CHAPITRE 8: PETITE ENTORSE.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 8 : PETITE ENTORSE
**BHERNIE ELLO**
La pression que je ressens dans ma vessie m’oblige à ouvrir les yeux et me rendre dans la salle de bain pour me soulager. Étant tout nu, je n’ai pas besoin de retirer quoique ce soit. Je mets la lumière et me place devant la cuve du toilette pour évacuer. Ce faisant, je remarque que des tâches blanches sont sur mon pénis, mon pubis et le bas de mon ventre, je souris car c’est l’œuvre de Lucia, elle a tellement mouillé qu’elle m’a arrosé. Après m’être soulagé, je décide de me nettoyer avec un gant. Je finis et je prends un autre que j’imbibe d’eau tiède puis je vais avec à la chambre pour nettoyer Lucia qui dort profondément sur le lit. Je monte et je la retourne pour avoir accès à son intimité, elle n’émet aucune résistance et continue à dormir. Même lorsque je passe avec le gant sur son corps, elle ne réagit pas signe qu’elle est actuellement dans une sorte de coma. La pauvre, il faut dire que je ne l’ai pas du tout ménagé aujourd’hui .
Il y a quatre jours, elle m’a envoyé une photo d’elle en lingerie. Mise à part le fait qu’elle soit en sous-vêtements et bien évidemment belle et sexy à l’intérieur, la photo était innocente. Je l’avais regardée sans faire de commentaires parce que je venais d’apprendre que mon père n’allait pas bien au pays et qu’on avait dû le conduire à l’hôpital. Mon père est la deuxième personne que j’aime le plus au monde après Lucia. Avant de la rencontrer, il était le plus important mais depuis quelques années, elle a pris la première place sans que je ne le maîtrise. Toutefois l’état de mon père me préoccupait tellement que j’avais décidé d’aborder le sujet de cette photo plus tard. Il y a deux jours, j’ai parlé avec mon père et il m’a dit qu’il allait mieux et que les résultats des examens n’ont rien montré. C’était juste l’âge et la fatigue, il doit se ménager car son corps n’est plus si ferme que ça. Rassuré de son état, je suis revenu sur la question des photos et j’ai failli faire une crise quand elle m’a dit que c’était un homme qui l’avait filmée dans cette tenue. On m’a déjà traité de rétrograde, de vieux jeu, d’excessif et tous leurs corolaires mais pour moi ça ne change rien. Tout le monde ne peut pas voir ma femme comme je la vois, c’est-à-dire en sous-vêtements. Même les vêtements qui exposent ses cuisses, son ventre, son dos ou ses seins et elle le sait. Moi non plus je n’expose pas mon corps même à la plage ou à la piscine, j’ai toujours un débardeur et un short, c’est vis-versa. C’est ce qui explique ma réaction la dernière fois. Mais bon, elle a fini par m’expliquer les choses et tout est rentré dans l’ordre avant qu’elle ne m’envoie d’autres photos qui ont failli me déboîter la mâchoire. Les positions qu’elle a prises à l’intérieur ce n’était juste pas possible et cela a réveillé mes sens. J’ai passé la nuit éveillé à m’imaginer en train de la prendre ainsi et toute la matinée c’était la même chose. Quand j’ai pu me libérer de toutes mes activités, j’ai sauté dans le premier avion pour me rendre ici pour qu’elle éteigne le feu qu’elle a allumé à l’intérieur de moi.
Nous ne débarquons l’un chez l’autre comme je l’ai fait en période de cours que s’il y a une urgence telle que la santé, un accident etc. Sinon nos visites sont programmées et budgétisées, oui on a des objectifs à atteindre et on ne jette pas l’argent par les fenêtres inutilement. Et en ce qui me concerne, je ne suis pas un accro du sexe, à tout du moins quand Lucia n’est pas dans les parages. Normalement quand j’ai fait ma vidange pendant les vacances comme ce fut le cas ces trois derniers mois, je suis tranquille jusqu’à la prochaine rencontre, c’est-à-dire 3 ou 4 mois plus tard et généralement pendant ce temps, nous évitons de parler du sexe mais plutôt de nos quotidiens, nos challenges, nos déceptions, nos réussites, nos découvertes, l’avancée de nos projets, les lieux de nos différents stages, etc. Seulement en m’envoyant ces images, Lucia m’a perturbé et pas qu’un peu alors que ça fait tout juste un mois qu’on s’est quitté. Et comme je l’ai dit, j’étais tellement excité que je ne suis presque pas allé doucement avec elle. Résultat, elle dort comme un loir après avoir crié et joui comme elle seule sait le faire.
Je la nettoie comme je peux avant de retourner à la douche poser le gant, rincer mes mains et revenir la trouver. J’avise l’heure et le réveil posé affiche 4h30. Je suis arrivé ici à 20h et nous avons dormi dans les 1h par là. Je me recouche auprès d’elle avant de la soulever et la poser délicatement sur ma poitrine. Je fais glisser mes mains le long de son corps pour les arrêter sur ses fesses et je prends un moment pour les appuyer légèrement un sourire sur les lèvres. Je réalise qu’elles ont encore pris du volume et cela me réjouit. Depuis ses 18 ans comme je le pressentais, son corps a subi plusieurs transformations au niveau de ses courbes pour mon plus grand bonheur et c’est humblement que je peux dire que j’ai bien contribué en appuyant où il fallait et comme il fallait. Je continue d’ailleurs à le faire pour que cela grossisse encore plus. J’ai hâte de la voir dans son apogée, je l’ai déjà vu dans mon esprit et comme cette première fois, je m’en délecte par anticipation.
Je m’appelle ELLO OBIANG Bhernie Céleste, 22 ans et actuellement en master en ingénierie des hydrocarbures et des mines dans une école en Allemagne. Je suis l’ainé d’une famille de 5 gosses. J’ai des frères et sœurs, 2 de chaque. Mes parents Euloge et Aubierge OBIANG n’ont pas eu de grands moyens mais ce sont battus et se battent toujours pour faire de nous de gens bien. De mon côté, j’essaie autant que faire se peut de mettre la main à la pâte en posant des pierres sur l’édifice afin de les aider et les ménager. Mon but est de mettre ma famille à l’abris du besoin comme nous l’avons été pendant longtemps et chaque jour je me bats pour réussir et je sais que j’y arriverai. Je me le dois pour mon père car je veux qu’il puisse vivre dans le confort pour ses vieux jours mais aussi et surtout pour Lucia que je compte épouser dans quelques années et lui offrir des conditions de vie égales sinon plus que ce que ses parents lui offre aujourd’hui, c’est mon plus grand leitmotiv.
J’ai beaucoup entendu, de la part de plusieurs de mes connaissances garçons qu’un homme ne pouvait pas se contenter d’une seule femme, il lui fallait explorer d’autres horizons surtout pendant sa jeunesse avant de chercher à se poser plus tard. Je n’ai jamais compris ce concept. Pour ma part, je n’ai jamais eu besoin d’aller voir ailleurs depuis que je suis en couple avec Lucia car elle a tout ce que j’ai voulu avoir chez une fille, c’est mon idéal en terme de femme. Cette fille, je l’ai rencontrée alors que j’étais en terminale par l’intermédiaire de Lucrèce que je connaissais bien pour avoir grandi dans le même quartier pendant plusieurs années et de qui j’étais devenu le répétiteur à la demande de ses nouveaux parents. Je me rappelle que j’avais vu Lucia la première fois le jour où je débutais les répétitions. Je l’avais regardée et l’avais trouvée très belle mais c’était sans plus car je ne cherchais pas les femmes. J’avais eu l’occasion de la revoir quelques fois après et mises à part les salutations, on n’échangeait rien. Le rapprochement s’était fait lorsque Lucrèce m’avait un jour parlé et dit que sa tante cherchait un groupe de travail histoire de combler ses lacunes avant le bac. Bien qu’étant élève dans un établissement différent du mien et faisant deux séries distinctes, je l’avais contactée et fait intégrer mon groupe de travail. Nous étions 6 en tout, 2 fille dont Lucia et 4 garçons. Le rapprochement avait commencé à se faire à ce moment. Dès le début, j’avais constaté que je ressentais des choses pour elle sans pouvoir mettre un nom sur mes sentiments mais lorsque je la voyais, j’étais content sans aucune raison. Je ressentais le besoin d’être protecteur avec elle et le son de sa voix si douce apaisait mon cœur. N’ayant jamais été avec une fille ni amoureux avant de la rencontrer, je ne savais pas ce que c’était concrètement jusqu’au jour où une photo d’elle en maillot 2 pièces avait atterri d’abord sur le statut de Mélodie, l’autre fille de notre groupe avec laquelle elle avait fait un tour à la piscine puis dans le groupe WhatsApp de travail et que les garçons se mettent à la commenter. Je me rappelle que ce jour j’étais tellement contrarié que je n’avais fait aucun commentaire et une distance s’était installée entre nous car j’étais fâché contre elle, fâché qu’elle expose son corps de cette façon, fâché de voir que n’importe qui pouvait la voir dans ce genre de tenue et surtout fâché du fait qu’elle puisse faire l’objet de convoitise d’autres garçons. J’avais fait presqu’une semaine sans directement lui adressé la parole et le jour où je l’avais fait alors que l’on s’était retrouvé que tous les deux à travailler à cause des circonstances, je lui avais littéralement fait une crise de jalousie en lui exprimant les raisons de mon éloignement. J’étais moi-même surpris de mon taux d’énervement ce jour mais c’était plus fort que moi. La pauvre s’était mise à s’excuser de m’avoir contrarié pour s’être exposée de la sorte et m’avait promis de ne plus le faire. Après la discussion que nous avions eu, nous avions failli nous embrasser avant que je ne me reprenne à la dernière minute. Notre priorité était le bac et il nous fallait pleinement être concentrés, alors d’un commun accord on avait décidé de ne rien faire jusqu’à l’obtention de celui-ci. Toutefois, il était clair pour tous les deux qu’on se plaisait et que les sentiments étaient réciproques. Les échanges que nous avions eu par la suite m’avaient appris qu’elle voyagerait pour la Belgique après son examen et que tout pour elle était déjà programmé par ses parents. De mon côté, n’ayant pas de parents fortunés, mes études devaient se poursuivre au pays dans une université publique. Lucia et moi évoluions dans deux mondes diamétralement opposés, nos conditions de vie étaient si différentes que j’avais moi-même calmé mes ardeurs et réprimé mes sentiments. Je savais que je n’étais pas capable d’assumer une fille comme Lucia car je n’avais rien à lui offrir et de plus je n’étais pas sûr de la revoir une fois qu’elle aurait voyagé d’où j’avais décidé de laisser tomber avant même que nous entamions quoique ce soit.
Pourtant, le jour de la proclamation du bac, pendant l’after que nous avions fait en groupe, mes amis qui s’étaient tous rendus compte de nos sentiments m’avaient reproché de flirter avec une autre fille devant Lucia et que cette dernière était triste de me voir me comporter de cette façon étant donné qu’elle espérait que nous allions nous mettre ensemble comme nous l’avions tacitement décidé quelques mois en arrière. Après leur avoir donné l’info que Lucia allait sortir du pays, que je ne savais pas si j’allais la revoir un jour et que je ne voulais pas me faire mal pour rien, ils m’avaient encouragé à sortir avec elle même si ce n’était que pour un mois. J’étais réticent à cette idée et après m’être excusé auprès de Lucia pour mon attitude, j’avais décidé de rentrer chez moi et elle m’y avait suivi. Une fois chez moi, elle m’avait demandé si elle ne me plaisait plus et si j’avais changé d’avis par rapport à nous deux. Je lui avais expliqué les raisons de mon attitude et lui avais fait part de mes insécurités par rapport à nos modes de vie et les réalités auxquelles nous aurions été confrontés. Non seulement elle avait fait sauter toutes mes craintes cette nuit mais elle m’avait aussi fait comprendre que c’était elle la femme qu’il me fallait. Elle voyait au-delà de nos réalités temporelles, croyait en moi et en mon avenir qu’elle souhaitait bâtir à mes côtés. Cette nuit nous avions décidé d’être qu’un, de vision, d’âme et de corps. C’était par ailleurs notre première fois à tous les deux sur tous les plans. Plus tard avec l’aide de ses parents, moi et tous ceux de la bande avions pu aller poursuivre nos études à l’étranger car ils avaient réussi à nous trouver des bourses et les garanties nécessaires pour y séjourner.
En ce qui me concerne, le père de Lucia était allé jusqu’à m’installer en Allemagne et m’avait aidé à accomplir toutes les formalités nécessaires. Il m’avait traité comme si j’étais son fils et m’avait mis en contact avec quelques unes de ses connaissances là-bas avant de me laisser tout seul. Depuis cette première fois jusqu’à aujourd’hui, nous grandissons tous les deux dans notre relation et nous nous ajustons au fur et à mesure sur tous les aspects de nos vies. Si avant c’était juste une conviction, aujourd’hui c’est une évidence, Lucia est la femme de ma vie et je ne me vois pas, même pour blaguer avoir une autre femme qu’elle. Notre vie à deux est déjà planifiée et je ne vois pas ce que je pourrais aller chercher ailleurs que Lucia n’a pas. Je l’ai dit, c’est mon idéal en tant que femme.
Après quelques minutes à la caresser, je finis par me rendormir (…)
Moi : Tu as des nouvelles de ta nièce ?
Lucia : (Posant une assiette devant moi) Oui elle est bien arrivée. J’ai décidé de faire comme tu m’as dit en attendant la fin du mois comme elle me l’a demandé.
Elle a refait un tour en cuisine avant de venir s’asseoir en face de moi et nous avons commencé à manger après s’être souhaité un bon appétit.
Lucia : J’ai parlé avec Loyd hier.
Moi : Tu as finalement obtenu son numéro ?
Lucia : Non. C’est lui qui m’a appelée.
Moi : Ah.
Lucia : Il aurait pris mon numéro avec ya Arsène parce qu’il souhaitait me parler.
Moi : Et que voulait-il ?
Lucia : Me rassurer par rapport à ses intentions sur Lucrèce. Il m’a dit vouloir son bien et qu’il ne comptait pas lui faire arrêter les études, qu’au temps marqué, il la fera monter dans un avion et s’assurera personnellement qu’elle poursuive ses études jusqu’à la fin.
Moi : Je vois.
Lucia : Il m’a également fait part de ses sentiments à l’égard de Lucrèce qui sont sincères et du fait qu’il comptait avoir une relation sérieuse avec elle.
Moi : (Silence)
Lucia : Enfin, il m’a supplié de ménager Lucrèce. Il comprenait bien le fait que je n’approuve pas cette relation et que je condamne ce qu’ils ont fait à Janaï mais d’après lui il est le seul responsable de cela et Lucrèce n’est pour rien.
Moi : Il a de réels sentiments pour elle ?
Lucia : D’après ce qu’il dit. Il m’a dit l’aimer véritablement et avoir essayé d’être loin d’elle mais n’avoir pas pu.
Moi : Et que t’en semble ?
Lucia : (Soupirant) Au son de sa voix, il m’avait l’air sincère mais bon, j’ai tout de même du mal à y croire.
Moi : Pourquoi ?
Lucia : Enfin Ciel regarde un peu la configuration des choses, tu trouves ça normal ?
Moi : Si on retire le fait qu’il soit le petit-frère de tantine Leslie, qu’est-ce qui te dérange ?
Lucia : Déjà la différence d’âge. Loyd est bien plus grand qu’elle. Pourquoi ne pas s’intéresser aux femmes de son âge et c’est sur une petite fille comme Lucrèce qu’il vient arrêter son regard ?
Moi : Je vais te retourner la question. Pourquoi as-tu arrêté ton regard sur moi ?
Lucia : Ce n’est pas pareil Ciel.
Moi : Répond à ma question. Je ne suis pas le plus beau, le plus intelligent, le plus riche, etc. Tu as certainement rencontré des garçons qui étaient bien mieux que moi.
Lucia : Personne n’est mieux que toi Ciel.
Moi : (Esquissant un sourire) Je le sais mais tu comprends ce que je veux dire. Pourquoi moi et pas un autre ?
Lucia : Je ne sais pas.
Moi : Mais encore ?
Lucia : C’est mon cœur qui t’a choisi, je n’ai pas réfléchi à la question.
Moi : Tu as ta réponse.
Lucia : (Silence)
Moi : Je suppose, si ses sentiments sont réels, qu’il n’a pas choisi de l’aimer ou non. Il a dû se réveiller un matin et a constaté qu’il l’aimait. Il est bien plus grand qu’elle c’est vrai mais est-ce que l’amour calcule toutes ces choses ? Lucrèce elle-même avait 13 ans quand elle a commencé à l’aimer selon ce que tu m’as dit et en plus elle ne l’avait jamais vu en vrai. Tu penses que c’était calculé ?
Lucia : Non.
Moi : Voilà. Cela peut être un fantasme d’enfant comme plusieurs personnes en ont eu plus jeunes pour des célébrités et autre mais ça peut aussi être quelque chose de vraie et dans ce cas tu sais que l’amour n’a pas d’âge. Mes parents ont 10 ans d’écart, cela n’a jamais été un problème pour leur relation.
Lucia : Il y a Janaï.
Moi : Je ne maîtrise pas les contours de cette relation mais il l’a dit lui-même que c’est fini.
Lucia : À cause de Lucrèce. Il était tranquille dans sa relation. Ça fait trois ans et il était prêt à se marier. Il a fallu que Lucrèce s’interpose en couchant avec lui pour lui faire changer d’avis et jeter 3 ans par la fenêtre. Tu as une idée de la douleur que cela inflige à la pauvre fille ? Tu penses que l’on puisse construire quelque chose de solide sur les larmes d’autrui ?
Moi : Je partage ton opinion et je pense que rien de bon ne se construit ainsi mais il est important de connaître les paramètres pour mieux cerner cette situation. Et puis je me dis que si Lucrèce a pu facilement remettre en cause 3 ans de relation en quelques semaines c’est que quelque part ce qui les liait était fragile. En plus il dit aimer Lucrèce. Si tu étais Janaï, tu aurais aimé qu’un homme puisse être avec toi ou t’épouser en aimant quelqu’un d’autre ?
Lucia : Non.
Moi : Voilà. Je pense que c’est bien mieux pour elle qu’il arrête tout maintenant que de l’épouser et la faire souffrir. S’il dit avoir essayé de rester loin de Lucrèce et n’avoir pas pu, rien ne nous dit qu’il le ferait une fois marié. Et vraiment je n’ose pas imaginer qu’il se marie et continue à entretenir une relation avec Lucrèce parce qu’il aurait du mal à se résoudre à la laisser partir. S’il faut choisir une douleur, c’est mieux maintenant que plus tard.
Lucia : Hum.
Moi : Tout ce qui reste et qui bloque c’est le lien entre Loyd et tantine Leslie mais bon pour moi qui connais la vérité sur cette histoire, je ne suis pas plus choqué que cela. Lucrèce et Loyd ne partagent pas le même sang.
Lucia : La famille ce n’est pas seulement une affaire de sang Ciel. Lucrèce et moi ne partageons pas non plus le même sang pourtant je la considère comme étant la fille de mon frère, ce qui fait d’elle ma nièce et en tant que telle, une relation amoureuse avec elle, si nous étions de sexe opposés, est inenvisageable car contraire aux bonnes mœurs. C’est choquant à tous les niveaux. Je ne comprends pas comment il a pu laisser les choses aller aussi loin.
Moi : C’est simple, il a fait comme Lucrèce.
Lucia : (Arquant un sourcil) c’est-à-dire ?
Moi : Il ne l’a jamais considérée comme étant sa nièce.
Lucia : Ah.
Moi : Oui.
Lucia : Dans tous les cas c’est trop bizarre et je n’arrive pas à comprendre. Bref, j’attends simplement la fin de ce mois et voir si oui ou non je dois faire éclater cette histoire. Tout en espérant qu’ils ne soient pas découverts là-bas.
Moi : (Caressant sa joue) On va croiser les doigts la tante de l’autre.
Lucia : Hum.
Moi : (La taquinant) Ton beau-fils prendra soin d’elle.
Lucia : (Repoussant ma main) Va là-bas Ciel. (Se levant en débarrassant la table) Ce n’est pas drôle.
Moi : (Prenant le reste pour la suivre, amusé) Mais c’est un fait. Loyd est ton beau-fils vu que c’est le gars de ta nièce.
Lucia : Tchuip. Ne me racontes pas les conneries pardon.
Moi : (Riant) Il va aussi t’appeler tantine Lucia.
Elle me regarde de travers et j’éclate de rire. Elle n’aime vraiment pas cette histoire. Nous rangeons la cuisine ensemble avant d’aller nous poser sur le canapé pour nous lover. Elle s’est allongée sur moi et a noué ses doigts aux miens.
Lucia : Même si ce n’était pas planifié, je suis contente que tu sois là car concrètement je n’avais rien prévu pour ce week-end vu que Lucrèce avec qui j’avais un programme m’a lâchée.
Moi : Je suis aussi content d’être là. Toutefois je ne veux plus que tu m’envoies ce genre d’image Lucia, ça m’a vraiment perturbé. (Lui montrant une photo dans laquelle elle est assise sur le canapé et ses pieds sont grandement écartées et suspendues par ses mains) Comment as-tu eu l’idée de prendre cette position ?
Elle éclate de rire. Je lui montre une autre dans laquelle elle est assise avec une jambe repliée et une autre tendues sur le côté, une main soupesant ses seins à travers son soutien en dentelle et l’autre caressant son visage. Sa tête est légèrement penchée vers l’arrière, les yeux mi-clos et les lèvres entre-ouvertes.
Moi : Et ça ?
Lucia : (Riant)
Moi : Je suis sérieux, tu as eu les positions là où ?
Lucia : C’est Lucrèce.
Moi : (Souriant )Je comprends pourquoi Loyd a annulé ses fiançailles.
Lucia : Ce n’est pas drôle Ciel.
Moi : Mais toi-même regarde. Elle t’a montré et j’ai sauté dans l’avion pour venir ici. Tu crois qu’elle lui a fait quoi ?
Lucia : Hum.
Moi : Bref.
J’ai fait défiler ses photos car elle m’a envoyé plusieurs autres après les premières. Elle m’a également envoyé trois dans lesquelles elle était avec Lucrèce mais dans celles-ci, elles étaient vêtues et avaient des postures plus ou moins normales. Ça ne m’intéresse pas et je ne tiens pas non plus à voir Lucrèce en petite tenue, ni dans les postures que Lucia m’a montré. Nous parlons de ça un bon moment avant de recevoir des images via WhatsApp de mon père. Je clique dessus et ce que je vois me bouscule le cœur de joie. C’est lui et mes frères dans notre maison que j’ai entièrement fait construire en dur, elle a également été agrandie et modernisée. Tout est à l’intérieur. Nous avons dû occuper tout le terrain pour ça mais ça en valait la peine. La maison compte aujourd’hui 5 chambre avec sanitaires et douche, une cuisine, un salon, une buanderie et une terrasse. Il y a une photo avec une légende disant ‘’la maison est terminée mon fils. Je ne te remercierai jamais assez. Si tu savais comment tu me rends fier. Les mots me manquent pour te dire ce que je ressens. Mon cœur de père est tellement comblé. C’est Dieu qui va te bénir et même multiplier tes bénédictions’’. Il y a à côté une vidéo dans laquelle ils ont filmé toute la maison en me montrant pièce par pièce. Lucia a reçu les mêmes images avec en prime une note vocale de mon père dans laquelle il la bénit et bénit tout ce qui lui appartient. Il lui dit combien il l’apprécie et la fierté et le bonheur de l’avoir pour belle-fille. Elle l’écoute avec les larmes aux yeux et nous décidons tous les deux de les rappeler par vidéo.
«Papa : (Ému) Allô ? »
« Moi : Bonjour papa. »
« Papa : Bonjour mon fils. »
« Moi : Lucia et moi venons de voir les images. »
« Papa : Elle est avec toi ? »
« Moi : Oui. »
«Lucia : (Essuyant ses larmes) Bonjour papa et merci pour tes paroles de bénédictions »
«Papa : C’est moi qui te remercie ma fille, tu es vraiment une bénédiction pour mon fils et je suis tellement heureux de savoir que c’est toi qui partage sa vie et qui marchera à ses côtés. »
« Lucia : Merci. »
« Moi : Vous avez fait une petite fête d’inauguration ? C’est quoi la musique en fond ? »
« Papa : Oui, tes frères ont mis la musique et ta mère a fait un petit repas. Je t’aurais bien envoyé ta part mais comme tu es avec ta femme je sais que tu ne meurs pas de faim. »
« Moi : (Riant) Donc d’habitude je meurs de faim ? »
« Papa : En tout cas ce n’est pas quelqu’un d’autre qui se plaint du fait que la réserve de nourriture laissée par Lucia est terminée et qu’il n’y a plus rien à manger. »
Lucia et moi éclatons de rire car nous savons que c’est vrai. L’une des choses que j’aime le moins avec cette distance c’est la nourriture. Je ne suis pas un cordon bleu, je me débrouille ça et là mais ce n’est pas fameux. Quand tu as une femme comme Lucia qui connait les secrets de la cuisine et qui te met à l’aise pendant 3 mois ou 2 semaines, tu n’as plus envie de bouffer de la merde. Du coup je me plains souvent. Des fois elle est obligée de m’envoyer la bouffe déjà préparée quand j’ai beaucoup râlé dans ses oreilles. Heureusement pour moi, je ne suis pas quelqu’un qui mange beaucoup.
« Moi : Ce n’est pas moi non plus. »
« Papa/Lucia : (En chœur) C’est ça. »
« Moi : (Riant) Respectez ma personne. »
Et nous rions de bon cœur. Il passe le téléphone aux autres et j’échange avec eux à tour de rôle.
« Erine : (Ma dernière) Ya Lucia il faut me rappeler après stp, j’ai envie de te dire quelque chose »
«Moi : C’est quoi que tu veux dire à ma femme que je ne peux pas écouter ? »
«Erine : ( Souriante) Ce sont les choses de femme ya Bhernie, tu ne vas rien comprendre. »
« Moi : Hum. »
«Lucia : (Souriante) D’accord chérie, je vais te rappeler. »
« Lens : (Le troisième) Ya Lucia, mon parfum est fini »
« Rail : (Celui qui me suit) Pour moi aussi la grande. »
« Moi : Attendez c’est ma femme qui doit vous acheter des parfums à vos âges ? »
« Lens : (Riant) C’est entre notre mère et nous, ça ne te regarde pas ya Bhernie »
« Moi : Ah bon hein ? Ok, on verra ça. »
« Rail : Tu veux déjà commencer la sorcellerie. »
«Moi : Oui. Je vais bien commencer même. D’ailleurs je coupe cet appel. Si vous voulez faire vos doléances, vous connaissez le numéro de votre mère. »
« Eux : (En chœur) Jaloux. »
Clic !.
J’ai regardé Lucia qui riait.
Moi : C’est toi qui les encourage.
Lucia : Pardon laisse moi en dehors de ça. ( Reprenant son téléphone) Regardons plutôt la maison, elle est très jolie.
Moi : (L’attirant dans mes bras) C’est grâce à toi. Merci.
Lucia : Pas besoin, on était à deux.
Moi : Je n’aurais pas pu le faire aussi vite si tu n’étais pas là. (L’embrassant sur le sommet de la tête) Ma lumière.
Elle a tourné sa tête pour me regarder et j’ai capturé ses lèvres dans un baiser passionné. Puis petit à petit les choses ont dégénérées et j’ai fini par la déshabiller et me glisser entre ses jambes. Je ne sais pas si j’arriverai un jour à me passer du plaisir que je ressens lorsque je lui fais l’amour, c’est indescriptible.
Avec Lucia, nous avons mis tous nos projets en commun pour notre avenir. Plus qu’elle n’ignore rien de moi, elle savait que j’avais à cœur de faire construire la maison de mes parents. C’était un de mes premiers objectifs lorsque j’aurais eu assez de moyens. J’ai toujours eu le dessein de construire la maison de mon père avant la mienne. Alors avec les boulots que nous avions et nos bourses, nous avions tout mis dans un compte commun. Quand il y a eu suffisamment d’argent, nous avons acheté un terrain et une voiture au Gabon. La voiture a été mis à usage de taxi et nous avons fait exploiter le terrain par des femmes qui font des champs, elles nous le louent. Avec l’argent perçu de ces choses, nous avons racheté deux autres voitures, puis encore deux avant de prendre un taxi bus. L’année dernière, sachant qu’en parallèle, j’envoyais mes fonds propres, ce qui restait de mon argent qui n’allait pas dans le compte commun à mes frères pour leurs études et tout, elle m’avait suggéré d’ouvrir une boutique dans mon quartier que quelqu’un devait gérer, une partie des bénéfices irait dans leurs besoins en taxi, livres et autre et une autre pour renflouer les caisses afin que je puisse être allégé de ce côté. J’ai suivi son conseil en prenant un homme neutre pour gérer cela et ça fonctionne très bien. J’ai pu me libérer de cette charge et à ce jour, il n’y a que mon père qui sait que je suis le propriétaire de cette boutique vu que c’est lui qui reçoit les sous. Dans la même foulée, Lucia m’avait dit qu’il était préférable d’en finir dès maintenant avec la construction de la maison de mes parents pour pleinement nous concentrer sur nous car une fois rentrée, cela pourrait être difficile de le faire à cause d’autres charges que nous aurions à gérer. Après réflexion, j’avais décidé de le faire et nous avons lancé les travaux l’année dernière et petit à petit les choses se sont faites. Aujourd’hui les travaux sont terminés et je me sens beaucoup plus libre. Je peux dormir en paix en sachant que mes parents vivent dans un certain confort, mes frères vont à l’école sans aucun souci et mes parents ont moins de pression sur leurs épaules. Aujourd’hui seul Lucia reste ma préoccupation principale et c’est sur elle et mes études que va toute mon énergie. Il nous reste un peu plus d’un an et demi avant la fin de nos études et nous comptons construire notre maison avant de rentrer. Nous avons déjà acheté le terrain, dès le mois prochain on lance les travaux. Après quoi nous ferons les fiançailles et 6 mois plus tard le mariage. On se laisse un ou deux ans pour profiter un peu l’un de l’autre puis nous ferons des enfants une fois bien assis. Oui, nous avons tous planifié et petit à petit nous construisons notre chemin en nous construisant nous-mêmes…