Chapitre 8: Ok!
Write by Plume Inspirée
—— Dans la tête d’Ushy——
Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller un matin, là, vous vous rendez compte que tout a basculé dans votre vie? Vous est-il déjà arrivé de vous rendre compte que la version que vous aviez de la vie était comme une version erronée? Ce soir dans ce poste de police, beaucoup de pensées tournaient dans ma tête, j’avais compris qu’en toute chose, les réalités sur le terrain étaient loin de tout ce qu’on planifiait. Il avait fallu que je sois si loin du confort de notre maison vide de Lubumbashi pour que je le comprenne que le dehors était si risqué!
J’avais fini par comprendre pourquoi il était écrit, malheur à l’homme qui se confie en l’homme: Comment Ya Martin avait pu écouter Sandra et me laisser venir seule au poste de police?
Assise là, je n’avais que mes larmes pour me tenir compagnie. Qu’allais-je dire au policier? Je ne savais même pas parler anglais!
Toute tremblante et les yeux remplis de larmes, je me tenais là dans la salle d’attente du commissariat, une dame policière était sortie d’un couloir et elle avait crié une phrase que je n’avais pas pu saisir parce que non seulement elle parlait en anglais mais de surcroît, elle parlait vite. Mais j’avais au moins pu écouter le nom de mon frère à la fin de sa phrase, alors je savais qu’elle était là pour moi, je m’étais alors levée de là où j’étais assise pour m’approcher d’elle.
- Follow me, avait-elle lancée sans vraiment prêter attention à moi
J’avais obéis, je la suivais sans dire mot, au bout du couloir, il y avait comme une cellule et j’apercevais des gens à l’intérieur. Lorsque mes yeux avaient croisés ceux de Ben, je n’avais pas pu retenir mes larmes. Pauvre Ben comment pouvait-il savoir ce dans quoi il s’était lancé?
- Ushy je ne savais pas que les gens pouvaient être aussi mauvais, mon ami là il me faisait livrer de la drogue aux étudiants, je te promets que je ne savais pas ce qu’il y avait dans ce paquet crois moi!
- Je te crois! Ben je t’assure que je viens d’en venir à la même conclusion que toi, l’humain peut être si cruel! Ben, je ne sais vraiment pas quoi faire, déjà que je n’arrive même pas à comprendre ce que disent les policiers
- Mais Ya Martin n’est pas avec toi?
Le regard de Ben s’était assombrit, j’avais alors compris que quand il m’avait vu arriver, il s’était imaginé que j’étais là avec notre grand frère. Comment pouvais je rajouter encore de la peine à Ben en lui disant que notre grand frère avait refusé de m’accompagner parce que sa femme le lui avait conseillé!
- Il n’était pas là en fait
- Ce n’est pas ce qu’il m’a dit quand j’ai parlé avec lui au téléphone
- Certainement qu’il n’avait pas voulu tirer en longueur pour t’expliquer qu’il était au boulot
- Mais il a veillé la nuit donc il est à la maison la journée non?
- Écoute Ben, nous n’allons pas rester là à discuter du programme de Ya Martin, dis moi ce que nous devons faire?
- Moi je suis enfermé ici et c’est à moi que tu demandes des idées, tu étais censée venir avec Ya Martin, il vit ici, il a ses papiers en ordre et il parle anglais.
Ben n’avait pas pu retenir ses larmes, je me refusais de me lancer aussi à pleurer,
- Tu as raison, je vais revenir avec ya Martin tout à l’heure, toi reste en prière tu m’entends? Le Seigneur ne peut jamais te laisser.
.......
Sur mon chemin de retour, mon téléphone sonnait, c’était Olivier, je n’avais pas le temps de répondre à son appel. Je savais ce qu’il voulait mais je n’avais pas la tête à cela. En pensant à Ben, je n’arrivais pas à retenir mes larmes.
Grande sœur Lielle qui pouvait bien m’aider n’était pas là, elle était en mission de service à Johannesburg. Je n’avais pas de crédit aussi pour l’appeler.
D’un geste désespéré, je fouillais mes poches, espérant trouver des pièces, Dieu merci j’en avais trouvé, je m’étais alors arrêtée à la boutique du coin pour acheter le crédit.
Après quelques sonneries, elle avait décroché mon appel,
- Didi j’ai pensé à toi ce matin
Je sanglotais, je n’arrivais pas à retenir mes larmes
- Ben est au poste de police grande sœur, c’est trop dur, Ya Martin n’a pas voulu m’accompagner au poste parce que Ya Sandra le lui a déconseillé
- Arrête de pleurer et explique moi calmement, attends j’essaie de m’éloigner, là je suis dans un bureau
Le temps de silence, c’est sûr qu’elle cherchait à sortir du bureau pour pouvoir parler librement mais mon crédit était fini, l’appel avait coupé. Je sentais les forces me quitter, je m’étais rapprochée du parc pour m’asseoir sur l’un des bancs. Je savais que grande soeur Lielle rappellerait sûrement.
Une dizaine de minutes plus tard, elle avait rappelé
- Didi vas y explique moi ce qui se passe avec Ben
- Son ami, tu te souviens je t’avais parlé d’un ami qui lui avait trouvé un boulot?
- Oui tu m’avais dit, il faisait des livraisons pour un restaurant un truc du genre
- Des livraisons oui, mais pas pour un restaurant. C’étaient des livraisons dans une université. Or il s’avère que c’était de la drogue qu’il était censé livrer
- Noooon pas ça! Il va faire de la prison il va être jugé. Ils sont sévères avec ça ici!
- Grande sœur, je ferais peut être mieux de rentrer au pays je n’arrive plus avec tout ça, je n’arrive plus.
- Écoute ça aussi est un autre point, mais de grâce ne nous éparpillons pas, concentrons nous sur Ben. Que disent les policiers?
- Je ne sais pas, je ne parle pas anglais grande soeur tu sais bien!
- Oui mais Martin ne vous a pas fait un compte rendu?
- Il ne s’est même pas rendu au poste de police grande sœur
- Non mais votre frère n’est pas normal lui! Il prend soin de la fille de sa femme avec amour mais il est incapable de prendre soin de ses propres cadets? Cette fille lui a fait quoi?
Quelques secondes de silence s’était écoulées, on aurait dit qu’elle cherchait une solution...
- Écoute un de mes collègues Gabonnais va t’appeler tout à l’heure et vous vous rendrez au poste de police tous les deux, puis il nous dira ce que disent les policiers, avant d’agir nous devons connaître quelles sont les charges retenues contre lui.
- Merci grande soeur
- De rien Didi. Reste près de ton téléphone ok?
- Ok grande soeur.
À mon retour à la maison, j’écoutais Sandra parler avec le congolais qui louait l’une des chambres de la maison
- Même toi même Cyril donc j’ai mal fait de dire à leur frère de les faire venir ici? Depuis qu’ils sont là que des histoires et des histoires. Ils veulent que tout leur soit servi sur un plateau. Moi je suis arrivée ici je n’avais pas de famille et je me suis battue, aujourd’hui je suis mariée et j’ai un travail. Donc Ushy ne peut pas se battre aussi? Et dans mon cas pire encore j’avais un enfant en bas âge quand je suis arrivée. Ces deux là Ushy et Ben, je n’en peux plus avec eux!
- Ah Ya Sandra la famille c’est comme ça il y a des hauts et des bas il faut juste se supporter je pense
- Non mais Cyril se supporter jusqu’où? Là le garçon se retrouve en prison, j’ai dit à Martin de ne pas se mêler de ça, l’Afrique du Sud ce n’est pas un pays où on va se salir les mains hein! Déjà qu’ici les étrangers sont mal vus, il va aller se présenter là bas au poste de police donner son identité pour les bêtises. Donc lui il avait eu un travail mais ne contribue même pas pour le loyer ou le manger? Eux ils pensent que la vie ici est facile hein. Maintenant que ça capote là bas, c’est à leur esclave Martin d’aller jeter l’argent?
Cyril ne savait quoi répondre, ça se sentait dans le cours de leur conversation, en temps normal il n’était pas d’accord avec les agissements de ma belle sœur, mais il préférait se taire.
J’avais décidé de mettre fin à leur conversation en poussant la porte d’entrée. Mes yeux s’étaient croisés avec ceux de Cyril, ma belle sœur ne daignait même pas lever ses yeux vers moi, elle continuait à changer ma nièce.
- Tu as pu le voir?
Me questionnait Cyril qui avait l’air inquiet quand même,
- Oui j’ai pu parler avec lui, ça va il tient le coup
Ma façon de répondre montrait que je n’avais pas envie de poursuivre cette conversation et Cyril l’avait compris alors il s’était tu. De mon côté, j’avais filé dans la douche me laver rapidement sans me séparer de mon téléphone, j’attendais l’appel de l’ami à grande sœur Lielle.
En sortant de la douche, je voyais Sandra partir avec le bébé, pour une fois depuis que j’étais là, elle amenait le bébé avec elle, je savais qu’elle ne pouvait pas partir avec elle au boulot alors je me demandais bien comment elle allait s’organiser pour la petite. Mon cœur s’était serré, je n’avais aucun problème à prendre soin des enfants mais les conditions dans lesquelles il fallait que je le fasse posaient problème.
- Tu vas avec Séphora?
S’enquérait Cyril qui était devant la télé,
- Oui je vais la déposer chez Belinda elle est à la maison cet après midi.
Belinda, c’était cette copine de ma belle sœur qui priait avec moi dans la même église. J’avais pris ma bible pour méditer le temps d’attendre l’appel de l’ami à Lielle.
Je commençais à perdre espoir de recevoir cet appel, je n’arrivais pas à rester en paix sachant que mon frère était en garde à vue. Ya Martin quant à lui venait de rentrer, il était accompagné de Praise et Samira.
Je ne cessais de me dire que cet ami à Lielle ne m’appellerait pas. Maintenant que Sandra était absente, il fallait que je parle à Ya Martin. - -Ben est son petit frère, il ne peut quand même pas rester indifférent face à ce qui lui arrive- - me disais-je en me levant pour aller le parler. Au même moment, la sonnerie de mon téléphone m’avait fait faire un pas en arrière.
- Allô c’est bien Didi?
- Oui c’est moi
J’avais répondu comme si toute ma vie en dépendait, je savais que seul quelqu’un qui avait parlé avec grande soeur Lielle pouvait m’appeler Didi. Alors, je me sentais soulagée de savoir que c’était son ami qui m’appelait pour la situation de Ben.
- D’accord moi c’est David Obam un ami à Lielle, nous travaillons ensemble. Je t’appelle à propos du frère de Lielle qui est retenu au poste de police...
Aussitôt après l’appel j’avais quitté la maison sans plus parler à Ya Martin, il était d’ailleurs resté dans la chambre depuis son retour. C’est clair qu’il évitait d’avoir à me parler à propos de la situation de Ben.
En route, je ne cessais de bénir le Seigneur pour la vie de Lielle. Son ami qui venait d’appeler avait dit « le frère de Lielle qui est retenu au poste de police » qu’elle considération! Elle avait dû dire à son ami que Ben était son frère.
En marchant j’essuyais les larmes qui coulaient de mes yeux. Comment allais-je rendre à cette fille ce qu’elle faisait pour moi depuis? À côté de mon propre frère qui était capable de nous traiter comme des inconnus, il y avait cette fille, pourtant il y a quelques mois était une inconnue pour nous, mais voilà qu’aujourd’hui elle se souciait tant pour nous. La vie m’apprenait de nouvelles leçons en tout cas, toutes ces leçons étaient encore en vrac dans ma tête.
———-
Ya David était très sympa, il n’était pas aussi vieux que ça, il devait avoir le même âge que grande soeur Lielle, autour de 25 ans par là. Par respect pour grande soeur Lielle, je l’avais tout de suite appelé Ya David. Après lui avoir fait un rapide briefing de la situation, il m’avait demandé de m’asseoir à la réception pendant qu’il s’était dirigé vers le monsieur à l’accueil. Les deux parlaient en anglais et à ce que je voyais, la conversation avait l’air d’être amicale. Le policier souriait même à un moment.
Je restais là à attendre, il venait de me faire un signe de la main, comme pour me dire de patienter. Il avait été conduit cette fois ci dans un bureau à côté. Là assise, je priais au fond de mon cœur,
- - Seigneur tout devient mélangé dans ma tête, je ne comprends plus à quel moment je suis passée de la fille pleins de projets à la fille pleins de problèmes. De surcroît des problèmes difficiles à gérer les uns après les autres. J’ai besoin de toi, Seigneur j’ai besoin de toi.
Je continuais à prier au fond de mon cœur, puis j’avais lancé la bible de mon téléphone, j’étais alors tombée sur ce verset,
- «Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l’un comme l’autre, afin que l’homme ne découvre en rien ce qui sera après lui.»
Ecclésiaste 7:14 LSG
Qu’est ce que le Seigneur voulait me dire? Je considérais la situation actuelle de ma vie, mais surtout ma réaction face à elle. Depuis mon arrivée j’étais restée là à subir les événements et à me plaindre. Avais je seulement réfléchis à ce que je voulais vraiment? Je me souvenais de ce jour où j’avais demandé conseil à grande sœur Lielle s’il fallait que je reste ou que je rentre au pays. Et je me souvenais encore de ce qu’elle m’avait dit « Et toi même Didi que veux tu? »
Là assise le temps d’attendre le retour de Ya David, je réfléchissais à ce que je voulais. Ce passage disait que chaque circonstance, appelait une réaction adaptée. Il est vrai que moi je ne pouvais pas savoir ce qui arriverait demain mais je savais une chose c’est qu’il y a quelques jours le Seigneur m’avait aussi dit qu’il était « Atta El Roï » je ne connaissais pas la suite mais je savais une chose, il me voyait et ne me perdrait jamais de vue. Mais entre temps il n’allait pas venir prendre des décisions à ma place. Il fallait que j’agisse conforment à ce qui était là en face de moi tout en gardant toute ma confiance en Dieu et en puisant ma sagesse dans sa parole.
- - Et toi même Didi que veux tu?
Cette phrase raisonnait dans mon cœur, quand Ya David que je n’avais pas vu avancer s’était pointé devant moi.
- Viens Didi on rentre!
Il avait tendu sa main vers moi de façon si protecteur, j’aurais voulu que ce soit ya Martin à la place... Mais en même temps je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort, Ya Martin ou Ya David, cela importait peu, cet après midi, le Seigneur avait juste mis une solution sur mon chemin je ne voulais pas exiger la méthode. Je m’étais décidée de me contenter de ce que le Seigneur avait mis là sur le plateau.
Il avait l’air joyeux, ça me rassurait mais tout de même on rentrait sans voir Ben pourquoi?
- Euh mais on ne va même pas le voir?
- Non ce n’est pas possible ce n’est pas l’heure des visites. Mais dès demain il sera dehors. Nous reviendrons ici demain matin avec l’argent des pénalités et il sera dehors.
- C’est vrai?
J’étais tellement rassurée, je n’avais qu’une seule envie chanter pour louer Dieu, mais bon je me contenais.
- Monte je te dépose!
Dans la voiture, il avait lancé un appel et mis le haut parleur
- Oui Dav donne moi une bonne nouvelle je t’en prie!
C’était la voix de Lielle...
- Bon voilà, grâce à Dieu, le Petit n’a pas été trouvé avec la drogue sur lui et il avait en fait déjà fait l’échange quand le policier l’a arrêté. Donc ce qui est confirmé c’est que son ami qui lui avait confié le paquet est le dealer de la fac et depuis un moment, il y a des enquêtes sur lui. Du coup il avait trouvé le bon moyen en confiant désormais les paquets à ton petit. La police connaissait les lieux des échanges, un parc dans l’enceinte du campus et il y avait une patrouille qui sillonnait là.
- Ok mais tu dis qu’il n’a pas été trouvé en possession de quoi que ce soit, c’est bien ça?
- Oui exact l’échange avait déjà été fait quand le policier l’a arrêté, il n y a pas de charges retenues contre lui en clair, mais son casier judiciaire ne sera plus vierge je crains bien. Tu connais les Sud Af!
- Oui je vois, passera t-il par un jugement?
- Non aucun. Mais pour être plus sûr demain je viendrais avec mon ami Sud Af qui est avocat. Il y a de l’argent à verser c’est une grosse somme quand même
- Demain tôt le matin je te fais un virement bancaire il faut combien?
- 12 milles Rand
- Waouuuuuuuh sérieux?
- Oui sérieux, c’est tout ce que j’ai pu obtenir comme arrangement. Je suis désolée Didi je n’ai pas pu faire mieux
- Non dis plutôt que tu as fait ce qu’il fallait, au moins il sort de là sans avoir à passer devant un juge. Parce que le petit n’est même pas en situation légale en fait.
- Je vois désolé Lielle
- Merci David je te vire la somme demain tôt le matin.
Ya David m’avait raccompagné à la maison, alors que je descendais de sa voiture Ya Sandra sortait aussi de la parcelle. Apparemment elle était au téléphone avec quelqu’un, du coup elle m’avait juste fixé sans dire mot.
A mon retour, Ya Martin n’était pas là, il avait déjà quitté pour le boulot, il travaillait de nuit aujourd’hui. Allongée je ne cessais de me demander comment ferions nous pour rembourser toute cette somme à Lielle après?
- Aunty Ushy pourquoi pleures tu?
Samara était si gentille et si attentionnée, parfois je la fixais et je me demandais si un jour elle ne ressemblerait pas à sa mère? J’aimais tant Samira comme si c’était la fille de mon frère. Je ne faisais aucune différence entre Praise, Séphora et elle.
- Je réfléchissais à beaucoup de choses Mira!
- Tu peux réfléchir mais ne pleures pas, peu importe ce qui te fait mal tu dois être comme une Reine. Ma maîtresse à l’école dit souvent que si une Reine pleure trop, elle risque de ne pas se rendre compte à quel moment sa couronne tombe.
J’avais souri, à cette remarque, Samira avait souri aussi...
- Ma mère n’est pas Dieu
Cette dernière phrase de Samira m’avait tellement étonné que je m’étais assise pour mieux l’écouter
- Comment ça?
- Ma mère tout à l’heure elle a dit que Uncle Ben et toi vous êtes des charges pour rien, elle a aussi dit qu’elle regrette que vous soyez venu ici. Elle pensait que tu allais être utile pour garder Séphora mais elle se rend juste compte que ce sont des charges inutiles. Et moi au fond de mon cœur je me disais que Mummy Sandra n’est pas Dieu. She’s not God!
Elle avait encore appuyé sa phrase en anglais cette fois ci, alors que je ne répondais pas elle avait rajouté
- Seul Dieu connaît si une personne est inutile ou pas, ne pleure plus, tu es une Reine!
Mon téléphone venait de vibrer, je l’attirais près de moi pour voir
- « Ushindi après avoir longuement réfléchi j’en viens à la conclusion que ce n’est pas possible entre nous. J’étais prêt à tout pour donner une chance à notre relation je t’ai laissé le temps de te décider pour rentrer au pays. Je t’ai même proposé que j’aille m’endetter pour ton ticket de bus. Mais malgré que les conditions là bas sont pénibles pour toi, tu t’obstines quand même à rester. Je suis perplexe!!Et souviens toi aujourd’hui était le jour qu’on s’était fixé pour prendre une décision à deux, je n’ai cessé de t’appeler en vain, tu ne voulais même pas décrocher. Je te souhaite de trouver une personne bien pour la suite, pour ma part je préfère qu’on arrête là »
- « Ok »
C’était tout comme réponse je n’avais pas réfléchi deux fois avant d’appuyer sur send... j’avais répondu à son message par ok!
Je venais de passer une journée des plus difficiles qui soit, ce qu’il ne savait pas c’était que pendant qu’il m’appelait pour me mettre la pression, je sortais du poste de police et je n’avais encore aucune issue possible pour mon frère. Et lui ce qui l’intéressait c’était quoi que je rentre? Je n’avais pas réfléchis deux fois... ce « Ok » était tout ce que je pouvais faire là maintenant pour le cas d’Olivier.