Chapitre 8
Write by Lilly Rose AGNOURET
Chapitre 8
Laïka |
Il est 18h30 quand nous
arrivons à la maison. Je suis exténuée par l’après-midi que j’ai vécu.
J’aimerais bien rester à la maison, mais vu qu’il est prévu une surprise pour
Joachim, le petit ami d’Annélie au restaurant, je suis obligée de suivre le
mouvement. En descendant de voiture, je
demande à maman : - C’est bizarre. Pourquoi tata
Thérèse a-t-elle donné mon prénom à sa fille et non pas celui d’Irma ou
d’Annélie ? - Pourquoi pas le tien ?
me demande maman. Je hausse les épaules en
disant : - Je ne sais pas. Je me sens
tellement imparfaite. Qui aurait envie de me ressembler ? Maman me répond alors : - Peut-être quelqu’un qui aura
compris qu’il faut laver une pierre précieuse et la polir pour révéler sa
beauté. - C’est la première fois que
tu me fais un compliment, maman ! - Cela veut dire qu’avant tu ne
m’écoutais pas, car des compliments, je t’en ai fait plusieurs, ma fille ! Elle avance après avoir
verrouillé les portières. Je la suis à l’intérieur. Nous trouvons Mark dans le
salon en grande discussion avec les garçons. Annélie et Bianca arrivent dans le
salon et annoncent : - Qui nous accompagne chercher
les pizzas ? Je sais que c’est le signal
qu’elles donnent pour nous demander de lever le camp. - J’y vais avec Joachim, fait
Annélie. Elle m’entraîne plus loin et
me dit : - Je vais lui dire que je veux
faire un coucou au nouveau-né à la clinique avant d’aller chercher les pizzas.
Ça vous laisse le temps de tout préparer ici. - D’accord, lui fais-je. Joachim et elle s’en vont. La
maison se met en branle. Chacun va se préparer pendant que maman accueille le
traiteur et son équipe. Ils installent des tables en arc de cercle sous la véranda
à l’arrière de la maison. Deux jeunes filles se mettent à décorer l’endroit
avec des banderoles et autres lampions en papier, disant : joyeux anniversaire.
Un bar est installé dans un coin. Maman a insisté pour qu’il n’ait pas
d’alcool. Juste une bouteille de champagne. Lorsque le couple revient une
heure plus tard, la maison est plongée dans le noir. On entend Joachim dire à
Annélie : - On dirait qu’il y a une
coupure d’électricité. Je commence à m’y habituer. J’espère que cela ne durera
pas longtemps. On fait comment pour les pizzas ! C’est là que Mark allume la
lumière du salon et que tout le monde crie : - Joyeux anniversaire ! Joachim devient rouge comme
une tomate en voyant une vingtaine de personnes réunies pour lui faire cette surprise.
Il nous regarde, regarde Annélie, puis est obligé d’avoue qu’on l’a bien
eu ! - On peut maintenant passer
aux choses sérieuses ! fait van en se frottant l’abdomen. La soirée se déroule tout
doucement avec beaucoup de sourire et de blagues. Une musique douce accompagne
notre dîner. Même Bianca semble apaisée. J’ai ignoré son père pendant les
quelques jours qu’il a passés ici. J’étais heureuse de constater qu’il est
définitivement sorti de mon cœur. Il est 23h quand je me
retrouve dans un coin avec maman. Là, je lui dis : - J’aimerais te parler. Nous nous éloignons dans le
jardin. Quand je me sens en confiance, j’avale une gorgée d’eau et lui
dis : - Je suis en couple avec
Jean-Bosco. Ça dure depuis… - Je suis au courant. - Comment ça tu es au courant. Elle me regarde et me
répond : - Il en a parlé à Mark la
semaine dernière avant de quitter Port-Gentil. - Mais pourquoi n’en as-tu
rien dit ? - C’est ta vie, Laïka. Je suis
heureuse qu’elle soit stable même si je ne comprends pas ton attirance pour les
personnes de cet âge-là ! Mark m’a dit qu’il faut que j’arrête de te faire
la guerre. C’est la raison pour laquelle je n’en ai pas parlé même si c’est
difficile à encaisser. - C’est arrivé comme ça. Je…
Je tiens à lui. - Hum ! fait-elle en me
regardant. C’est ta vie Laïka. Tu es une grande fille. C’est déjà bien que tu
sois assez courageuse pour arrêter de te cacher. De grâce, n’utilise plus
personne comme tu l’as fait avec Lukas au Congo ou Tristan, depuis le début de
cette histoire avec son père. - Promis ! Je me
comporterai en personne responsable ! dis-je avant d’avaler une dernière
gorgée d’eau. Je me promets qu’en arrivant
au Japon, je me remettrai au sport, car jamais, je n’ai mangé autant que
pendant ce court séjour ici, à Port-Gentil. À
SUIVRE