Chapitre 9

Write by kadijolie04

Enveloppé dans un linceul blanc, néné rejoignit sa dernière demeure. Toulel acceuilli son corps qui désormais n’était plus qu'un cadavre. Après le deuil, le village retrouva son calme habituel. Mais rien n’était plus comme avant dans la maison des bissao. L'harmonie n’était plus au rendez vous. 
Grand-mère Zahra avait le visage toute fade, elle avait considérablement maigri suite à tous ces événements. Mais il y'avait toujours cette force en elle qui lui permettait de tenir le coup. Ses petits enfants étaient ce qui lui restait après la disparition de sa fille. La petite Aïcha était son seul réconfort. 
La tension régnait entre mes deux grands-mères. Elles ne se parlaient que rarement et se limitaient juste à des saluts. 
Le temps passait. Chacun vaquait à ses occupations habituelles. 
Mon père avait finit par reprendre son troupeau en main mais il était devenu plus calme, complétement détaché du monde. Il s’isolait toujours dans sa chambre et ne participait même plus au divers cérémonies organisé dans le village. Tout lui était indifférent. La mort de néné l’avait affecté mais comme d'habitude il ne montrait jamais ses sentiments c’était également pareil avec Moctar. Tantôt le regard perdu au point qu'on pouvait y voir de la tristesse et d'autre fois le visage serré qui montrait une certaine colère mais jamais on pouvait trouver ne serait ce qu'un petit sourire sur le visage de baba. 
Salim ne pouvait s'empêcher de verser quelques larmes en silence. Elle était très attaché à néné. Rachid quant à lui essayait d’être fort et ne laissait rien paraître. Aïcha était inconsolable et ne faisait que réclamer néné. 
Et quand était il de moi ? J'avais perdu gout à la vie. Plus rien n'avait de sens pour moi. Quand Latifa m'annonça cette triste nouvelle j’étais plus moi-même. Il m'était devenu difficile de manger ou d'avaler quoi que ce soit. J'avais plus cette force. Mes nuits étaient animés par des pleurs sans arrêt. Les yeux enflés j’étais devenu méconnaissable. 
Des jours passèrent, puis des mois alors je commençais à me remettre avec le soutien de l'oncle Yoro. Cet homme brave jouait à présent le rôle d'un père. Un père dévoué et responsable.
 Oncle Yoro était complètement différent de mon père même qu'il soit frère. S’était l'opposé de Baba mais bien vrai que physiquement on dirait des jumeaux. Son visage me renvoyait toujours à celui de baba les mêmes yeux, le nez allongé….mais la différence était nette dans leur comportement. Mon oncle était un homme souriant joyeux ouvert et de plus avait le sens de l'humour tout le contraire de mon père ou il était incapable de voir un petit sourire. Même si on passait des heures à jouer le clown devant lui s’était peine perdue, son visage resterait tel qu'il était, toujours renfrogné. Pour couronner le tout Oncle Yoro était gentil et bon envers tout le monde. Il prenait soin de moi comme sa propre fille. Je ne manquais de rien. J’étais juste choyé et aimé. 
Je vivais dans une belle maison, oui vraiment différent de mon village et de notre petite maison. C’était une maison bien espacée, carrelé avec des pièces meublées. Il y'avait un salon avec une petite télévision.
 La première fois que j'avais vu ce petit écran je sursauta. C’était nouveau pour moi. Tout le monde rigolait que j'en eu honte. Mais c’était normal ma réaction disait oncle Yoro puisque j'avais aucune connaissance de cela.  Et là je fis comprendre a mon oncle que je connaissais bien ce petit écran grâce à l’école mais juste que j'avais jamais vu cela de mes propres yeux jusqu’à ce jour. Il était étonné et me demanda :
- Ah bon ! Ma petite Lalia t'a été a l’école toi ?  Mon grand frère Ibrahim a toujours été contre l’école des blancs.
- Oui oncle je suis parti a l'école avec le consentement de Baba. Néné a réussit a le convaincre.
Il afficha un large sourire et me demanda si j'avais envie de poursuivre mes études. J'acquiesçai de la tête. Il m'amena alors a l’école et me demanda de bien travailler. J'étais très contente d'y aller. 
C'est comme ça que je fréquenta le lycée de Pikine qui était en même temps un collège et un lycée. Oncle Yoro se chargea de tous les frais d'inscription et donna de l'argent à Gogo( tante) pour qu'elle m’acheta de nouveau habits. Plus de pagne ni de tee shirt. C’était maintenant des prêts à portée, des robes et des jupes. Je me sentais bizarre dans ces nouveaux tenues. Mais je m'y habitua aussi vite. 
Mon premier jour dans mon nouveau école fut une journée longue et chargée. J'étais accompagné de mon oncle. Il devait d'abord trouver une place pour moi. Nous entrâmes dans une pièce. À l'intérieur il y'avait un homme assis confortablement dans un fauteuil. Et se dressait devant lui une grande table avec beaucoup de dossiers superposés. Il n’était pas très âgé ni jeune aussi. De teint noir, il était de petite taille et portait un costume. Il fit signe à mon oncle et lui demanda de prendre place. Ce dernier me demanda d'attendre dehors. Après plus d'une démi heure à discuter les deux hommes finirent par se serrer la main. Près de la porte je pouvais les observé. Je vis ainsi oncle Yoro sortir des billets qu’il tendit au monsieur. Ce dernier le visage tout souriant me demanda d'approcher. Il me demanda comment je m’appelais je répondis ainsi qu’à toute les autres questions. Il confirma que je suis désormais élève dans cet établissement. Il me souhaita également la bienvenue. J’étais si contente. 
Nous  nous dirigeâmes après au niveau de l'administration pour régler les frais d’inscription. Il y’avait un long queue. Il fallait patienter encore. Il y’avait des enfants de mon âge et d’autre était moins âgé que moi.  
Tout était différent que je me demandais si je me trouvais dans une école, tellement c’était un grand. Ça devais faire au moins la moitié de mon village. Mais c'était vraiment jolie comparé à celui de l'école du village. De jolies peintures couvraient tout le bâtiment et les murs. Après cette journée nous finîmes par rentrer. 
Chez l'oncle je ne manquais de rien tout le monde était gentil. Mais peu de temps après les masques commençèrent à tomber. Chacun commença à révéler son vrai visage. Je connaissais désormais le comportement de chacun d'entre eux.
 Gogo(tante en peul) la femme de mon oncle était la plus méchante et la plus hypocrite.  Elle jouait un double jeu. Quand l'oncle était elle jouait à la tante gentille et attentionnée. Et aussitôt que celui avait  le dos tourné elle changeait de ton et me grondait. De courte taille elle avait la trentaine et était plutôt belle femme mais vraiment pourri à l'intérieur. Elle attendait juste une petite erreur de ma part pour créer des histoires. 
Sa fille Boury était sa copie conforme. Une fille vraiment orgueilleuse et capricieuse. Elle avait juste deux ans de plus que moi. Elle était de teint clair et un peu élancé. Elle ne manquait jamais une occasion pour me provoquer et de me traiter comme une mal propre. Mais je gardais toujours le contrôle et ne ripostais jamais par respect pour mon Oncle. 
En plus de ces deux là je devais supporter Korka le fils aîné de l'oncle Yoro. Un homme vraiment immature et irrespectueux. 
Mais Mamadou son frère cadet était tout son contraire. Il était gentil et respectueux et aussi timide. Il parlait rarement. Dès fois je la taquinais pour le faire parler. 
Une nouvelle vie venait de commençer pour moi. Je devais à présent supporter le mépris de certains.
Lalia: La femme de f...