Chapitre 8: Enfin le voile se lève
Write by Zaharaye
Chapitre 8 : Enfin le voile se lève !!
***Fatou Elisabeth Cissé
Je suis toute contente car je vais enfin pouvoir me marier, Ibrahim et moi on essaye de recoller les morceaux petit à petit et je dois avouer que tout se passe à merveille, on est encore plus amoureux qu’avant et les préparatifs du mariage vont bon train. Aucun nuage sombre à l’horizon à part bien sûr ces affreux cauchemars que je fais depuis une semaine, en fait dans le premier je me vois assise dans un endroit qui ressemble à un cimetière et je reste là entourée d’ombres qui portent le visage de mon père, chacune essayant de me chuchoter des mots et effrayée je pleure jusqu’à me réveiller. Dans le second, je rêve que je me suis transformée en une espèce de cheval blanc qui coule des larmes argentées mais ce qui est très étonnant, c’est que dans les deux rêves je voyais ou plutôt je sentais une présence familière qui m’observait de loin, la même que celle de cette femme qui m’apparait souvent et cette nuit j’ai pu voir son visage bref elle était ma copie conforme, j’ai d’abord cru voir mon reflet mais elle dégageait quelque chose de différent et……….
-Fatou…
-Euh oui tantie, dis-je en remarquant la présence de Cruella alias ma belle mère
-Une telle beauté ne devrait pas être si malheureuse et pourtant….. Ne me dis pas que tu pensais encore à ta défunte mère, paix à son âme
-Et si tu me disais plutôt pourquoi tu es là ? L’interrompis-je
-Rassures toi je viens en paix, dit-elle en s’asseyant près de moi
-………………
-Fatou j’ai conscience que toi et moi nous sommes parties du mauvais pied alors j’aimerai qu’on revienne sur nos pas si tu veux bien
-Tu ne crois pas qu’il est un peu tard pour revenir en arrière ?
-Ne sois pas si agressive toi aussi, je sais que je n’ai pas toujours été agréable avec toi et je m’en excuse sincèrement ; en fait je me suis toujours sentie menacée par ta complicité avec ton père et je me suis laissée entrainer par les mauvaises langues mais je suis sûre qu’il n’est jamais trop tard pour reconnaitre et réparer ses torts
-Tu n’as fait que défendre tes intérêts, bien que tu n’avais aucune raison de te sentir menacée ; je suis sa fille et toi sa femme mais bon je doute que tes excuses soient sincères sinon pourquoi attendre tout ce temps pour te rapprocher de moi ?
-Je te l’accorde, tu as raison de douter de ma bonne foi. En fait un grand jour s’annonce pour toi et j’ai réalisé que je suis une mère et cela étant, même après ma mort j’aurai souhaité être auprès de ma fille pour un jour aussi important dans sa vie de femme. Malgré tous tes efforts pour cacher ta tristesse, je sais que ta mère te manque et que tu aurais souhaité l’avoir à tes côtés pour te préparer et t’accompagner dans la nouvelle vie qui t’attend
-Merci pour ta démarche mais je n’ai nulle besoin de ta pitié, j’ai vécu à l’écart de cette famille depuis très longtemps et je saurai encore me débrouiller toute seule durant les quelques jours qui me restent à vivre dans cette maison. Mon père, ta fille et toi vous pourrez tranquillement continuer à jouer à la petite famille parfaite sans que ma triste mine d’orpheline ne vienne assombrir le joli portrait de famille, dis-je sur un ton sarcastique
-Voyons ma chérie, ne sois pas si têtue et rancunière. Ton père t’aime et je sais qu’au fond de toi tu sais qu’il tient énormément à toi. Tu vas bientôt te marier et fonder ta propre famille mais nous restons tes piliers, ça ne sera pas toujours rose avec ton mari et dans les moments durs tu auras besoin de nous ta famille. Je t’en prie accepte mes excuses et ensemble recommençons sur de bonnes bases
-Pourquoi tu me dis tout ça ?
-Je te l’ai déjà dit, je suis une mère et même si je ne t’ai jamais traité comme tel, tu es ma fille au même titre que ta sœur Aicha. Crois le ou non j’aime ton père et je ferai tout pour qu’il soit heureux
-Hum ok
-Ton père m’a remis une somme assez conséquente pour les préparatifs de ton mariage et j’ai moi-même fais venir de Dubaï et Bamako de la soie, des bazins et des parures pour que tu sois la plus belle lors des cérémonies, ta sœur aussi a invité les femmes de ses deux groupes de sèrè. Si tu veux bien dès demain nous irons toutes les trois faire d’autres courses à Madina
-Oh euh demain j’ai un programme chargé avec la mère d’Ibrahim, dis-je pour éviter qu’elle m’entraine dans sa folie
-Le temps nous rattrape Fatou dit-elle déçue. Mais bon fais-moi signe quand tu seras disponible et ne t’inquiète pas je vais m’occuper de tout, crois-moi tout le quartier se souviendra de cet évènement
-Je veux juste une cérémonie intime mais bon si ça peut te faire plaisir…….
-Merci ma grande, tu ne le regretteras pas. Je te laisse à tes occupations, bonne journée dit-elle en se levant
Tchipppp c’est ça ouais bonne journée sorcière ! Si tu penses que j’ai cru un traitre mot de ton beau discours sur le compteur à zéro tu te trompes madame, tu veux jouer à cette comédie hypocrite et bien jouons ; en tout cas tantie ton marabout t’a menti car ton piment là tu ne le mâcheras pas dans ma bouche dehhh
Krrrrrr krrrrrrrrr krrrrrr (sonnerie du téléphone)
-Oui allô
-Bonjour Fatou, comment vas-tu ?
-Bien et toi ?
-Pareil ma chérie, en fait je t’appelle pour confirmer notre rendez vous
-Ah oui j’avais complètement oublié Solange, en fait demain j’ai des courses à faire pour mon mariage mais si tu veux on peut faire un programme pour ce soir
-Ce soir ?
-Oui vers 18h, sinon on devra reporter à la semaine prochaine car entre les préparatifs et mes gardes à l’hôpital je suis vraiment surbookée ma grande
-Ah je pensais que tu m’en voulais encore pour le traquenard à l’hôpital
-Je ne suis pas rancunière Solange, t’inquiètes c’est déjà oublié
-Ca me rassure alors…. D’accord, va pour ce soir et si je peux t’être utile en quoique ce soit fait le moi savoir
-Merci on en reparlera, à ce soir bisous
Eh oui je me suis faite une nouvelle amie, en fait j’ai fini par découvrir que Solange n’était pas lieutenant de police mais propriétaire d’un atelier de couture. Je lui en ai voulu au début et je lui ai demandé des explications mais elle m’a dit qu’elle m’expliquera plus tard. Comme c’est une bonne personne on a vite accroché et depuis on communique souvent ; elle dit avoir quelque chose d’important à me révéler et j’ignore pourquoi elle insiste autant mais j’ai le pressentiment que cette fameuse révélation va changer le cours de mon existence
***Marie Elisabeth Tolno
Je me sens toute autre depuis cette fameuse nuit avec Khadim, un vrai Don Juan cet homme. Ça a été la plus belle nuit de ma vie car il m’a fait découvrir ce que c’est que l’amour, dans ses bras je me suis sentie renaitre et si je pouvais revenir en arrière j’aurai voulu que ma première fois soit avec lui et non avec ce goujat qui me sert de mari
Je croyais qu’une nuit dans ses bras suffirait pour atténuer mon désir mais contrairement à ce que je croyais, ça n’a fait qu’attiser la flamme qui brûlait en moi et malheureusement Khadim s’en est allé dans son pays. Malgré tout, je ne regrette rien et si c’était à refaire je n’hésiterai pas car les caresses de Khadim…. sa façon de m’appeler ‘’Elisabeth’’ la sensation de sa langue humide et tiède sur ma chair…. Humm je m’en souviens comme si c’était hier…..
***FLASHBACK***
Ce jour-là je me sentais étrange et je n’avais qu’une seule envie revoir Khadim et lui demander de me faire l’amour, car depuis plusieurs jours je ressentais une folle envie de lui alors dès que Soly m’a envoyé son adresse je me suis faite toute belle et sexy puis je me suis armée de courage pour aller chez lui. Il était surpris de me voir mais j’ai lu dans ses yeux le désir de me posséder alors sans plus attendre je lui ai fait part de mes intentions ; il était un peu réticent mais c’était sans compter sur ma ténacité
………………………….
-Elisabeth je t’aime et ce de tout mon être, crois moi je donnerai tout pour passer ne serait qu’une nuit avec toi mais je ne pourrai pas m’en contenter, et coucher avec une femme mariée c’est contre mes principes dit-il en me caressant la joue
-Ecoute moi bien Khadim, je sais qu’il n’y a pas d’avenir possible entre toi et moi mais ce que je ressens pour toi c’est plus fort que moi lui dis-je. Je ne te demande pas de t’enfuir avec moi, je ne te demande pas de me décrocher la lune et je ne te demande pas d’aller à l’encontre de tes principes mais je te demande juste une nuit, une nuit d’amour auprès de toi, dans tes bras… Rien que toi et moi, c’est tout ce dont j’ai besoin
-Elisabeth…………. (Oh sa façon de prononcer ce nom humm)
-Eteins ce feu qui me consume… Juste cette fois Khadim, fais-moi tienne et ensuite tu seras libre de t’en aller
Je me suis débarrassée du léger bout de tissu qui me servait de robe avant de me rapprocher de lui. Les yeux brillants de désir, il a pris mon visage dans ses mains en me fixant droit dans les yeux comme pour mieux me contempler puis il a capturé mes lèvres pour un baiser à la fois fougueux et passionné. C’était mon premier vrai baiser et je n’avais aucune idée de la marche à suivre, ayant compris ma gêne il m’a pris dans ses bras puis il m’a délicatement posé sur le canapé lit du salon avant de se débarrasser de ses vêtements. La pièce était éclairée par le clair de lune donc je pouvais parfaitement admirer son beau corps d’athlète avec des abdos et des pectoraux à croquer, sans oublier son cinquième membre humm sans commentaires (rires)
-Elisabeth tu es sûre et certaine de vouloir sauter le pas ? Je veux dire…euh tu es sûre que c’est vraiment ce que tu veux ? demanda-t-il en me fixant
-Oui mais si tu ne ressens pas la même chose que moi et si mon manque d’expérience t’a refroidit alors…..
-Chut….. Je voulais juste m’assurer qu’à ton réveil demain, tu ne regretteras pas cette nuit. Pour ce qui est de ton manque d’expérience, tu n’as pas à te sentir gênée car cela ne m’embête en rien. Au contraire je suis heureux d’être celui qui va te faire explorer cet univers
-Ok………..
-Tu es belle ma reine, tu as un magnifique corps de déesse et cette image là je la garderai éternellement dans ma mémoire car jamais je n’avais ressenti pour une femme ce que je ressens pour toi en ce moment dit-il en m’effleurant la peau
-Alors trêve de bavardage chéri, laissons nos sens s’exprimer dis-je en lui caressant le torse
Pour toute réponse, il a couvert mon corps de baisers fiévreux de la pointe des pieds au front, ensuite après m’avoir embrassé il s’est chargé de mes tétons tout en me caressant. J’ai voulu le caresser aussi mais il m’a demandé de le laisser s’occuper de moi, alors je suis restée là, couchée à subir ce doux supplice qu’il m’infligeait. Je sentais son sexe tout chaud et tendu contre ma peau et cela augmenta mon désir ; Khadim m’a gratifié de son sourire éclatant avant de descendre vers mon bassin, j’ai d’abord senti son souffle sur ma fleur, ensuite le bout de sa langue et un doigt puis deux qu’il introduisit en moi……
A cet instant, je n’étais que soupirs et gémissements au bon plaisir de Khadim qui s’activait à me procurer d’intenses émotions et quand je suis enfin parvenu à la jouissance, il a tout doucement introduit son sexe en moi tout en maintenant fermement mes mains de sorte à m’obliger à le regarder droit dans les yeux. Je l’ai embrassé en lui caressant le dos et les fesses, au bout d’un moment ses coups de reins se sont accélérés et ensemble on a interprété la plus vieille chorégraphie du monde au rythme de nos battements de cœur sous la lumière étincelante du clair de lune, la douce brise de la nuit effleurant nos corps… pendant ce qui me sembla être une éternité jusqu’à ce qu’ensemble on parvienne à l’extase, lui grognant de plaisir et moi emplissant la maison de mes cris de jouissance…………
On l’a refait ensuite à plusieurs reprises jusqu’à ce que le sommeil nous emporte et à mon réveil, aucune trace de Khadim. A mon chevet se trouvait un plateau bien garni avec le nécessaire pour un déjeuner copieux et une petite note accompagnée d’une rose rouge
« Ma tendre et douce Elisabeth,
Mille excuses pour ce départ précipité, je sais que ce n’est pas digne d’un gentleman mais comprend que je n’avais pas le cœur à te laisser répartir chez ton mari après m’avoir fait vivre une telle passion. C’est peut-être trop tôt pour parler d’amour je te l’accorde mais ce que je ressens pour toi va au-delà de tout ce que tu peux imaginer et j’ose croire que la nuit dernière mes sens t’ont largement exprimé mon amour pour ta personne. A jamais tu resteras gravée dans mon cœur et dans mes pensées. Dans ton regard, j’ai lu une profonde tristesse et cela me chagrine alors à ton bras j’ai mis un bracelet qu’en toute circonstance tu devras garder car je t’en fais cadeau pour que jamais tu n’oublies cette merveilleuse nuit. Prends soin de toi ma reine
PS : Tu es encore plus belle quand tu dors (rires). Sois heureuse et j’en serai très heureux
Affectueusement, ton Khadim….. »
Après avoir lu sa note, j’ai pleuré un bon moment en serrant très fort son oreiller pour m’imprégner de son parfum, ensuite j’ai pris une bonne douche avant d’honorer le déjeuner qu’il m’avait concocté car j’avais une faim de loup, la rumeur sur les sénégalais est bien vraie, mon Khadim est hum hum hum……. Bref cette nuit je m’en souviendrai à vie
***FIN DU FLASHBACK***
Je sais que je lui avais promis que ça serait juste une nuit et je compte respecter ma promesse mais encore aujourd’hui je donnerai tout pour le revoir, sentir son parfum et m’enfuir au loin avec lui……….
-Hehoo Marie, reviens sur terre, dit Solange en claquant des doigts
-Euh….Soly arrête ton manège, je t’entends parfaitement
-Je peux savoir où tu avais la tête ? Ça fait un bon moment que j’essaye de te joindre au téléphone et comme tu ne répondais pas il a fallu que je me déplace
-Nulle part, tu vois bien que je suis là non tchipp
-Mais qu’est-ce qui t’arrive ces temps-ci ? Tu es dans les nuages depuis plusieurs jours et tu sembles plus épanouie. Dois-je comprendre que mon cher père se comporte enfin en gentleman ?
-On peut dire ça oui dis-je en soupirant. En tout maintenant il ne me bat plus et il me traite affectueusement, aussi il me couvre de cadeaux mais bon tu le connais non, le fauve qui sommeille en lui ne tardera pas à surgir
-Hum en tout cas, profites en le temps que ça dure. Mais je suis certaine qu’il y a autre chose derrière ton sourire béat
-………………………
-Oh Seigneur ! Ne me dis pas que tu as couché avec Dim dit-elle en faisant mine d’être choquée
-Chuuttt !!! Prends un micro pendant que tu y es dis-je en me levant
-Ah donc mes soupçons sont bien fondés…
-Non pas du tout ma chère. Franchement Soly, combien de fois je vais devoir te dire qu’il ne s’est rien passé. On a juste eu une longue conversation et je me suis endormie là-bas et le matin il m’a raccompagné jusqu’au carrefour lui menti-je
-Tu es une piètre menteuse ma chérie, si tu ne veux rien me dire tant pis en tout cas je sais ohhhhhh et ton petit secret ne risque rien avec moi dit-elle en riant
-Et si tu me disais la raison pour laquelle tu m’appelais tout à l’heure dis-je pour changer de sujet
-C’était pour te dire de te préparer car c’est ce soir qu’aura lieu la rencontre avec l’autre toi
-Mais Soly je ne me suis pas du tout préparer à la rencontrer aujourd’hui et je…je ne sais plus si c’est une bonne idée dis-je anxieuse
-Hey…Calme toi, tu ne seras pas seule et je serai là pour t’épauler. Toi au moins tu as un avantage car tu l’as déjà vu mais elle par contre elle n’a aucune idée de ce qui l’attend alors tu te dois d’être forte pour vous deux ok ?
-Ok
-J’y vais ma belle, j’ai des courses à faire pour ma mère mais je passerai te chercher vers 17h 30 ; en attendant fais une petite sieste ça te détendra
Quelques heures plus tard………………………
***Bintou Bangoura
-Maman à quoi tu joues ? Me demanda ma fille
-Comment ça, à quoi je joue hein ?
-Je t’ai vu à deux reprises mettre une poudre dans les repas de ton mari. S’il te plait ne me dit pas que c’est bien ce que je crois
-Oh pitié ! Ne me dis pas que tu t’es soudainement prise d’affection pour lui
-Penses ce que tu veux mais ce pauvre homme ne mérite pas de mourir de la sorte et bien que je déteste cette peste de Fatou elle souffre déjà assez de la perte de sa mère pour que tu lui prennes aussi le seul parent qui lui reste
-Assez Aicha ! Assez ! Je suis ta mère et tu n’as pas à me parler sur ce ton criai-je
-Maman je t’en prie, rassure moi que c’est juste pour l’adoucir hein
-Bien sûr que oui ma fille, je ne suis pas une meurtrière quand même
-Ah Dieu merci. Il est ce qu’il est mais cet homme a été pour moi un meilleur père que mon géniteur et nous lui devons beaucoup dit-elle en m’enlaçant
-Je le sais ma chérie, ne t’en fais pas c’est juste pour le rallier à ma cause tu comprends n’est-ce pas ? C’est ma façon à moi de garantir notre futur
Hun petite sotte, ne pense pas que je vais te faire part de mes plans ; son sort est déjà tracé et il mourra. Cissé n’a jamais su m’aimer car malgré tous mes efforts cette morte là est restée ancrée dans son cœur et la seule façon d’atteindre Fatou s’est de lui enlever ce qu’elle a de plus chère au monde son papa chéri, elle n’est jamais tombée dans un seul de mes pièges, très endurante cette petite mais cette fois elle aura la surprise de sa vie et comme je le lui ai promis tout le quartier se souviendra de son mariage, si mariage il y a lieu hahaaaa
-Maman ?
-Oh excuses moi ma chérie, j’étais perdue dans mes pensées
-Tiens voici les montages de photos que tu m’avais demandé de faire dit-elle en me remettant l’enveloppe
-Hum un vrai travail d’expert (rires). Avec ces photos, le petit Docteur n’aura nul doute sur les écarts de conduite de sa parfaite fiancée et bye bye le mariage
-Ouais mais je propose qu’on attende la veille de la cérémonie pour les lui envoyer. Tu as pu parler avec Fatou ?
-Oui et elle a bu toutes mes paroles, tu vas devoir prendre sur toi pour la bonne marche de notre plan
-Ne t’en fais pas, je suis une sacrée comédienne. Et au fait maman….
-Qu’y a-t-il encore Aicha ?
-Abdoul m’a demandé de te remettre cette enveloppe, il est très heureux de la manière dont tu l’as reçu la semaine dernière et à son retour de voyage il viendra avec sa famille pour ma dot
-Ehh Allah nouwalii dis-je en dansant. Tu as décroché le gros lot ma princesse, cet homme-là vaut de l’or ; nulle doute Aicha tu es une femme de chance mais évites de le présenter à tes copines hein car les filles de cette ville sont des couteaux à double tranchants
-Ne t’en fais pas maman, je les rends juste jalouses avec la voiture de classe et les bijoux qu’il m’a offert. Il veut que je le rejoigne à Libreville pour ce weekend mais je ne sais pas si ton mari acceptera de me laisser partir, tu le connais avec ses règles bidons là
-Hey prépare soigneusement ton voyage, pour ce qui est de ton beau-père je m’en charge. Tout ce que je te demande c’est de le rendre heureux et le faire rêver, il m’a l’air d’un grand coureur mais ne t’en préoccupe pas car tant qu’il continuera à te traiter comme une princesse tu seras gagnante à tous les coups. Au fait j’ai remarqué qu’il semblait s’intéresser à ta sœur la dernière fois et tu sais qu’on aura beau le nier, elle est d’une grande beauté donc il faut qu’on agisse vite
-Ah bon ? Dit-elle inquiète
-Oh mais ne t’en fais pas ma chérie, j’assure tes arrières comme toujours
-Merci pour ton soutien maman chérie, t’es la meilleure
-Oui je le sais dis-je en souriant. Bon moi je file, j’ai un faux mariage à préparer (rires)
Au même moment en ville.................
***Fatou Elisabeth Cissé
-Alors ma chérie de quoi tu voulais me parler ?
-D’une chose très importante mais je me demande si tu es prête
-Prête pourquoi Solange ? Pourquoi tu fais tant de mystère ?
-Je vais te montrer une personne, mais j’ai besoin que tu fasses preuve d’une grande ouverture d’esprit. J’ai moi-même été troublée la première fois que je t’ai vu, tout comme elle d’ailleurs alors…..
-Troublée mais pourquoi donc ? Et de qui tu parles ?
-De mon amie Marie, Marie Elisabeth
-J’ai déjà entendu ce nom quelque part….. Qui est-elle donc cette femme ?
-Attends-moi ici, j’arrive dit-elle en se levant
Une minute plus tard, elle est revenue accompagnée d’une jeune femme qui portait des lunettes et un foulard sur la tête
-Marie tu peux retirer le foulard et les lunettes s’il te plait ? Dit-elle à son amie
Quand cette dernière retira le foulard, je fus abasourdie tellement la ressemblance entre nous deux était frappante ; j’ai immédiatement réalisé que c’était elle la femme dans mes rêves
-Bonsoir Fatou, je m’appelle Marie Elisabeth Tolno, cette situation est autant bizarre pour toi que ça l’est pour moi mais je suis contente de faire ta connaissance
-………………..
-Fatou ? Tu vas bien ma chérie ?
-Laisses lui du temps Soly, c’est normal qu’elle soit troublée
J’étais tellement choquée que j’ai pris mon sac avant de détalé comme un lapin, mon Dieu c’est quoi cette histoire ? Je savais que quelque chose d’étrange allait se produire ce soir mais j’étais loin de m’imaginer un tel scénario…. Comment…Comment ? Pourquoi me ressemble-t-elle autant ?
***Marie Elisabeth Tolno
Je la regarde sortir du restaurant en courant comme si elle avait le diable à ses trousses et j'aurai sûrement fais pareil à sa place si je ne l'avais pas aperçu plus tôt. Étrangement je ressens sa peur et ses émotions comme c'était le cas dans nos rêves sauf que cette fois les émotions sont plus intenses
-Oh Seigneur qu'avons nous fait ? Va-t-elle s'en remettre ? Demanda Solange effrayée
-Ne t'inquiète pas. Donnons-lui le temps de reprendre ses esprits ensuite j’irai la rejoindre
Quelques minutes plus tard je l'ai retrouvé apeurée dans sa voiture, elle avait mis la clé sur le contact mais elle n'arrivait pas à démarrer car ses mains tremblaient sur le volant et son regard perdu dans le vide. J'ai ouvert la portière et je me suis assise près d'elle, ensuite j'ai mis ma main sur la sienne et nous sommes restées ainsi durant une dizaine de minutes jusqu'à ce que je brise le silence
-Aussi étrange que cela puisse paraitre oui…. Et tu m’apparais souvent toi aussi, d’ailleurs je te remercie pour…
-.....Quoi ?
-Tu veux me demander depuis un moment si c'est moi qui apparaît dans tes rêves non?
-Oui mais....comment tu l'as su? Dit-elle en me devisageant
-Je peux lire dans tes pensées et ressentir tes émotions, ne me demande pas comment car je ne saurai te l'expliquer
-Ok euh...pour ton viol, je...je suis désolée que tu aies eu à subir cela et j’espère que le coupable va se retrouver derrière les barreaux
-Euh en fait le coupable en question c’est mon mari dis-je gênée. Mais bon c’est une longue histoire
-Oh........
-Je ne comprends pas, nous sommes soeurs toutes les deux ? Aussi loin que je m'en souvienne, je suis l'unique enfant de mes parents
-Pareil pour moi, en fait c'est difficile à croire mais d'après nos enquêtes il n'existe aucun lien de parenté entre toi et moi
-Hum de mieux en mieux.... Je suis médecin enfin presque... Alors on pourrait faire des tests sanguins car je ne crois pas du tout au hasard, en l'occurrence j'ai une absolue confiance en la science
-Ok mais j'ai bien peur que là non plus on ne puisse trouver d'explication, on pourrai en parler à ton père
-Oui pourquoi pas… Mais tes cheveux ? Tu as une mèche blanche sur le côté
-Toi aussi...Dis-je en tournant le rétroviseur vers elle
-Waouh! Mais.....C'est incroyable, comment est-ce possible?
-Je n'en sais rien, mais je suis sûre que ça ne fait que commencer. Tu sais je me suis toujours sentie spéciale et j'ai toujours voulu avoir une soeur, la situation est complexe j'en suis consciente mais je tiens à ce que tu saches que je suis heureuse de te voir pour de vrai
-Moi aussi, il est joli ton bracelet dit-elle en me touchant le poignet. Alors comment s’appelle l’heureux élu ?
-Euh… Khadim mais ce n’est pas ce que tu crois
-Tu es une piètre menteuse dit-elle en souriant. Tu n’as pas à être gênée, ton mari est une brute et il ne te mérite pas ; d’ailleurs je suppose que c’est lui qui a expédié mon fiancé à l’hôpital. Crois le ou non j’ai le sentiment que ton bonheur se trouve auprès de cet autre-là, il est très bel homme en plus
-Désolée pour ton fiancé, en fait Roger croyait que c’était mon amant et… bref j’espère qu’il n’y aura plus de confusion dorénavant. Alors c’est pour quand le mariage avec ton mignon docteur ?
-Oui bientôt, en plus c’est d’ailleurs le meilleur ami de ton Khadim. Ibrahim il s’appelle
-Vous en avez de la chance et je vous souhaite tout le bonheur du monde
-Merci, j’espère que tu trouveras le bonheur toi aussi
-…………..
-Euh…au fait ma mère me disait souvent que je suis spéciale et j'ai toujours cru que c'était pour me flatter mais là je réalise le sens de ses propos. Je suis aussi déboussolée que toi mais on finira par éclaircir ce mystère inchAllah, mais en attendant je ne serai pas contre un câlin dit-elle en desserant sa ceinture de sécurité
Dès que nous nous sommes enlacées, le temps s’est figé et il s'est produit une sorte d'électro-choc, j'ai voulu me détacher mais elle a resserré son étreinte jusqu'à ce que je me calme puis elle m'a demandé de fermer les yeux ce que je fis et là nous nous sommes retrouvées dans un merveilleux endroit rempli de magnifiques fleurs d'une senteur agréable et nos mères étaient là toutes souriantes assises sur un gigantesque trône et habillées comme des reines, à leurs côtés se tenaient deux chevaux blanc d'une clarté étonnante portant des cornes lumineuses sur le front. Un sentiment de bien être nous a envahi et là nous sûmes que même si nous nous ignorons ce qui nous attend, nous sommes promis à un destin bien grand…..
-Après ce qu’on vient de voir, tu vas encore me dire que tu as une absolue confiance en la science ? Lui demandai-je en me détachant
-Euh…..je ne sais plus quoi penser en fait
Donnez-moi des ailes ohhhhhhh
Bisous bisous
Zaharaye♡