Chapitre 8 : Nouveau départ ?
Write by Anemona
***Dans la tête d’Adaya***
Je regarde le plafond depuis plusieurs minutes et je suis
toujours aussi perplexe. Qu’est-ce que je fais dans cet endroit ainsi attaché à
des appareils digne d’une série télévisé médicale ? Tata Yasmine commence
à se redresser sur son lit. Elle se frotte les yeux et regarde autour d’elle
puis se lève totalement et sors par la porte. Elle revient quelques minutes
après le visage beaucoup moins bouffi. Elle s’approche de mon lit et tends sa
main pour me caresser le visage. Ses yeux croisent les miens et je la vois
reculer et se mettre à pleurer. Elle ressort de la pièce et ses cris réveillent
dada Vivi. Cette dernière s’approche en panique de mon lit et j’avoue que la
voir fondre en larmes m’intrigue. Yaya Yasmine revient suivi par une femme dans
la quarantaine vêtue d’une blouse blanche. La dame se met à m’ausculter et me
pose une série de question.
Je prends enfin la parole et pose la question qui me brûle
les lèvres
Moi : Madame, qui êtes-vous ? Ou suis-je ? Et
que fais-je ici ?
La dame regarde dada Vivi et tata Yasmine avant de regarder
à nouveau dans ma direction.
Elle : Je suis ton médecin Alicia Johnson jeune femme.
Tu es dans un hôpital. Dis-moi de quoi te souviens-tu exactement
Je me mets à réfléchir et lui narre les dernières choses
dont je me souviens
Moi : J’ai reçu un appel de tonton Edgard et je me
rappelle être allez à l’aéroport attendre la personne qu’il voulait que j’aille
chercher. Tiens, c’est quoi son nom déjà ? Mais comment je suis passé de l’aéroport
à l’hôpital. Me serais-je évanouie ? Mon Dieu est-ce que j’ai une terrible
maladie, non j’ai peut-être fait un arrêt cardiaque.
Alicia : Calme toi jeune fille ! Rien de tout cela. Tu t’es
juste fait agresser e tu as été conduite à l’hôpital peu après
Moi : What, mais qui agresse les gens en plein jour à l’aéroport.
Alicia : Hum, madame Yasmine puis-je vous voir un petit
instant
Tata Yasmine : Bien sur je vous suis. Reste avec ta
petite sœur Vivi.
Que peuvent-elles bien se dire j’aimerais être une petite
souris. Peut-être que je suis vraiment malade ?
****Dans la tête de Yasmine****
Alicia : Ce que nous redoutions de pire est en train de
se produire.
Moi : Comment docteur je ne comprends pas
Alicia : Dans des cas de chocs graves où d’agression
sexuel, le cerveau de certains patients afin de supprimer la douleur ; occulte
partiellement ou totalement l’évènement.
Moi : Je ne suis toujours pas sûr de vous suivre
Alicia : Adaya à simplement classer ce qui est arrivé durant
les derniers 48heures, afin de ne pas avoir à l’affronter dans un coin de son cerveau.
On peut dire que volontairement, comme un mécanisme de défense son cerveau l’a
conduite à l’amnésie.
Moi : Cela veut dire qu’elle à tout oublier. Mais c’est
merveilleux, elle ne sera donc pas affectée
Alicia : Absolument pas, au contraire. C’est les cas
les plus dangereux, puisque nos souvenirs et que les émotions qu’elles créent
en nous ne peuvent absolument pas être endiguer. Lorsqu’un élément déclencheur
aussi petit soit-il apparaîtra ; sa réaction peut aller du déni définitif
à la tentative de suicide. Nous devons lui dire la vérité et travailler à sa
restauration, pas la laisser continuer sur le chemin du déni. Afin que lorsque
les souvenirs resurgissent, elle ne se brise pas ; mais au contraire devienne
plus forte.
Moi : Etes vous sur de cela docteur
Alicia : Madame, je suis le médecin et je sais ce qui
est le mieux pour mon patient
Je vois Sébastien sortir de nulle part et il commence à s’adresser
à au médecin
Seb : Pourtant docteur vous ne ferez rien de ce que
vous avez prévue
Moi : Quand est ce que j’ai raté ton éducation jeune homme.
Si tu ne me respecte pas respecte au moins l’âge des personnes auxquels tu t’adresses.
Ou bien c’est à cause de ta barbe. Docteur ne prêter pas attention au jeune
homme. Je dois refaire son éducation.
Seb : Docteur, excusez-nous quelques minutes.
Il me tire malgré moi et m’amène un peu plus loin. Je suis
sur le point de le claquer mais le ton de sa voix et sa mine m’alerte
Seb : Maman, ce n’est pas un manque de respect mais
Adaya ne peut rien savoir pour l’instant. J’ai contacté un de mes amis au Ghana,
et je me suis arrangé pour que nous passions ce soir la frontière
clandestinement.
Moi : Wowo jeune homme calmos. A quoi tu crois que tu joues,
de prendre de tel décision sans me consulter. Et depuis hier c’est maintenant
que tu reviens !
Seb : Je suis aller au poste maman, mais je n’ai jamais
déposé le dossier. Des avis de recherches pour chacun de nous étaient en train
d’être imprimer. Je l’ai vu quelques minutes avant de passer devant l’inspecteur.
Je ne sais pas ce qui se passe mais papa est désespérer de nous retrouver. Et
toi comme moi savons que cela ne présage rien de bon.
Moi : Seigneur, toute notre vie est ici comment va-t-on
faire.
Seb : Je suis allez récupérer le nécessaire dans tes différentes
boutiques avant que papa et ses hommes ne passent en force. Nous avons assez d’argent
pour les premiers mois. Avec mon ami, je vais travailler sur les chantiers en
tant que maçon. Je ferai le nécessaire pour que vous ne manquiez de rien mes sœurs
et toi maman. Je vais toujours vous protéger
Moi : Seb, oh mon fils ce n’est tellement pas ta responsabilité
Seb : Si je suis l’homme de la maison et je m’en voudrais
toute ma vie si je faillis à mon devoir. Tu comprends pourquoi Adaya ne peut
rien savoir pour l’instant. Nous n’avons pas le temps de gérer une crise
maintenant. Mais dès que nous seront en sécurité et lorsque nous aurons assez d’argent,
je l’amènerais chez un spécialiste.
Moi : Seb, je vais allez voir ton père. Tout va s’arranger
Seb : Non maman je t’en prie écoute moi pour une fois
et faisons comme je te dis. Je t’en pris
J’observe mon fils pendant de longues minutes, je réalise à
présent tout le poids sur ses épaules. Je sais qu’il a raison mais je ne peux
me résoudre à ainsi le laisser porter tout. Je me dirige vers le bureau du médecin
d’Adaya
Moi : Madame Alicia, je vous remercie pour tout, mais à
partir de maintenant je prends la relève. Pourriez vous svp signer la décharge
pour la laisser sortir ?
Alicia : Quoi ? A quoi jouer vous ? Votre
fille n’est absolument pas en état de sortir. Sans parler du suivi psychologique
intense qu’il lui faudra.
Moi : Mais je suis encore sa tutrice légale et vous ne
savez pas tout ce par quoi ma fille est passé jusqu’à présent. Si elle a tout oublié
tant mieux, je ferai en sorte que cela reste le cas. C’est ma responsabilité et
mon dernier mot.
Alicia : J’irai
donc devant les instances judiciaires du pays. Je ne vous laisserais pas mettre
en danger la vie de votre fille par stupidité et ignorance
Moi : Alicia, savez vous ce que c’est qu’une secte ?
Alicia : Heu oui mais où est le rapport ?
Moi : L’homme qui a fait tant de mal à ma fille
appartiens à une des sectes les plus puissantes du pays. Si nous sommes encore
ici jusqu’à demain, ma fille mourra avant l’aube. Alors docteur, êtes vous
prête à enterrer ma fille au nom de votre conscience médicale
La femme devant moi perd totalement sa posture. Elle demande
aux personnes de l’accueil de préparer les documents. Ils la regardent surprise
mais s’exécute.
Alicia : Ou allez-vous ?
Moi : Je ne peux vous le dire.
Alicia : Tenez cette enveloppe et cette carte de visite.
Ecrivez moi je saurais vous aider où que vous puissiez être
Moi : Mais pourquoi donc tenez vous tant à ma fille.
Alicia : Elle me rappelle ma petite sœur que je n’ai pas
pu sauver à tant des griffes de son petit ami. Si elle était encore en vie,
elle aurait eu 28ans. Elle avait le même âge que votre fille lorsqu’elle s’est
donner la mort. Son petit ami l’a violé et abandonné après l’avoir mise enceinte.
Il n’a jamais payé pour son crime parce qu’il était fils de ….
Moi : Je suis désolé
Alicia : Ne le soyez pas. Je ne peux plus rien pour Karine,
mais Adaya et plein d’autres jeunes filles comme elles peuvent bénéficier de
mon expertise.
Moi : Merci pour tout.
A la faveur de la nuit, nous défilons les derniers kilomètres
qui nous rapprochent de la frontière d’Ilakonji. M’exiler et dire aurevoir à ma
terre natale si un jour on me l’avait dit. Mes filles dorment mais mon fils ne cesse
de promener des regards inquiets. Il ne se détends que lorsque nous avons
passer la frontière. Je mets mon bras autour de ces épaules et le réconforte, à
jamais il restera mon petit garçon. Il se laisse aller et dépose sa tête sur
mes épaules, le temps de quelques minutes afin de trouver la force pour la
suite.
Moi : Ne porte pas tout par toi-même prince Seb. Maman sera
toujours là pour veiller sur toi. Sois fort mais pas trop d’accord
Je n’obtiens pas de réponse et constate qu’il s’est aussi
endormi.
Seigneur, je ne sais pas ce qui nous attends mais je suis
consciente qu’avec toi nos lendemains sont assurés.
PS : Voilà mes loulous quota de la semaine remplis.
Much love enjoy