Chapitre 9
Write by Chouchou26
Je quittais le marché avec un tel empressement qu’on aurait cru que j’avais vu un monstre,quelques minutes plus tard j’arrivais à la maison toujours avec cette angoisse qui refusait de me quitter. Et si c’était ma belle-mère qui a œuvré ainsi? Mais non ce n’est pas possible,elle n’est pas au courant de ce qu’il se passe avec Tahara. J’écartais toute thèse avec laquelle elle a lien,je finissais avec aucune conclusion mais bon je crois en Dieu.
Je me rendis dans la cuisine et faisais le petit-déjeuner,il n’y avait qu’Aïsha et moi éveillées. Au moment de petit déjeuner,papa rentrait dans la salle à manger
-Oh Bonjour Papa
-Bonjour Zeïnabu,comment tu vas?
-Je vais bien,je te sers?
-Je ne dirai pas non à ce cordon bleu
Je me contentais de sourire puis ensuite il enchaîna
-Zeï,je sais que tu es toujours fâchée après moi et tu devrais pas car je suis ton père. Et dis moi as-tu déjà vu un problème de raison entre un père et sa fille? Pourquoi tu veux changer ce que tu ne peux pas changer,je suis marié à Sanata et tu ne peux que l’accepter
-Je n’ai aucun problème avec ça. Je veux juste que tu redeviennes le père que j’ai connu autrefois,pas le père qui dépense et qui s'intéresse qu'à la moitié de la famille. Maman n’est plus là et Aïsha a besoin de toi plus que jamais,moi je comprends ce qu’il se passe papa mais cette petite dont tu doutes être le père ne comprend rien. Je n’ai rien à te pardonner, je veux juste que tu arrêtes cette injustice. C’est tout ce que je te demande.
-Tu n’as aucune idée de ce qu’on a traversé ta mère et moi
-Papa,nous on en est pour rien
-Je sais de quoi je parle mais bon donnons du temps au temps.
Je m’irrite très facilement et je suis soulagée qu’il ait mis fin à cette discussion parce que ça aurait tourné au vinaigre. J’essaie de me mettre en tête qu’il est mon père et me rappeler les mots de maman mais la théorie est tellement facile par rapport à la pratique...
-Prends ce chèque Zeïnabu,je voyage. Je vais à Liverpool,j’y ferai un mois. Tu t’occuperas de tes sœurs. Pour les autres dépenses,Sanata les règlera.
-Daccord. Merci Papa
Je suis au bord d’une crise cardiaque. En plus de la vieille dame,mon père m’annonce qu’il voyage pour 4 semaines. Les choses seront pas moins pires qu’elles ne le sont avec ma belle-mère. C’est là que je pense à Allah: Il ne nous met en face d’aucune épreuve qu’on ne peut surmonter .
Plus tard mon père fut escorté à l’aéroport par ma belle-mère. Je profitais de son absence et montais voir Tahara
-Ça va ma chérie?
-Qu’est ce que tu veux Zeïnabu ?
-Tahara,je ne comprends pas. Hier seulement tu es venue me voir pour que la tension entre toi et moi baisse. Tu sors voir maman et je te retrouve en pleurs,ce n’est pas tout! Tu sors sans avertir pour aller prendre du n’importe quoi.Je ne t’ai rien demandé,je t’ai laissé du temps. Là tu m’expliques ce qu’il ne va pas ou je raconte tout à maman. Tu as le choix. Je te donne 10 minutes,le temps que tu fasses ta toilette.
Je me levais et partais au salon. J’avais oublié qu’Aïsha n’avait pas pris son biberon. Je le lui donna et je mis la télé en marche.
Tahara
Je ne sais pas si Zeïnabu pourra me dénoncer à maman vu qu’elles ne sont pas en bon terme et je sais que je dois en parler sinon qui va m’aider ? Une maladie cachée ne peut être soignée mais je ne suis pas prête pour en parler. Ça me détruit de savoir que celui qui m’a nourri,habillé,éduqué pendant 15 ans et qui continue à le faire n’est pas mon père. Je n’y crois toujours pas. Je vais essayer de gagner un peu de temps auprès de ma sœur,je ne peux pas lui parler avant d’avoir les idées au clair.
-Zeïnabu?
-Je t’attendais
-Écoute,je suis désolée pour hier. Mais je ne suis pas prête à t’expliquer ce qui me tracasse en ce moment. Ça me dépasse,je ne suis pas prête. C’est plus grave que tu ne le penses.
Après ces quelques phrases,je ne lui donnais pas le temps de répondre et je sortais. Direction chez Sally...
-Bonjour toi
-Tu es matinale dis donc
-Il est 10h Sally
-Oui mais hier quand tu es rentrée,j’ai reçu un invité spécial
-Qui?
-Issa,tu ne le connais pas. Je l’ai rencontré en boîte.
-Et comment tu gères ta gouvernante là ?
-Ah elle? Il suffit d’une petite dose de somnifère et le tour est joué. Tu restes chez moi ce soir?
-Pourquoi ?
-Issa sera là et je lui dirai de venir accompagner pour que tu te sentes un peu à l’aise
-Pourquoi pas,je ne veux même plus rester chez moi de toutes façons.
Elle me donna la poudre d’hier soir et dit
-Si tu te sens prête tu me dis
-Sally,je ne veux pas me créer une dépendance. Je suis en dépression,j’ai des envies suicidaires et la cocaïne...Putain
-Tu peux toujours rentrer chez toi et te couper les veines,on pleurera ta mort et une semaine maximum la vie continue hein
-Sally, je veux juste dormir et ne plus me réveiller. Ma vie est merdique!!
Jean-Pierre
J’ai pensé à la soirée d’hier toute la nuit. Quand je suis rentré,mon épouse Anne avait l’air contrariée mais elle ne disait rien. Je suis en plein dans mes pensées quand ma secrétaire entra dans mon bureau.
-Toi Dado, hier ce que tu as vu ne t’as pas suffit pour que tu commences à taper la porte avant de rentrer?Espèce d’indisciplinée
-Excusez moi monsieur, vous devez signer ces documents pour donner l’ordre de proclamation des résultats de l’examen du Baccalauréat.
-Dépose les et sors!
-Comme vous voulez monsieur.
Dado commence vraiment à me taper sur les nerfs. Ce n’est pas possible! Je dois contacter Zeïnabu,je ne sais pas ce que je lui dirai mais je trouverai. Elle doit se méfier de Sanata coûte que coûte. Je vais prendre soin d’elle comme si elle était de mon sang. Je dois bien ça à Maryam,sa mère.
Dado
Monsieur Jean ne se rend pas compte que je le tiens dans ma main comme ça. Madame Anne me paye chaque mois pour que je le surveille et jusque-là il n’avait rien fait. Après l’incident d’hier,j’ai contacté Madame Anne dans la soiree pour dire ce qu’il s’est passé.
-Qu’est que tu dis Dado?
-Madame Anne,je ne fais que ce pour quoi vous me payer.
-Et comment est cette femme ?
-Elle a un teint clair et je pense qu’elle est la PDG de HEALTH CAN’T WAIT. Oui c’est bien elle,je ne me souviens plus de son nom mais c’est elle.
-Merci Dado,tu as fait ta part. Je sais ce que je dois faire.
-Au revoir Madame Anne.
Je ne sais pas comment ça se terminera mais les hommes comme mon patron,je prends un plaisir à aider leurs épouses. Comment on peut s’amuser avec la mère de ses enfants de cette manière, je suis femme et oui la solidarité féminine existe bien même si moi je le fais en majeure partie pour l’argent.
Je continuais à travailler quand j’entendis un Bonjour mademoiselle. Je levais les yeux sur un homme de 30 ans à peu près,un homme qui ne me laissa pas indifférent...
-Bonjour puis-je vous renseigner ?
-J’aimerais que vous annoncez Abdul Samaké
2 minutes plus tard il pouvait rentrer.
Je ne sais pas quel prétexte je trouverai cette fois-ci pour rentrer dans le bureau. Je sais que si je fais un geste maladroit de plus,mon patron n’aura plus aucune pitié pour moi...