CHAPITRE 8

Write by kony ariane

Wilfrid Vitiol

Yabo ? Yabo ? Est-ce ma Yabo ? Il fait que j'arrête. Il dois y avoir des centaines de Yabo ici.

Voir la maman de Jess dans cet état me bouleverse. Elle a vraiment bon cœur.

-tantie Chantal. Je vais t’aider à la cuisine. Jess toi, tiens la boutique.

-tu sais cuisiner ? Me demande tantie Chantal

-oui plusieurs plats béninois j'ai appris ça dans une autre vie à une certaine époque

- dans ce cas allons-y.

Elle souhaitait faire une sauce d'arachide avec du riz, apparemment celui qu'elle considérait comme son petit  fils adore ce plat tout comme moi.

 Elle s’était assise sans doute dû à ses palpitations, et moi comme un chef j’avais cuisiné la sauce comme me l’avait appris Yabo. 

Elle me manque terriblement, 10ans maintenant. 

On avait à peine terminé quand j'entendis la voix d'un petit garçon.

-mamie ? Mamie ? Tu es où ?

-dans  la cuisine mon trésor. Viens te laver les mains tu vas passer à table

Il criait depuis le salon

-j’arrive tu m’as fait du riz avec la sauce arachide ?

-viens voir, elle venait de le dire avec un large sourire.

Quand le petit franchit le seuil de la cuisine je fus frappé d’hallucinations. C'est quoi cette blague. C'est mon portrait craché à mes 9ou 10ans, sauf qu'il a la peau mate.

Il me lança un bonjour monsieur et se jeta sur sa mamie en disant:

-mamie, Maman m'a dit que tu m'as sauvé la vie. Je t’aime.

-je t’aime aussi mon bébé. Lave-toi les mains pendant que je te sers. Tu veux manger ici à la cuisine ou à la salle à manger.

-tu veux rester ici toi ?

-où tu mangeras, je serai assise à tes côtés. Je sais que tu vas en reprendre 

-restons ici alors

-petit mangeur, allez installe toi et fais moi plaisir. Tu dois reprendre des forces.

Je sors de la cuisine en trombe, je suis fou de colère. Une rage sourde. je me mets à crier

-Yabo ! Yabo!

Je rentre dans la boutique et que ne fut pas ma surprise. C'est bien elle. Telle que je l’ai perdu il y a 10ans

-Wil ? Mon Dieu ! Que fais-tu ici ?

- je te retourne la question. Je me précipite vers elle et lui prend les bras

-tu me fais mal, arrête

Jess me tire par le bras mais la rage m’a donné de la force. Le chauffeur aussi vient essayer de me dégager mais impossible. 

C’est quand j’entends la voix de la maman de Jess que je me calme

-Wilfried tu arrête  toute suite. N'as-tu pas honte de violenter une femme ? De quel droit ? En plus dans ma maison alors que son fils est là. Sors immédiatement de ma boutique.

J’obtempère et en m’éloignant j’entends Yabo pleurer, son fils aussi est en larme.

Elle s’est enfuie en plus avec mon enfant. Je vais le lui arracher et elle sentira toute la douleur qui a été mon partage ces dix dernières années. 

Je rentre dans la chambre et m’enferme. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je croyais qu'elle et moi partagions quelque chose de fort. Je l’aime encore malgré tout. Non c'est trop facile, elle va me le payer.

    


Jessica Gbo

Je suis dépassée par la situation. Comment aurais je pu imaginer que la femme qu'il cherchait était Yabo ? Je suis partagée entre rester là à la consoler et aller le voir dans sa chambre. Ils sont tous les deux déchirés et au milieu de ça le petit Joël.

Moi je ne prends pas position. Chacun doit s'expliquer avant qu'on ne jette la pierre à qui que ce soit.

- Yabo, calme-toi s'il te plait. Pense à Joël, il a besoin que tu le rassures. Regarde comment il est. Le pauvre petit a eu très peur.

Maman aussi n'a pas l'air d'aller bien. Elle a eu un peu trop d’émotion pour aujourd’hui.

Luc vient de rentrer. Vue que c'est mercredi il n'a pas cours cet après midi. Je lui demande, d’emmener Joël avec lui dans sa chambre et de jouer à la PlayStation avec lui.

Yabo, ne cesse de sangloter.

-je n'ai rien fait de mal, je suis parti pour lui. Tout ce que j’ai fait c'est par amour.

-je te crois. Calme-toi s'il te plait. Viens dans ma chambre. Tu vas t'y allonger

-non il faut que nous partions, il pourrait me prendre mon fils. C'est toute ma vie

   


Chantal Gbo

Je crois être au milieu d'un film. Je vais dans ma chambre prendre un comprimé histoire de calmer mon cœur malade. Trop d’émotions pour une seule mâtinée.

En passant devant la chambre de Wil, je l’étends pleurer. Hum. Une fois mon médicament pris je vais frapper à sa porte

-Wil c'est Chantal, je voudrais parler avec toi.

-tantie Chantal…

-je peux entrer ?

-bien sûre

-assied toi s'il te plait.

-non ça va, j'ai besoin de faire tomber la pression. Je vous écoute

-bien, je ne suis pas du genre à me répéter. Dès que j’aurais finit de parler, j'exige que tu présentes des excuses à mon petit fils Joël et à sa mère. En aucun cas je ne tolère les violences aux femmes sous quelque forme que ce soit et au grand jamais dans ma maison. Si tu n'es pas d’accord avec ça tu prends tes bagages et tu sors de chez moi.

Ensuite, j'ignore les détails de la vie de Yabo pour savoir tout ce qu'elle a vécu, mais je peux te dire qu'elle en a bavé. Rejetée par ses parents , sa propre mère y compris, elle a fait toute sorte de boulots tout en restant digne. Elle a élevé seul son garçon sans jamais que ce dernier ne manque de quelque chose. Elle a connu pendant de nombreuses année la rue avec Joël mais malgré tout le petit a toujours été scolarisé. Ça fait un an que je la côtoie mieux et elle travaille avec moi. Ce n'est pas mon employé mais c'est ma fille je l'ai adopté, pas seulement elle mais son fils aussi. Je t'ai entendu dire que tu lui prendrais son enfant et j'ose croire que c'est sous l'effet de la colère. S'il te vient à l’idée d'être sérieux. Je vais personnellement m’assurer de te faire regretter cette décision. Tu veux des explications ? Alors tu les lui demandes, tu es en droit de les exiger. Apres tu aviseras et moi aussi.

Ayant finis de lui parler. Je ressors de là. Je remarque que Jess est dans la boutique. J'y vais et elle me dit que Yabo se repose dans sa chambre et que cette dernière a émis le souhait de s'enfuir avec son fils de peur que Wil ne le lui prenne. Ça n’arrivera pas de mon vivant. Je vais dans la chambre de ma fille.

-Yabo

-tantie j'ai envie de mourir, il m'a retrouvé et veux prendre mon fils

-va te débarbouiller, je t’attends au salon. On va régler cette affaire une fois pour de bon. Personne ne te prendra ton fils.

Je vais toquer chez Wil, dès qu'il ouvre la porte je l'informe de ce que je l’attends au salon.

Yabo et moi y étions quand le jeune homme là s’amène.

-je vous présente mes excuses pour vous avoir violenté tout à l'heure. Dès que je verrai votre fils je lui présenterai aussi des excuses.

 


Yabo Bayomije


-Wil c'est notre fils

-je crois que vous vous trompé, ce n'est pas mon fils mais le votre. Il aurait été le mien que j’aurais su son existence.

-j’étais enceinte quand tu es parti au chevet de ta grand-mère. Je l'ai su deux jours après ton départ. Je me faisais une joie de te l’annoncer à ton retour. Tu étais tout ce que J’avais. Comme tu l'avais demandé à Eliezer, il venait me voir tous les soirs. Tu disais que je pouvais compter sur lui, que tu donnerais ta vie pour lui. Il est venu un matin, j’étais surprise car il était à peine 7heures. Il est entré et était  en colère. Il a dit que tu étais partie retrouver ton ex qui d’ailleurs est enceinte et presque à terme. Et que tu n'avais d'autre choix que te de marier avec elle, car c’était la volonté de ta grand-mère,  son dernier souhait disait t'il. J'ai refusé de le croire mais il m'a montré une photo dans la quelle vous y étiez tous les deux.

Je n'y croyais toujours pas, mais il m'a donné une lettre soit disant qu’elle était de toi. Tu n'avais pas le courage de mettre un terme à notre relation alors tu lui as demandé de le faire. Il me disait que tu n’avais rien à faire de moi. Que lui il m'a toujours aimé qu'il était prêt à m'aider. Que pour cela je devais te prouver que je n’étais pas intéressée par ton argent. Il m’a demandé de te virer les sous en France,  c’était une grande preuve d'amour, vu que toute ta famille disait que j'en avais après ton argent. J’ai même parlé à ta mère qui me disait que j’ai fait le meilleur choix. Et qu'elle était certaine maintenant que je t’aimais vraiment. Eliezer et elle m'ont dit que c’était qu'une question de jour. Vu que ta grand-mère était décédée tu reviendrais à moi. J’ai attendu une semaine, je n'avais pas de nouvelles.

Tu étais parti maintenant depuis 21jours et un soir des gens sont venus me jeter dehors comme quoi Eliezer et toi leur avez demandé de me déguerpir de là. Toi et moi c’était une erreur et que tu t'en es rendu compte finalement. Snif

Je n’avais nulle part où aller. Mes économies de domestiques étaient sur ce compte avec toi. J'ai d'abord cherché où dormir ce soir là puis je suis revenu là tous les jours dans l'espoir de te voir. De comprendre mais jamais tu n'es venu. Tu m’as abandonné après que je t'ai donné mon innocence, je me suis retrouvée seule une nouvelle fois. J'ai fait pendant toute ma grossesse un boulot de domestique et je dormais dans un dortoir du marché car mes employeurs refusaient de me loger avec la grossesse. J’ai trimé deux ans à Cotonou puis je suis revenu ici car la vie y est moins dure.

Je t’ai rendu tout l’argent et pourtant tu es parti. Je t'ai donné mon cœur, mon corps et j’allais te donner un enfant mais tu t'en es allé. Je ne te laisserai pas me le prendre. Tu m'as déjà tout pris. Tiens voici la lettre que tu m'as envoyé.


  

Wilfrid  Vitiol

Tout ce qu'elle me raconte ce sont des conneries. Elle se fout de moi ou quoi ? Eliezer Zinsou mon meilleur ami, associé avec maman pour me faire ça impossible. Elle croit que je vais la croire ?

La lettre qu’elle me tend est toute froissée, je suis tout de même intrigué parce que cet en-tête c’est le logos de la première boite de transport que Eliezer et moi avons ouverte ici au bénin. Je reconnais ma signature. C'est la mienne c'est clair en plus j'y ai mis le petit point secret pour authentifier que c’est moi. Je n’ai jamais au grand jamais écris ces mots.

Je me souviens que je devais faire l’acquisition d’une parcelle pour y bâtir notre maison à Yabo et moi et n’ayant pas le temps vue que c’était le jour de mon départ j'ai pré signés deux feuilles pour qu’Eliezer s'en charge. Non je ne peux pas croire ça. Comment a-t-il pu me faire ça ? En plus avec la complicité de ma mère. Non ce n'est pas vrai. Je suis effondré. Ils me voyaient souffrir tous les deux mais n'ont rien dit. Ma Yabo a connu l’enfer une deuxième fois et par ma faute.

Je n'ai pas de mots. Je m'excuse et me rend dans ma chambre. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Ils m'ont fait perdre l'amour de ma vie. Elle doit m'en vouloir. Elle doit me haïr. Et mon  fils avec la scène qu'il a vu, il ne m’acceptera jamais. Je retrouve Yabo pour la perdre encore et je perds à jamais mon fils que je ne connais même pas. Comment ont-ils pu me faire ça ? Maman et Eliezer. Qui d'autres est dans le coup ? Mon père ? Marion ?

  


Chantal Gbo

Les gens sont parfois méchants. Comment et pourquoi séparer deux personnes qui s’aiment ? Wil comme Yabo ont été victime de complot. Les pauvres enfants. Comment une mère peut elle se permettre d’interférer dans la vie de son fils ? Hum. Je laisse Yabo au salon un instant, il faut que je m'assure que Joël va bien. Le pauvre petit est endormi dans le lit de Luc, c'est bien la première fois que je ne suis pas obligée de tout débrancher.

Je retourne au salon et Yabo est toujours en larmes

-tu veux savoir ce qui s'est passé dix ans plus tôt non ?

-tantie Chantal, je le sais déjà

-tu connais la version de l'ami de ton mari et de sa mère. Il est temps que tu lui demandes la sienne. Il est dans sa chambre. 2eme à gauche.

-mais non, il me déteste tantie

-c'est la maman en moi qui te parle. Si après sa version tu ne t'es pas trompée sur tes choix. Tu pourras enfin refaire ta vie avec ma bénédiction. Lève toi et vas y je ne serai pas loin pour m'occuper de mon petit fils.

 


Jessica Agbo

Ça fait exactement 4jours que je suis ici, mais mon séjour n’est pas de tout repos. Je suis juste bouche bé face à tout ceci. Je crois que maman discute avec eux au salon.

Mon téléphone sonne, c'est un numéro qui n'est pas dans le répertoire

-allô, Bonjour

-Jess…ne raccroche pas je t'en prie

-Karl qu’est-ce que je peux pour toi ?

-bébé…

-Karl je crois que tu te trompes d’interlocuteur, c’est Jessica Gbo, l’amie de ton petit frère.

-Jess j'ai besoin de te voir, je voudrais parler avec toi

- on n’a rien à se dire tout est clair à présent. Je ne me fais pas payer pour coucher.

-Ne dis pas ça

-je n'ai rien à te dire, ne nous fais pas perdre notre temps. Clic

Quand même quoi, il veut quoi encore ? C'est bon je l'ai remboursé il peut passer à autre chose.

Avec tout ce remue ménage je n'ai pas déjeuné et le chauffeur encore moins. Je vais en cuisine et chauffe la sauce. Je nous sers une assiette chacun. Je vais manger dans le petit bureau de Maman qui est dans la boutique. Mine de rien j’avais faim. Vers 17heures Joël sans doute réveillé vint à la boutique.

-Dada Jess ?

-oui mon chéri ?

-maman est où ?

-elle se repose dans ma chambre elle est fatiguée, elle a besoin de se reposer. Viens rester avec moi.

-d'accord tu sais j’ai un peu faim.

-et si tu faisais des courses pour nous ?

-comment ça ? 

-Ben tu prends un panier et tu y mets tout ce qui te fera plaisir ainsi tu pourras partager avec moi

-mais je n’ai pas d'argent moi.

Je lui tends un billet de 10 000.

-tiens tu es un client. Allez va prendre ton panier.

Il y met des biscuits au chocolat avec deux barres de glaces et il prend deux petites bouteilles d'eau.

-j'ai fini dada je peux payer maintenant ?

-bien sur champion. Pose ton panier là. Alors qu'est que nous avons là ?

-ça vous fera jeune homme 3 875 s'il vous plait

Il joue le jeu et me rend le billet.

-tenez jeune homme. Merci

Je lui mets le tout dans un sachet.

-dada Jess ? Tiens je nous ai acheté le goûter

-mais c’est très gentil de ta part mon chéri

-tiens voici  ta monnaie

-tu peux garder ça tu pourrais économiser pour t’acheter plus tard des petites choses mais avec la permission de maman

-tout ça pour moi ? Tu es trop gentille

Nous avons dégusté nos friandises.

-dada Jess ?

-oui Joël ?

-c’est qui le monsieur qui criait sur maman ?

-ah lui ? C'est un ami de maman mais il ne criant pas il était juste content de la voir

-mais pourquoi maman pleurait alors ?

-tu sais parfois quand on est trop content on pleure

-maman est donc tous les soirs contente parce qu’elle pleure quand elle croit que je dors.

-t’inquiète elle va arrêter de pleurer ainsi parce que je sais que toi ça te rend triste n’est pas ?

-oui

-finis ta glace mon grand

Le pauvre chéri

-dada Jess, tu crois que maman aura bientôt un amoureux ?

-pourquoi ?

-moi je veux qu'elle ait un amoureux elle sera plus contente. Richard mon ami a dit que sa maman a lui est tout le temps contente parce qu'elle a un amoureux.

-t’inquiète pas maman sera heureuse tout le temps maintenant.

   


Wil Vitiol

Je suis assis par terre. Je m’en veux, je n'ai pas su la protéger. Je la déteste pour ce que je croyais qu’elle avait fait.

-Wil ? Nous as-tu abandonné ?

Comment aurais je pu faire ça ?

-mon amour…si tu savais…snif…j’aurais donné tout pour toi, et ma vie pour notre enfant.

-tu n’étais pas parti te marier ?

-jamais, elle était enceinte mais pas de moi.

-et la lettre ?

Elle n'est pas de moi Yabo.

-mais ta signature ? 

Eliezer a abusé de ma confiance. Je t’ai cherché tout ce temps et je m’étais dit que c’est ma dernière chance. J’ai suis parti définitivement il y a quelques années mais je revenais une fois par an pour te rechercher. J'avais eu ta piste dans un bar de porto novo mais tu n'y travaillais plus depuis un mois, tu étais partie sans donner d’adresse

-j’étais tombé sur Eliezer, j’avais peur qu'il découvre pour Joël et qu'il ne te le dise. J’aieu peur  qu'on m’enlève ce qui me restait de notre amour.

-As-tu refais ta vie ?

-Wil jamais, mon cœur est mort avec toi il y a 10ans de cela. Il n'y a plus de place pour l'amour dans ma vie, j'ai déjà donné

Je la regarde avec des yeux de tristesse. Elle ne pourra donc jamais me pardonner ?

-je t’aime toujours sinon encore plus qu’il y a 10ans.

-ne dis pas ça, l'eau a coulé sous le pont, plus rien ne sera comme au paravent

-tu ne m’aimes donc plus ?

Regarde-moi Yabo et dis le moi.

-ça n’a plus d’importance, maintenant je me bâts pour mon fils. J’ai appris beaucoup de choses la vie. Le soutien de sa famille est très important. Si je n’avais pas désobéi à mon oncle. J’aurais eu ma famille à mes côtés et je n’aurais pas souffert de tout ça. Je ne regrette pas mon fils ça jamais

Je me lève et m'avance vers elle, je me plonge dans ses yeux. Ils ne sont plus du tout pétillant.

- Regrettes-tu notre amour ?

-c'est derrière nous ça.

-répond moi

Je me rapproche d'elle qui à chacun de mes pas recule. Elle se retrouve coincer contre le lit

-Yabo, regrettes-tu notre amour ?

-je vais y aller

Je la prends par la taille et me perd dans ses yeux, j'y vois de la peur, de la douleur. Je rapproche mes lèvres de plus en plus.

-ne fais pas ça Wil.

Elle me supplie. Mon amour si tu savais…

-je n’ai pas su vous protéger. Mais aujourd’hui je vais me rattraper.

 Je l’embrasse tout doucement, elle se crispe, je continue, encore et encore et elle finit par répondre à mon baiser qui est un mélange de nos salives et de nos larmes. Mes mains parcourent son corps enflammé par le désir qui semble nous consumer. Je la pousse tout doucement sur le lit et me met à lui caresser le corps. Ce corps dont j’étais maître, ce corps dont je connaissais les moindres recoins. Je la désire comme au premier jour. Rien n'a changé si ce n'est la cicatrice de la césarienne qu'elle a sans doute subît. J'embrasse cette cicatrice pour m’imprégner de ce nouveau détail de son corps. Elle est toujours aussi belle. Nous avons passé trois heures à nous aimer avec soif et gourmandise. Trois heures à renouveler notre promesse de nous aimer jusqu’à la fin de notre vie sur terre et après notre mort.

Nous sommes sorti de la chambre il était 20h30

-maman tu as beaucoup dormi. Fofo Luc m'a lavé, mamie m’a fait à manger et tu sais dada Jess m'a donné beaucoup d'argent. J’ai fait des courses à la boutique de mamie et…

C’est sa mamie qui le coupe dans son élan

-mon chéri laisse Maman un peu et viens m’embêter moi

Tous nous partons sur un fou rire.

Je suis sur le plus gros nuage du monde.

Je vais devoir m’entretenir avec tantie Chantal pour qu’elle m’autorise  à reconquérir ma femme et mon fils.

J’ai finalement passé les deux semaines ici avec Yabo. Nous avons eu la bénédiction de tantie Chantal,   et nous avons ensemble Yabo et moi parlé avec Joël. Il est fou de joie car il a retrouvé son papa. Ça me fait bizarre. Je suis papa.

J'ai demandé à Yabo de m’épouser et elle a accepté. Tout c'est fait très vite ici à Pobè avec comme témoin tantie Chantal et le chauffeur.

 

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