Chapitre 8 : Prenez la.

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 8 : Prenez la




** Ik **






Maman me fatigue, franchement, elle me fatigue.

Elle vient à nouveau de m'appeler en catastrophe comme quoi Chidi lui aurait manqué de respect tout ça à cause d'une femme. Je suis fatigué, je sors déjà de l'hôpital avec ma femme qui a fait un malaise s'il faut encore ajouter ses plaintes, je n'en peux plus.

Je ne sais pas ce qu'elle veut, je lui ai maintes fois dit de le laisser tranquille avec sa femme mais elle ne comprend pas. Maintenant je ne sais pas ce qui se passe là-bas mais elle m'appelle, elle me hurle dessus et me dit qu'elle va appeler les oncles du village pour qu'ils descendent pour parler avec lui... Pfff !!

Honnêtement, à cette allure je ne regrette pas de ne lui avoir pas encore annoncé que Aïda est encore enceinte. Si elle apprend ça, je suis sûre qu'elle va encore s'acharner sur Cécile et ça, je ne veux pas.


Aïda : Qu'est-ce qui se passe encore ? Tu m'as l'air ailleurs.


Moi : Non ça va, t'inquiète.


Aïda : J'ai eu un malaise parce que je ne me suis pas reposer de la journée, tu peux donc me dire ce qui ne va pas. Ça ne va pas me ramener à l'hôpital ne t'inquiète pas monsieur.


Moi ( soupirant ) : Maman!


Aïda : Encore ?


Moi : Encore et toujours je t'assure.


Aïda : Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'a-t-elle encore fait ?


Moi : Tu sais bien ce qu'elle passe son temps à faire, pauvre Cécile.


Aïda : Franchement chéri, ta mère abuse et je ne vais jamais cesser de le répéter. Qu'elle laisse la pauvre fille tranquille. Cécile c'est une très bonne femme pour son fils et on voit tous ça. S'ils n'ont pas encore d'enfant ce n'est pas parce qu'elle est stérile mais plutôt parce que elle vit des événements que aucune autre femme ne voudrait vivre tellement c'est difficile. N'est-ce pas Dieu qui donne ? Alors qu'elle patiente et elle verra que Cécile lui donnera des petits-enfants. C'était pourtant le cas avec moi au début mais elle a bien vu que les choses se sont arrangées et que maintenant tu as des enfants donc il faut qu'elle apprenne à ne pas intervenir dans les foyers de ses enfants, elle risque d'être la cause de séparation à cette allure. Ce n'est pas que je le souhaite mais si Cécile finit par en avoir marre personne ne pourra lui en vouloir parce que à sa place, plusieurs autres femmes auraient déjà mis un terme à leur mariage ou du moins seront retournées chez leurs parents.


Moi :Aïda je suis fatigué, je t'assure que je suis fatigué. J'ai parlé à maman, je lui ai dit d'arrêter mais elle ne me comprend pas du tout. Là quand j'arrive à la maison, il faut que j'appelle Chidi pour qu'il m'explique un peu ce qui se passe parce que je n'en sais trop rien. Maman m'a appelé et elle a dit que je dois me pointer au Gabon le plus vite possible en même temps que nos oncles parce que c'est important d'après elle.


Aïda : Tu vas aller au Gabon ?


Moi : Crois-moi que je n'ai pas envie d'y aller mais il faut vraiment que j'aille moi-même voir ce qui se passe. C'est moi l'aîné et je pense que il est important que je sois là déjà parce que mon frère aura besoin de moi, puis parce qu'il faudrait que j'essaye de faire retrouver raison à maman mais aussi parce que je ne veux pas que mes oncles se mettent directement de son côté.


Aïda : Tu n'as pas tort parce que je pense que les deux ils auront besoin de quelqu'un qui soit de leur côté. Je peux venir avec toi ?


Moi : Non, surtout pas. Déjà parce que dans ton état je veux pas que tu te tapes en voyage mais aussi parce que si maman constate ton état ce sera encore autre chose qu'elle mettra sur la tête de Cécile. On en a déjà parlé, elle le saura uniquement quand tu vas accoucher.


Aïda : D'accord.


Dès que nous sommes arrivés à la maison je me suis enfermé dans mon bureau et j'ai appelé Chidi.

Sur tout ce qu'il a eu à me dire, je suis resté sans voix. Franchement, là, maman a tapé fort. Emmener une autre femme dans le foyer de ton fils parce que tu n'aimes pas sa femme... non mais sérieusement !?

Et Esther qui l'encourage, mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces femmes ?


Moi : Qu'est-ce que tu comptes faire ?


Chidi : Ce que je compte faire ? Rien ! Elle a appelé les oncles, ok ! Qu'ils viennent alors, je les attends. Qu'ils viennent comme ça je leur dirai clairement ce que je compte faire si maman n'arrête pas.


Moi : Il faut déjà que tu te calmes, faut pas réagir dans la colère.


Chidi : Je suis bien d'accord mais entre-temps c'est ma femme qui souffre dans tout ça. Maman me déçoit tellement, elle est tombée bien bas avec tout ça. 


Moi : Comment va Cécile ?


Chidi : Comment peut-elle aller Ik ? Elle est dépassée, elle est énervée et c'est normal. La seule chose que je puisse faire c'est essayer de la calmer et de régler les choses moi-même.


Moi : Maintenant qu'elles ne veulent pas partir de la maison que comptes-tu faire ?


Chidi : Oh mais qu'elles prennent la maison, qu'elles prennent la maison. C'est une bonne chose qui ait appelé nos oncles, Cécile et moi allons loger ailleurs.


Moi : Tu penses qu'elle acceptera ça ?


Chidi : Franchement, non. Elle ne va pas accepter ça et peut-être même qu'elle décidera d'aller rester chez ses parents et je ne pourrai pas lui en vouloir mais là franchement, c'est la seule chose que je trouve à faire.


Moi : Je comprends.


Chidi : Aïda va bien aussi ?


Moi : Oui, elle a eu un malaise aujourd'hui mais ça va.


Chidi : Toi ça va ? Content d'être encore futur papa ?


Moi : Tu sais bien que je n'aime pas parler de ça.


Chidi : Ce n'est pas que tu n'aimes pas parler de ça mais plutôt que tu n'aimes pas parler de ça avec moi parce que tu as peur que je me sente mal.


Moi : ...


Chidi : Je t'ai déjà dit de ne pas t'inquiéter pour ça. Malgré ce que je vis j'ai le droit d'être heureux pour mon frère.


Moi : Tu as raison.


Chidi : Tu viens quand alors ?


Moi : Je serais venu aujourd'hui si je le pouvais mais pour l'instant il faut que je libère mon agenda et que je trouve un créneau dans toutes mes réunions mais aussi et surtout que je laisse Aïda en pleine forme.


Chidi : Okay bon, je te laisse. Il faut que j'appelle Cécile.





** Cécile **





J'ai essayé de joindre Chidi depuis le matin mais premièrement son téléphone était fermé puis ça sonnait dans le vide. C'est uniquement vers 15h que j'ai reçu un message de lui dans lequel il m'a indiqué la chambre d'un hôtel où je devrais le retrouver.

J'ai simplement souri en lisant le message puis j'ai répondu en lui disant que j'ai hâte d'être à 17h. Par contre, j'espère qu'il a réglé l'histoire avec sa mère.


Quand 17h est arrivé j'ai rangé mes affaires, j'ai démarré pour le Radisson. Je l'ai retrouvé dans la chambre indiquée, quand je suis arrivée il était sous la douche.


Moi ( souriant ) : À quoi on joue pour se retrouver à l'hôtel ?


Chidi : J'aimerais bien que l'on joue à quelque chose mais si je t'ai demandé de venir ici c'est parce que j'aimerais qu'on discute ou du moins j'aimerais te faire part de quelque chose.


Moi : Tu me fais peur.


Chidi : Assieds-toi.


Il s'est correctement essuyé avant de s'asseoir près de moi.


Moi : Qu'est-ce qu'il y a, c'est ta mère ?


Chidi : Oui, c'est maman.


Moi : Tu as parlé avec elle ? Qu'est-ce qui s'est passé après mon départ ?


Chidi :  Oui, j'ai discuté avec elle mais il s'avère qu'elle campe sur sa décision et ne veux pas rentrer a u Nigeria.


Moi : Et ?


Chidi : Je ne sais pas quoi faire, j'ai tellement hausser le ton sur elle ce matin parce que j'étais énervé qu'elle s'est empressée d'appeler au Nigeria et de convoquer tous nos oncles ainsi que Ik. Ils viendront ici d'une minute à l'autre, façon de parler.


Moi : Je ne comprends pas.


Chidi : J'ai été clair avec elle, je lui ai demandé de me laisser tranquille et de rentrer avec Esther et la fille qu'elle a emmené mais elle a refusé. Elle est tellement dans sa bulle de je ne veux que votre bonheur qu'elle ne se rend tellement pas compte du mal qu'elle fait au contraire. Elle a dit qu'elle ne rentrera pas, j'ai été agacé et je suis parti de la maison. Elle ne veut pas rentrer, qu'elle reste alors à la maison avec et nous on logera à l'hôtel pendant un moment juste le temps que mes oncles arrivent et qu'on règle tout ça une bonne fois pour toute j'espère.


Moi ( me levant ) : Non. 


Chidi : Cécile écoute moi.


Moi : Chidi c'est ma maison, je ne me vois pas déménager parce que ta mère fera des caprices.


Chidi ( se levant ) : Cécile...


Moi : Je ne vais pas passer ma vie à l'hôtel, je ne veux pas de ça. Si tu n'arrives pas à trouver une solution moi je vais rentrer à la maison et je dirai à ta mère ce que je pense réellement. Maintenant si tu ne veux pas que je manque de respect à ta mère, je vais tranquillement aller rester chez mes parents le temps que tu règles tout ça avec ta famille.


Chidi : Chérie tu n'as pas idée de la situation embarrassante dans laquelle je suis. D'un côté il y a toi ma femme et de l'autre côté il y a ma mère. Je fais ce que je peux mais je ne peux pas aller plus loin parce que il est question de ma mère, je sais pas quoi faire d'autre. Je dis pas que je prendrai sa part parce que c'est ma mère ou que je te laisserai parce que c'est ma mère non, je dis simplement que je ne peux pas agir comme si c'était une personne inconnue comme si c'était une quelconque personne. Je ne sais pas si tu me comprends ?


Moi : ...


Chidi : Je t'assure que je fais ce que je peux, crois-moi que si je pouvais claquer des doigts et éviter que tout cela ne se passe je le fera. Dans tout ça, malgré le fait qu'il est question de ma mère, c'est toi ma priorité. Tu es ma priorité, c'est pour ça que j'agi ainsi. Elle ne veut pas partir de la maison, je ne eux pas non plus que tu sois dans cette maison à encaisser ses provocations.


Moi : Je comprends mais comprends aussi que ça m'énerve. Ça m'énerve de devoir vivre ma vie en fonction des humeurs de ta mère, ça m'énerve ( m'asseyant ).


Chidi ( venant s'asseoir près de moi ) : Je sais mon amour, je sais. Je sais et je suis tellement heureux et encore plus amoureux que dans tout ça tu restes calme et que tu me fasses confiance ( posant sa main sur ma joue ).


Moi : Ce n'est pas l'envie qui me manque de réagir.


Chidi : Mais c'est moi qui t'en empêche, ça aussi je sais.


Moi : Ça va finir quand ?


Chidi : Je ferai ce que je peux pour que ça se termine vite


Moi : Dépêche toi alors parce que maman se ferait un plaisir d'intervenir à ma place. 


Chidi ( souriant ) : Tu ne m'en veux pas de n'avoir pas trouvé de solution aujourd'hui ( tenant ma main ) ?


Moi ( répondant à son sourire ) : Ce n'est pas de ta faute. Comment on fait pour se vêtir ?


Chidi : Il y'a tellement de prêt à porter, ce n'est pas un problème.


Moi : D'accord.


Chidi : J'ai bien envie de te demander comment s'est passée ta journée mais j'ai une  folle envie se t'embrasser et de faire plus peut-être ( me dévorant du regard ).


Moi : Tu es chaud monsieur.


Chidi : Non, je suis fou d'amour.


Il s'est endormi et moi j'ai quitté l'hôtel pour la maison parce que certes pour se vêtir ce n'est pas un problème mais mes dossiers sur lesquels je travaille actuellement sont à la maison et j'aurais besoin de ça donc il faut que je mes récupère.


Je me suis garée à l'extérieur et je suis rentrée.

Quand je suis rentrée à la maison je n'ai vu que cette femme assise sur mon canapé, j'ai fait comme si je n'ai rien vu et je suis directement allée dans la chambre. 

J'ai récupéré ce qu'il me fallait pour le travail et quelques vêtements à tous les deux puis je suis sortie de  la chambre. 


Sur qui suis-je tombée ?


Belle-maman : Elle est là celle pour qui mon fils me manque de respect.


Moi ( essayant de passer ) : Bonsoir maman.


Belle-maman ( me bloquant le passage ) : Je ne veux pas de ton bonsoir. Tu monte mon fils contre moi et tu espère que je te réponde tranquillement ?


Moi : ...


Belle-maman ( claquant des doigts ) : Eh oh, madame ?


Moi : Je n'ai rien fait de tel.


Belle-maman : Ah et pourquoi mon fils me manque de respect ?


Belle-maman : Maman tu es toi-même responsable de la façon dont Chidi se comporte avec toi.


J'ai fini par passer.


Belle-maman ( me suivant ) : Ah, voilà qu'elle s'y met.


Moi ( agacée ) : Maman c'est quoi le problème exactement ?


Belle-maman : Le problème ? Le problème est que jusqu'à l'heure mon fils n'est pas.


Moi : Je ne suis pas stérile maman, je ne sais pas ce qui se passe mais je ne suis pas stérile. Tu penses que je n'ai pas envie de rendre Chidi père ? C'est mon désir le plus ardent actuellement mais je ne sais pas ce qui se passe. Je fais ce que je peux d'accord ? Je fais ce que je peux mais je répète que je ne sais pas ce qui se passe. 


Belle-maman : Je suis sûre que tu sais mais que tu nous cache seulement la vérité.


Esther est arrivée au même moment avec l'autre.


Moi : Quelle vérité maman ? De quelle vérité tu me parles ? Si tu es tant sûre que je cache quelque chose pourquoi ne pas me le dire clairement pour que je sache moi-même parce que là je suis larguée. Je fais tout ce que je peux pour être la belle fille modèle, je fais tout ce que je peux. J'aime ton fils, je m'occupe de lui en passant moi-même au second plan. Je fais tout ce que je peux pour son bonheur en attendant de pouvoir le rendre père, tout. Je fais tout ce qu'il veut et tout ce dont il a besoin. Tous ses désirs je suis là, même quand il n'a pas besoin de moi je suis là alors je pense que tu devrais ne serait-ce que un peu faire preuve de reconnaissance. Tu limite mon amour pour lui à ma capacité à mettre au monde un enfant ? Il y a plusieurs femmes dans ce monde qui n'ont même pas encore eu la possibilité de porter une seule grossesse et pourtant elles ont des belles-mères qui sont là pour elle et qui savent ce qu'elles vivent alors toi je ne comprends pas ce qui se passe. En venant dans ce mariage je me suis dis que j'avais trouvé une autre mère, je me suis dis que tu me prendrais comme ta propre fille au final. Après ma fausse couche et que toutes tes provocations ont commencées je me suis dis que c'est normal, normal parce que tu cherches le bonheur de ton fils. Mais la deuxième fois je n'ai pas compris, je n'ai pas compris parce que je me suis dis que je trouverai dans tes bras le réconfort d'une mère mais je n'ai trouvé que le contraire. Dis-moi ce que tu veux que je fasse d'autre, dis-moi. Que je laisse cette femme s'installer dans mon foyer ? Un jour seulement, ne serait-ce qu'un jour cette femme ne passera même pas la journée avec Chidi.Tu veux savoir pourquoi ? Parce que ton fils m'aimes

 Tu pourras faire tout ce que tu voudras, tu pourras dire tout ce que tu voudras mais saches que Chidi m'aime à un degré indescriptible et c'est pareil pour moi. Au même titre qu'il pourrait donner sa vie pour moi, je ferai de même pour lui et ça, rien ne changera cela. On s'est promis à notre mariage qu'on sera là l'un pour l'autre pour le meilleur et le pire et sois sûre que ce n'était pas une promesse en l'air. Ne m'accuse pas d'être celle qui monte ton fils contre toi, ne m'accuse pas d'être celle qui détourne ton fils, tu le fais très bien toute seule. Plus tu continueras ainsi, plus tu le perdras. Toi Esther (  me tournant vers elle ), tout était bien entre nous au début. On s'entendait bien mais que s'est-il passé ? Ta mère te monte la tête ? OK mais sache que tu es une femme et que tu vas tôt ou tard aller en mariage. Aimerais-tu avoir une belle-mère comme ta mère ? Aimerais tu qu'elle te fasse ce que ta mère me fait ? Continue de l'encourager mais pose-toi les bonnes questions et dis-toi bien que tout ce que l'on fait sur terre finira par retomber sur nous que ce soit de bonnes choses ou de mauvaises choses, il y aura toujours des retombées. Et toi ma chérie ( regardant ), je n'ai même rien à te dire si ce n'est que j'ai pitié de toi. Bref, vous voulez ma maison ? Prenez la.


Je suis allée à la cuisine, j'ai fermé la porte à la clé et j'ai quitté la maison. Elles veulent la maison non ? OK mais ma cuisine et ma chambre sont mon intimité donc elles n'y auront pas accès.

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