ça dans mon état actuel ? J'ai l'impression de subir un interrogatoire. Rolland ne m'a pas frappé, je sais que c'est ce que vous pensez. Vous ne l'avez jamais supporté surtout toi David. Allez-vous en maintenant, je veux plus vous voir. 

    -Tu exagères un peu Solange... Bree et Dave... 

    -Ne te mêle pas de ça Léo, tu ne sais pas de quoi tu parles alors tais toi. J'ai dit partez ! (En parlant plus fort à s'en faire mal à la tête). J'ai pas besoin d'énergie négative ayez au moins de la compassion pour mon état au lieu de faire des insinuations stupides... 

     Nous sommes interompus pas une infirmière qui entre dans la chambre toute mécontente. 

    -Moins de bruits, vous êtes dans un hôpital !

    -Pardon. (S'excuse David). 

    -Faites sortir mes amis s'il vous plait, je suis épuisée. 

      Elle ferme les yeux, je regarde David et Léo et ces derniers me signent de la tête que nous devons partir. À la sortie, nous croisons Rolland qui nous lance un salut des plus désintéressé et entre dans la clinique. 

       Une semaine après l'épisode de la clinique, Solange n'a toujours pas donné de nouvelles. Nous n'avons plus accès à sa chambre d'hôpital, elle ne prend ni mes appels, ni ceux de David. Nous avons décidé de commun accord de la laisser dans son coin, le jour elle sera prête, elle reviendra vers  nous. Néanmoins, elle me manque, on a jamais été longtemps fâchées, heureusement que j'ai grand-mère à la maison, elle va me manquer durant son séjour loin de moi. 

    -Je m'en vais mbombo.... (Mémé me tire de ma rêverie. Elle s'en va pour le village pour deux mois. C'est long ! Je m'étais habituée à sa présence, mais bon, je vais pas l'attacher à moi comme elle me le dis souvent. Je me lève, prend ses bagages et l'accompagne prendre un taxi pour l'agence de voyage.) 

    -Ù bâ BON, Ù KENNECK YAG TANTI YON (de temps en temps va rendre visite à ta tante). 

    -Ok. Bon voyage. 

    Le boulot m'aide plus que jamais à oublier mon sentiment de solitude. Yann était sérieux la dernière fois, il me traite comme un employée quelconque avec respect bien sûr. Je suis comme ensorcelée par ce type, il a forcément un truc, je fais même des rêves érotique de lui... 

    Cette fois c'est la jalousie qui va me tuer. Nous étions au showroom avec Léo entrain de discuter avec l'un de nos meilleurs clients quand je vois Yann passer avec une blanche magnifique. Ils ont l'air très proches, super complices, je vais pas vous mentir que je ressens comme un coup de poing dans le bas ventre. 

    -Tu devrais lui parler (m'interpelle Léo, le client était parti apparemment. Zut...) 

    -où est Monsieur CHE ? Je lui ai pas dit au-revoir... 

    -Il est dans le bureau d'Agnès. Tu devrais avoir une discussion avec Yann. 

    -Pour lui dire quoi Léo ?

    -Que Tu le désires...  Ne me fais pas les gros yeux. Tu as besoin de te lâcher, de goûter au plaisir charnel... 

    -Tu es folle. Toi tu me demandes presque d'aller le draguer. 

     - Et alors ? Soyons fous ! Nous demandons l'émancipation mais elle est très sélective notre égalité avec les hommes. Nous les femmes choisissons que ce qui nous arrange, pour cette émancipation implique des compromis tant du côté des femmes que celui des hommes. 

    -Je suis de celle qui pense que l'égalité entre les hommes et les femmes est bidon, presque utopique.Fondamentalement ou physiquement, nous ne serons jamais pareils. Néanmoins, C'est comme ça la vie, chacun tire la couverture de son côté. 

    -Oui, et dans le cas d'espèce, la couverture semble être plus du côté de Yann (Touchée. Elle a raison). C'est quand la dernière fois que tu as couché avec un homme ? (Euil ! C'est quoi cette question ?) 

     Je me met à tousser et vais m'asseoir sur un canapé près de là. Mais madame ne me lâche pas pour autant, bien au contraire, elle revient à la charge. 

    -À voir ta réaction, je suis quasiment certaine que tu ne t'en souviens même pas. 

    -Je réagis comme ça parce que ta question est hors de propos. 

    -Moi je pense que ça a tout avoir. Ça fait certainement longtemps que tu n'as pas eu de rapports sexuels ; alors la frustration sexuelle te pousse à fantasmer sans arrêt sur Yann, fantasme que tu te refuses de céder parce que tu te dis que yann aura profité de toi, et te jettera par la suite. Mais la vrai question est : Qui profite de qui ? La réponse, chacun prendra son pied et par la même occasion le type va te nettoyer toutes tes toiles d'araignée. 

    Je reste la bouche ouverte et la main sur la poitrine. Cette fille est d'un terrible !

    -Fermes la bouche Ndjeng, la mouche va entrer. 

    -C'est que... Tu... J'en perd mon latin Seigneur ! Ça commence à déteindre sur toi d'être la copine de Dave... 

      Nous partons d'un fou rire, qui est interrompu aussitôt par le retour de M. CHE. 

    -Ladies, see you next time ok ?

    -Ok. Bye Mr. John (Je répond en lui faisant la bise). 

     Après son départ, nous voyons Agnès qui nous fait signe d'aller dans son bureau. 

    -C'est comment tantine ? (Lui demande Léo une fois que nous sommes assises dans le bureau d'Agnès). 

    -Rien de bien alarmant, au contraire, il s'agit d'un dinner de gala important que nous donnons cette année, dont le but principal sera de promouvoir nos marques et par la même occasion honorer notre clientèle pour leurs marques de confiance à notre égard. 

    -Génial ! C'est un excellent processus attractif et innovent pour nos meilleurs clients. (Dis-je enthousiaste) 

    -Exactement. Où est ce que nous intervenons ?

     -Chaque service devra sélectionner 10 de ses meilleurs éléments. Je compte vous laisser ce boulot qui est en principe le mien. Pitié les filles, je voyage demain le deuil de mon beau père comme vous le savez. Et l'organisatrice passe vendredi soir récupérer notre liste. Le gala c'est dans deux semaines. 

     -Ce sera avec plaisir ma belle. (La rassure Léo avec mon sourire pour approbation). 

          

       Le fameux dîner aura lieu dans une semaine et on ne parle que de ça au bureau, ça change du stress quotidien dû au boulot. Tout le monde est en effervescence, moi y comprise; à l'heure où je vous parle Léo et moi sommes dans une boutique de prêt à porter pour acheter la tenue idéale, ça ne rigole pas je vous assure. Léo jette son dévolu sur une longue robe argentée à longue manche cintrée, parsemée de perles et paillettes et dont l'avant est simple mais le dos entièrement échancré. 

    -Dave ferait une crise cardiaque s'il voyait comment tu expose sa chute de rein. 

    -Mon homme adore que je me mette en valeur. 

     -Un couple de dingue quoi.. 

            Moi par contre je suis toujours à la traine quand je fais les achats. Je fais l'erreur de tout juger à l'oeil. Finalement c'est la vendeuse qui choisi pour moi, une robe presque identique a quelques détails de celle de Léo. La mienne par contre est démembrée et blanche avec des strass couleur or. 

                Le jour-j arriva enfin ! Il est 20h et Léo et moi faisons notre entrée à l'OVALIE, le restaurant choisi pour l'occasion. L'organisatrice a fait du bon boulot ici, ça respire le luxe, c'est beau, raffiné et festif. Le champagne et le vin mousseux coulent à flot, j'attrape tous les plateaux l'amuse-gueule qui passent sous mon nez. 

            Peu de temps après, c'est Yann qui fait son entrée aux côtés de sa jolie blanche de la dernière fois. C'est du sérieux entre eux à ce qu'il paraît, les voir ensemble me donne envie de boire du champagne. 

            Le dinner s'est très bien déroulé mis à part ma jalousie quand je jetais un regard vers Yann et sa compagne qui étaient comme dans une bulle tous les deux. Faut voir comment elle mimba (se vanter)pendant qu'il la présente à plusieurs invités croire qu'avec un tel adonis comme compagnon, qui ne se pavanerait pas ? Ce costume sur mesure marron ou bordeaux... Bof je suis pas super douée avec les couleurs mais il est parfait. 

    -Arrêtes de le mater comme ça c'est flagrant. Mais remarques, je te comprend, c'est plus fort que toi. 

    -Lâches moi un peu Léo. Je suis assez dégoûtée comme ça, ça ne se voit pas ?

    -Si. Un peu trop même. Au fait, tu ne m'as pas dit de combien d'année est ton sevrage. 

    -Quoi ? Tu es dingue. Laisses moi en paix... 

     -aller... Accouches et tu auras la paix... Bree... (Elle se met à me chatouiller) aller... 

      -5ans Léo! 5ans! Tu es contente ? (Elle éclate de rire). 

       -Attends. Tu as quel âge Bree ?

       -Presque 26ans. Pourquoi ?

       -Rien ma belle. Les toiles d'araignée de ça !!!!!!! (Elle rit encore). 

       -Je vais te balancer mon verre à la figure si tu continues. 

       - Non ma puce pardon. Un coup de chapeau quand même... C'est une chose d'être vierge à 26ans et c'est une autre d'avoir connu le sexe et de s'en priver aussi longtemps. 

        -Tu commences... (Je fais mine de vouloir lui balancer mon verre et elle me supplie avec les main en riant) 

        -D'accord j'arrête de te taquiner. Tiens mon verre, je vais aux toilettes. 

         Je prend son verre pendant qu'elle se dirige vers les toilettes; je vide mon verre d'un trait et je sens un parfum très familier derrière moi. 

   -Tu devrais arrêter de boire Bree. Ça ne te réussit pas. 

    -J'ai déjà un père M. Mboh. (Je répond en me retournant pour lui faire face). Mais, met du rouge à lèvre si tu veux ressembler à ma mère. (Bien envoyé, j'ai entendu cette réplique dans un film). 

     -Si j'étais ton père, je te donnerai une fessée à chaque fois que je te prendrai entrain de boire de l'alcool. 

       -Oh!!! Je tremble de peur! (Alors que je veux aussi boire le verre de Léo, il me l'arrache élégamment des mains et le pose sur la table Près de nous). Attention monsieur, nous sommes en public, quelqu'un pourrait se méprendre sur nos relations... 

     -Un chef d'entreprise a encore le droit de sympathiser avec un employé. 

          Et vlan! Je l'ai bien chercher celle là. Une employé... 

    -Votre compagne n'est sans doute pas du même avis que les autres personnes. 

    -Bonsoir ! (Dis Léo qui venait de nous rejoindre.) Est-Ce-bien M. Mboh qui nous tiens compagnie ?

    -Bonsoir ex voisine. Comment allez-vous ?

    -Bien. Malgré que vous nous ayez abandonné. 

    -Je peux me joindre à vous ? (Devinez qui vient de nous rejoindre ? C'est mademoiselle la compagne de Yann avec son son satané sourire ravageur qui ne la quitte pas. Elle est venu marquer son territoire hein... Nous les femmes ! Nous sommes bien pathétique parfois.) 

    -Princesse, je te présente Léonelle, elle travaille dans l'entreprise et tu Connais déjà Bree... (Humm... Me connaître ? Il est tombé sur la tête celui là ? À moins que... La honte, il lui a sûrement raconté que nous avons fleurté ensemble et même que j'étais une soularde qui a dormi dans son lit...)  Bree, Léonelle, mon amour de cousine, Denise. 

         Sacré moi! Mon imagination chie les fleurs je vous assure. Léo et moi on se regarde, je lui ai parlé de ce qui s'est passé après la soirée avec Solange et Rolland.  Montrez moi un trou que je m'y cache. Cette fille m'a lavé, elle m'a vu dans un sale état et tout... 

     -Enchantée Léonelle. Bree, je suis ravi de te revoir. Vous êtes resplendissantes. Bree encore plus belle que la première fois que je t'ai vu. 

      -Merci... (Toute génée). 

      -Je travaille désormais avec vous. J'espère que nos relations seront encore meilleures. 

      -Vu la façon qu'elle ont commencé, j'ai hâte de voir la suite (Dit Léo en riant de plus belle. Il n'y a qu'elle pour trouver la situation drôle). 

      -les filles, j'aurais voulu rester plus longtemps mais je voyage demain pour Paris. On rentre Denise ?

    -Absolument pas. Je pars toujours la dernière dans les fêtes. 

    -Ok. Bonne soirée à vous mesdames. Bree... Sois sage... 

        Il me prend pour une alcoolique ou quoi ? C'est quoi ces mises en garde stupides ? 

         Après son départ, la soirée me semble bien nase, j'écoute d'une oreille distraite, Léo et Denise qui discute comme si elles se connaissaient depuis toujours. Denise, une fille bien sympathique et simple ; et moi qui lui faisait la guerre dans ma tête. Et même ! Même si elle avait été la copine ou même la fiancée de Yann, de quel droit je me permettait de la haïr ou d'être jalouse d'elle ?

      Parce que cet homme je l'ai dans la peau, un peu comme un tatouage. Au diable mes résolutions, j'ai envie, j'ai besoin de faire l'amour avec lui. Il y a cette attraction enivrante et dévorante entre nous ;cette passion dont la seule issue pour s'en débarrasser est d'y céder. Léo a peut-être raison quand elle dit que je n'ai rien à perdre, si ce n'est de vivre un vrai bonheur aussi court soit-il. 

        Ne me disputez pas, vous n'imaginez pas ce que je vis à l'intérieur de moi. De toutes les façons, je vais faire et après on verra. 

    -Léo, je vais y aller. (Vu la façon dont elle m'a regardé, je suppose qu'elle a tout compris. Elle est futée cette fille.) 

    -Déjà ? (Demande Denise en me faisant la bise). 

    -oui... Il est presque minuit et j'ai beaucoup de chose à régler... 

    - À minuit ? (Perspicace la petite Denise). 

    -Oui. Des histoires de toiles d'araignée... (Ne jamais sous-estimer notre chère Léo). 

    -Quelle horreur ! Je connais une entreprise de ménage très efficace... (Continue Denise). 

       Kiakiakia, je ne peux m'empêcher de rire, cette Léo c'est quand même quelque chose.... MDR... Troubler les gens comme ça... Pauvre Denise, elle ne voit que du feu. 

    -T'inquiète Je gère. Ça été un plaisir  une fois de plus ma chère Denise, encore merci pour la dernière fois. 

    -Je t'en prie... On se voit lundi au bureau. Bye. 


          D'habitude, Je suis très peureuse la nuit mais il ne faut pas jamais sous-estimer le pouvoir de la volonté. La maison de Yann n'est pas très loin mais je prend quand même un taxi qui me laisse sous son immeuble et c'est d'un pas décidé que je monte au niveau de son appartement. J'espère qu'il ne dort pas encore. Ce serait dommage d'avoir fait tout ce chemin pour rien. Juste après trois sonneries, la porte s'ouvre sur un Yann torse nu et plus beau que jamais. Pris d'un élan de passion, je saute sur lui et l'enlace par le baiser le plus sensuel de sa vie. Du moins je l'espère. 









 

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

UN PLAYBOY POUR PATR...